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DÉVELOPPEMENT DE LA PERSONNALITÉ Normal - pathologique Inné - acquis

DÉVELOPPEMENT DE LA PERSONNALITÉ Normal - pathologique Inné - acquis. Ingrid BERNARD Psychologue clinicienne. I Normal et pathologique 1.1 Notion de normalité. Notion de « normalité » dans certaines circonstances, peut être dangereuse par risques d’abus.

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DÉVELOPPEMENT DE LA PERSONNALITÉ Normal - pathologique Inné - acquis

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  1. DÉVELOPPEMENTDE LA PERSONNALITÉNormal - pathologiqueInné - acquis Ingrid BERNARD Psychologue clinicienne

  2. I Normal et pathologique1.1 Notion de normalité • Notion de « normalité » dans certaines circonstances, peut être dangereuse par risques d’abus. • Question de la norme et du normal renvoie soit à des statistiques, soit à des règles, soit à des normes ou encore à un idéal. • Risque prinicipal: cataloguer d’anormal ou de pathologique de façon totalement arbitraire.

  3. a) Normalité statistique • Le normal concerne la majorité des sujets d’une population donnée. • Le pathologique renvoie aux extrémités et aux déviants par rapport à une moyenne. (courbe de Gauss: le normal entre -2 et +2) • Si normalité définie en fonction d’une majorité, la situation de la minorité peut devenir problématique → répression, suppression ou exclusion sociale. • La normalité statistique concerne le choix de la frontière entre le normal et le pathologique : cette limite est de fait, artificielle et arbitraire.

  4. b) Normalité idéale • Perfection à laquelle l’idéalcollectif aspire. • La norme idéale est groupale, elle peut être parentale, institutionnelle et/ou politique. (ex: interprétations tests projectifs en institutions) • Risques important d’asservir l’équilibre psychologique au conformisme social →disparition de la subjectivité et uniformisation de la pensée. • Devient pathologique tout ce qui n’est pas strictement conforme. Ex des dictatures.

  5. c) Normalité fonctionnelle • Ne compare pas l’individu par rapport aux autres mais par rapport à lui-même. • Avant Freud, on considérait les gens soit «normaux», soit « malades mentaux ». • La psychanalyse a démontré qu’une personnalité « normale » peut connaître un épisode psycho-pathologique particulier et qu’inversement, une pathologie bien traitée et traitée tôt, peut revenir à une « normalité ».

  6. Il existe un continuum entre les différents modes de fonctionnement psychique. • Selon Bergeret (psychologue - psychanalyste) un individu «bien portant » est: – un individu qui n’a pas rencontré de difficultés supérieures à ses facultés affectives, adaptatives et défensives. – un individu conservant des fixations conflictuelles marquant certains stades plus que d’autres. – un individu qui se permet un espace de créativité psychique.

  7. d) « Normativité » • Canguilhem (philosophe et médecin) a mené une réflexion sur le normal et le pathologique et a proposé la notion de « normativité ». • Un individu sain est celui qui peut tomber malade et se rétablir; c’est un individu capable d’instaurer de nouvelles normes de fonctionnement dans des contextes différents. (créativité) • La santé mentale n’est pas l’absence de maladie ou de symptômes, mais les capacités de changement et d’adaptation à des situations nouvelles.

  8. II L’inné et l’acquis en psychologie. • Question très ancienne, et illustration historique dans le cas de Victor l’enfant sauvage de l’Aveyron. • En 1797, un enfant nu rode autour d’un village → capture organisée. • Ils découvrent que l’enfant: - ne sait pas parler - possède des manières d’animaux, il est socialement inadapté.

  9. Un médecin décide dele rééduquer. Succès très relatif : - perte de certaines des habitudes dites de «sauvage». - quelques « bribes » de langage, balbutiement de quelques mots, mais n’a jamais pu parler, pb phonatoires et d’apprentissages. • L’enfant connut d’énormes difficultés d’apprentissage, en particulier au niveau de la lecture. • On naît petit homme (patrimoine génétique humain) on devient petit d’homme (inscrit dans les apprentissages et la filiation culturelle)

  10. 2.1 L'inné • On naît tous avec des tendances préexistantes en terme de comportement et de personnalité, tendances liées à notre patrimoine génétique qui est hérité de nos parents. • Des recherches s'orientent vers des pistes biologiques pour améliorer la compréhension de certaines pathologies, tant physiques que psychologiques. (Cancérologie, psychiatrie ...)

