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Partie 2 Le Capitalisme entre instabilité et Crise final…. Malgré tout, il est toujours là ?!* Marx la reproduction simple et élargie Le modèle Harrod - Domar l’instabilité nécessite l’intervention de l’Etat. Marx de l’instabilité de courte à la crise à long terme.
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Partie 2Le Capitalisme entre instabilité et Crise final… Malgré tout, il est toujours là ?!* Marx la reproduction simple et élargie Le modèle Harrod-Domar l’instabilité nécessite l’intervention de l’Etat.
Marx de l’instabilité de courte à la crise à long terme La reproduction simple caractérise la situation économique des pays occidentaux jusqu’au tournant du XVIIIe siècle. En dépit d’un progrès séculaire dans l’agriculture, celui-ci n’entraîne pas de modifications majeures du fonctionnement de l’activité économique. Représenter le fonctionnement de l’économie comme un perpétuel recommencement peut donc apparaître comme raisonnable.
C’est la reproduction simple, ou l’épargne accumulée dans le cycle de production précédent sert juste à financer l’amortissement du capital. Il n’y a pas d’accumulation supplémentaire mais simple reproduction quasiment à l’identique. Le surplus s’il existe est dépensé dans la production de cathédrales, de dépenses somptuaires par les souverains ou bien à travers les guerres.
Avec la première révolution industrielle, puis les révolutions institutionnelles, le monde change qualitativement. L’économie dégage un surplus important et rapide qui permet d’accroitre significativement les capacités de production. Ce processus d’émergence tient à de nombreux facteurs:
la découverte du Nouveau Monde (1492) • la renaissanceXIVe au XVI, les Lumières XVIIIe, l’émergence d’un espace public • la guerre entre les états européens et la lutte pour le contrôle des voix commerciales • le recul de l’Eglise dans sa dimension conservatrice, Le rôle de la réforme(Veberle protestantisme ...) • La Ier révolution industrielle
Au cours des cent dernières années, la plupart des pays ont connu une croissance économique significative en termes historiques. Une vision rapide montre que le phénomène d’accélération de l’accumulation remonte à environ deux siècles. Un virage important avec le première puis la seconde révolution industrielle. Même si c’est moins à la mode, la révolution des technologies de l’information et de la communication est à l’œuvre. La loi de Moore, iPhone, tablette, etc.
La révolution industrielle correspond à des transformations importantes et rapides dans l’industrie. Elle mêle à la fois une dimension technique, le machinisme et socio-politiquela séparation entre les détenteurs du capital et les salariés, prolétaires. De nouveaux moyens de production. On passe de l'outil actionnée par la main de l'homme à la machine, mécanisme transformant la matière première, dont le mouvement provient non plus de l'énergie musculaire, mais d’une machine motrice. Que ce soit le moulin à eau ou la machine à vapeur.
C’est ce développement du machinisme qui caractérise le plus nettement la révolution industrielle comme l'a souligné Paul Mantoux. De nouveaux lieux de production. L'usine qui se met en place, la fabrique ou la factory du début du 19e siècle se caractérise par la concentration des moyens importants de production (machine et au moins une machine motrice) et de travail. C'est le passage notamment du système domestique de la production qui est dispersée en petits ateliers souvent ruraux au système de production entre entreprises qui peu à peu se réalise.
De nouveaux rapports sociaux. C'est le développement du salariat, où les travailleurs ne fournissent plus le produit de leur travail comme les artisans qui possédaient au moins leurs outils, mais les ouvriers mettent à la disposition du propriétaire leurs capacités de travail. Ce propriétaire possède non seulement les matières premières, les outils et les machines, les locaux de production et enfin les produits du travail qu’il met en vente sur le marché. C’est le capitaliste au sens traditionnel du terme. Eléments tiré de http://membres.multimania.fr/yannickperez/site/prepa%20HEC%20chapitre%202%202000-2001.PDF
C’est de cette transformation que va rendre compte Marx à travers la reproduction élargie et des difficultés qu’elle pose pour être maintenue sur longue période. L’analyste marxiste du Capitalisme et de ses crises Matérialiste, Marx, pense que l'histoire du Capitalisme à une fin, que la dynamique économique tend vers la grande crise en raison d’une baisse tendancielle du taux de profit. La pensée de Marx est systématique, puisqu’elle propose d’intégrer sans les dissocier, la philosophie, l’histoire et l’économie.
