1 / 33

SOCIOLOGIE DE LA DECISION (8) Syllogismes et problèmes d’inférence

SOCIOLOGIE DE LA DECISION (8) Syllogismes et problèmes d’inférence. Christian THUDEROZ Centre des Humanités. Idées développées…. 1. LE ROLE DE LA MEMOIRE SOCIALE 2. PROBLEMES D'INFERENCE... 3. LES STEREOTYPES. 1. Le rôle de la mémoire sémantique et sociale….

quant
Download Presentation

SOCIOLOGIE DE LA DECISION (8) Syllogismes et problèmes d’inférence

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. SOCIOLOGIE DE LA DECISION (8)Syllogismes et problèmes d’inférence Christian THUDEROZ Centre des Humanités

  2. Idées développées… • 1. LE ROLE DE LA MEMOIRE SOCIALE • 2. PROBLEMES D'INFERENCE... • 3. LES STEREOTYPES

  3. 1. Le rôle de la mémoire sémantique et sociale… • La conclusion d'un raisonnement ne repose pas sur les éléments fournis par le contexte, mais sur des informations qu'un individu tire de sa mémoire sémantique et sociale. • Exemples :

  4. Répondez SVP… • 1) « L'animal aboie ».Qui est cet animal ? • 2) « Ma dent a été plombée sans douleur ». Qui a soigné cette dent ? • 3) « Je suis allé(e) au restaurant. J'ai avalé mon repas en toute hâte et j'ai attrapé mon autobus juste à temps ». Est-ce que l'addition a été payée ?

  5. Réponses et commentaires : • 1) Qui aboie ? Le chien. Nos connaissances sémantiques et sociales nous apprennent, qu'en principe, ce sont les chiens qui aboient, et que l'on désigne par le mot « chien » les animaux qui aboient... • 2) Qui a soigné la dent ? Le dentiste. • 3) L’addition ? Elle n'a pas été payée... mais le restaurateur a relevé le numéro de l'autobus...

  6. Interprétation… … de l'exemple du chien du dentiste qui n'avait pas réglé son addition dans l’autobus : • Le traitement des informations fait l'objet de procédure déterminées : • A) on remplit les « blancs » des raisonnements en fonction de nos représentations et du contexte • B) on infère des conclusions qui nous semblent vraisemblables.

  7. 2. PROBLEMES D'INFERENCE... • Rappel : un syllogisme = rapport de deux termes avec un troisième, dont on déduit un rapport mutuel. • SYLLOGISME = • une prémisse majeure (« Tous les hommes sont mortels »), • une prémisse mineure (« Or Socrate est un homme »), • une conclusion (« Donc Socrate est mortel »).

  8. Travaux pratiques... • Le syllogisme suivant est-il une inférence logique ? a) S'il pleut, le trottoir est mouillé. b) Il pleut. c) Donc le trottoir est mouillé.

  9. Bravo ! Et celui-ci ? a) S'il pleut, le trottoir est mouillé. b) Il ne pleut pas. c) ? • (Raisonnement non concluant : le trottoir peut être mouillé pour une toute autre raison !)

  10. Continuons... a) S'il pleut, le trottoir est mouillé. b) Le trottoir est mouillé. c) ? • (Raisonnement également non concluant : il peut pleuvoir, ou ne pas pleuvoir…).

  11. Autres exemples de syllogisme incomplet ou non concluant… • Règle : « Dans cette figure, s'il y a un cercle, alors il y a un triangle ». a) Il y a un cercle. b) Donc il y a un triangle.

  12. Bravo ! Et maintenant… a) Il y a un triangle. • b) ? • (Raisonnement non concluant).

  13. Commentaires… • L’individu se trompe car il effectue ici une lecture symétrique de l'implication ! • Exemple bien connu : a) Un cheval bon marché est rare. b) Tout ce qui est rare est cher. c) Donc un cheval bon marché est cher. • Prises isolément, ces prémisses sont vraies. Rapprochées logiquement, elles ne le sont plus...

  14. Poursuivons… a) Tous les oiseaux sont des animaux. b) Certains animaux ont des ailes. c) Tous les oiseaux ont des ailes. • Ce raisonnement est-il valide ?

  15. Oui, il est valide… • …Mais attention : la conclusion n'est pas toujours logiquement liée aux prémisses ! • Exemple : a) Quelque B est C. b) Tout A est B. c) ? • Non, Tout A n’est pas forcément C… Il s’agit là d’une…

  16. ...«erreur d'inférence » : • On infère une conclusion fausse à partir de prémisses vraies. C'est une erreur d'inférence... • Exemple de la flexibilité dans les négociations 35 H : • a) Désormais le client commande (ou : Nous sommes dans une économie de variété). • b) Il faut satisfaire le client (ou : Le client exige le respect du triptyque : coût, qualité, délai). • c) Donc, il faut travailler le samedi…

  17. Syllogisme incomplet… • La motion DSK au Congrès de Dijon du PS, en 2002… • L’accord 35 H de l’entreprise Guilloteau, 1998…

  18. L’HEURISTIQUE DE DISPONIBILITE • (cf. les travaux de Daniel Kahneman et Amos Tversky, 1972) • Exemple : on demande à des individus : « à leur avis, la lettre K, arrive-t-elle le plus fréquemment en langue anglaise en première position (comme dans Knife), ou en 3ème (comme dans Ink) ? • 68 % répondent : « en premier ». Or, c'est tout à fait inexact...

