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Le camp de Thil : Une entrée locale pour aborder l’intégration du système concentrationnaire nazi dans le cadre de la guerre totale. Nicolas Czubak, Collège Jean Moulin, Uckange Didier Ravaine, Collège Pilâtre de Rozier, Ars-sur-Moselle. .Etude à mettre en lien :
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Le camp de Thil : Une entrée locale pour aborder l’intégration du système concentrationnaire nazi dans le cadre de la guerre totale. Nicolas Czubak, Collège Jean Moulin, Uckange Didier Ravaine, Collège Pilâtre de Rozier, Ars-sur-Moselle
.Etude à mettre en lien : .avec la guerre totale proclamée par les nazis après la défaite de Stalingrad .avec le processus d’extermination
Localisation du camp de Thil Le camp de Thil est un des 70 « kommandos » rattachés au camp de concentration du Struthof-Natzweiler. Il s’agit du kommando le plus occidental de la nébuleuse concentrationnaire du camp.
Où se situe le camp de Thil ? A quel camp de concentration est-il rattaché ?
Fonction du camp Désigné sous le nom de "camp de travail de Erz ", le camp de Thil-Longwy, a, selon toute vraisemblance, fonctionné du 10 mai 1944 jusqu'au mois de septembre de la même année, date de son évacuation due à l'avance des armées alliées. La mine de Tiercelet à Thil, avec ses 250.000 m2 de superficie, a été choisie comme usine souterraine devant servir d'unité de fabrication des V1 et V2 car le site de Peenemunde dans la Baltique qui était le principal site de fabrication des fusées V1 et V2 a été bombardé dans la nuit du 17 au 18 août 1943.
Après la découverte du camp, un soldat américain observe dans la mine du Tiercelet des éléments de fusées V1. A quel fin a été construit ce camp ? Suite à quel évènement ? Pourquoi ce site a été retenu ? Combien de temps le camp a-t-il été ouvert ?
L’organisation « Todt » fut chargée des travaux. Les mineurs de Thil et des environs apprirent qu’ils devaient creuser de nouvelles galeries, en élargir d’autres, afin de permettre aux trains d’accéder aux profondeurs de l’ouvrage. Des galeries latérales aboutissaient chacune à une vaste salle qui constituait une petite usine indépendante des voisines. Photo collection: NARA, College Park, Maryland, USA Photos prises par les Américains après la découverte du camp
La construction du camp Peu avant pâques 1944, les Allemands construisent à la sortie nord ouest du village des baraques en bois et en fer, ceinturées d’une clôture faite d’énormes pieux et barbelés. C'est en bordure de la route menant à Hussigny, face au cimetière, caché aux habitants par le formidable remblai de la ligne de chemin de fer Villerupt-Longwy, qu'ils se sont installés. Par quel moyen les nazis arrivent-ils à masquer le camp ?
Les détenus du camp de Thil On estime que quelques 800 à 900 déportés sont passés par ce camp. Les premiers aménagements du camp sont effectués par des travailleurs forcés fin 1943. En juin 1944, arrivent les premiers détenus du KL-Natzweiler : .20 juin 1944, 500 Juifs (dont de nombreux serbes) du KL-Auschwitz forment le kommando Bauleitung OT, chargé des gros travaux d’aménagements intérieurs et extérieurs : terrassement, bétonnage, transport et installation des machines qui arrivent à la gare de Thil. .14 juillet 1944 : arrivée de 300 Juifs hongrois pour le travail sur les machines de fabrication des V1 Qui sont les détenus qui sont forcés de travailler dans le camp ? A quelles tâches les affecte-t-on ?
« Erz-Thil » est prévu pour devenir une usine aussi importante que Dora. Mais l'avance des troupes alliées ne permit pas aux nazis de mener leur projet à terme. En revanche, la similitude des procédés est identique en tous points. L'usine souterraine Erz-Thil devait recevoir à brève échéance 3.500 déportés du KZ-Natzweiler. Maquette du camp
À partir du 6 août 1944, tout était prêt pour la production « fin de montage » de V-1. Mais à peine l'usine commence à fonctionner qu'elle doit être évacuée. Le 1er septembre, alors que l'armée américaine n’est plus qu'à quelques kilomètres, entre 1 200 et 1 500 survivants sont entassés dans des wagons et entament un long périple qui les mène de camp de travail en camp de concentration. Le même soldat américain avec une autre partie de fusée.
À Thil comme à Dora, la méthode d'extermination n’est pas la chambre à gaz, mais le travail forcé jusqu'à la mort. Les corps étaient brûlés dans le four crématoire de Thil provenant des abattoirs de Villerupt (Meurthe-et-Moselle). Il est difficile d'établir le nombre de corps qui auront été enfouis ou brûlés pendant le fonctionnement du camp. Par quel moyen les nazis souhaitent-ils exterminer les déportés ? Comment se débarrassent-ils des corps des détenus décédés ?
Pour faire ouvrir le petit mémorial du camp de Thil, contactez la mairie : 03.82.89.20.60 Sources : www.le-camp-de-thil.fr Steegmann (R.), Struthof, le KL-Natzweiler et ses kommandos : une nébuleuse concentrationnaire des deux côtés du Rhin, 1941-1945, la Nuée bleue, 2005.