Le sous-système philosophique • Toute l’oeuvre de Marx constitue une critique de l’économie politique, qui décrit le mode de production bourgeois (le capitalisme). • Cette critique repose sur le constat d’une aliénation, au sens d’un divorce entre les rapports sociaux et la nature humaine, provoqué par ce mode de production. • Le régime de propriété privée prive le travailleur du fruit de son travail.
Dans ce mode de production, l’ouvrier est assimilé à une force de travail ; • il est traité comme une chose (déshumanisation), comme un simple instrument de travail, sans intéressement au travail (dépossession) et étranger au travail (dépersonnalisation). • De plus, le mode de production capitaliste génère une grande misère ouvrière. • Ce sont les ingrédients de l’aliénation de l’ouvrier.
Pour le capitaliste, l’aliénation consiste en un dépérissement des sens physiques et intellectuels, remplacés par un sens de l’avoir. L’aliénation, selon Marx, ne saurait être combattue par l’Etat, dans la mesure où il est lui-même un instrument de la classe dominante (les capitalistes) et participe donc de l’aliénation de ces derniers. L’avènement du communisme, dont le programme est l’abolition de la propriété privée et le dépérissement progressif de l’Etat, en tant que pouvoir politique détenu par la bourgeoisie. Ainsi après une phase préparatoire de dictature du prolétariat, Le communisme vise « la réconciliation de l’homme avec la nature. »
La dynamique d’accumulation du capital accélérée par l’industrialisation, le progrès technique et la concurrence inter-capitaliste. • Pour faire face à la concurrence qu’ils se livrent, les capitalistes sont contraints d’accroitre la concentration du capital. • L’accroissement de l’efficacité productive face à la réduction des débouchés conduit à une nouvelle vague de concentration par faillites.
L’accroissement de la composition organique du capital (C/V) si elle permet dans un premier de lutter au niveau micro contre la concurrence • Elle conduit immanquablement au niveau agrégé à une baisse du taux de profit lié à la réduction de la plus-value extraite du travail vivant, • puisque la plus-value n’est extraite que du travail vivant. • Couplée à la paupérisation des masses provoqué par le sous-emploi, • les crises économiques récurrentes de plus en plus profondes doivent conduire à la crise finale du Capitalisme.
Le matérialisme historique : • Parallèlement à ce concept d’aliénation, Marx donne un éclairage particulier sur le mode de production capitaliste. • Le marxisme est aussi une philosophie de l’histoire : le matérialisme historique et dialectique. • Première relation : « les hommes nouent des rapports déterminés, nécessaires, …, rapports de production qui correspondent à un degré de développement déterminé de leurs forces productives matérielles… L’ensemble de ces rapports de production constitue la structure économique de la société…
Seconde relation : Synthèse : Le mode de production de la vie matérielle conditionne le processus de la vie sociale, politique et intellectuelle en général : Ce n’est pas le conscience des hommes qui détermine leur être ; c’est inversement leur être social qui détermine leur conscience. » ref à Spinoza Une superstructure juridique, le cadre institutionnel organisant la production matérielle. Elle correspond aux formes déterminées en un lieu et un temps donné de la conscience sociale.
Mais ce déterminisme est figé dans cette expression seule (à ce stade, l’homme est privé de tout libre arbitre). A un état des forces productives correspond une organisation sociale et une seule, une conscience sociale et une seule. Or, Marx considère que le matérialisme historique est dialectique. Autrement dit, il existe des forces contraires susceptibles de rompre l’équilibre précédent : Prem. force contraire : « A un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles… entrent en collision avec les rapports de production http://sebastien.rouillon.pagesperso-orange.fr/cours/hpe/marx.pdf
Le moteur de l'activité économique est la recherche par les capitalistes d'une plus-value, surproduit toujours plus important. Le capital, humain et financier, est alors un moyen utilisé par les capitalistes pour arriver à leurs fins : c'est à dire faire prospérer le capital. La conception de la croissance chez Marx se présente en quelque sorte comme une " dynamique de la plus-value ". D’où vient cette plus-value ? de l’écart entre ce qu’apporte le travail dans le production et son niveau de rémunération.