  11. Dans une fratrie à milieu identique, dès la naissance, on constate chez les enfants successifs des traits de personnalité différents et des évolutions divergentes ou convergentes mais jamais similaires entre 2 enfants. • Études gémellaires posent d’autres questions (pathologies bio semblables malgré séparation, QI comparés…)

  12. 2.2 L’acquis • Il est évident, que la culture d'origine, l’histoire du sujet, son origine sociale dans une culture donnée, façonnent la structure psychologique, les comportements et la personnalité. • L'acquis est surtout familial: Dès le début de la vie introjection des qualités/défauts de l’objet maternel. • Puis l’éducation, valeurs enseignées, réactions observées et apprises, les atmosphères et ambiances pèseront sur notre rapport au monde.

  13. III– Psychopathologie. • Classiquement la psychanalyse reconnaît deux grandes structures « vraies » de la vie psychique : la névrose et la psychose. • Et des structures d’aménagements: • La perversion • Les états limites (les pathologies narcissiques/ identitaires). • Classification simple pour le raisonnement, le diagnostic, l'orientation, ... Mais l’individu n'est jamais réductible à une structure. (Dynamique)

  14. Il y a dans la classification le danger de figer, stigmatiser le patient, « il est psychotique ». • La réalité est beaucoup plus complexe. La distinction entre les structures est toujours difficile à établir. Un symptôme ne traduit pas une seule structure. • Il y a une différence entre la structure d'une personne et ses traits de personnalité, ses mécanismes de défense. • Structure la plus répandue: la névrose. • C’est la plus adaptée est la plus solide face à la réalité.

  15. En psychanalyse une personne non pathologique est appelée « normosée ». • C’est une personne qui a des problèmes, des fixations mais qui ne l’empêchent pas de « fonctionner » psychologiquement. • « Normosés » souvent conscients de leurs difficultés et de leurs natures, voire capables de les analyser, de les traiter et de créer un contexte qui leur permet un aménagement symptomatique = de « faire avec ».

  16. 3.1 Les structures névrotiques • L’obsession * • L’hystérie* • La phobie *(classée aussi dans les états limites ou dans la psychose à cause de la régression de la fixation) • La névrose d’angoisse (qui ne signe jamais clairement la structure sous-jacente, elle est un symptôme). • La névrose traumatique (réactionnelle à un danger de mort réel, qui réactive l’infantile = les traces mnésiques du développement de l’enfance, les stades). *: abordées dans le cours

  17. a) Les névroses • La névrose désigne une « affection psychogène où les symptômes sont l’expression symbolique d’un conflit psychique trouvant ses racines dans l’histoire infantile du sujet et constituant des compromis entre le désir et la défense » Laplanche & Pontalis. • Les névroses ont pour points communs: • Le maintien du contact avec la réalité • Le malade a conscience de son trouble • Les troubles sont centrés autour de l’angoisse dite de castration • Le sujet élabore souvent une demande de soins

  18. La structure névrotique s’organise à partir du conflit œdipien et signe sa fixation. • Le Surmoi n’entre en jeu qu’après l’Œdipe dont il l’héritier. • Le conflit névrotique se situe entre le Surmoi et les pulsions. • L’angoissenévrotique est la menace de la castration = angoisse de perdre un « objet » qui existe psychiquement et/ou physiquement. • Angoisse qui se déplace: peur de perdre sa force, son travail, sa créativité, son pouvoir de séduction … Processus mis à rude épreuve dans le handicap et la maladie.

  19. La névrose obsessionnelle • Personnalité sobre, rigide et très organisée, perte de toute spontanéité. • Incapacité de s'adapter à l'ambiance affective. • Poursuite indéfinie et peu adaptée de la réalisation de ses idées. • Automatisme des gestes, absence d'émotivité. • Souvent prolixe au niveau de la parole. • Tentative de contrôle interne par ordre apparent du monde.

  20. Il y a irruption d'une pensée angoissante, obsédante et inconsciente dans le cours de la pensée, des idées et des sentiments. • La plus régressive des structures névrotiques. En rapport avec la problématique œdipienne mal résolue ce qui → une régression au stade anal. • Stade anal: maîtrise de l’objet / à la propreté → surinvestissement de la vérification et de l’hygiène. • Aucun contrôle de l’angoisse→ apparition de compulsions pour maîtriser ce qui peut l’être dans le réel et essayer de soulager les tensions psychiques.

