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CONDUITE A TENIR DEVANT UNE IMAGE LIQUIDIENNE PRESUMEE OVARIENNE CHEZ UNE FEMME MENOPAUSEE. Marie Heuzé -Guillemain CHU Rouen. Epidémiologie. Masse ovarienne liquidienne =
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CONDUITE A TENIR DEVANT UNE IMAGE LIQUIDIENNE PRESUMEE OVARIENNE CHEZ UNE FEMME MENOPAUSEE Marie Heuzé-Guillemain CHU Rouen
Epidémiologie • Masse ovarienne liquidienne = Incidence : 14 à 17% des femmes ménopausées, 6% sont asymptomatiques (in RGOG guidelines 200 3 et Aubert in Maturitas 1998) Chiffres en augmentation suite aux progrès de l’échographie • Cancer de l’ovaire = 3è cancer gynécologique dont l’incidence augmente avec l’âge . (Ekerhovd in American journal obstetric and gynecology 2001) Diagnostic souvent à un stade avancé avec survie < 20% à 5 ans Intérêt d’un diagnostic à un stade précoce ( survie : 90 %)
Facteurs de risque cancer de l’ovaire • Age : FDR indépendant le plus important ( incidence = 12 à 14/100 000 entre 55 et 65 ans , 10/100 000 population générale) • Facteurs génétiques: • Mutation BRCA 1 = risque x 60 • Mutation BRCA 2 = risque x 30 • Syndrome de Lynch = risque x13 • Nulliparité • Infertilité ( et possible rôle des stimulations ovariennes) • Endométriose • Rôle protecteur d’une contraception orale (ACOG practice bulletin, obstetrics and gynecology, july 2007)
Circonstances de découverte • Découverte fortuite : • Au décours de l’examen clinique • Bilan d’imagerie demandé pour un autre motif • Complications • Torsion • Hémorragie intra kystique • Rupture de kyste • Compressions des organes de voisinage ( vessie uretère rectum vaisseaux pelviens…) • Infection secondaire • Ascite
Echographie • Echographie ENDOVAGINALE = examen de référence , à coupler par un temps sus pubien sensibilité = 80 % mais VPP faible car la prévalence est réduite dans la population générale • Masse liquidienne : • Masse arrondie ou ovalaire • Anéchogène • Absence de végétations d’excroissances • Parois fines • Critères de malignité: • Masse à contenu solide, hétérogène • Nodules muraux • Excroissances papillaires, Végétations • Epanchement pelvien • Doppler : mesure du flux dans et autour de la masse à la recherche d’une néovascularisation ( malin : IR < 0,5, bénin : IR > 0,5) -> discuté car ne permet pas une discrimination franche, élément d’orientation diagnostic Aubert , Maturitas, 1998
Echographie (2) • Détermination de la taille de la masse -> Critère déterminant dans la poursuite de la prise en charge….. • Score d’évaluation du risque de malignité ( 3 critères) • Volume de la masse ovarienne • Structure de la paroi du kyste • Présence de septa Score > 5 = évocateur de malignité ( se = 80%, mais VPP=46%) (d’après l’ACOG in obstetrics and gynecology, july 2007)
Score échographique de risque de malignité (ACOG in gynecol.obstetrics ,july 2007)
Examen clinique • Systématique et complet • Interrogatoire ( recherche FDR de cancer de l’ovaire) • Appréciation de l’état général • Palpation abdominale ( évaluation du volume tumoral, ascite ?) • Spéculum : FCV et pipelle de Cornier • TV – TR : estimation du volume tumoral • Examen systématique des seins !