Marx opère une distinction différente par rapport à Smith sur les facteurs de production afin de tenir compte de la spécificité de la force de travail
Marx introduit une seconde différence avec ses prédécesseurs. Elle concerne la théorie de la valeur travail de Ricardo. L’idée de base consiste à distinguer la valeur du travail (valeur, en temps de travail, des marchandises vendues par le capitaliste) et la valeur de la force de travail (salaire reçu par le salarié, i.e. supposé égal au temps de travail nécessaire pour reproduire sa force de travail), Cette distinction entre valeur du travail et valeur de la force de travail conduit à la notion de plus-value, puis à celle d’exploitation économique.
La distinction entre force de travail et travail permet à Marx de réaliser une critique de l’économie politique et de former les concepts de plus value et d’exploitation En effet, Ricardo considère le travail comme une marchandise, le salaire étant le prix de la valeur travail. Pour Marx : « ce que l’ouvrier vend, ce n’est pas directement son travail [le produit de son travail], mais sa force de travail. » En d’autres termes, le travailleur ne vend pas un résultat, mais un moyen, c’est-à-dire sa force de travail, définie comme ses facultés pendant un temps donné.
Or, la valeur d’échange de la force de travail se mesure, comme toute marchandise, par la quantité de travail nécessaire à sa production (le temps nécessaire pour produire les subsistances nécessaires à la reproduction de la force de travail). La rémunération du travail est définie comme une norme sociale et non naturelle. Mais, en raison du chômage, elle oscille socialement autour du salaire de subsistance ; Le salaire payé aux travailleurs correspond à la valeur de leur force de travail.
Par exemple, l'ouvrier, après avoir travaillé quatre heures pour fabriquer un objet ayant une valeur équivalente à son salaire, est contraint par son patron de travailler jusqu'à la fin de la journée pour toucher son salaire. La plus-value du capitaliste est donc égale à la différence entre la valeur du bien produit et la valeur de la force de travail utilisée pour produire ce bien (le surtravail).
Modèle de reproduction simple et de reproduction élargie La reproduction du capital social est réalisé en deux sections, ou secteurs, qui représentent les instruments de production (1) d'une part, et les biens de consommation (2) d'autre part.
L’introduction d’une analyse multi-sectorielles est plus réaliste que celle que développe Ricardo dans son modèle de croissance à un seul bien. Le seul bien présent est le blé qui peut tout aussi bien servir comme facteur de production que comme bien de consommation. Cette propriété du blé permet de s’affranchir des problématique de surproduction. Au contraire, face à un modèle qui décrit 2 secteurs où les biens produits sont non substituables, les conditions de la croissance équilibrée sont plus compliquée à obtenir
Dans ces 2 sections, le capital social est composé du capital variable (V) et du capital constant (C) ; Ce dernier étant lui-même composé du capital fixe et du capital circulant (celui-ci comprend aussi le capital variable). La composition organique du capital ; notée k = C/V ; est constante. Pour simplifié on suppose une répartition identique du travail entre les deux secteurs( k1=k2). Le processus de péréquation doit permettre une uniformisation du taux d'exploitation (e) entre les secteurs; e1=e2 = plv1/V1=plv2/V2.
La reproduction simple a lieu lorsque le produit total du secteur de production (Y) est égal à la somme du capital constant pour le secteur de production (C1) et du capital constant pour le secteur de consommation (C2) soit Le secteur de production garde le même volume de capital constant (modèle quantitativement limité au produit du secteur production) et achète au secteur de consommation des biens, destinés aux capitalistes producteurs (plv1) et à leurs ouvriers (V1) ; pour une somme de plv1 +V1 .
