PEPITES ET PEPINS

1. PEPITES ET PEPINS Poèmes de Pascal LECORDIER Diaporama de Jacky Questel

2. Voici des pépites Voici des pépins, Des cris qui crépitent Des refrains chagrins, La magie subite Du bout d’un chemin Qui va et s’agite Et sent bon le pain, La peur qui m’habite Si vient le mot fin, Le cœur qui palpite Comme un vers latin Qui rythme trop vite Un poème ancien. Voici des pépites, Voici des pépins…

3. LA ROUTE DE NOS COEURS La route de nos cœurs suit les champs de lavande, Pas de marteau piqueur, ni d’asphalte rongeur, Pour traverser les landes, Sur ce petit chemin, fusent rires moqueurs Et les bouquets de fleurs en guise de guirlandes A nos rétroviseurs. La route de nos cœurs suit des voies sinueuses, Par la garrigue vierge, elle ignore le temps, Horloge capricieuse. Elle puise sa source en nos balbutiements, Et les soleils d’antan ou les pluies orageuses Sont toujours bien présents …/…

4. …/… La route de nos cœurs cultive les surprises, Caresse une impression, ravive l’émotion Au gré de son emprise. Le parfum oublié d’une ancienne lotion Ressuscite un enfant à l’âme toute éprise De parents illusions. La route des nos cœurs résonne en nos poitrines Aimante notre vie comme un long marathon, Une pulsion divine Qui se joue de l’obstacle, enjambe tel un pont Toutes les conventions, les sentiments vitrines, Et les qu’en dira-t-on. La route de nos cœurs au profond de notre être, Commande chaque instant, bat plus fort que le sang Il faut bien s’y soumettre. La route de nos cœurs à nos corps défendant Génère des peut-être et des envies de naître, Quels aboutissements !

5. AIMER Aimer, aimer, aimer, infiniment aimer. Toujours recommencer. Se donner sans relâche. L’âme vibrant d’amour, chaque jour à la tâche, Aimer, aimer, aimer, infiniment aimer ! S’ouvrir au chant de Paix en oubliant la peur. S’ouvrir et conquérir en douceur et sans armes Oser enfin se dire en violence et en larmes. Comme un bambin tout nu, oser vivre son cœur. Aimer  aimer, aimer infiniment aimer.  Brûler du merveilleux de l’ineffable échange. Se laisser emporter, plus serein que les anges. Aimer, aimer, aimer, infiniment aimer !

6. Briser sa carapace Oublier la tortue. Au milieu des rapaces Oser courir tout nu. Ouvre tout grand ton cœur. Laisse chanter ton âme Ne crains rien,  n’aie pas peur, Vois l’amour qui se pâme. Nourris-toi de chaleur Que le don accompagne. Absorbe sans rancœur La douceur des campagnes. Va-t-en sous le soleil. Crie ta vie à la une. Caresse le sommeil Dans les rayons de lune. Brûle tout jusqu’au bout. Jette donc ta cuirasse C’est quand on est plus fou, Que l’on conquiert sa race Ouvre tout grand ton Cœur ! OUVRIR SON COEUR

7. Je ne sais rien. Je ne suis rien. Je ne vis plus. Je ne ris plus. Je suis le vide. Je suis un bide. Je n’ose plus Ecrire Je. Je suis le e Quand il est muet. L’ < H > expiré ! Je suis le creux Sans bord, c’est mieux. Un bout de blanc Et de néant Infiniment DESESPOIR

8. LES QUAIS DE PARIS Sur les quais de Paris Où ne coule la Seine, Mais les visages gris De Cergy à Vincennes. Sur les quais de Paris Où se moule la foule, Dans des trains rabougris D’artificielles houles. Sur les quais de Paris Voilà, je déambule De métros en taxis. Je promène ma bulle. Sur les quais de Paris Roule la nostalgie, Tant et tant de soucis Dans la nuit sans magie. Ces routes souterraines Rythment bien trop de vies. Une pâle rengaine Sur ces quais de Paris.

9. Ô CROIRE EN TOI, SEIGNEUR ! Ô Croire en Toi, Seigneur, comme on croit au soleil Au milieu de la nuit. Dans le froid, le silence, Le vide des ténèbres ravive l’absence. Ô Croire en Toi, Seigneur, d’un espoir sans pareil. Ô Vivre en Toi, Seigneur, Ta présence en nos cœurs Nous fait tendre la main qui reçoit et qui donne, Car Tu crées la confiance et nos doutes pardonnes, Ô Vivre en Toi, Seigneur, et ne plus avoir peur. Compagnons d’Emmaüs, écouter Ta Parole, Découvrir Ton visage au gré des paraboles, Le genou sur le sol, vivre comme un enfant. Quand du chœur de l’église on murmure « Mon Père »  Que notre solitude épouse tous nos frères, Ô croire en Toi, Seigneur, jusqu’à la fin des temps.

