600 likes | 787 Views
La crise, les crises, les cycles de crises. Formation PCF, 4 septembre 2014. Une crise du capitalisme financiarisé. La crise a commencé en 2007 sur un marché particulier, la spéculation sur les crédits immobiliers titrisés…
E N D
La crise, les crises, les cycles de crises Formation PCF, 4 septembre 2014
Une crise du capitalisme financiarisé • La crise a commencé en 2007 sur un marché particulier, la spéculation sur les crédits immobiliers titrisés… • Mais elle a immédiatement touché l’ensemble du système financier occidental : • c’est un résultat de la « mondialisation financière » inaugurée en 1979
La responsabilité essentielle des banques et des banques centrales • La spéculation se fait toujours à crédit • Le crédit a été mobilisé pour la finance, contre l’emploi, les salaires, la croissance réelle, l’environnement
L’effet de levier Il emprunte4 fois plus à une banque 12 M$ 8 M$ La spéculation réussit ! Rendement : 20 % Un « investisseur » a de l’argent à placer 2 M$
L’effet de levier (suite) 0,4 M$ Le spéculateur 12 M$ 8 M$ rembourse la banque paie les intérêts de l’emprunt à 5 %… … et garde le reste ! Rendementpour le spéculateur : 80 % ! 1,6 M$ 2 M$
Inefficacité du crédit en France Inflation financière Hausse des prixà la consommation Gains de productivitédu travail
Une crise causée par l’accumulation de masses énormes de capitaux financiers
L’exploitation capitaliste Une journée de travail Salaire (valeur de la force de travail) Profit Valeur créée
La dynamique d’accumulation du capital • Circulation simple (le but de l’échange est de se procurer des biens ou des services utiles) : M – A – M • Accumulation capitaliste (on produit pour le maximum de taux de profit : A – M – P – M’ – A’ • Le profit : A’ – A. • Le taux de profit : (A’-A)/A
Suraccumulation et dévalorisation du capital • Accumulation de capital matériel pour augmenter la productivité du travail vivant • Limites à l’augmentation du taux de profit • Nécessité de dévaloriser une partie du capital pour restaurer le taux de profit des capitaux dominants • Cycle des affaires
Suraccumulation - dévalorisation Taux de profit : 20 % Taux de profit : 40 % Profit Capital
Suraccumulation - dévalorisation Taux de profit : 36 % Taux de profit : 20 % Taux de profit : 4 % Profit Capital
L’inflation financière, phénomène caractéristique des phases longues de difficultés de l’accumulation capitaliste Expansion de la finance Expansion de la finance Expansion de la finance
L’inflation financière a répondu à une crise systémique durable • Dégradation de l’efficacité du capital dès le milieu des années 1960 • Inefficacité des mesures de soutien de l’activité jusqu’à la fin des années quatre-vingt • « Révolution financière » pour restaurer la rentabilité des capitaux les plus puissants
Le « coup d’État » monétaire de 1979 Taux du marché monétaire américain
La crise ne résulte pas d’une violation des lois du système mais de leur logique poussée au paroxysme • La titrisation : on achète et on vend… de l’argent qui rapporte • Un seul critère : le taux de profit maximal Les marchés financiers sont la quintessence du capitalisme
Les avantages de la croissance financière pour la rentabilité • Des restructurations capitalistes facilitées • Une pression accrue sur les gestions d’entreprises
Conséquences dans la gestion des entreprises • Surveillance des actionnaires et des marchés • Priorité renforcée à la rentabilité des fonds propres • Pression accrue sur les salaires et sur l’emploi • Précarisation des emplois, externalisations
France : part des profitsdans la valeur ajoutée des sociétés % 1990 : le système financier françaisest complètement libéralisé 1983 : début de la libéralisationfinancière Source : INSEE, comptes nationaux
France : part des salaires dans la VA des sociétés % Source : INSEE, comptes nationaux
La troisième crise de la financiarisation contemporaine… “Crise asiatique”, LTCM Krach boursier
Mais une crise beaucoup plus grave que les précédentes • Des faillites de banques et de compagnies d’assurance • Un blocage complet du marché interbancaire • Des interventions massives des banques centrales et des gouvernements • Un risque pesant sur le système monétaire international
L’inflation financière, phénomène caractéristique des phases longues de difficultés de l’accumulation capitaliste Source : J. Beinstein
Et maintenant? • Les plans de relance massifs peuvent stimuler l’activité mais… • Le système financier mondial est toujours fragile • La situation financière des États et des banques centrales est angoissante • La crise peut mettre en cause la confiance dans le dollar • Les prochains krachs risquent d’être encore plus graves.
