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Formation: Intégration du Genre un outil de travail nécessaire dans un environnement de conflit et post conflit Par Anne-Marie Mukwayanzo MPUNDU/Diakonia-RDC. Expérience pratique sur l’intégration du Genre dans la région: cas de la RDC. Introduction.
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Formation: Intégration du Genre un outil de travail nécessaire dans un environnement de conflitet post conflitPar Anne-Marie Mukwayanzo MPUNDU/Diakonia-RDC Expérience pratique sur l’intégration du Genre dans la région: cas de la RDC
Introduction Tout le monde parle du « Genre » mais très peu comprennent ce que c’est. Le Genre est vu assez souvent comme une affaire de femmes et aussi comme une obligation internationale pour recevoir des financements. L’approche comprise comme une analyse des rapports Hommes-Femmes et la prise en compte de toutes les parties prenantes dans le processus de développement a encore du chemin à faire.
I. Brève situation du pays en période de conflitet post conflit • Afflux de déplacés internes dont la majorité constituée de femmes et d’enfants; • Mort des populations lors des affrontements dont la plupart sont des hommes en armes et des jeunes (plus de 5.4 million des morts depuis 1998 cf. rapport IRC);
Plan de la présentation Notre présentation va s’articuler autour des 4 questions ci –après: • Comment la situation du pays est vécue par les femmes et par les hommes? • Quel est l’impact de cette situation sur les femmes et les hommes? • Quelles sont les recommandations par rapport à ce qui est en train de se faire? • Quelles recommandations par rapport à ce qui doit encore être fait?
I. Brève situation du pays en période de conflit et post conflit (suite) • Destruction des infrastructures: routes,maisons,champs… • Multiplication des négociations et accords de paix pour l’Est du pays et la région des grands lacs; • Période post électorale avec installation des structures démocratiques et des nouveaux dirigeants issus des élections;
II. Impact de la situation sur les femmes et les hommes • Sur le plan social • Chômage, oisiveté entrainent la dépendance chez les hommes d’où agressivité et accroissement des charges pour les femmes • Le développement des ménages monoparentaux dont les femmes sont chefs de famille détruit l’équilibre traditionnel qui fait de l’homme le seul chef d’où conflit entre la coutume et la pratique (refus de changement)
II. Impact de la situation sur les femmes et les hommes (suite) • Le viol et toutes sortes de violences sexuelles affectent les femmes – comment? - les grossesses et naissances non désirées, HIV/SIDA, insécurité alimentaire suite à la peur d’aller au champ etc. • Violence sexuelle affecte aussi les hommes qui assistent impuissants devant la scène et subissent des traumatismes psychiques d’où déstabilisation du foyer; • Les enlèvements et exploitation sexuelle des femmes par les hommes en uniformes: pas de secours des humanitaires; • La prostitution des filles (même les mineures) dans les périphéries des camps militaires et les installations de la Monuc.
II. Impact de la situation sur les femmes et les hommes (suite) 2.Sur plan sanitaire L’accès aux soins de santé difficile affecte plus les femmes et accroit le taux d’épidémie: la tuberculose, le choléra, la fièvre typhoïde, le paludisme… 3.Sur le plan juridique Beaucoup des lois et de normes nationales et internationales promulguées, ratifiées, tel le cas des résolutions 1325 et 1820 du CSNU et la constitution en vigueur promeuvent l’équité du genre et l’égalité mais peu vulgarisées et faible application .
II. Impact de la situation sur les femmes et les hommes (suite) 4.Sur le plan politique Faible implication des femmes dans le processus de prise de décision: 9% dans le parlement et moins de 30% dans le gouvernement et autres institutions; Participation quasi inexistante dans les négociations de paix
III. RECOMMANDATIONSSur ce qui se fait déjà • Evaluation de la méthodologie de sensibilisation et formation des hommes et des femmes sur l’approche «Genre » pour plus d’impact; • Plaidoyer pour l’obtention et l’application des lois visant l’équité du genre (ex. loi sur la parité à obtenir et loi sur les violences sexuelles à appliquer); • Lutte contre l’impunité par la dénonciation des cas de viol et prostitution abusive, difficile jusqu’à maintenant d’où bien documenter les faits et travail en réseau (ex. de l’enquête sur le comportement de la Monuc qui a aboutit à des sanctions)
III. RECOMMANDATIONSsur ce qui se fait (suite) • Appui des études (timides encore) sur les coutumes discriminatoires en vue de combattre les stéréotypes tendant à maintenir la domination de l’homme sur la femme, tous deux victimes de la socialisation; • Renforcement de la sensibilisation des partis politiques pour accroître le nombre de postes de responsabilité aux femmes
III. RECOMMANDATIONSsur ce qui se fait déjà (suite) • Implication des hommes dans les projets visant les femmes (tel le cas d’ASOP dans le sud –Kivu, ONG appuyée par Diakonia qui associe les hommes dans l’appui aux AGR ) • Plaidoyer pour l’application de la parité dans les postes de décision à tous les niveaux: action préventive et non réactive.
IV.RECOMMANDATIONSce qui reste à faire • Sur le plan institutionnel Renforcer les questions de l’intégration institutionnelle du Genre dans les ministères et les programmes du gouvernement au lieu de focaliser l’attention sur le ministère du Genre; Prévoir des formations en Genre à l’endroit des dirigeants pour les rendre sensibles au Genre et faciliter la compréhension du concept; • Sur le plan communautaire Impliquer les femmes rurales pour une meilleure appropriation de l’approche (rendre moins élitiste)
IV. RECOMMANDATIONSsur ce qui reste à faire Militer pour un leadership de la femme surtout à la base pour une occupation de l’espace politique aux élections locales. • Sur le plan des moyens de mise en œuvre Octroyer des budgets conséquents aux programmes visant l’équité du genre ; Renforcer les synergies entre acteurs et l’élaboration de plan stratégique intégré dans tous les domaines.