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Lilymage présente. Cartes publicitaires anciennes. C’est en rangeant le grenier familial que j’ai découvert une malle en osier qui renfermait des trésors. Pas des objets de valeur réelle marchande mais, parmi des chutes de dentelles, napperons, petits bibelots, reposait un album de photos.
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Cartes publicitaires anciennes
C’est en rangeant le grenier familial que j’ai découvert une malle en osier qui renfermait des trésors. Pas des objets de valeur réelle marchande mais, parmi des chutes de dentelles, napperons, petits bibelots, reposait un album de photos. C’est avec émotion que je l’ai ouvert pensant y trouver des photos de famille mais c’était un album rempli de superbes cartes publicitaires anciennes. Elles y sont présentées avec beaucoup de goût et de méticulosité. La personne qui a constitué cet album l’a fait avec passion et amour et j’ai eu envie de vous faire admirer quelques unes de ces cartes.
A quand remonte les premières publicités ? On pourrait penser qu’elles sont apparues au moment de l’invention de l’imprimerie mais , on en a retrouvé une certaine forme sur de l’ardoise à Babylone, 3000 ans avant J.C, vantant la qualité des produits d’un marchand de chaussures ! Egalement, à Thèbes, un papyrus offrait une récompense pour un esclave en fuite. C’est, ensuite, dans les ruines de Pompéi qu’on a découvert de la publicité peinte sur les murs. C’est grâce à Gutenberg, au 15ème siècle, que l’affiche publicitaire pourra se développer, tout d’abord, sous forme de textes, puis des illustrations se feront de plus en plus couramment.
Au Moyen-Âge, le criage, considéré comme service public, dépendait de l’autorité royale. Au 14ème siècle, les enseignes étaient nombreuses à Paris. Aux 16ème et 17ème siècles, leur exécution est, parfois, confiée à des artistes. La lisibilité est sacrifiée à l’élégance. L’affiche apparaît au 15ème siècle. La première dont on retrouve la trace fut imprimée à Paris en 1482 pour le Chapitre de Reims : il s’agissait d’annoncer le grand Pardon de Notre-Dame. A la fin du 16ème siècle apparaissent les premières « nouvelles à la main » et « feuilles volantes ».
Aux 17ème et 18ème siècles, le lieu d’élection de la publicité est l’Angleterre. La peste qui s’abat sur Londres en 1665 entraine une floraison d’affiches et de prospectus vantant les mérites de pilules et potions prétendument infaillibles. En 1751, en France, l’Abbé Aubert lance le journal « les petites annonces » où l’on trouve des offres de maisons à vendre, à louer, des charges à céder, etc… Au 19ème siècle, la presse cherche à se libérer de la tutelle du gouvernement et à diminuer son prix de vente grâce aux recettes publicitaires. Des cartes, plus belles les unes que les autres, pour promouvoir des produits en tous genres, des magasins, des lieux de séjours, spectacles, etc… sont éditées.
Au 20ème siècle c’est le machinisme, la fabrication en série et l’élévation de la productivité qui ont donné naissance à la publicité moderne. En 1922 nait aux USA, la publicité radiophonique, puis en 1947 la publicité télévisuelle. Le code publicitaire s’est constitué progressivement. Les premières annonces sont très explicites : « Faites comme moi, achetez une bicyclette X ! », suivie de l’adresse. Elles énumèrent les qualités des produits. Aujourd’hui, une annonce peut se réduire à la simple exposition d’un produit sans commentaires.
Toutes les cartes présentées dans ce diaporama ont été imprimées entre 1875 et 1890, c’est-à-dire qu’elles sont dans les premières qui ont été lancées dans le commerce, puisque, c’est en 1873 que les magasins de la Belle jardinière firent reproduire au recto des cartes officielles, de petites illustrations représentant leurs immeubles de la rue du Pont-Neuf, à Paris. De même, la Belle Jardinière à Nice, suivie des cartes de réclames pour des produits alimentaires. Certains d’entre vous, reconnaitront des marques de produits qui existent encore de nos jours.
Création : Liliane CAVALLARI. Photos propriété personnelle. Merci a Marie-Jo pour les 2 superbes affiches de séjour dans le Midi. Musique : Menuet en G minor de Bach. Janvier 2007. lilymage1@gmail.com