Cette somme perçue par le secteur consommation est alors échangée (sur un marché concurrentiel) contre des instruments de production nécessaires au renouvellement des biens de consommation, soit : Le capital constant du secteur de consommation (C2) est limité au produit du secteur production. Les capitalistes du secteur consommation conservent et consomment : plv2 pour eux et leurs ouvriers : V2. Le produit total du secteur consommation est absorbé par les capitalistes et les ouvriers des secteurs 1 et 2 soit : La reproduction simple du capital conduit donc à une accumulation nette nulle.
Rappel reproduction simple: l’économie se reproduit à l’identique. La plus-value est entièrement dépensée. Les conditions de travail et la fonction de production sont stables. Il n’y a pas de croissance du revenu et la composition entre biens de consommation et biens de production reste identique. Il n’y a ni augmentation du volume de capital, ni de la production. Les capitalistes consomment la plus-value en dépenses improductives sans réaliser d’investissement net. Par certains côtés on s’approche de la loi de Say.
Au contraire, dans le cadre de la reproduction élargie, une partie de la plus-value sert à réaliser des investissements nets, soit à acheter des machines, des matières premières et à augmenter l’emploi. Dépenses improductives Dépenses productives Afin que la reproduction élargie puisse se poursuivre plusieurs conditions sont nécessaires : Égalité entre les biens de production et la demande de biens de production
Égalité entre l’offre de biens de consommation et de la demande des biens de consommation Égalité entre la demande des biens de consommation induite par la production des biens de production et la demande de biens de production induite par la production de bien de consommation.
L’équilibre est donc possible mais repose sur des conditions très strictes qui dans l’esprit de Marx ont peu de chance de se réaliser. Il est nécessaire que la production de biens de production génère une demande biens de consommation équivalente à la demande de biens de production suscitée par la production de biens de consommation. Est-il possible de sortir de ces contradictions ?
Augmenter la part de la consommation improductive, élargir l’espace de l’activité capitaliste, c’est la question de l’Impérialisme (Lénine, R. Luxembourg guerre de l’opium). Les guerres permettent également de résoudre les contradictions du capitalisme en provoquant une forte réduction du stock de capital et en augmentant les dépenses improductives. La reconstruction en France après guerre est avec l’introduction de nouvelles méthodes de production à l’origine de régime fordien des « 30 glorieuses ».
Les capitalistes sont les seuls épargnants. Et, Marx suppose que les capitalistes du secteur production (1) n'investissent pas dans le secteur consommation et inversement. On admet que les travailleurs vendent leur force de travail à sa valeur réelle. Dans ce modèle de « l'armée de réserve » , les chômeurs joue un rôle essentiel dans la dynamique du système.
Marx montre, d'après ce modèle élargi, que le secteur production (1) constitue son principal marché, système d’auto-reproductionélargie. C'est la production pour la production qui sera une des sources des crises capitalistes de suraccumulation. Ainsi, la logique dynamique du système est pilotée par deux lois qui sont propres au système capitaliste : la loi de l'accumulation incite à la concentration.
En modifiant le rapport social à l’avantage des capitalistes, la loi de la concentration entraîne une prolétarisation croissante Les prolétaires seront de moins en moins aptes à se défendre et de plus en plus pauvres ; l’image du « working poor » peut dans une certaine mesure valider le schéma marxien. La question des aptitudes, on dirait plus aujourd’hui l’employabilité, éclaire l’idée marxienne de croissance : “C'est le travailleur collectif formé par la combinaison d'un grand nombre d'ouvriers parcellaires qui constitue le mécanisme spécifique de la période manufacturière. Les diverses opérations que le producteur d'une marchandise exécute tour à tour et qui se confondent dans l'ensemble de son travail exigent, pour ainsi dire, qu'il ait plus d'une corde à son arc.