  21. La névrose hystérique • La personnalité hystérique est souvent décrite comme associant : • Une facticité ou une labilité des affects avec une dramatisation de leur expression (pleurs faciles, joie trop bruyante, désihnibition …) • Une érotisation de la relation avec des comportements de séduction/répulsion • Du théâtralisme.

  22. Origine sexuelle de l’angoisse issue du stade œdipien phallique. L’angoisse est une angoisse de castration et la fixation se situe dans le conflit œdipien. • L’interdit de la séduction du père va se rejouer auprès de différentes figures interchangeables dont l’hystérique se détourne (car ce ne sont que des objets de remplacement) • La pulsion s’incarne dans le corps ce qui détourne l’attention, soulage les tensions psychiques et puni la pensée « incestuelle ».

  23. La névrose phobique • Le trait dominant de la personnalité phobique est l’inhibition. S’associent l’émotivité, la timidité, la crainte de la sexualité, l’évitement du contact, parfois personnalité passive et affectivement dépendante. • Problématique : il y aurait une origine sexuelle de l’angoisse issue du conflit œdipien (angoisse de castration). La différence avec l’hystérie porte sur les mécanismes de défense. • L’angoisse au lieu d’être convertie sur le corps, est dérivée par les mécanismes de projection et de déplacement sur un objet ou une situation phobogène.

  24. 3.2 Les structures psychotiques • La schizophrénie* • La psychose paranoïaque* • La psychose maniaco-dépressive* • L’autisme (désorganisation précoce, symptomatique dès la petite enfance) • Les troubles psychotiques brefs - Bouffée délirante - Psychose puerpérale *: parties traitées dans ce cours

  25. a) Les psychoses • Alors que le névrosé se sait névrosé, le psychotique demeure le plus souvent dans l'ignorance de son état. • Les psychoses sont liées à un défaillance de l’organisation narcissique primaire (stade oral). • Le Moi est incomplet, morcelé. • L’angoisse est profonde, ni centrée sur la castration ni sur la perte d’objet mais sur la peur du morcellement, de la destruction et de l’éclatement du moi.

  26. La réalité et ses contraintes tentent d’être déniées, si cela devient impossible → délire, dépersonnalisation, dédoublement de la personnalité pour se protéger de ce qui apparaît dangereux. • Le lien au monde est construit sur la confusion entre le dehors et le dedans (les fantasmes et l’imaginaire ne sont plus des représentations mentales, ils semblent exister dans le réel).

  27. La schizophrénie • La schizophrénie est la plus régressive des psychoses, du point de vue du développement du Moi et du point de vue libidinal. • La schizophrénie implique une organisation psychique (même partielle, même pathologique) car elle se déclare aux environs de l’adolescence. • Signes particuliers: détachement de la réalité, étrangeté des sentiments, difficultés intellectuelles, peur de perdre le contrôle de ses pensées. • Délire et hallucinations, souvent auditives, parfois rituels ou compulsions associés.

  28. La paranoïa • Psychose la moins régressive, absence d’hallucination dans la vraie structure paranoïaque (≠ schizophrénie). • Délire s’appui sur un point de départ hallucinatoire (imaginaire) erroné. Délire organisé autour d’un élément qui peut laisser la place à une très bonne intégration sociale, par ailleurs.

  29. La mise en cause du délire → méfiance, hostilité et renforcement de la persécution. • Alternance de comportement mégalomanes et déprimés. • Concerne l’introjection au stade oral, le bon introjecté, le mauvais expulsé au dehors et sa propre agressivité projetée sur le monde, le tout retourné contre soi.

  30. La psychose maniaco-dépressive • La question de la séparation et de la perte de l’objet est en jeu. • Quand prise de conscience du monde ext., perte de l’objet → l’objet « perdu » doit se séparer du dedans et être désinvesti (deuil) et le Moi intègre certains aspects de l’objet pour atténuer la perte, en garder une trace.

  31. Dans la PMD l’impossibilité de se séparer → disparition, anéantissement de l’objet et introjection du vide qu’il laisse. L’absence et le caractère « mauvais » de cet objet se placent là où le Moi aurait du advenir. • Alternance de 2 cycles: • Phase dépressive = émergence et envahissement du vide intérieur. • Phase maniaque = sentiment de toute puissance, indifférenciation de l’imaginaire et la réalité. Tentative de dénier l’obj. Perdu.

