E N D
1. Prophylaxie des méningites en Neurochirurgie AM KORINEK
Département d’Anesthésie-Réanimation
G.H Pitié-Salpêtrière - Paris
3. Facteurs de risque selon le type de chirurgie
- Craniotomie : 0.7 %
- Ventriculostomie : 5.6 %
- Mesure de la PIC : 0.7 %
- Valves de dérivation : 6.1 %
- Chirurgie rachidienne : < 0.1 %
4. Méningites post-opératoires
5. Facteurs de risque infectieux après craniotomie Etude prospective multicentrique française (2944 pts)
* Analyse univariée :- GCS < 10 ; urgence ; drainage du LCR ; fuite de LCR ; réintervention précoce
* Analyse multivarée :
- Fuite de LCR (OR: 145); réintervention précoce (OR: 7.3)
6. Facteurs de risque prédictifs (analyse multivariée)
- Neurochirurgie < 1 mois (OR : 2)
- Classe de contamination 3 ou 4 (OR : 2.2)
- Durée de chirurgie > 4 heures (OR : 1.9)
- Urgence (OR : 1.9) Facteurs de risque infectieux après craniotomie
7. Facteurs de risque infectieux après craniotomie Etude prospective Pitié-Salpêtrière (1997-2001) 4580 patients
Analyse multivariée: OR [95% CI]
- Sexe masculin 1.6 [1.2-2.1]
- Diagnostic chirurgical 2.6 [1.9-3.6]
- Chirurgien 2.3 [1.7-3.0]
- Durée de chirurgie / h 1.2 [1.1-1.2]
- Absence d’antibioprophylaxie 2.1 [1.6-2.8]
- Réintervention précoce 1.8 [1.2-2.7]
- Fuite de LCR 11.5 [7.3-18.0]
8. Facteurs de risque de méningite après craniotomie Etude prospective Pitié-Salpêtrière (1997-2001) 4580 patients
Analyse multivariée: OR [95% CI]
- Sexe masculin 2.2 [1.3-3.6]
- Durée de chirurgie / h 1.1 [1.0-1.3]
- Fuite de LCR 11.5 [7.3-18.0]
9. Germes des méningites post-craniotomie Etude multicentrique Pitié-Salpêtrière (1993 – 1994) N = 56 (1997 – 1999) N = 91
SAMS/SAMR 17 / 12 11 / 4
SBMS/SBMR 3 16 / 9
P. Acnes / 4
Autres cocci 8 8
Enterobactéries 15 (11 R) 15
Pseudomonas 2 7
Acinetobacter 2 2
Anaérobies 3 1
Pas de germe / 14
10. Germes isolés des méningites (De Bels et coll. Acta Neurochir 2002)
11. Prévention des méningites post opératoires Préparation minutieuse du site opératoire
Prévention des fuites de LCR
Fermeture des brêches dure mériennes
Antibiothérapie prophylactique:efficacité non démontrée pour les méningites
12. Antibioprophylaxie en Neurochirurgie Longtemps controversée
Méta analyse de Barker (1994)
- 8 études prospectives randomisées
- l’antibioprophylaxie diminue le risque infectieux après craniotomie d’un facteur 4
13. Conséquences de l’antibioprophylaxie Van Ek et al: rôle de l’antibioprophylaxie sur la flore bactérienne au cours des craniotomies. Prélèvements cutanés après incision et avant la fermeture. Cloxacilline vs placebo (Scand J Infect Dis 1990)
Diminution de la flore cutanée (P.acnes et S. epidermidis) dans le groupe cloxacilline
L’antibioprophylaxie diminue l’inoculum
14. Rôle de l’antibioprophylaxie dans la prévention des méningites Gaillard et Gilsbach (Acta Neurochir 1991)
Etude randomisée prospective chez 771 patients
Céfotiam: 5 / 356 (1.4%)
Placebo: 9 / 355 ( 2.5%) ns
Pitié-Salpêtrière: Etude prospective non randomisée sur l’antibioprophylaxie dans les craniotomies chez 4580 patients
ABP + : 59 / 3602 (1.6%)
ABP - : 17 / 971 ( 1.7%) ns
15. Conséquences de l’antibioprophylaxie Etude des germes responsables des méningites post-opératoires en fonction de l’antibioprophylaxie reçue
16. Méningites post traumatiques
17. Fréquence et facteurs de risque des infections en neurotraumatologie 45 infectés / 647 traumatisés crâniens (7 %)
- 8 abcès (1.2 %)
- 9 ventriculites (1.4 %)
- 35 méningites (5.4 %)
Facteurs de risque : plaie par arme à feu (x 2)
fracture de la base (x 2)
fuite de LCR (x 10)
58 % des infectés ont une fuite de LCR
38 % d'infection si fuite de LCR
18. Fractures de l'étage antérieur Epidémiologie
19. Fractures temporales Epidémiologie
20. Facteurs de risque de brèche durale Brèche + Brèche -
n=108 (%) n=165 (%)
# Temporale 29 (27) 50 (30)
# Fronto-ethmoïdale 36 (33) * 33 (20)
Lésion cérébrale 44 (41) 70 (42)
Pneumencéphalie 26 (24) 24 (14)
(Choi - Br.J.Neurosurg. 1996)
21. Facteurs de risque de méningite Persistance de la brèche durale > 7 j
Risque x 10
(Brodie - 1997 ; Mincy - 1996 ; Leech - 1973)
Infection concomitante
Risque x 6 (Brodie - 1997)
Antibioprophylaxie ?
