1 / 22

Philippe Meirieu 11 décembre 2004

L’Ecole au cœur de la formation tout au long de la vie…. Philippe Meirieu 11 décembre 2004. Quelques perspectives après cette journée de réflexion…. Ce que nous avons appris des expériences qui viennent d’être évoquées… Ce que nous a appris l’histoire de l’Education populaire…

aisha
Download Presentation

Philippe Meirieu 11 décembre 2004

An Image/Link below is provided (as is) to download presentation Download Policy: Content on the Website is provided to you AS IS for your information and personal use and may not be sold / licensed / shared on other websites without getting consent from its author. Content is provided to you AS IS for your information and personal use only. Download presentation by click this link. While downloading, if for some reason you are not able to download a presentation, the publisher may have deleted the file from their server. During download, if you can't get a presentation, the file might be deleted by the publisher.

E N D

Presentation Transcript


  1. L’Ecole au cœur de la formation tout au long de la vie… Philippe Meirieu 11 décembre 2004

  2. Quelques perspectives après cette journée de réflexion… • Ce que nous avons appris des expériences qui viennent d’être évoquées… • Ce que nous a appris l’histoire de l’Education populaire… • Les enjeux pour aujourd’hui… • Avancer ensemble… comment ? • Vers une cohérence éducative…

  3. 1) Ce que nous avons appris à travers les expériences qui viennent d’être évoquées • Nous pouvons transmettre savoir-faire et savoirs, connaissances instrumentales et œuvres de culture en subvertissant toutes les formes d’enfermement et de catégorisation… • institutionnels • statutaires • sociaux, • économiques, • chronologiques…

  4. Ce que nous avons appris des expériences qui viennent d’être évoquées… • La transmission qui subvertit toutes les catégorisations est génératrice d’éducation puisque chaque partenaire s’y trouve reconnu, se développe et contribue au développement d’autrui. • Cette éducation n’est nullement contradictoire avec une forte exigence intellectuelle… Au contraire : elle place l’exigence de précision, de justesse, de rigueur et de vérité au cœur des relations entre les hommes, en lieu et place de la séduction et de la violence.

  5. Ce que nous avons appris des expériences qui viennent d’être évoquées… • L’éducation, quand elle s’inscrit dans la perspective d’une réciprocité, est génératrice, tout à la fois, de solidarité et d’émancipation. • Chaque personne peut, grâce à elle, s’arracher à toutes les formes de fatalité et se relier librement à autrui. • L’éducation par tous et de tous « fait société ».

  6. 2) Ces leçons rejoignent l’histoire de l’Education populaire… • Une histoire qui lie : • L’ « insurrection fondatrice » contre l’injustice. • La conviction de l’éducabilité de tous. • La solidarité entre « ouvriers » et « universitaires », entre « le peuple » et « les professeurs ». • L’ effort permanent pour associer développement individuel et vie démocratique. • L’unité, dans une même démarche, d’un projet culturel, d’un projet social et d’un projet politique. • L’articulation entre l’institution scolaire laïque et les associations qui en complètent l’action.

  7. Dans une société de crise du « vivre ensemble », l’Education populaire permet de récuser tout à la fois… • Le communautarisme qui cherche à refonder le « vivre ensemble » sur l’adhésion aveugle à un homme, un leader, un clan, des croyances qui seraient censés faire « tenir ensemble » le collectif… • L’autoritarisme qui pense pouvoir faire « tenir les hommes » ensemble par la force, la crainte, le développement du panoptisme et de la sanction en temps réel…

  8. Elle permet de s’émanciper de l’attraction affinitaire et clanique pour s’engager dans une démarche sociétale où puisse se mettre en œuvre un processus démocratique . • De l’abdication identitaire au profit d’un groupe et de son leader qui imposent le mimétisme pour permettre de sortir de la solitude… • … à la participation à un collectif qui reconnaît à chacun son « droit à la ressemblance » et son « droit à la différence »… qui permet à chacun de participer au processus de prise de décision .

  9. La suffisance institutionnelle de l’Ecole qui prétendrait, à elle seule, prendre en charge toutes les missions éducatives d’une société démocratique. La démission de l’Etat qui renverrait au tissu associatif la responsabilité d’assurer la justice sociale au nom du principe de subsidiarité. L’Education populaire récuse, tout à la fois : Elle croit à la fécondation réciproque de « l’institution » et de « l’association »

  10. 3) Un enjeu fondamental pour aujourd’hui : fonder le « vivre ensemble » • En famille, à l’école, dans le tissu associatif, dans la démarche politique, on ne peut échapper à l’oscillation entre le communautarisme et l’autoritarisme que par la promotion du « faire ensemble ».