  19. Commentaire : • Les mots sont plus facilement accessibles à partir de leur lettre initiale. • Pour solutionner le problème, les individus font rapidement venir à l'esprit des mots. Mais ce qui leur vient immédiatement à l’esprit sont des mots commençant par K... Et ils ne pensent pas aux autres…

  20. L’HEURISTIQUE DE REPRESENTATIVITE • Imaginons, disent Tversky et Kahneman, que dans une maternité…six enfants sont nés un certain jour et que l’alternance des sexes ait été la suivante : GGGFFF. • … Imaginons maintenant que dans la même maternité, un autre jour, on ait observé égale-ment six naissances et que ce jour-là, l’ordre ait été le suivant : GFGGFF. • Si on observait la maternité sur une longue période, laquelle des deux séquences précé-dentes apparaîtrait-elle plus fréquemment ?

  21. Réponse… • Aucune des deux ! Toutes les deux sont aussi probables l’une que l’autre... • On oppose ainsi l’ordre au hasard. Et la séquence GGGFFF apparaît plus ordonnée que la séquence GFGGFF, qui semble plus conforme à l’idée que nous nous faisons du hasard...

  22. 3. LES STEREOTYPES • Définition : « Un ensemble de croyances donnant une image simplifiée de certaines caractéristiques d’un groupe social (et par extension, une image simplifiée de diverses situations) ». • Quel rôle jouent-ils ?

  23. Le rôle des stéréotypes… • Ils donnent du sens au monde, aident les individus à s’y repérer. Ils les aident à se forger une image des individus qui les entourent : - « les allemands sont sérieux et « carrés », - « les femmes sont coquettes », - « les japonais travaillent comme des fourmis »…

  24. Ils caractérisent les « autres », les « étrangers » à notre groupe… • Ce qui permet de valoriser son camp, donc soi-même… • D’où une « identité sociale positive », et une tendance à favoriser son propre camp... • Ex. : les rivalités entre écoles d’ingénieurs, entre départements INSA, entre groupes d’une promotion, etc.

  25. Une expérience à ce sujet… • On divise des individus en deux groupes, sur la base d’une prétendue préférence pour un de ces deux peintres (Klee ou Kandinsky - en fait, ils sont répartis au hasard), puis on leur donne de l’argent à répartir entre deux personnes : la plupart d’entre eux favorisent celle qui appartient à « son » groupe...

  26. Autre utilité sociale des préjugés : offrir un motif avouable au rejet de l’autre... • Ex. : les immigrants chinois, aux Etats-Unis, à leur arrivée vers 1850 : ils sont réputés sérieux, travailleurs, s’adaptant rapidement... • Vers 1880, lorsqu’ils sont devenus des concurrents pour la main-d’œuvre locale, ils sont devenus dangereux, menteurs, impossibles à assimiler...

  27. Et quand la compétition s’en mêle... • Ex. : dans un camp de vacances pour jeunes, les animateurs proposent des jeux de compétition avec le camp de jeunes du village voisin ; les deux groupes deviennent rapidement hostiles, tandis que dans chaque groupe la solidarité augmente...

  28. D’où viennent les préjugés ? • Toujours d’un fond de vérité ? Pas forcément... • Ex. : dans une enquête auprès d’américains dans les années 50 au regard de leurs attitudes envers divers groupes ethniques, de prétendus « Pyréniens » et « Walloniens » ont été également rejetés !

  29. Viennent-ils de l’éducation ? Oui, assez souvent... • Du statut social ? Oui, fort souvent... • Mais ceux qui éprouvent le plus de besoin de se démarquer d’un groupe dominé sont ceux qui appartiennent au groupe dominant, mais situés au plus bas de l’échelle de ce groupe... • Ex. : les « petits blancs » aux USA = les plus racistes envers les noirs... ou les ouvriers blancs vis-à-vis des ouvriers du Maghreb...

  30. Peut-on modifier les stéréotypes ? • Oui et non... Car la perception et la mémoire sont sélectives : • Expérience sur deux groupesd’individus interrogés sur l’échec scolaire d’Hannah…: • un premier film montre Hannah, 9 ans, dans un environnement cossu, avec des parents cadres supérieurs. Son échec scolaire ? De simples fautes d’inattention... • Puis un second film est montré à un autre groupe avec la même Hannah, mais dans un environnement pauvre, avec des parents chômeurs, etc. Interprétation de ce deuxième groupe : l’échec scolaire d’Hannah est attribué à son milieu d’origine et à ses faibles capacités mentales...

  31. Pseudo - rationalisation de nos images : • Lui est un « bon juif », ou un « bon arabe »... En excluant quelques cas, on maintient une vision négative pour tous les autres... • Ex. : « les femmes conduisent mal. D’ailleurs, aujourd’hui, j’en ai vu une qui... »

  32. Prophétie autoréalisatrice : • cf. l’effet dit « Pygmalion » en salle de classe.... • Ex. : on fait passer une épreuve de golf à deux groupes, l’un composé de Noirs, l’autre de Blancs ; on dit aux Noirs qu’on teste leur aptitude physique - ils réussissent mieux à ce test ; on dit aux Blancs qu’on teste leur intelligence stratégique - ils réunissent mieux... • Cercle vicieux : on se conforme aux stéréotypes et ils sont ainsi renforcés...

  33. Les stéréotypes = des constructions peu stabilisées, susceptibles d’évoluer… • par la loi (cf. les lois anti-raciste et contre les discriminations) • l’information, l’éducation et l’appel à la raison • le contact, la proximité, la découverte concrète de l’Autre • la coopération (cf. les deux camps de jeunes en compétition / conflit) : on les rassemble pour un repas commun : cela dégénère... Le camion qui apporte des vivres à tous tombe en panne, doit être réparé par les deux groupes qui doivent s’entraider pour un but commun à tous : l’hostilité s’atténue, des amitiés intergroupes naissent...

More Related