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Maladie de Kaposi, lymphomes, cancers et VIH. DIU Bujumbura – Juin 2011 – Paramédicaux. DIU de prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/Sida au Burundi et dans la région des grands lacs. introduction. Tumeurs liées au déficit immunitaire « classantes » sida (stade IV)
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Maladie de Kaposi, lymphomes, cancers et VIH DIU Bujumbura – Juin 2011 – Paramédicaux DIU de prise en charge globale des personnes vivant avec le VIH/Sida au Burundi et dans la région des grands lacs
introduction • Tumeurs liées au déficit immunitaire • « classantes » sida (stade IV) • tumeurs plus fréquentes car facteurs de risque « associés » au VIH (moins vrai en Afrique) • tabac, alcool • virus « IST » : HPV, HHV8, EBV • place des cancers non classant sida mais plus fréquent chez les VIH+ : poumon, foie …
Le risque de cancer à l’époque des traitements antirétroviraux hautement actifs (ARV) Risque relatif de cancers chez les patients VIH / population générale sans et avec ARV Rôle des ARVs Kaposi et lymphomes Autres cancers Clifford GM et al. J Natl Cancer Inst 2005; 97 : 425-32.
Maladie de Kaposi • Sex-ratio (h/f): 3 en Afrique; 14 Europe et US • Infection latente lymphocytes B par HHV8 • réactivation et propagation aux cellules endothéliales vasculaires • Survenue (en général) à un stade évolué (OMS stade IV) • Incidence avec les traitements ARV
Localisations cutanées - Fréquence +++ - Unique ou multiple - Généralisée ou localisée - Macule => papule=> nodule=> plaque=> tumeur ulcérovégétante pédiculée ou non - Bien délimitée, angiomateuse, érythémateuse puis violine - ± œdème lymphatique - INFILTREE - Dtic différentiel : prurigo - Évolution lente (plusieurs années) ou très rapide (qq semaines)
Localisations muqueuses - fréquence atteinte muqueuse < atteinte cutanée - Muqueuses oculaire, buccales et génitales
Localisations viscérales • Digestive • asymptomatiques +++ : pas de bilan « d’extension » • rarement hémorragies, perforation, occlusion • Pleuropulmonaire • 95% cas + atteinte cutanée • symptomatologie non spécifique (toux, dyspnée, fièvre) • atteintes des bronches moins grave que parenchyme (SDRA possible) • signes radiologiques tardifs
Indications de traitement • Le traitement repose avant tout sur la mise en route du traitement antirétroviral • La chimiothérapie de la maladie de Kaposi doit faire l’objet d’une évaluation de ses risques et bénéfices en raison des effets secondaires sur un système immunitaire déjà altéré. • En dehors des cas très sévères d’emblée, on ne doit pas envisager de chimiothérapie avant trois mois de traitement ARV
Indications et modalités de chimiothérapie dans la région des grands lacs en fonction des produits disponibles • Lésions cutanéo-muqueuses • < 1O lésions : pas de chimiothérapie • À discuter si visage • Multiples (> 10), ulcérées, entraînant une gêne fonctionnelleou inesthétiques • à discuter selon bénéfice/risque après 3 mois d’ARV • +/- d’emblée si très inesthétique • Monochimiothérapie: bléomycine, vincristine, adriamycine
Lésions à risque de complication vitale à type d’atteinte pulmonaire disséminée avec dyspnée • Polychimiothérapie • Taxoter • + corticoïdes si dyspnée • + ARV évidemment
En pratique dans la région des grands lacs • Tout sarcome de Kaposi DOIT être mis sous traitement antirétroviral • syndrome de restauration immune possible (augmentation paradoxale des lésions) en début de traitement ARV • Parfois pendant plusieurs mois • Insister +++ • Chimiothérapie : mesurer bénéfice /risque
Définition • Prolifération maligne monoclonale decellules lymphoïdes, se développant initialementau niveau des organes lymphoïdes ganglionnaires ou extra-ganglionnaire. • Tout organe avec du tissu lymphoïde peut être lesiège d'un lymphome
Lymphomes • Présentation habituellement de type tumeur solide • Le diagnostic est histologique • Le type histologique du lymphome conditionne: • La présentation clinique • Le pronostic • Le traitement
Lymphomes • 3% des patients VIH+, à un stade avancé • 50-80% sont EBV+ • Habituellement tumeurs de haut grade • Symptômes non spécifiques: AEG, fièvre, sueurs nocturnes • Modes de présentation: adénopathies, splénomégalie, localisations digestive, neurologique, cutanée, médullaire • pays du Sud : diagnostic et TTT difficile d’accès
Traitement • Mêmes protocoles de chimiothérapie que patients séronégatifs: (Cyclophosphamide, Adriamycine, Vincristine et Prednisone) sur plusieurs mois • Pronostic fonction du stade d’avancée de l’infection VIH et de l’état général du patient • 84% survie à 1 an si associé à des ARV • si Dtic fait et chimio accessible vaut le coup !!
