1 / 9

Distribution relative des revenus par groupe de population- source PAM

Quelques éléments de réflexion sur la question de la sécurité alimentaire au SENEGAL Présentation de Philippe REMY Séminaire "Stratégies d'aide dans le secteur Agriculture et Sécurité alimentaire" Ouagadougou, 29nov-1déc 2004.

swain
Download Presentation

Distribution relative des revenus par groupe de population- source PAM

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. Quelques éléments de réflexion sur la question de la sécurité alimentaire au SENEGALPrésentation de Philippe REMYSéminaire "Stratégies d'aide dans le secteur Agriculture et Sécurité alimentaire" Ouagadougou, 29nov-1déc 2004

  2. 1 - Situation alimentaire au Sénégal Pays sahélien structurellement déficitairebesoins environ 2 M tonnes / production moyenne : un peu moins de 1 M tonnesTrès forte dépendance des importations (Riz, Blé) et dans une moindre mesure de l’aide alimentairepeu de groupes sociaux sont dans une situation d’insécurité alimentaire continuepar contre certaines populations sont incapables de satisfaire leurs besoins alimentaires sans assistance extérieure, mais toujours pour une période limitée. Poches d’insécurité Carte de la vulnérabilité structurelle en milieu rural – source PAM

  3. Distribution relative des revenus par groupe de population- source PAM

  4. 2 - Documents de politique :21 - Stratégie Nationale de sécurité alimentaireen 2003 – avec l’appui du CILSSmontant 880 Milliards FCFA…ses limites :cohérence peu visible entre la stratégie nationale de sécurité alimentaire et les différents documents de politique agricole existants, avec le Programme Spécial de Sécurité Alimentaire (PSSA) élaboré en 1998 avec l’appui de la FAO, avec la stratégie de développement durable manque de prise en compte du et d’articulation avec le DSRP22 - La question alimentaire dans la LOASP :Chapitre premier : Les objectifs et les priorités de la politique agricoleArticle 1er : Augmenter la productivité agricole et les volumes de production afin de réduire l’insécurité alimentaire et d’établir la souveraineté alimentaire du paysArticle 3 : Le Sénégal se fixe comme objectif d’obtenir à moyen terme un niveau de sécurité alimentaire qui garantisse sa souveraineté alimentaire. Pour parvenir à ce résultat, sont mises en œuvre des politiques de modernisation des méthodes culturales et d’élevage, de diversification des productions et de formation des agriculteurs et des éleveurs.Cette politique de recherche de la sécurité alimentaire doit s’accompagner d’un programme de diversification et de développement des productions destinées à l’exportation, afin de contribuer à l’amélioration de la balance commerciale. Une politique de transformation par l’industrie nationale des productions végétales et animales est également engagée.

  5. 3 - Dispositif institutionnel :Pléthore d’institutions impliquées :La direction de la Prévision et des statistiques (DPS) – Mre Economie FinancesLa division des statistiques, de la documentation et d’information agricole – Mre Agriculture HydrauliqueLe bureau statistique de la direction de l’élevageLa division suivi-évaluation de la direction des Eaux et Forêts, Chasse et Conservation des solsLe bureau statistique de la direction des pêches maritimes La division des productions vivrières de la direction de l’AgricultureLe Commissariat à la sécurité alimentaireLe comité national de suivi des sinistresLa cellule de lutte contre la malnutrition - primatureLe secrétariat exécutif du conseil national de la sécurité alimentaire ….sans coordination efficace :Le CNSA n’est pas fonctionnel. Depuis sa création en 1998, une seule réunion a, jusqu’ici, été tenue. Son secrétariat exécutif n’est pas non plus fonctionnel.Les comités régionaux sur la sécurité alimentaire ne sont pas opérationnelsSous forte influence politique :Les messages sur les résultats des campagnes agricoles sont soigneusement contrôlés et font l’objet de controverses fréquentes ente le Gouvernement et l’opposition. Le gouvernement cherchant à montrer l’efficacité de ses programmes d’accompagnement du monde rural, l’opposition tendant à souligner la dégradation de la production…

  6. 4 - Conséquences : • des discordances dans l’évaluation des déficits vivriers et une perte de crédibilité des instances gouvernementales : Illustration : Requête d’aide alimentaire en 2003 Une requête a été faite aux partenaires au développement présentant un déficit de 516.000 tonnes de céréales pour une population d’à peu près 4 millions de personnes. Ces estimations ont posé problème : d’abord la méthodologie d’enquête n’était pas claire, ensuite il existe des divergences dans les chiffres installant une certaine confusion dans l’appréciation de la situation alimentaire. Ainsi la prévision de déficit validée quelques semaines plus tôt dans le cadre d’un séminaire régional animé par le CILSS, et dans lequel les différents Etats concernés étaient représentés, était de 170.000 tonnes environ. La requête a été très tardive (avril) du fait de tergiversations politiques d’où la difficulté de toute façon d’y répondre de façon efficace et de façon coordonnée pour les différents donateurs potentiels au détriment finalement des populations éventuelles en situation de forte insécurité… • Les programmes spéciaux : De façon récurrente, les aléas climatiques viennent perturber la production agricole. Le Sénégal possède un stock de sécurité mais peu apte à répondre à des crises d’envergure. Dans ce contexte, le Gouvernement prend des mesures et lance des programmes spéciaux pour tenter de soutenir la production agricole : programme d’aide d’urgence, soutien à la production : Maïs en 2003, Manioc en 2004