  32. 3.3 La perversion • La psychanalyse la considère comme une solution souvent utilisée (inconsciemment) contre la psychose et les états limites. • L’enfant passe par différents stades où une zone spécifique du corps est investie (orale, anale, phallique) sans lien avec les autres. • L’organisation perverse se construit sur l’impossibilité de réunifier l’ensemble de ces pulsions partielles.

  33. Le pervers est sur un mode de relation où l’autre est déshumanisé, morcelé et dont il dispose. • Pas d’organisation délirante, pas non plus d’organisation œdipienne, pas de reconnaissance du narcissisme ni des émotions de l’autre. • Il incarne sa propre loi.

  34. 3.4 Les états-limites (border-lines)ou pathologies narcissiques • La séparation d’avec l’objet a bien eu lieu mais elle est d’autant plus difficile qu’elle n’est pas compensée, limitée, par une introjection suffisante. • → recherche d’un appui dans la réalité pourcompenser, le défaut de construction du Moi. • L’amour est porté à l’objet pour qu’il comble ce qui est défaillant dedans, la solidité et la survie interne dépend de lui.

  35. L’autre n’existe pas comme une altérité mais comme une sorte de « bouchon » à l’angoisse existentielle. • Si l’objet choisi n’est plus suffisant à combler alors il déclenche la haine à son égard. • L’amour ou la haine de l’état limite (peu adapté à la réalité des situations) masquent le désespoir du vide interne.

  36. IV Le normal et le pathologique • Vraisemblablement on peut considérer que chaque individu a sa psychopathologie, « son grain de folie ». • Aucun être humain n’est sans symptôme ni trait psychopathologique. • Il existe chez chaque individu une pensée inconsciente qui fonctionne selon les processus primaires et qui fait retour à la conscience • sous la forme refoulée dans la névrose • de l'invasion dans la réalité dans la psychose.

  37. On peut dire que toute structure psychique est une structure psychopathologique puisqu'elle produit des symptômes = manifestations de l'inconscient et → des défenses contre ces manifestations. • Aussi, il y a des degrés tant dans les névroses que dans les psychoses. • Dans les limites d'une structure donnée le passage du normal au pathologique ne serait qu'une question de degrés.

  38. à partir de quand un symptôme cesse d'être une manifestation de l'inconscient pour devenir la manifestation d'une maladie ? • Quand la souffrance qui est liée devient trop importante, ou quand le trouble devient invalidant, dangereux, qu'il n'est plus supporté par le patient ou son entourage.

  39. Se laver les mains deux fois par heure n'est pas « réellement » un problème, cent fois c’est plus gênant, se laver les mains jusqu'au sang l’est encore plus. • Un délire hyper localisé n'est pas un obstacle à une vie familiale, sociale et professionnelle et n'empêche pas d'être heureux alors qu’un sympt. obsessionnel à son extrême peut causer bien plus de souffrance et de difficultés.

  40. La classification rigide des individus a des risques de dérive sévère et grave pour la prise en charge des patients. • Il faut tenir compte de la dynamique psychique, les éléments ne sont jamais figés et peuvent évoluer dans un sens ou dans l’autre sur le continuum de la structure. Et cela tout au long de la vie. • Par ex, la prédiction qui repose sur l'idée d'une correspondance entre tel profil psychologique d'un enfant et ce qu'il deviendra à l'adolescence ou à l'âge adulte ne peut pas être cautionnée. • Danger également de l’effet « pygmalion ».

  41. V Les signes psychopathologiques chez l’enfant. 5.1 Les troubles l’organisme • Troubles du sommeil • Troubles de l’appétit • Perte du contrôle de la propreté

  42. 5.2 Les troubles psychoaffectifs. • Changements de l’humeur avec agressivité • Repli sur soi avec humeur triste et morose • Conduite de négation, refus systématique • Manque d’attention, de concentration • Perte du contact avec la réalité • Angoisse d’abandon • Absence ou perte de confiance en soi

  43. 5.3 Les symptômes psycho-somatiques • Éruptions cutanées • Retard staturo-pondéral • Dénutrition • Nanisme psychosocial • Retard psychomoteur

  44. 5.4 Les déficits, retards ou régressions. • Apprentissage de la parole • Apprentissages de la propreté • Apprentissages scolaires • Bonnes conduites sociales

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