Dans l'une, il doit déployer plus d'habileté, dans l'autre plus de force, dans une troisième, plus d'attention, etc., et le même individu ne possède pas toutes ces facultés à un degré égal. Quand les différentes opérations sont séparées, isolées et rendues indépendantes, les ouvriers sont divisés, classés, et groupés d'après les facultés qui prédominent chez chacun d'eux. Si leurs particularités manuelles constituent le sol sur lequel croît la division du travail, la manufacture une fois introduite développe des forces de travail qui ne sont aptes qu'à des fonctions spéciales. Le travailleur collectif possède maintenant toutes les facultés productives au même degré de virtuosité et les dépense le plus économiquement possible, en n'employant ses organes, individualisés dans des travailleurs ou des groupes de travailleurs spéciaux, qu'à des fonctions appropriées à leur qualité. En tant que membre du travailleur collectif, le travailleur parcellaire devient même d'autant plus parfait qu'il est plus borné et plus incomplet (retrouve Smith limite de la division du travail).
Une question vient ici : qu’est-ce qui explique que le travailleur se satisfasse de cette situation ? Il pourrait obtenir, en vendant le produit de sa force de travail, la même valeur. En fait, ce rapport social de dépendance, dit aussi rapport salarial, est imposé au prolétariat, car il ne dispose que de sa force de travail, qu’il est obligé de vendre pour subsister. C’est donc la possession du capital qui permet d’établir le rapport salarial. Puisque cette situation résulte d’un état de fait (la possession ou non du capital), il y a exploitation.
Marx note V pour le capital variable (la valeur de la force de travail utilisée) et PL pour la plus-value. Le taux de plus-value PL/V (rapport entre la plus-value et le capital variable) « est donc l’expression exacte du degré d’exploitation de la force de travail. » Marx met en évidence trois méthodes pour accroître la plus-value : - le capitaliste peut dégager une plus-value absolue (supplémentaire) en prolongeant la durée du travail,
en intensifiant le travail et en accélérant les cadences ; Cette organisation particulière du travail augmente les forces productives. « La division du travail dans sa forme capitaliste […] n'est qu'une méthode particulière d'accroître aux dépens du travailleur le rendement du capital, ce qu'on appelle richesse nationale. La seconde raison commune est l'utilisation croissante des machines, qui permettent à un homme de faire le travail de plusieurs selon Smith, mais qui, si elles accroissent la productivité, subordonnent l'ouvrier selon Marx.
Les deux auteurs partagent l’idée que la division du travail abêtit l'ouvrier dans la mesure où il fait toujours la même tâche, et tend donc à perdre la capacité à concevoir une autre action. Toutefois, pour Smith, un ordre moral des choses fait qu’il existe une vie hors de l’usine dans une logique de partage du travail : la machine libère le temps. Chez Marx il n’y a pas d’issue positive pour les salariés.
Le travailleur parcellaire devient d'autant plus parfait qu'il est plus borné et plus incomplet parce qu'il est ainsi capable de subir sa subordination à la machine et au détenteur du capital. S'il est borné dans sa spécialité, il est d'autant plus dépendant de celui qui achète son travail. S'il est incomplet, il est incapable de réfléchir à sa situation et donc de protester contre ses conditions de travail.
La mécanique de la baisse tendancielle du taux profit pl représentant la plus-value, C le capital constant et V le capital variable), on écrit que le taux de profit r est égal à : Divisons chacun des termes de cette fraction par V (ce qui ne change strictement rien à r). On obtient la formule : Dans cette nouvelle formulation, on trouve deux nouvelles variables :
pl / V : Il s'agit, dans les concepts de Marx, du taux de plus-value, également appelé taux d'exploitation. C'est le rapport entre le travail qui est extorqué aux salariés et celui qui leur est effectivement payé par les capitalistes. • k = C / V : composition organique du capital. • Le taux d'exploitation et la composition organique ont des effets inverses sur le taux de profit : un accroissement du taux d'exploitation fait augmenter le taux de profit, alors qu'un accroissement de la composition organique le fait diminuer.
