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Dr jean Michel SIGWARD Tenon . 2. Constats, dbats et questions. Les conduites addictives : deuximes trouble comorbide associ l'ESPT aprs la dpressiontudes montrent la frquence des vnements de vie traumatiques graves chez les personnes souffrant d'une pathologie addictiveFonction des con
E N D
1. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 1 Troubles de la personnalité et psychotraumatisme : - « Personnalité post-traumatique »
- Personnalité limite
- Conduites addictives
2. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 2 Constats, débats et questions Les conduites addictives : deuxièmes trouble comorbide associé à l’ESPT après la dépression
Études montrent la fréquence des événements de vie traumatiques graves chez les personnes souffrant d’une pathologie addictive
Fonction des consommations comme facteurs d’adaptation au stress aigu et surtout chronique
Question de la différenciation et/ou de l’intrication des symptômes post-traumatiques et des troubles de la personnalité préexistants
3. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 3 Quelques données épidémiologiques
4. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 4 Données épidémiologiques 1 50% des victimes « guérissent » en moins d’un an
30% les symptômes persistent et s’associent à d’autres troubles psychiatriques
Étude : hommes adultes victimes d’abus sexuels, demandeurs de soins
Prévalence de l’ESPT vie entière : 55%
Troubles associés :
Dépression : 65%
Dépendance à l’alcool : 60%
Somatisations : 60%
Phobies sociales : 45% Schulte 1995
5. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 5 Données épidémiologiques 2 ESPT diagnostiqué : 80% des personnes présentent des troubles associés
ESPT non diagnostiqué : 35 à 50% des cas
Pas de lien entre symptômes et événement traumatique : souffrance psychique et difficulté diagnostic
La personnalité se réorganise pour tenter de contenir et de contrôler les manifestations symptomatiques de l’ESPT :
Banalisation, rationalisations
Évitement
Consommations de substances psycho-actives…
6. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 6 ESPT : critères diagnostiques Les symptômes se développent de 3 mois à plusieurs années après l’événement traumatique
Dans les suites immédiates du traumatisme : état de stress aigu (durée : 2js à 4s, avant 4ème s)
Guérison dans 50% des cas dans les 3 mois
Souvent les symptômes persistent au delà d’un an
Facteurs influençant le développement d’un ESPT
Sévérité, durée et proximité de l’exposition
Soutiens familiaux, sociaux
Antécédents psychiatriques familiaux et personnels
Expériences dans l’enfance : événements de vie adverses ou traumatiques
7. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 7 Modifications de la personnalité consécutive au traumatisme
8. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 8 Modification de la personnalité : Symptômes observés (1) Sentiment d’être constamment menacé
Altération de la modulations des affects
Comportement autodestructeur et impulsif
Sentiment de vide, d’inefficience, de honte, de désespoir
Sentiment de ne plus être comme avant
Perte des croyances antérieures
Symptômes dissociatifs
Altération des relations avec autrui
Hostilité, repli social
Plaintes somatiques
9. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 9 Modification de la personnalité : Symptômes observés (2) Culpabilité douloureuse d’avoir survécu
Alors que d’autres sont blessés ou morts
Liée aux comportements que la personne a du mettre en œuvre pour survivre
Évitement des situations et des activités qui symbolisent ou rappellent le traumatisme
Modification des conduites interfèrent avec les relations interpersonnelles, et ont des conséquences sur l’intégration sociale, professionnelle et familiale : divorce, licenciement…
10. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 10 Risque de survenue de troubles psychiatriques Trouble anxieux :
Trouble panique avec ou sans agoraphobie
Phobie spécifique
Phobie sociale
Trouble obsessionnel-compulsif
Trouble dépressif
Somatisation
Trouble lié à l’utilisation d’une substance
Il est parfois difficile de distinguer si ces troubles précèdent ou suivent l’ESPT
11. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 11 Conduites addictives Principe de l’addictivité générale
Usage –abus- dépendance
Auto-médication
12. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 12 Goodman : principe de l’addictivité générale Addiction de la vie quotidienne : consommation
Évite d’être submergé par des émotions et les besoins insatisfaits
Produit du plaisir et soulage un malaise interne
Addiction pathologique :
Impuissance (échec répété dans le contrôle du comportement)
Persistance des consommations en dépit de leur conséquences négatives
Ensemble des comportements avec ou sans drogue dont la nature addictive semble manifeste Goodman s’éloigne de l’approche catégorielle pour se rapprocher de la psychopathologieGoodman s’éloigne de l’approche catégorielle pour se rapprocher de la psychopathologie
13. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 13 Usage – abus – dépendance L’usage : consommation d'une substance n'entraînant, ni complication, ni dommage
problème de l’usage à risque : grossesse, conduite, consommations festives
L'abus (DSM4), équivalent de l'usage nocif (CIM10) : consommation répétée induisant des dommages somatiques, familiaux, sociaux, voire judiciaires
La dépendance : entité psychopathologique et comportementale en rupture avec le fonctionnement habituel du sujet, elle associe :
Des signes de pharmacodépendance : tolérance et sevrage
Des signes qui traduisent la recherche compulsive du produit
L'impossibilité d'arrêter la consommation malgré ses conséquences néfastes
14. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 14 Fonction des conduites addictives Tentative de « solution » pour éviter l’irruption des reviviscences vécues comme dangereuses et incontrôlables
Mise à distance, anesthésie des conflits internes et externes
L’acte addictif « court-circuite » le travail de mentalisation et d’élaboration
Au prix de son maintien, il « protège » du risque de décompensation vécu sur le mode de l’anéantissement
Il confert une identité de substitution
15. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 15 Automédication des symptômes de l’ESPT Utilisation répétée ? de l’abus à la dépendance
Consommation de substances psycho-actives masquent les symptômes de l’ESPT
Conduites addictives complexifient la clinique tant au plan du diagnostic que de la conduite thérapeutique
Troubles psychiatriques induits sont à l’origine des consultations
Dépression, passage à l’acte suicidaire, troubles anxieux, troubles d’allure psychotique
16. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 16 Usage de produits illicites et poly-toxicomanie : facteurs de gravité Marginalisent les sujets déjà isolés par les troubles psychiatriques post-traumatiques
Masquent d’autres comportements addictifs :
Troubles des conduites alimentaires
Conduites suicidaires
Addiction au travail
Sexualité compulsive
Comportements à risque
Jeux pathologiques
Achats compulsifs
17. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 17 Épidémiologie : Conduites addictives et ESPT Étude australienne (Mills et col. mars 2005)
92% : patients dépendants à l’héroïne ont été exposés à un psycho-traumatisme
Prévalence presque identique dans les deux sexes (93 et 89%), risque de développer une ESPT supérieur chez la femme 61 contre 37%
42% : ont présenté un ESPT, durée moyenne : 9,5 années
80% des patients suivis à l’ECIMUD en 2004
53% : agressions sexuelles 37 toxicomanies sévères
9% : violences physiques
4% : accident grave
4% : témoin de violences physiques
30% : séparations dans la petite enfance
18. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 18 Organisation de la personnalité limite et conduites addictives : approche psychopathologique Événements de vie adverses de la petite enfance
Événements de vie traumatogène
19. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 19 ESPT manifeste : CIM10 Les troubles perdurent plusieurs années chez 30% des victimes et induisent des modifications durables de la personnalité
L’impact sur la personnalité n’est pas nécessairement lié à une vulnérabilité, mais à l’intensité de l’expérience traumatique
Symptômes :
Hypervigilance
Attitudes hostiles et méfiantes
Isolement social
Sentiment de vide, de perte d’espoir, de détachement CF Mr M. : une agression sexuelle dans l’enfance par un enseignant sous le regard duquel il va rester des années
fausses accusation d’insolence ayant motivé la colle un samedi matin, CF Mr M. : une agression sexuelle dans l’enfance par un enseignant sous le regard duquel il va rester des années
fausses accusation d’insolence ayant motivé la colle un samedi matin,
20. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 20 En absence d’ESPT manifeste Modifications de la personnalité se développant en absence d’ESPT manifeste sont difficiles à différencier
D’un trouble de la personnalité préexistant au traumatisme
D’une organisation de la personnalité limite
Similitude des expressions symptomatiques
Conduites d’évitement
Tendance à la rationalisation, à l’impulsivité
Sentiment de vide, angoisse de dépression
Alexithymie
21. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 21 Impact des événements de vie adverses dans la petite enfance 30% des enfants victimes d’abus ou de négligences présentent un ESPT
Souvent le diagnostic posé chez l’enfant ne rend pas compte des perturbations induites sur le développement psychologique ni de l’origine traumatique des symptômes
Angoisse de séparation
Opposition et défiance
Phobies
ESPT
Déficit de l’attention et hyperactivité
22. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 22 Chez l’enfant on observe Les rêves de l’événement peuvent évoluer en cauchemars généralisés
Jeux répétitifs façon de revivre le traumatisme
Restriction des affects et diminution des intérêts pour les activités évaluées à partir des observations faites par parents et enseignants
Sentiment de ne pas avoir de futur ou création de présage catastrophique
Somatisations variées CAS / PAULINE L : diagnostic trouble paniqueCAS / PAULINE L : diagnostic trouble panique
23. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 23 Impact des maltraitances dans l’enfance à l’âge adulte Difficultés psychologiques profondes et envahissantes
Somatisations
Troubles dissociatifs
Troubles de la personnalité en particulier limite
Prédisposent :
Au risque d’abus et de dépendance aux substances psycho-actives, surtout si des psychotropes ont été prescrits dans l’enfance
Au développement d’ESPT en réponse aux événements traumatiques ultérieurs
Risque de revictimisation
24. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 24 Conduites addictives Expression d’une vulnérabilité biologique, psychologique, systémique
Peuvent survenir :
Dans l’ensemble des troubles psychiatriques
Dans le cadre de structures de personnalités diverses
Pathologiques lorsque le sujet est enfermé dans la répétition des consommations, qui s’auto-renforcent et réorganisent l’ensemble de sa personnalité
Psychopathologie conduites addictives est assimilable à celle des personnalités limites
25. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 25 Psychopathologie des personnalités limites S’appuie sur la qualité des interactions précoces entre l’enfant et son environnement
L’organisation de la personnalité limite est :
un système cohérent, relativement stable
un état intermédiaire dans le parcours de maturation entre structure névrotique et psychotique
la reviviscence d’un « traumatisme » (absence désorganisatrice- séduction trop excitante) entraîne une régression sur des positions narcissiques qui ne sont pas porteuses de satisfaction (le vécu précoce non sécure n’a pas permis la constitution d’objets internes sécurisants)
26. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 26 « Solution addictives » et personnalité limite Le mouvement dépressif qui suit la reviviscence traumatique va être colmaté par « l’objet addictif », substitut régulateur, pendant un temps de l’angoisse de dépression
Les échecs à satisfaire durablement le sujet vont fixer son fonctionnement à un stade prégénital
L’angoisse de dépression associe un sentiment douloureux de vide avec dépersonnalisation et interrogation identitaire
La solution dépressive et solution addictive se confondent : acte antipensée elles cherchent à évacuer des représentations psychiques désorganisatrices
Dépressivité = impossibilité du travail de deuil
27. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 27 Complexité de la clinique : regroupe et associe Organisation de la personnalité limite
Carences affectives précoces
Troubles de la personnalité
Limite, antisociale : addiction
Réorganisation de la personnalité consécutive à un événement de vie traumatique avec ou sans ESPT diagnostiqué
Troubles anxieux, dépression, addictions…
Troubles induits par les consommations :
Troubles anxieux, dépressifs, psychotiques
28. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 28 Symptômes : toxicomanes et ESPT Dissociation entre la représentation et l’affect :
Désaffectivé, banalisé