22. Antibioprophylaxie dans les fractures de la base AB + (%) AB - (%)
Ignelzi (1975) 2 / 54 (4) 0 / 50 (0)
Miles (1981) 1 / 48 (2) 0 / 26 (0)
Rathore (1991) 64 / 803 (8)* 11 / 389 (3)
Choi (1996) 12 / 197 (6)* 0 / 73 (0)
(Nbre de méningites / abcès ) / Nbre patients)
23. Antibioprophylaxie dans les brèches durales AB + (%) AB - (%)
Klastersky (1976) 0/26 (0) 1/26 (4)
Eljamel (1993) 20/106 (19) 36/109 (33)
Choi (1996) 10/82 (12) 0/15 (0)
Brodie (1997) 4/51 (8) 2/70 (3)
Brodie (1997) 6/237 (2)* 9/87 (10)
(Nbre de méningites / Nbre patients )
24. En pratique Pas d'antibioprophylaxie dans les fractures de la base (risque écologique)
Antibioprophylaxie dans les brèches durales peut être justifiée mais
- quelle durée ?
- quel antibiotique ?
- problème du pneumocoque R ?
25. Quelle durée ? Jusqu'à la fermeture de la brèche
(5 jours à un mois si traitement chirurgical)
A vie si la brèche persiste
2 à 5 jours pour éradiquer la flore commensale potentiellement pathogène (pneumocoque, H.influenzae)
Risque écologique
26. Quel antibiotique ?(Protocole Pitié-Salpêtrière) Antibioprophylaxie
- active sur pneumocoque et
H.influenzae
- pendant 48 heures
- à fortes doses
Augmentin* ou Vancomycine si allergie
PL au moindre doute ensuite
27. Ventriculites sur dispositifs de mesure de la PIC
28. Facteurs de risque d’infection des dispositifs de mesure de PIC Nombre de capteur
Type de capteur
Durée de la procédure: controversé
Pathologie sous jacente : craniotomie, hémorragie ventriculaire, PIC > 20 mmHg
Lieu de pose : pas d ’influence
Fuite de LCR
Manipulations du circuit
29. Risque infectieux et type de capteur 255 patients sur 4 centres. Rétrospectif et prospectif
Capteurs Ventriculites Ostéites Cicatrices Total
Extra duraux 0 2 5 7(7%)
n : 93
Sous duraux 5 4 9 18(15%)
n : 121
Ventriculaires 9 0 2 11(27%)
n : 41
30. Risque infectieux et type de capteur Guyot - Acta Neurochir (1998) Rétrospectif
- Ventriculostomie : 20 / 274 (7.3 %)
- Capteur intraparenchymateux : 1/229 (0.4%)
Kahn - Acta Neurochir (1998) Rétrospectif
- Ventriculostomie : 7/104 (6.7%)
- Capteur intraparenchymateux : 1/52 (1.9%)
31. Définitions Ventriculite sur DVE (Mayhall - NEJM - 1984)
- Culture LCR positive
- Fièvre - Hyperleucocytose
- Anomalies cytologiques du LCR
- Pas d’autre cause (fuite du LCR, plaie cranio cérébrale, bactériémie au même germe)
Colonisation (Mahé - AFAR - 1995 ; Martinez - Lancet - 1994)
- Culture LCR positive isolément
- Culture du cathéter positive
32. Incidence des complications infectieuses des ventriculostomies
Méningites Abcès Ostéites Cicatrice
Ventriculites Empyèmes
Aucoin (1986) 14 (5%) 0 6 (2%) 16 (6%)
n : 255 (14%)
Clark (1989) 4 (3%) 3 (2%) 1 (0.7%) 2 (1.4%)
n : 140 (7%)
33. Rôle de la durée d’implantation Mayhall - NEJM - 1984
- Prospectif sur 172 patients
- Risque infectieux augmente avec la durée
J5 = 9 % ; J8 = 21 % ; J10 = 37 %
Paramore - Acta Neurochir - 1994
- Rétrospectif sur 161 patients
- Risque infectieux journalier augmente exponentiellement les 6 premiers jours
34. Rôle de la durée d ’implantation Winfield - Neurosurgery. 1993
- Rétrospectif sur 177 patients