Examens complémentaires • Dosage systématique des marqueurs tumoraux : CA 125 -> quelle que soit la taille de la masse liquidienne -> N < 35 UI/mL ( femme ménopausée) • Mammographie de contrôle • Pas de place initialement au scanner et à l’IRM • IRM : Caractérisation de la masse ovarienne , recherche d’adénopathies • TDM : Recherche de métastases hépatiques , pulmonaires, péritonéales
Stratégie thérapeutique • Elle dépend De la taille de la tumeur Du taux de Ca 125
Taille < 50mm • Risque de malignité faible pour une masse < 50mm risque <0,1% ( Modesittgynecologic and obstetrics2003) Intérêt de l’expectative : - Contrôle échographique entre 4 à 8semaines - Si diminution : surveillance échographique 2 à 3 fois / an Si CA 125 normal et kyste uniloculaire à parois fines , sans végétations Le plus souvent : régression spontanée ( jusque 70 % des cas dans l’étude de Modesittpour l’ACOG en 2003 in gynecologic and obstetrics60% dans l’étude de Bailey gynecologiconcology, 1998) Si absence de régression, augmentation de taille ou modification des caractéristiques échographiques : traitement chirurgical
Taille > 50mm • Risque de malignité devient non négligeable • 0,7 à 1,6% d’après Nardo in obstetrics and gynecology, 2003 • 2% d’après Roman in gynecologic oncology 1998 • Augmentation du risque de complications ( torsion, rupture..) • Justifie une prise en charge chirurgicale d’emblée
Risque de malignité d’une masse liquidienne Roman et al in gynecologic oncology (1998)
CA 125 • Valeur seuil pour une femme ménopausée = 35 UI/mL • Au dela : évoquer pathologie maligne • MAIS peut être augmenté dans d’autres circonstances ( endometriose, autres pathologies malignes….) • Dans tous les cas, si CA 125 > 35 : bilan d’extension et prise en charge chirurgicale ( quelle que soit la taille de la masse)
Prise en charge chirurgicale • 2 voies d’abord possibles : • Coelioscopie • Laparotomie • Examen extemporané dans tous les cas ! • Pas de place à la ponction échoguidée
Coelioscopie • Avantages : • Temps opératoire court • Faible morbidité • Exploration « fine » de l’ensemble de la cavité péritonéale • Moins d’adhérences post opératoires • Inconvénients : • Nécessite un opérateur expérimenté • Risque de rupture intrapéritonéale du kyste et de dissémination • Indications : • Masse anéchogène stricte de faible volume
Coelioscopie (2) • Femme ménopausée : annexectomie uni, voire bilatérale pour certaines équipes • Dans tous les cas , éviter la rupture du kyste • En cas de kyste volumineux : préférer la ponction première à l’aiguille ( par l’un des trocarts) • Au moindre doute sur malignité : laparoconversion annexectomie + examen extemporané ; staging si malignité confirmée ( patiente préalablement informée)
Laparotomie • Avantages : • Voie d’abord en cas de masse maligne • Permet un staging en cas de cancer de l’ovaire • Limite le risque de rupture kystique • Inconvénients : • Morbidité supérieure à la coelioscopie • Annexectomie uni, bi latérale, hystérectomie associée si anatomopathologie en faveur d’un carcinome
Anatomopathologie • Modesitt in obstetrics and gynecology
Diagnostics différentiels • Doivent systématiquement être évoqués ! • Masses annexielles d’origine gynécologique : • Kyste paratubaire • Hydrosalpinx • Masses annexielles non gynécologiques : • Abcès appendiculaire, diverticulaire • Mucocèle • Diverticule urétéral ou vésical • Métastases • Sarcome rétropéritonéal….. ACOG in obstetrics and gynecology 2007
Arbre décisionnel Suspicion de masse annexielle Examen clinique complet FCV et mammographie si > 2 ans Echographie et dosage du CA 125 Masse anéchogène uniloculaire parois fines CA 125 < 35 Masse anéchogène uniloculaire parois fines CA 125 > 35 Taille < 50 mm Taille > 50mm Bilan d’extension ( TDM IRM) Contrôle échographique Traitement chirurgical traitement chirurgical Régression modifications échographiques Surveillance bi ou tri annuelle traitement chirurgical Coelio ou laparo extemporané Bénin ou doute Invasif annexectomie HTNC curage
Conclusion • Devant une masse liquidienne ovarienne : • Examen clinique complet • Dosage du Ca 125 ( N<35UI/mL) • Risque très faible de malignité • Intérêt de l’expectative pour une masse <50mm • Intérêt de la surveillance échographique et biologique • A la moindre modification : traitement chirurgical
Bibliographie • Roman and al in gynecologic oncology 1998(69 , 1-2) • Bailey and al in gynecologic oncology 1998 ( 69, 3-7) • Curtin in gynecologic oncology 1994(55 ; 42-46) • Dearking and al in obstetrics and gynecologic 2007 ( 110 ; 841-848) • Im and al , ACOG, in obstetrics and gynecology 2005 • Kroon and al in obstetrics and gynecology ( 85 : 211-214) • Modesitt and al in obstetrics and gynecology 2003 ( 102 : 594-599) • Nardo and al in obstetrics and gynecology 2003 ( 102 ; 589-593) • ACOG in obstetrics and gynecology 2007(110; 201-214) • ACOG in obstetrics and gynecology2003( 80;235-238) • Dottino and al in obstetrics and gynecology 1999( 43;223-228) • Shalev and al in gynecologic and obstetrics 1994 ( 83 ; 594-596) • Kinkel and al in radiology 2005 ( 236:85-94) • Levine and al in radiology 1992 ( 184:653-659) • Dorum and al in AJOG 2005 (192 : 48-54) • Ekerhovd and al in AJOG 2000(184:48-54) • Pardo and al in Maturitas 1996 ( 23 ; 279-283) • Aubert and al in Maturitas 1998( 40 : 51-54) • RCOG guidelines 2003