  11. Il s’agit de promouvoir l’action collective pour comprendre et transformer le monde. • Passer du « faire » (toute-puissance et tyrannie) à « l’agir » (inscrit dans un collectif solidaire)… • Occuper « une place », avoir « un nom », prendre part à l’avenir du monde…

  12. Il s’agit de mettre en place des collectifs démocratiques. • Accepter que « le lieu du pouvoir est vide »… • Travailler à identifier les espaces où l’on peut faire l’apprentissage de la délibération et de la décision collective… • Articuler la construction de la loi et la reconnaissance de la compétence… • Apprendre à construire et respecter l’autorité légitime…

  13. D’un monde où seule la lutte individuelle de chacun lui permet d’obtenir une place… … à un monde où le « faire ensemble » qui permet à chacun d’occuper une place. Il s’agit d’accompagner le passage… • ... à un monde sur lequel les hommes peuvent exercer collectivement le pouvoir politique… • D’un monde conçu comme objet, résultat des seules forces économiques… MONDE-FATALITE MONDE-LIBERTE

  14. 4) Pour avancer vers ces perspectives, nous devons retravailler l’articulation entre les droits et devoirs du pouvoir politique et les droits et devoirs des initiatives citoyennes • Ni la démission de l’Etat et le tout associatif au nom du principe de subsidiarité. • Ni la toute-puissance bureaucratique de l’Etat au nom du principe de l’égalité formelle.

  15. Un Etat garant du « bien commun » et capable de promouvoir l’intérêt collectif contre la juxtaposition des intérêts individuels. Et des initiatives qui mobilisent les citoyens et leur permettent d’incarner ce « bien commun » en faisant preuve d’imagination. Il nous faut apprendre à articuler… Associer un pilotage ferme sur « le bien commun » et un appel à la responsabilité des acteurs pour en inventer ensemble les mises en œuvre au quotidien.

  16. Refuser, tout autant, « la politique de guichets » qui déresponsabilise les individus, l’indifférence qui nourrit les révoltes, et la « colonisation », qu’elle vienne de l’extérieur ou de l’intérieur, qui méprise l’autre et l’enferme dans le couple fascination / répulsion. Faire en sorte que la collectivité publique aide les jeunes et les citoyens à prendre encharge eux-mêmes leur vie quotidienne et leur destin. Affirmer qu’il est du devoir de l’Etat d’apporter une aide aux projets dès lors que ceux-ci contribuent à « fabriquer du collectif » et à construire le monde. Vers une nouvelle donne des politiques sociales…

  17. 5) Notre défi… continuer à inventer ensemble une véritable cohérence éducative • Une cohérence, parce que l’incohérence pénalise toujours les plus fragiles… • Une cohérence, pour que chacun trouve sa place et respecte les spécificités de ses partenaires.. • Une cohérence, pour que l’éducation permette l’émergence d’une véritable démocratie…

  18. Première piste :Mettre en place des appels à projets permettant un mobilisation des acteurs sur un cahier des charges précis imposant mixité sociale et décloisonnement des structures.

  19. Deuxième piste : Favoriser systématiquement toutes les initiatives qui permettent des échanges de service et la mutualisation des compétences et des savoirs… Une utopie : tout travailleur doit 10% de son temps à la formation…

  20. Troisième piste : Rechercher tous les moyens possibles pour éviter la mise en concurrence des offres et « services » d’éducation. Concevoir le « système éducatif » comme une institution globale qui est à elle-même son propre recours. Pestalozzi et sa « permanence éducative » à Stans… en 1796

  21. Pour ne pas conclure… • Soyons fiers de notre histoire… • Soyons porteurs de grandes ambitions… • Ne négligeons pas les révolutions minuscules… • Ne perdons jamais de vue que la solidarité, avant d’être une valeur, est un fait… et que tout ce que nous entreprenons contribue à construire l’avenir du monde.

  22. « Il ne s’agit pas de diffuser un nouveau catéchisme, même un catéchisme populaire. Il s’agit de former des hommes capables d’esprit critique. Avoir l’esprit critique, c’est vouloir comprendre avant d’accepter, pouvoir juger pour choisir. (…) Persuadés du rôle primordial des faits économiques dans l’évolution des sociétés, certains en étaient venus à méconnaître les facteurs psychologiques et sociaux. Ils oubliaient qu’il ne servirait à rien de bâtir un monde économique nouveau si l’on ne préparait pas dès maintenant des hommes capables d’y bien vivre. Sinon l’équipe gouvernante changera peut-être, mais l’oppression et l’injustice renaîtront d’elle-même… Il faut, en particulier, que nous puissions nourrir les aspirations des jeunes, que nous puissions offrir à leur énergie autre chose que l’exaltation de telle vedette, ou la haine partisane née dans l’aveuglement, ou même une déification sommaire du sport… » Manifeste de Pontigny, 1937

More Related