Le progrès technique est synonyme de mécanisation, donc de remplacement du travail vivant (celui des salariés) par le travail mort (les machines). Ainsi, la partie du capital consacrée à l'achat de machines tend à prendre de plus en plus d'importance par rapport à celle consacrée au paiement des salaires. La composition organique du capital augmente avec le temps, entraînant le taux de profit vers le bas. Quant au taux d'exploitation, Marx suggère avec plus ou moins de netteté qu'il restera stable, ou en tout cas qu'il ne pourra pas augmenter suffisamment pour compenser les effets de l'augmentation de la composition organique. Marx souligne lui-même l'existence de contre-tendances, qui peuvent retarder, ou annuler provisoirement, les effets de ce mécanisme : on peut assister à une augmentation du taux d'exploitation, mais aussi à une baisse de la valeur du capital constant (qui fait qu'en raison de la croissance de la productivité, un même stock de machines vaudra de moins en moins cher). Voilà pourquoi Marx pense que le taux de profit ne diminue pas de manière mécanique et régulière, et qu'il qualifie la baisse du taux de profit de tendancielle. Mais il est convaincu que la tendance sera, au bout du compte, plus fore que ces contre-tendances et que celles-ci ne pourront empêcher, à terme, le taux de profit de diminuer. http://www.pise.info/eco/bttp.htm
La baisse du taux de profit entraînera la multiplication des convulsions, des crises, des guerres, et surtout, des luttes sociales qui abattront l'organisation capitaliste pour la remplacer par un autre type d'économie et de société. La loi de la baisse tendancielle du taux de profit a suscité, depuis plus d'un siècle, une immense littérature. Son principal point faible réside certainement dans l'identification faite entre progrès technique et augmentation de la composition organique du capital (ou, si l'on veut, dans la contre-tendance qui voit diminuer la valeur des éléments du capital constant). Rien ne prouve en effet a priori que le progrès technique, quand bien même il passe par une augmentation en volume de l'équipement, conduit obligatoirement à l'augmentation de sa part en valeur. Il n'en reste pas moins que le capitalisme a incontestablement connu plusieurs périodes caractéristiques de la configuration repérée par Marx. http://www.pise.info/eco/bttp.htm
Marx se distingue du pessimisme de Malthus et de Ricardo en reconnaissant la puissance productive qui réside dans la production en usine et le rôle de l'accumulation accélérée du capital fixe dans le progrès économique. Il a anticipé une expansion continue du commerce et la concentration de la production dans des unités de plus en plus grandes, sources d'économies d'échelle. Il a néanmoins souligné la possibilité d'un ralentissement de la croissance par la difficulté de soutenir un progrès technique continu. Il a quand même considéré que cette baisse tendancielle du taux de profit pourrait être contre-balancée par d'autres facteurs. Le progrès technique et l'accumulation du capital sont donc les deux sources de la croissance chez Marx. Si l’accumulation peut se voir comme une simple conséquence fonctionnelle du rapport social, le progrès technique est alors le véritable moteur de la croissance Mais le progrès technique vue uniquement comme innovation de procédé conduit à une impasse et finalement un pessimisme aussi fort sur la croissance à long terme tout au moins dans le cadre capitaliste.
Eléments de synthèses (1) • Pour Marx l’analyse de la reproduction simple constitue un cas d’école qui vise uniquement à introduire l’analyse de la croissance, la reproduction élargie. • L’analyse de la reproduction élargie vise à identifier l’instabilité inhérente à la poursuite de l’accumulation capitaliste. • Chez Ricardo, et Maltus les contraintes étaient localisées dans le secteur agricole, chez Marx c’est l’industrie le ressort principal de la crise. • Tous les 3 ont néanmoins une vision pessimiste de la croissance à long terme. • Chez Marx le progrès technique produit des effets contradictoire sur l’accumulation. • Dans la lutte que se livre les capitalistes entres-eux le PTK permet de gagner des parts de marché en baissant les prix mais à moyen et long terme, il alourdit la composition organique du capital. • La substitution de travail mort au travail vivant réduit les bases d’extraction de la plus-value ce qui conduit à la baisse des taux de profit et des crises de suraccumulation récurrentes conduisant à des crises économiques et sociales de plus en plus profondes.