- Toutes les infections surviennent avant J12; le risque infectieux diminue après J6
- Pas de corrélation entre risque infectieux journalier et durée d’implantation
Holloway - J.Neurosurg. 1996
- Rétrospectif sur 584 patients
- Risque infectieux augmente jusqu’à J10 puis s’annule
35. Germes des ventriculites sur DVE
36. Germes isolés des méningites De Bels et coll. Acta Neurochir 2002
37. Prévention des ventriculites Lors de la pose
Choix du capteur : ventriculaire ou parenchymateux
Préparation cutanée:
rasage, tonte, désinfection
Fixation du KT
Tunnellisation
38. Tunnellisation des DVE Sur le front (Saunders - Crit.Care Med. 1979)
174 patients - Durée moyenne 6 j. Extrême >3 sem
3 infections (1.7%)
Sur l’abdomen (Khanna - J.Neurosurg. 1995)
100 patients - Durée > 5 jours
6 obstructions - 6 déplacements
4 infections chez des patients drainés > 16 jours
39. Prévention des infections Système de recueil
Maintien du système clos
Asepsie lors de toute manipulation
Pas de purge ni d’injection
Pas de prélèvements systématiques
Protocoles écrits + fiche de surveillance
40. Prévention des infections Durée
Evaluation quotidienne du maintien
Pas de changement systématique du KT
Changement du circuit si colonisation
Internaliser rapidement
Traitement rapide de toutes les autres
infections
41. Prévention des infections sur ventriculostomie Protocole de soins du Service de Neurochirurgie de la Pitié-Salpêtrière
Lors de la pose: rasage complet; tunnellisation
Soins infirmiers: pansement / 3 j; shampoing / 6 j
Manipulations: aucune manipulation du robinet; aucun prélèvement systématique du LCR; vidange du sac quand il est plein
42. Facteurs de risque de ventriculites sur DVE 2 facteurs: - Fuite de LCR
- Non respect du protocole
Pas d’influence de:
- la durée de drainage
- le nombre de KT/patient
- la pathologie sous jacente
- l’absence d’antibioprophylaxie
43. Facteurs de risque de ventriculites sur DVE en fonction des violations du protocole
44. Prévention des infections Antibioprophylaxie
Une étude randomisée en double aveugle
Inefficacité
8 études rétrospectives
5 favorables - 3 défavorables
Durée : - flash
- pendant toute la procédure
- jusqu’à 72 h après l ’ablation du KT
Intérêt des KT imprégnés ?
45. Intérêt des KT imprégnés de Vancomycine KT imprégnés inhibent in vitro la croissance de S.aureus et S.epidermidis
La libération de vancomycine dure 6 jours
Chez le lapin inoculé par 4 x 106 S.aureus, le délai d’apparition de la ventriculite est doublé (53 j vs 27 j)
46. Intérêt de la culture systématique du KT Smith et coll. (J.Neurosurg 1976) : 65 KT. 53 cultivés
46 négatifs 0 infection
7 positifs 0 infection
12 non cultivés 3 infections
Aucoin et coll. (Am.J.Med 1986) : 255 KT. 126 cultivés
81 négatifs 5 infections
45 positifs 11 infections au même germe
34 colonisations
(Sensibilité : 68 % ; Spécificité : 69 %)
47. Conclusions La prévention des méningites en Neurochirurgie repose sur:
- la prévention et le traitement des fuites de LCR
- l’hygiène (préparation du site opératoire, soins infirmiers)
L’antibioprophylaxie ne semble pas efficace car la physiopathologie est différente des autres infections du site opératoire