Apparente inaffectivité : absence de repérage, de reconnaissance de la gravité de l’agression et de sa violence
Banalisation : aucun lien ne « doit » se faire entre les conduites addictives, l’événement et son contexte
Recherche de sensations, ordalie
Évitement et déni de toute agressivité
Inhibition de toute vie imaginaire
Contrôle de la relation : « manipulation » sans autre bénéfice que le maintien de l’addiction
29. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 29 « Danger » … sevrage et abstinence Abstinence confronte le sujet aux conflits internes et externes que les consommations masquaient
Reviviscence de l’événement traumatique si arrêt de l’anesthésie : dissociation péri-traumatique
La dépression, les angoisses sont vécues comme un risque d’anéantissement
« Je suis normal quand j’en prends »
La dissociation de l’événement de son vécu affectif induit : rationalisations, alexithymie, évitement, impulsivité, sentiment de dépersonnalisation…
30. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 30 Demande et organisation des soins
31. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 31 Complexité de la clinique La gravité de ces troubles et leur dangerosité potentielle doit conduire le clinicien à
une évaluation diagnostique précise
à proposer une stratégie thérapeutique adaptée protégeant le patient des risques liés à ces pathologies complexes et intriquées
L’identification de ces troubles est rendue difficile par leur :
L’adaptabilité dont font preuve ces patients
Polymorphisme et la labilité des symptômes
Sensibles au contexte, aux relations intepersonnelles
32. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 32 Circonstances de la demande Toute situation inattendue est une facteur de désorganisation de ces aménagements psychiques et relationnels non sécurisants
Les décompensations aiguës sont fréquentes :
Passage à l’acte suicidaire impulsif
Intoxication aiguë
Trouble panique
Dépersonnalisation, idéation persécutoire
Somatisations
33. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 33 Organisation des soins La peur de perdre le contrôle
Ambivalence par rapport aux équipes soignantes et aux soins proposés
Attitude de confiance inconditionnelle est source :
De frustrations intenses
De provocations du cadre thérapeutique
De passages à l’acte impulsifs pour échapper à l’angoisse
De répétition d’un sentiment d’abandon et de rejet redouté
Réponse contenante, protectrice et coordonnée entre les différents intervenants et services hospitaliers : contrat de soins
Travail en réseau
34. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 34 Conclusion La transgression des règles est la norme
L’utilisation de substances psycho-actives :
Rend complexe le repérage symptomatique :
Réorganisation de la personnalité après un traumatisme
Trouble de la personnalité limite
Retarde la demande de soins et l’accès aux soins
Nécessite un cadre thérapeutique rigoureux
L’organisation des soins en réseau coordonné
Une grande souplesse est nécessaire dans l’abord de ces patients qui souvent mettent chaque intervenant à la limite de sa pratique
35. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 35
36. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 36 I - Troubles de la personnalité définition Traits de personnalité :
Modalité durable d’entrée en relation avec, de percevoir et de penser son environnement et soi-même
Trouble de la personnalité :
Les traits de personnalités deviennent rigides et inadaptés
Sont à l’origine d’une souffrance subjective et/ou d’une altération significative du fonctionnement
37. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 37 Critères diagnostiques généraux des troubles de la personnalité Modalité durable de l’expérience vécue et des conduites qui dévie notablement de ce qui est attendu dans la culture de l’individu et qui se manifeste dans au moins deux des domaines suivants :
La cognition (perception et vision de soi-même, d’autrui et des événements)
L’affectivité (diversité, intensité, labilité et adéquation de la réponse émotionnelle)
Le fonctionnement interpersonnel
Le contrôle des impulsions
Dimension ex : réactivité émotionnelle, impulsivité
Dimension ex : réactivité émotionnelle, impulsivité
38. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 38 Personnalité limite critères diagnostiques (1) Mode général d’instabilité
des relations interpersonnelles
de l’image de soi
des affects avec une impulsivité marquée
apparaissant au début de l’âge adulte.
