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Capabilité et résilience : le cas de Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire : Un contexte : l’enchaînement d’une série de crises (1999-2010) conduisant à une quasi-guerre civile, comment en sortir maintenant ?
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Capabilité et résilience : le cas de Côte d’Ivoire La Côte d’Ivoire : • Un contexte : l’enchaînement d’une série de crises (1999-2010) conduisant à une quasi-guerre civile, comment en sortir maintenant ? • Pose la question générale de la résilience comme capacité, individuelle et collective, à rebondir après un traumatisme en s’appuyant sur des facteurs et tuteurs de résilience adéquats Jean-Luc Dubois, IRD, UMI Résiliences, Bruxelles, 25 janvier 2012
Le contexte : une série de crises • Des causes profondes : effets des PAS, aspect de durabilité sociale (problème foncier), question de l’ivoirité, compétition pour le pouvoir • Des étapes : décès Houphouët-Boigny (1993), coup d’Etat (1999), élections président (2000), rébellion et partition (2002), accord de Ouagadougou (2007), élections président (2010), crise postélectorale (2011) • Des conséquences : faible développement (croissance et pauvreté), déséquilibre Nord-Sud, pouvoir ethnicisé, refus des résultats, républiques du Plateau et du Golf, début de guerre civile (3.000 morts) …
Une approche en termes de résilience • La résilience comme capacité à rebondir après un traumatisme (plutôt que de revenir au même) • Diverses formes de résilience : psycho-sociologique (Cyrulnik), éco-systémique (Holling), résilience sociale en lien avec la durabilité sociale du développement (Koffi) • Des conditions : recherche des facteurs et tuteurs de résilience face à la fragilité (fêlure, cicatrice) • L’importance de l’éthique : révéler le référentiel de valeurs partagées utiles au rebond • Une approche « élargie » des capabilités : une capacité articulée à la responsabilité vis-à-vis de ceux qui sont fragilisés (importance de l’équité)
Le contexte : rebondir et reconstruire • Au niveau du pays : réunification, commission Vérité dialogue et réconciliation, justice et TPI, élections législatives et municipales, sécurité et développement • Le défi de l’UMI Résiliences : co-tutelle et co-direction, convention du GREED, appui aux formations universitaires (masters), colloques, projets • Mise en place d’un observatoire « Ethique et résilience » et construction d’indicateurs de suivi : • Enquête sur les capabilités (conditions de vie, opportunités, aspirations, aspect contrefactuel), • Enquête sur le référentiel des valeurs partagées • Recherche de financement : initiative IPPTE...
Conclusion • Innovation scientifique (concept de résilience plutôt que d’adaptation au changement) et humaine (approche intégrée et pratique de l’éthique) • Dans un contexte de volatilité et d’incertitude avec un accroissement des inégalités face aux risques politiques, sociaux, éco-systémiques,… • Des situations de crise sociopolitique (Kenya), de catastrophes naturelles (Haïti) et d’instabilité (Mali, Madagascar …) • Analyser la capacité de résilience individuelle ou collective (en lien avec l’agencéité) face à la vulnérabilité - la fragilité – pour des personnes et sociétés marquées par un traumatisme