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2. Qu'entendons-vous par translitt
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1. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 1 Approche translittéracique de l’information : les usages des jeunes pour comprendre les processus mentaux liés à la manipulation d’informations Vincent Liquète
IMS-CNRS UMR 5218 – Equipe CIH
2. 2 Qu’entendons-vous par translittéracie informationnelle? La TransL est une notion générique directement empruntée aux chercheurs anglosaxons travaillant spécifiquement sur les littéracies notamment écrites.
L’approche généalogique nous permet depuis quelques années de délimiter progressivement la TransL. : 5 principes :
Principe 1 : notion arrivée avec les travaux sur la culture de l’écriture de J. Goody qui notamment rappelle l’opposition entre la culture de l’écrit et la culture de l’oral. Pour lui , le lien entre oralité et écriture, passe par un PROCESSUS de TRANSFORMATION . L’écriture permet un rapport raisonné et culturel à l’information, car les écrits mettent l’échange à distance. De plus, les écrits permettent la circulation de la pensée, de manière a-temporelle et a-territorial (La raison graphique - 1979) ;
Principe 2 : Les technologies en usage sont des technologies intellectuelles qui structurent l’échange et organisent la pensée.
3. Qu’entendons-vous par translittéracie informationnelle? Principe 3 : Les littéracies se mettent en œuvre dans toutes les sphères de la société, notamment populaires. Héritage de La « culture du pauvre (1970) » (The use of litteracy) de Hoggart.
Principe 4 : L’école de Lancaster avec les «new littératies studies» . La littéracie n’est pas seulement au niveau culturel, mais s’appréhende dans les pratiques d’information. Etudes des rapports à l’écrit (le conte, la navigation,…) : d’où la centration très forte depuis les années 90 sur l’analyse des pratiques.
- Principe 5 : Observation du culturel au social, puis du social à la pragmatique de l’action. Le repérage du niveau collectif culturel se ferait par l’observation des pratiques des acteurs.
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4. La « socialisation médiatique » : 3 illusions contrariées : Les médias construiraient automatiquement une nouvelle citoyenneté participative (ex. T de Smedt, P. Fastrez)
Les compétences sociales se développeraient automatiquement par l’usage des médias (ex. : C. Dioni)
Les jeunes gagneraient à être protégés devant la perversion des médias (ex. : le détournement d’usages –Y. Maury) Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 4
5. Le périmètre de la Média & Information Litteracy (MIL) chez les anglo-saxons : Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 5
6. La translittéracie en France : La préfixe TRANS- pour insister sur la :
TRANSVERSALITE des démarches et des compétences visées ;
TRANSFORMATION des situations initiales par les acteurs eux-mêmes Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 6
7. La Translittéracie est l’articulation de 3 domaines : Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 7
8. Des contextes politiques progressivement disposés au questionnement, notamment : Aujourd’hui le droit à l’information et sa maîtrise sont devenus des préoccupations à l’échelle internationale.
Nécessaire à la productivité et l’adaptabilité des entreprises.
Au bien-être des citoyens, à leur implication
Exemples : La déclaration de Prague de septembre 2003, Proclamation d’Alexandrie sur la maîtrise de l’information en novembre 2005 (adoptée par l’IFLA et L’Unesco), L’agenda de Paris de juin 2007,…
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9. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 9 Quelques projets engagés en France pour structurer le champ de la transL. : LIMIN-R : Littératies Informatique, Médias, Information –Recherche : objectif de faire se rapprocher des chercheurs des trois domaines et de croiser nos approches : analyse rdes indicateurs de mesure, repérer des concepts clefs pour chaque domaine, cartographier les travaux et les outils de référence . Co-financement dont ISCC principalement.
CACI (septembre 2011 pour 2 années) : Cartographies Avancées de Contenus Informationnels (CACI) : Dir. Eric Delamotte, financement région Haute-Normandie, CIH associé, STEF,…
Groupe de travail/réflexion/prospective de l’UNESCO-Comité Français : objectif de sensibiliser les états membres pour ensuite traduire ceci par la mise en œuvre d’un texte de référence pour le traduire dans chaque système éducatif
EDC n°38 – GERIICO : L’éducation à l’Information, aux TIC et aux Médias : le temps de la convergence ?
Numéro coordonné par : Éric Delamotte (Université de Rouen), Vincent Liquète (Université de Bordeaux), Françoise Chapron (Université de Rouen). Croiser les approches internationales notamment.
10. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 10 Les enjeux, les questions visées : 1- Identifier prioritairement les POINTS de CONVERGENCE dans les divers champs du numérique pour dégager des points centraux connexes en matière d’apprentissage et d’acquisition ;
2- Traduire ceci en terme d’objectifs d’apprentissage notamment pour les contextes d’enseignement, d’éducation et de formation ;
3- Repérer les pratiques et les démarches innovantes et /ou émergentes.
Enjeux pour les systèmes éducatifs, le monde économique, et celui de la culture, etc.
Ne pas oublier que cette approche balaye la moitié de l’humanité!!!!
11. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 11 Vers un nouveau paradigme pour analyser/comprendre l’usage informationnel du numérique? Oui, car il nous faut dépasser le seul cadre de l’analyse des pratiques informationnelles : la transL considère :
Certes, les pratiques (l’observable) ;
Les cultures en jeu (les référents partagés) ;
Les techniques (formatage de la pensée) ;
Les croyances voire les imaginaires collectifs (la techno fascination,…cf. A. Cordier, Doc-SI fin avril 2011)
12. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 12 Les niveaux considérés en transL. : Capacité : ie réussir un test, une certification, accordé par une discipline et/ou dans un contexte d’exposition médiatique ;
Compétence : ie capacité personnelle à s’adapter d’une manière nouvelle et non stéréotypée à des situations inédites d’information et d’exposition médiatique ;
Représentation : ie dimension individuelle & collective de « voir le monde » et à se situer personnellement par rapport à lui.
13. 13 Les niveaux à considérer en translittéracie informationnelle : Le niveau « sémio-langagier informationnel » : N 1 :
Les modes de dénomination des objets médiatiques et informationnels ;
Les 3 composantes du document :
REFERENT : réel, référent imaginaire, référent subjectif
SYSTÈME DE REPRESENTATION de l’auteur ; support de vision
FORME & OBJET SOCIAL : économique, ligne d’édition, système d’intention
14. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 14 Le niveau « technico-médiatique» : N 2 : L’INFORMATION et le DOCUMENT via la machine de vision : formes de réécriture en circulation, les modes d’affichage de l’information, les métamorphoses médiatiques,…
Le FONCTIONNEMENT même de la technique (langage, programmation,…)
Les modes d’AFFICHAGE des machines
15. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 15 Le niveau « social-relationnel-énonciatif » : N 3 : Adopter une DECENTRATION à la réception
La dimension ETHIQUE
La dimension LEGALE
Intentions et effets de l’INFORMATION à sa réception
L’EXTIMITE et les TRACES : le positionnement « social et réticulaire » de soi
16. Quelle matrice considérer ? [+, faiblement ancré / ++++, fortement ancré] Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 16
17. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 17 Translittéracie informationnelle appliquée au numérique (1) : un ensemble de capacités mobilisées : - capacités d’auto-apprentissage
- capacités de coopération, de com.
- capacités de planification
- capacités de repérage et de collecte : positionnement écologique
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- capacités de sélection et d’évaluation
- capacités d’organisation et d’enregistrement : constitution des mémoires personnelles de travail
- capacités de réalisation, de réécrire
- capacités d’(auto)-évaluation
18. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 18 L’orientation/le positionnement dans le document ;
Les prolongements de la navigation initiale;
La réécriture documentaire;
La redocumentarisation ;
La rééutilisation, la conservation ;
La prise de décision lors de la RI (Tricot, Boubée)
Translittéracie informationnelle appliquée au numérique : pistes de travail (2)
19. Que peut-on « en conclure » ? Tantôt récepteur (de messages), utilisateur (d’instruments), consommateur (de services et de produits) ou producteur (de ressources et de valeurs), le jeune semble de fait capitaliser toutes les postures que les systèmes d’information et de communication peuvent assigner aux usagers (Merzeau, 2010). Faut-il en conclure qu’il ait gagné en autonomie, en liberté, voire en intelligence ?
Y-a-t-il véritablement conscientisation de l’extimité? Tous nos actes ordinaires, même ceux qui nous semblent les plus privés sont des actes potentiellement visibles. Les traces personnelles que nous laissons ou que nous créons délibérément fondent un « exhibitionnisme numérique » (Perriault, 2009) comme un dépassement des caractéristiques habituellement affichés sur ou en dehors des TIC, des médias et des réseaux.
Y-a-t-il véritablement distance à l’objet médiatique ou réticulaire pour être en mesure de mettre à distance une pratique ou une compétence, ou être en mesure de la transférer à d’autres contextes?
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20. Documents numériques et Cognition - Nancy 2 - 6/04/2011 20 Merci de votre attention Questions ?
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