Lymphome cérébral primitif • Rare dans la population générale • 2% des patients VIH+ mais rare depuis ARV • Rôle EBV 100% • Complication classique d’une maladie VIH avancée, survenant habituellement lorsque CD4 < 100 • Mauvais pronostic
Taux d’incidence des lymphomes cérébraux primaires, des lymphomes non-hodgkiniens et des maladies de Hodgkin 86 100 90 80 70 43 60 Incidence pour 10 000 patient-années 50 40 30 20 28 10 10 0 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001-s1 2001-s2 2002-s1 2002-s2 2003-s1 2003-s2* 2004-s1* 2004-s2* 2005-s1* Période Cérébral Autres lymphomes ANRS CO 4, FHDH
Mode de présentation clinique et symptômes • Progression lente sur plusieurs semaines • Absence de fièvre • Céphalées • Déficits neurologiques focaux unique ou multiples, confusion, manifestations psychiatriques, troubles du comportement • Crises convulsives (15%) Pas de différences avec toxoplasmose (qui reste le dtic « utile »
Diagnostic • Les patients en échec d’un traitement anti-toxoplasmique d’épreuve sont considérés comme ayant un lymphome en raison de la difficulté d’obtenir un diagnostic de certitude.
Pronostic • Chimiothérapies inefficaces • Radiothérapie ou corticothérapie palliatives • Survie quelques mois après le diagnostic • Intérêt du traitement antirétroviral précoce +++
Incidence des lymphomes à l’époque des traitements antiréroviraux hautement actifs (HAART) Cohorte EuroSIDA : Évolution de l’incidence annuelle des LMNH Incidence (nb d’événements/ 100 patients-années) • diminution significative de l’incidence annuelle des LMNH depuis 1996, date d’introduction des HAART, particulièrement marquée pour les lymphomes cérébraux primitifs. Les patients avec réponse immuno-virologique insuffisante sous HAART restent à haut risque de LMNH Cohorte européenne multicentrique prospective de 8 500 patients VIH suivis entre 1994 et 2000 Kirk O et al. Blood 2001; 98: 3406-12.
Incidence et taux de mortalité par cancer par âge et par sexe 4 000 Incidence homme Incidence femme Mortalité homme Mortalité femme 3 000 2 000 Taux pour 100 000 personnes-années 1 000 0 20 30 40 50 60 70 80 90 Age 40-44 ans : 186,3 H et 267,3 F (/100.000PA) France, 2000, Francim
Étude des cancers chez les patients VIH+ en France 120 100 80 60 40 20 0 Hommes Femmes LNH Kaposi Poumon Anus Cutané NM Hodgkin Foie ORL Sein Col 691 signalements, 670 avec documentation, 674 tumeurs et 183 décès 538 chez 534 hommes et 136 chez 136 femmes (attendus environ H 246 et F 76)
L’incidence des cancers chez les patients VIH est très supérieure celle observées dans la population générale ! Anal (x 40 à 100) HPV Hodgkin (x 10 à 30) EBV Vulve et vagin HPV (x 20) HPV Foie (x 7) HCV, HBV Poumon et ORL (x 2 à 3) Tabac, HPV? Mélanome (x 2) soleil Etc…. (x 2) Sans oublier LMNH EBV Kaposi HHV8 Col HPV Au Total…
Ce qui est important quand les moyens de prise en charge sont limités ! • Beaucoup de cancers peuvent être prévenus • Arrêt du tabac • Arrêt de l’alcool • Vaccin contre l’hépatite B 8 doses : 2 doses M0 M1 M2 M6 • Surveillance gynécologique/an et traitement précoce des dysplasies • Rôle • Du déficit immunitaire • De l’âge • Importance • DU TRAITEMENT ANTIVIRAL
conclusion • Maladie de Kaposi • diagnostic facile • Stade IV OMS • ARV impératif : peut être le seul TTT • lymphome : diagnostic difficile ; +/- pas de TTT
conclusion • cancers • plus fréquents même si pas que lié au déficit immunitaire • prévention à développer • dépistage dysplasie du col tous les ans créer « filière » gynéco • pas de tabac • arrêt alcool si hépatite active • vaccination hépatite B et TTT combiné VIH/VHB