Différents scénarios de crise 150 140 130 120 110 100 90 80 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011
Les limites systémiques du capitalisme • L’extension du marché capitaliste se heurte à l’exigence d’une révolution écologique • Les débuts de la révolution informationnelle rendent perceptible la perspective d’un dépassement de l’économie de marché • La révolution monétaire conduit à mettre en cause l’hégémonie du dollar • …
La cohérence d’une alternative systémique Au service d’objectifs sociaux ambitieux • Un « levier » stratégique : réorienter le crédit bancaire Pour mobiliser lesmoyens(juridiques, économiques, financiers…) Des pouvoirsnouveauxpour les salariés et les citoyens
S’attaquer au capitalisme sur tous les terrains • Marché des « biens et services » • Nouveaux services publics • Nouveaux critères de gestion des entreprises • « Marché du travail » • Sécurité d’emploi ou de formation • Marché de l’argent et de la finance • Un nouveau crédit • Marché mondial
Les marchés de titres Utilisation d’une « épargne » préalablement accumulée Le créancier peut à tout moment céder sa créance Des marchés organisés pour faire prévaloir l’objectifs de rentabilité financière, à l’exclusion de tout autre Le crédit bancaire Création de monnaie ex nihilo Relation durable entre la banque et son débiteur Des organisations complexes, sensibles à la pression sociale Financements de marchés et financement bancaire : une comparaison
Contre les marchés financiers, un nouveau crédit sélectif • Priver l’inflation financière de son alimentation • Permettre le financement d’investissements à long terme, porteurs de créations d’emplois, d’élévation de la qualification de la main-d’œuvre et du potentiel de création de valeur ajoutée. • Les banques, une porte d’entrée pour contester le pouvoir de la finance.
Du cercle vicieux de la finance à un cercle vertueux de la sécurisation de l’emploi et des financements Davantage de ressources pour les services publics Sécuriser l’emploi et la formation Moins de surendettement des entreprises plus efficaces Plus de dépôts stables dans les banques de meilleurs salaires Moins de faillites des débouchés plus stablespour les entreprises
De nouvelles institutions • Des pouvoirs nouveaux pour les salariés et les citoyens • Du local au mondial • Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation • Un pôle financier public • Une politique monétaire sélective • Une monnaie commune mondiale, contre l’hégémonie du dollar et l’impuissance de l’euro
Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, pour qui ? mais quel financement ? …en faveur d’un projet d’investissement… … et les élus des luttes sociales … soutenu par la population
Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, pourquoi ? Les banques ne veulent pas prêter … pas assez rentable!
Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, comment ? et des moyens d’action économique : La région réunit dans un fonds régional réaffectation des aides publiques aujourd’huigaspillées Les différentes forces sociales
Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation, comment ? FREF Soutien au projet Bonification d’intérêtsou garantie d’emprunt
Ce que fait le FREF Le FREF ne finance pas l’investissement, il aide la population à agir pour que les banques le financent • Bonification d’intérêt : la région paye une partie des intérêts d’un emprunt consenti par une banque ; • Garantie d’emprunt : la région remboursera le prêt si le projet échoue (moins d’un cas sur dix). Ainsi, avec 1 million d’euros d’argent public, on peut mobiliser 10 millions de crédit, au moins 10 millions d’investissement !
Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation : pour être encore plus efficaces Un fonds national décentralisé Un pôle financier public
Un pôle financier public • Mobiliser les institutions financières publiques encore existantes : CDC, La Poste, OSEO, Banque de France… • Mais aussi de nouvelles banques nationalisées et mutualistes • Autour d’une nouvelle mission : mobiliser le crédit et l’épargne au service de l’emploi et de la formation ! • En coopération avec les pouvoirs publics, les banques et les entreprises publiques ou privées • Avec de nouveaux pouvoirs pour les usagers… nous tous !
Des fonds régionaux pour l’emploi et la formation : pour être encore plus efficaces Un fonds national décentralisé Un pôle financier public Un soutien de la Banque centrale européenne
Financement et refinancement… Marchéinterbancaire Refinancement crédits dépôts
Les moyens d’une politique monétaire sélective • Les banques centrales exigent des garanties : • bons du Trésor et obligations d’État • Crédits aux entreprises cotées AAA+ • … BBB- dans la crise !? • Crédits immobiliers ??? • ??? • Elles devraient réserver leurs refinancements aux investissements favorables à l’emploi et à la formation
Les moyens d’une politique monétaire sélective • Le crédit sert à des opérations financières, des sorties de capitaux, des délocalisations • pas de refinancement ! (ou refinancement à un taux prohibitif) • Le crédit finance des investissements favorables à l’emploi, à la formation, au développement maîtrisé des territoires • refinancement à 0 % ! (ou à un taux faible, voire négatif)
Un refinancement sélectif,c’est possible La Banque centrale européenne pratique déjà des taux différenciés EONIA Facilité marginale de refinancement “Refi” Dépôts
Comment la Banque de France a combattu les spéculations contre le SME tout en préservant les conditions de financement des entreprises Taux de l’argent au jour le jour Taux des appels d’offres