  7. Illustration 2 : Le casse tête (éventuel) de la commercialisation du Maïs En 2003, annonce du Président Wade d’atteindre une production d’un million de tonnes à court terme.Appui conséquent apporté à la filière : l’Etat a préfinancé les semences, les engrais et les produits phytosanitaires à hauteur de 9 milliards deFCFA environ. Ainsi, près de 1.700 tonnes de semences et de 20.000 t d’engrais ont été distribuées pendant cette campagne.Production en 2002, 78 000 tonnes seulement d’où ni les infrastructures pour gérer une production sensiblement supérieure ni le savoir-faire pour commercialiser l’excédentSur le marché intérieur, consommation humaine peu extensible (50.000t)Habitudes alimentaires privilégiant d’autres céréales et le riz brisé ; le secteur de la semoulerie (estimée également à 50.000 t) a pratiquement disparu pour des raisons fiscales ; l’imposition d’un taux de TVA de 18% a condamné ce produit par manque de compétitivité. Débouché principal : marché de l’alimentation animale (notamment avicole). En 2002, les provendiers ont importé 92.000 tonnes de maïs (essentiellement d’Argentine) à des prix variant entre 50 et 90 FCFA par kg. Production locale avicole en crise à cause importations de cuisses et d’ailes de poulet congelées (volume de ces importations multiplié par 5 depuis 4 ans (de 2.000t en 1999 à 10.000t en 2002). Elles se sont substituées à la production locale et ont entraîné une chute de consommation d’aliment d’environ 100.000 t (soit 60.000 t de maïs). Marché à l’export, peu de débouchés (Le Cap-vert, Maghreb, Egypte ?) à condition toutefois que la produit proposé présente les normes de qualité suffisantes.

  8. Autre débouché potentiel : programmes de sécurité alimentaire dans cadre d’achats locaux. La position stratégique du port de Dakar devrait constituer un avantage non négligeable. Toutefois, le Sénégal ne possède pas forcément les opérateurs capables de regrouper et d’acheminer le produit. Enfin, les achats s’effectuent au cours mondial, ce qui ne constitue pas forcément un prix incitatif pour les producteurs. Au final la production n’a guère dépassé les résultats des années précédentes (heureusement ?)Mais cette expérience Maïs a eu le mérite de poser des questions récurrentes relatives à l’environnement de la production :politique des prix, régulation des marchés et gestion des excédents, transformation des produits dans un contexte de forte concurrence extérieure, et dans le cadre des règles de l’Uemoa et de l’OmcEn particulier, est ressortie la nécessité de réfléchir à : l’amélioration de la compétitivité du maïs local par une suppression de la TVA sur les intrants agricoles qui sont exonérés dans la zone UEMOA à l’exception du Sénégal,la diminution de la taxation sur la semoule de maïs afin de réouvrir cette ligne de fabrication,la réglementation des importations de morceaux de poulet et de poulets entiers qui concurrencent la production locale et par conséquent diminuent la consommation d’aliments locaux

  9. 5 – Quelques recommandationsProcéder à une réforme institutionnelle afin que le gouvernement puisse mieux prendre en charge et coordonner les questions liées à la sécurité alimentaire Rebâtir la structure nationale d’alerte et de prévention des crises alimentairesRepenser le système de traitement de l’information mis en place en associant dans une démarche concertée et contradictoire les échelons déconcentrés de l’Administration, les collectivités locales et les organisations de producteurs pour cibler au mieux les poches d’insécurité alimentaire Impliquer le ministère du Commerce de façon plus active dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de sécurité alimentaire Intégrer dans les politiques de développement que les revenus des ménages ruraux ne sont pas à majorité agricoles.Renforcer la coordination des donateurs : A l’initiative du PAM, un groupe informel, le groupe de veille pour la sécurité alimentaire, s’est constitué. Il permet de réunir, sur une base mensuelle, des représentants des services sénégalais en charge du suivi de la campagne agricole et des partenaires au développement impliqués dans ce domaine. Ce groupe permet de recouper les informations existantes et a pour objectif d’améliorer l’efficacité de mobilisation des aides d’urgence et des aides alimentaires.Mais certains refusent de s’y associer : vieille rivalité PAM / FAOSon mérite ne va pas au delà de la réunion de différents acteurs et ne permet pas encore d’avoir d’impact visible sur la mise en œuvre d’une stratégie concertée de sécurité alimentaire.

More Related