Au moins 5 des manifestations suivantes :
Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés
Mode de relation interpersonnels instables et intenses caractérisés par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation
Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi
39. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 39 Personnalité limite critères diagnostiques (2) Impulsivité dans au moins deux domaines dommageables pour le sujet : dépenses, sexualité, toxicomanie, boulimie…
Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires ou d’automutilations
Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur : dysphorie intense, irritabilité, anxiété durant quelques heures, rarement plus de quelques jours
Sentiment chronique de vide
Colères intenses et inappropriées ou difficultés à contrôler sa colère
Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères
40. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 40 Prévalence et évolution Prévalence
2% population générale
10% consultations psychiatriques
20% patients hospitalisés en service psychiatrique
30 à 60% des troubles de la personnalité
Évolution variable
instabilité chronique au début de l’âge adulte avec des épisodes de perte de contrôle des affects et des impulsions
Recours fréquent au système de soins
Risque suicidaire
Stabilisation après la quarantaine
41. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 41
42. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 42 Le thérapeute doit pouvoir passer du domaine fantasmatique à
la perception de la réalité matérielle du patient
La prescription médicamenteuse temporaire
L’hospitalisation à temps complet ou partiel devant une menace de passage à l’acte suicidaire
Chimiothérapie
Permettent une amélioration relative et transitoire d’un état de crise
43. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 43 Cet abord multiple nécessite une bonne collaboration entre intervenants Dans le cadre de la psychothérapie il est recommandé
Un aménagement dans lequel le thérapeute est étayant mais pas persécuteur
Un cadre rigoureux avec hospitalisation lorsque la menace de fusion régressive domine
L’utilisation d’objets transitionnels lors de l’absence du thérapeute
44. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 44 Plan Troubles de la personnalité : définition, classification
Personnalités limites : critères diagnostiques
« Personnalité » post-traumatique : critères diagnostiques
DSM IV
Psychopathologie des états limites : historique, traumatismes psychique précoce désorganisateur, angoisse dépressive, deuxièmes traumatisme désorganisateur
Évolution des états de stress post-traumatiques
Conclusion : perspectives thérapeutiques
45. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 45 Éléments cliniques Angoisse
Diffuse, flottante, labile, facilement envahissante
Expression paroxystique :
Expérience de déréalisation
Sensation de perte du sens de la vie et de la cohérence interne
Le patient lutte contre des :
Fantasmes d’abandon
Sentiments d’annihilation
Craintes d’impulsion
Peurs d’échouer
46. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 46 Symptômes d’apparence névrotique
fluctuent et sont associés de façon variable
Symptômes d’allure phobique :
concernent le corps ou le regard de l’autre
comportent souvent une tonalité persécutrice (phobie du regard, peur de rougir, peur de parler en public)
Symptômes d’allure obsessionnelle :
idées obsédantes, rituels sans rigidité défensive
Symptômes de conversion :
dénués d’érotisation le contexte est agressif, manipulateur
États crépusculaires, fugues dissociatives, amnésies
Symptômes hypochondriaques :
Angoisses nosophobiques
47. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 47 Troubles thymiques
Prévalence des troubles dépressifs 40 à 60%
Symptomatologie :
Rareté du ralentissement psychomoteur
Peu de variation circadienne
Rareté sentiments de culpabilité
Sentiment de rage froide plus que de tristesse
Désespoir et le sentiment d’impuissance face à la situation
Sentiment de vide avec des sensations d’ennui, de lassitude, de perte de sens de l’existence
Sentiment d’anesthésie affective
Avidité relationnelle contrastant avec des attitudes d’autosuffisance, d’omnipotence
Risque de passage à l’acte suicidaire impulsif majeur
L’intensité de la dépression est varie
48. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 48 4. Troubles du comportement de type impulsif
Touchent l’ensemble de la vie du sujet : instabilité affective, professionnelle, sociale…
Le passage à l’acte témoigne de la difficulté à conflictualiser les relations
Surtout autoagressifs : automutilation, suicide, surdosage de toxiques, conduites à risque récurrentes
Hétéroagressif
Ruptures sentimentales, professionnelles à répétition malgré une bonne qualité de l’investissement
Les conduites de dépendance
Recherche d’un apaisement rapide de l’angoisse,
Elles facilitent l’adaptation en évitant les conflits
5. États psychiatriques aigus
Suicide
Trouble panique
Expériences délirantes transitoires à tonalité persécutrice
49. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 49 Caractéristiques et troubles associés Les antécédents (souvent dans l’enfance) :
Mauvais traitements physiques et/ou sexuel
Négligences parentales
Conflits conjugaux
Pertes ou séparations parentales précoces
Pathologies associées :
Troubles de l’humeur
Abus de substances, troubles des conduites alimentaires
État de stress post-traumatique
50. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 50 Diagnostic différentiel Troubles de l’humeur
Troubles de la personnalité :
tous les diagnostics peuvent être portés simultanément si présence de critères répondant à plusieurs troubles de la personnalité
Personnalité histrionique : quête d’attention, cpts manipulateurs, affects labiles mais pas de cpts autodestructeurs, de ruptures brutales, de sentiment de vide
Personnalité schizotypique: idées persécutoires et illusions sont prolongées et ne sont pas réactives aux relations interpersonnelles et au contexte.
51. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 51 Diagnostic différentiel Personnalité paranoïaques et narcissiques : réactions coléreuses mais stabilité relative de l’image de soi, absence relative de cpts autodestructeurs, d’impulsivité et de crainte d’abandon
Personnalité antisociale : manipulation vise ici à obtenir un profit
Personnalité dépendante : face à l’abandon réagit par la recherche d’une relation de substitution (vide affectif, rage et revendication)
Des symptômes qui peuvent se développer en association avec l’utilisation chronique d’une substance
52. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 52 III – « Personnalité post-traumatique » critères diagnostiques Les symptômes débutent habituellement au moins 3 mois (à plusieurs années) après l’événement traumatique
Dans les suites immédiates du traumatisme : état de stress aigu (durée : 2js à 4s, avant 4ème s)
Guérison dans 50% des cas dans les 3 mois
Souvent les symptômes persistent au delà d’un an
Facteurs influençant le développement d’un PTSD
Sévérité, durée et proximité de l’exposition
Soutiens familiaux, sociaux
Antécédents psychiatriques familiaux et personnels
Expériences dans l’enfance
Madame SmithMadame Smith
53. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 53 Personnalité post-traumatique Culpabilité douloureuse pour avoir survécu
Alors que d’autres sont blessés ou morts
Du fait de ce qu’elles ont dû faire pour survivre
Évitement des situations, activités qui symbolisent ou ressemblent au traumatisme
Modification des conduites interfèrent avec les relations interpersonnelles (divorce, licenciement…) EX PERE de STEIN : exacerbation de l’émotivité, impossibilité de communiquer ses expériences émotionnelles : rigidité : « vous ne savez pas ce qu’est la faim », enfant vide l’assiette « moi, je sais ce qu’est la faim » réaction de sidération du pèreEX PERE de STEIN : exacerbation de l’émotivité, impossibilité de communiquer ses expériences émotionnelles : rigidité : « vous ne savez pas ce qu’est la faim », enfant vide l’assiette « moi, je sais ce qu’est la faim » réaction de sidération du père
54. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 54 Symptômes observés Altération de la modulations des affects
Comportement autodestructeur et impulsif
Symptômes dissociatifs
Plaintes somatiques
Sentiment d’inefficience, de honte, de désespoir
Sentiment de n’être plus comme avant
Perte des croyances antérieures
Hostilité, repli social
Sentiment d’être constamment menacé
Altération des relations avec autrui
55. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 55 Risque de survenue de troubles psychiatriques Difficile de distinguer si ces troubles précèdent ou suivent l’état de stress post-traumatique
Trouble panique
Agoraphobie
Trouble obsessionnel-compulsif
Phobie sociale
Phobie spécifique
Trouble dépressif
Trouble somatisation
Trouble lié à l’utilisation d’une substance
56. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 56 Prévalence et évolution Prévalence :
1 à 14% vie entière selon les méthodes d’évaluation utilisées et les populations étudiées
3 à 58% chez les sujets à risque
Évolution :
Peut survenir à tout âge
Latence d’apparition des symptômes 3 mois à plusieurs années
Symptômes initiaux sont ceux du stress aigu
50% des cas guérison en 3 mois
Souvent les symptômes persistent au delà d’un an
Facteurs prédictifs d’évolution :
sévérité, durée, proximité de l’exposition
Soutiens sociaux, antécédents familiaux, expériences traumatiques dans l’enfance, les troubles mentaux préexistants
57. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 57 IV - DSM IV Axe 1: diagnostic principal ou motif de la consultation
Axe 2 : troubles de la personnalité : utilisé aussi pour indiquer les principales caractéristiques d’inadaptation de la personnalité ou les mécanismes de défense borderline
Axe 3 : affections médicales générales
Axe 4 : problèmes psychosociaux et environnementaux