10. EN AVION VERS BRUXELLES Je m’en allais les poings dans mes poches smoking ! Rivé dans mon avion aux durs fauteuils étroits, Je mimais les champions, m’imaginais en roi, En président menteur, en démon du dancing. Je prenais mon plateau pour dîner aux chandelles, Les bulles de champagne affermissaient mon rêve, L’hôtesse, ma déesse, égalait les plus belles, Je dominais le monde et régnais par le glaive. J’allais de par le ciel que le nuage amuse, Invulnérable aux jours, aux sarcasmes des gens, Je complotais plus fin qu’un renard dans sa ruse Voyait la vie d’en haut, plus hautain qu’un régent. Oh ! là ! là ! combien de rêves fous et d’étoiles Dans ma cervelle usée,.. Déboussolé le temps ! Voici le regard flou. Comme mes yeux se voilent ! Je plonge vers ma peur, voyageur inconscient !

11. LA RITOURNELLE J’écoute à la radio la belle ritournelle. Le refrain à la mode, aimé tant par chez nous. Je pense à la maison, aux dîners aux chandelles. J’imagine à vous voir la rondeur d’un genou. J’imagine à vous voir la rondeur d’un genou Quatre notes de trop pianotent mes vertèbres. Suis-je devenu fou du souvenir de vous ? Ce magnifique envol que tout mon cœur célèbre. Ce magnifique envol que tout mon cœur célèbre. Evapore un soupçon, martèle un soubresaut, Quand tout mon corps se tord, lorsque le ciel se zèbre, Au rythme du disco, je me sens bien moins sot. Au rythme du disco je me sens bien moins sot. Je valse sous l’éclair, tangue sous la tonnelle. Quand j’ai l’âme en dérive et au cou le lasso, J’écoute à la radio la belle ritournelle !

12. CONNIVENCE Prendre ta main un jour de pluie, Pour découvrir, entre nos cœurs Un arc- en- ciel de mélodies, Qui vibrent en nos âmes sœurs. Sentir ton corps me tutoyer Comme pour un premier baiser. Regarder s’enfuir les années, Dans tes yeux gris, rien n’est fané.

13. DELICES Enfin goûter en son calice La plus subtile des liqueurs. Celle que distille son cœur En y mettant tant de malice. Enfin poser sur son flanc lisse Tous mes tracas et mes rancœurs, Pour m’imbiber de sa saveur, M’imprégner de son goût réglisse Glisser ma main sur son épaule. Très lentement la dévêtir Pour le bonheur de découvrir Un sein si frais, rond comme un pôle, Adolescent à en rougir. Un sein de lait, prêt à frémir !

14. LES YEUX DE MA MERE Dans les yeux de ma mère apparaît le soleil. A chacun des retours, quand je ne vois plus qu’elle Et que mon cœur d’enfant, tendrement me rappelle Le velours de son chant pour trouver le sommeil. Dans les yeux de ma mère un paradis se peint, Qui remonte le temps au seuil des origines, Telle une galerie où la femme culmine, Une source de vie au fleuve du destin. Dans les yeux de ma mère, on retrouve sans fin, Tout l’amour de la terre, et puis la certitude D’exister pour quelqu’un, qu’aucune solitude Ne pourra subsister sous son regard divin. Dans les yeux de ma mère à la douceur de miel, Je ressource mon être en les moments de peine. Le temps n’y peut rien faire. Elle est toujours la reine Qui panse les douleurs en les baignant de ciel.

15. LE REGARD DE SARAH Tu as les yeux fripons d’une enfant de cinq ans, Sarah des douces nuits, citadine divine, Ton regard fait caresse à mon âme câline, Comble combien de manques en chérissant l’enfant. Sarah des douces nuits, citadine divine, Ouvre tout grands tes bras, j’y plonge comme un faon, Comble combien de manque en chérissant l’enfant Saurai-je un jour me dire ou que tu me devines ? Ouvre tout grands tes bras, j’y plonge comme un faon. Je goûte ton regard, tes pupilles mutines. Saurai-je un jour me dire ou tu me devines ? C’est si gauche un papa et pas trop triomphant Je goûte en ton regard, tes pupilles mutines J’admire tant ton âme et je ne m’en défends. C’est si gauche un papa et pas trop triomphant. Dans ton regard Sarah, je vois ma Palestine. S R A A H

16. LE PAPILLON PAPI Le papillon papi planait de fleur en fleur. On devinait son grand âge à ses ailes grises, Tachées de deux points rouges, comme des cerises, Il s’amusait du vent et son souffle siffleur. Le papillon papi, lorsque tombait le soir, Racontait fréquemment des fables très anciennes. Les jeunes s’assemblaient quand sa voix musicienne, Au coucher du soleil, chuchotait dans le noir. Le papillon papi revit dans ma mémoire Dès que rougit le ciel, que baillent les enfants. Toi qu’emporte le temps, qui va devenir grand, Garde bien à ton tout ce mystérieux grimoire.

17. Textes ; poèmes de Pascal Lecordier Cœurs trouvés sur Internet Musique : Andante (Sophie Béguier à la harpe) Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/

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