Axe 5 : évaluation globale du fonctionnement
58. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 58 V - Psychopathologie des états limites Le polymorphisme clinique et psychopathologique pose la question d’une identité diagnostique des personnalité limite
Définir le concept d’état limite revient à tenter de cerner la pluralité du terme dans son polymorphisme clinique et psychopathologique
États limites peuvent être compris comme :
Systèmes cohérent et relativement stable
État intermédiaire dans un parcours de maturation
État charnière entre structure névrotique et psychotique
59. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 59 Plan : psychopathologie de états limites Historique
Perspective psychiatrique
Perspective psychanalytique
Traumatisme psychique précoce
Conséquences du traumatisme précoce
Angoisse dépressive
Conséquences de l’angoisse de dépression
Décompensations morbides de l’organisation limite
Deuxième traumatisme psychique désorganisateur
Modes de réorganisation psychique
60. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 60 Historique Perspective psychiatrique :
Initialement les auteurs ont décrit des tableaux cliniques qui par leur aspect et leur évolution se situaient à la limite des cadres nosologiques établis
Les états limites ont été longtemps considérés de nature schizophrénique, à la frontière des psychoses
Magnan 1893 : délires curables
Kahlbaum 1885 : héboïdophrénie
Kretschmer 1921 : schizoïdie
Claude 1939 : schizonévrose
Ey 1955 : coexistence de comportements névrotiques polymorphes et de décompensations psychotiques aiguës
61. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 61 2. Perspective psychanalytique Stern : 1936 réemploi le terme «borderline» : sentiment d’insécurité diffuse avec hyperesthésie affective, une défaillance de l’estime de soi…
Winnicott développe le concept de faux-self
Eisenstein 1949 : risque de décompensation psychotique transitoire dans le cadre de la cure (psychose de transfert)
Wolfberg 1952 : les patients limites ont recours à des défenses plus primitives que les névrosés mais garderaient une épreuve de la réalité conservée contrairement aux psychotiques
Kohut, Kernberg, Bergeret dans les années 1970, puis Green et Widlöcher ont poursuivi les travaux et dégagé des constantes psychopathologiques qu’elles concernent :
son intégration du moi
certains modes de défense privilégiés
le rapport à la réalité
62. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 62 Traumatisme psychique précoce Le Moi, dans les états limites a dépassé le moment où les relations précoces très mauvaises à la mère auraient pu opérer une préorganisation de type psychotique
La relation triangulaire et génitale oedipienne est subitement perturbée par un fait de réalité du contexte qui est ressenti par le sujet comme une frustration très vive, un risque de perte d’objet
Le traumatisme affectif précoce, émoi pulsionnel intense, joue le rôle de désorganisateur précoce
Il fait entrer l’enfant trop brutalement et précocement dans une situation oedipienne
Il bloque son développement libidinal ultérieur en le faisant entrer dans une pseudo-latence plus précoce et plus durable que la latence normale NORBERT C : scène dans le train départ en vacances vécu de terreur quand il l’évoque, il sait la réalité de la scène tout en disant qu’il s’agit d’un vrai faux souvenir, troubles des conduites dans l’enfance, maltraitance paternelle, mère dépressive, incapacité à affirmer ses positions hyperadaptation, recherche du soutien des pairs incapacité à se confronter à la compétition….NORBERT C : scène dans le train départ en vacances vécu de terreur quand il l’évoque, il sait la réalité de la scène tout en disant qu’il s’agit d’un vrai faux souvenir, troubles des conduites dans l’enfance, maltraitance paternelle, mère dépressive, incapacité à affirmer ses positions hyperadaptation, recherche du soutien des pairs incapacité à se confronter à la compétition….
63. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 63 Conséquences du traumatisme précoce Il ne lui sera pas possible de négocier une relation triangulaire et génitale avec ses objets
Il ne pourra pas s’appuyer sur l’amour du père/sentiments hostiles envers sa mère et inversement
Le refoulement ne fonctionne pas pleinement pour éliminer du conscient l’excès de tensions sexuelles et agressives
L’enfant fait appel à des mécanismes de défense plus archaïques et plus coûteux pour le Moi :
Évitement, Déni des représentations sexuelles (et non de la réalité), Clivage de l’objet ( et non du moi)
L’identification projective, le maniement omnipotent de l’objet
64. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 64 L’angoisse dépressive Le sujet fonctionne sur deux registres
Registre adaptatif dans tout le champs relationnel
Registre anaclitique dès qu’une menace de perte d’objet apparaît
L’angoisse de dépression contre laquelle le sujet lutte pour ne pas se sentir anéanti :
Survient dès que le sujet imagine que l’appui sur l’autre risque de lui faire défaut, de lui échapper
Elle rappelle un passé malheureux et témoigne d’une espérance de sauvetage dans la relation de dépendance à l’autre
65. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 65 Conséquences de l’angoisse dépressive
Le sujet a l’ambition de bien faire pour conserver l’amour et éviter les séparations vécues comme ruptures
Il manifeste un immense besoin d’affection, de compréhension, de respect, de soutien
L’évitement du conflit, l’oblige à se rendre à tout moment disponible et adaptable
L’échec est ressenti comme honteux générant du dégoût de soi-même, éventuellement projeté sur les autres
Intolérance aux contradictions et aux incertitudes
Difficultés à conflictualiser rend compte de la difficulté à verbaliser, à élaborer des fantasmes ou des idées et expliquent les passages à l’acte
66. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 66 Décompensations morbides de l’organisation limite Au prix de renoncements, de compromis, d’évitements, de déguisements, certains aménagements limites arrivent à se maintenir toute leur vie
Décompensations de la sénescence
Décompensation dramatique, inattendue, très grave au moment de la sénescence chez des patients jouissant d’une réputation de gens « hypernormaux » avec excessif besoin d’adaptation, toujours actif…
Facteurs traumatiques : décès d’un proche, retraite, ennui financier…
Symptômes : épisode d’angoisse aiguë transitoire proche de la dépersonnalisation évolue vers
La mort subite, la démence sénile
Des affections psychosomatiques
67. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 67 Décompensation : deuxième traumatisme psychique désorganisateur Facteur déclenchant très variés : post-partum, mariage, deuil, bouleversement social…
Ce traumatisme réveille par son vécu intime une ancienne frustration narcissique prédépressive correspondant au premier traumatisme désorganisateur qui a été soigneusement évité jusque là
Les défenses peu spécifiques utilisées jusque là deviennent impuissantes à contenir l’angoisse qui s’écoule librement
Si le patient ne trouve pas au plus vite un système défensif efficace le risque de mort est majeur
suicide
Défaillance organique
68. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 68 Modes de réorganisation psychique Voie névrotique :
l’énergie accessoire libérée par le traumatisme permet au niveau génital de la structuration oedipienne de se réaliser enfin. le plus souvent sur un mode hystérophobique ou obsessionnel
Voie psychotique se fait vers
une psychotisation autour du noyau dépressif dans le registre mélancolique
Parfois délirantes paranoïdes, ou hallucinatoire chronique
Voie psychosomatique se fait :
quand les manifestations mentales se trouvent désinvesties, désexualisées et autonomisées au profit d’un mode de régression somatique et psychique
Note : le 1er comme le 2ème traumatisme peuvent être une série de microtraumatismes rapprochés et répétés
69. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 69 ANNEXES
70. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 70 Le polymorphisme clinique des personnalités post-traumatiques et des personnalités limites pose la question de leur diagnostique différentiel et de leur psychopathologie
Les décompensations aiguës avec passages à l’acte suicidaires sont fréquentes
Le polymorphisme des troubles, leur labilité, l’adaptabilité dont font preuve ces patients rend l’identification de ces pathologies particulièrement difficile
La gravité de ces troubles et leur dangerosité potentielle doit conduire le clinicien à
une évaluation diagnostique précise
à proposer une stratégie thérapeutique adaptée protégeant le patient des risques liés à cette pathologie complexe
71. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 71 Ce mode durable est rigide et entraîne une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel…
Ce mode est stable et prolongé et ses premières manifestations sont décelables au plus tard à l’adolescence ou au début de l’âge adulte
72. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 72 Classification des troubles de la personnalité Groupe A : bizarre et excentrique
Personnalité paranoïaque
Personnalité schizoïde
Personnalité schizotypique
Groupe B : théâtral-émotif
Personnalité antisociale
Personnalité borderline (limite)
Personnalité histrionique
Personnalité narcissique
Groupe C : craintif-anxieux
Personnalité évitante
Personnalité dépendante
Personnalité obsessionnelle-compulsive
Troubles de la personnalité non spécifiés
Les trois groupes peuvent être considérés comme des dimensions représentant des spectres de dysfonctionnement de la personnalité situés sur un continuum avec les troubles mentauxLes trois groupes peuvent être considérés comme des dimensions représentant des spectres de dysfonctionnement de la personnalité situés sur un continuum avec les troubles mentaux
73. Dr jean Michel SIGWARD Tenon 73