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Mobilité des enfants et vulnérabilité rurale au Sénégal Changements climatiques et rôle des enfants dans les stratégies de gestion des risques dans les ménages ruraux au Sénégal. Anne Kielland, Fafo, Gilberte Hounsounou, consultant. Contexte.
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Mobilité des enfants et vulnérabilité rurale au Sénégal Changements climatiques et rôle des enfants dans les stratégies de gestion des risques dans les ménages ruraux au Sénégal Anne Kielland, Fafo, Gilberte Hounsounou, consultant
Contexte • Un Trust Fund norvégien/finlandais (TFESSD) géré par la Banque Mondiale. • Thématique de TFESSD: changements climatiques et adaptations sociales. • Thématique Afrique de l’Ouest: mobilité et trafique des enfants. • Thématique Sénégal: mendicité des enfants (PARRER). • Thématique FAFO: rôle des enfants dans les stratégies de gestion des risques par les ménages. • Thématique ENEA: conditions de vie dans les zones rurales incluant le travail des enfants.
Objectifs de l’étude Rechercher les liens probables entre la mobilité des enfants et • La pauvreté rurale • Les chocs et risques (environnementaux et autres) • Le rôle de la Mère dans les prises de décision dans le ménage • La situation scolaire, et • Autres facteurs démographiques Pourquoi la mobilité des enfants?
Inspirations plus importantes • Recensement des enfants mendiants à Dakar réalisé par FAFO et ENEA, avec le support de UCW (BIT, BM et Unicef). • Recherche qualitative dans les zones pourvoyeuses d’enfants mendiants réalisée par TOSTAN et ENDA (et autres). • Consultations avec de nombreux services et organisations actifs dans le domaine de l’agriculture et de la protection des enfants (printemps 2009). • Littératures académiques multidisciplinaires pour la région Ouest Africaine.
Approches Une recherche en deux étapes: • Une enquête ménages dans tous les zones rurales du Sénégal • Une revisite des communautés pourvoyeurs identifiés lors de l’enquête ménages pour approfondir les informations • Interviews de ménages cibles • Focus groups • Retraçage des enfants déménagés vers les zones urbaines
Premier étape:L’enquête nationale: les zones de productions comme strates
5 strates: les zones cotonnières, les zones arachidières, les zones rizicoles, les zones d’élevage, zones résiduelles de Niayes. • Districts de recensement (DR): 40 dans chaque strate, un total de 200 DR. • Dans chaque DR, on a tiré 12 ménages: total de 2 400 ménages. • Unité cible de l’enquête: tous les enfants nées dans les ménages ruraux. • Les enfants sont représentés par leurs mères; par le père si la mère est décédée, et par la grand-mère maternelle si les deux parents sont décédés. • À la différence des autres enquêtes ménages, cette étude inclus aussi les enfants qui ont quitté le foyer. • Total de parents interviewés: 4 567. • Nombre total d’enfants vivants et âgés de moins de 18 ans: 12 274.
Seconde étape: Revisites des zones pourvoyeuses • Les quatre régions ayant les taux de mobilité les plus élevés sont : Louga, Thiès, Kaolack et Kolda • DR cibles identifiés: 52 mais 4 n’ont pas été accessibles à cause du conflit en Casamance • Echantillonnage adaptif basé sur les ménages cibles identifiés lors de l’enquête générale • 576 ménages choisis; 569 ont et visités • 1 115 parents interviewés • 3 544 enfants de moins de 18 ans
Seconde étape suite: le focus groupe • 4 sociologues conduites par Dr Fatou Binetou DIAL de l’IPDSN de l’Université Cheick Anta Diop ont accompagné les enquêteurs sur le terrain • 48 focus groups de garçons, de filles, de femmes et d’hommes ont été réalisés • Les thématiques abordés: rôle de l’enfant dans la famille, scolarisation et mobilité des enfants, perception de la famille et de la fécondité.
Seconde étape suite: le traçage Pour les 569 ménages, il y a 482 enfants déménagés dont 197 vers les zones urbaines pour des raisons économiques, sociales ou religieuse • Les équipes de recherche ont essayé de les trouver • Le défi: • Manque de volonté de la part des parents de fournir les informations correctes. • Manque de connaissance de la part des parents au sujet de la bonne information. • Inondations à Dakar. • Hivernage. • Condamnation d’un marabout par un tribunal. Résultats: 100 enfants trouvés et 96 interviewés
Les resultats Maurizia Tovo, Banque mondiale
Plan • Climat et vulnérabilité rurale • Attitudes parentales envers la mobilité des enfants • La mobilité des enfants en chiffres • Les enfants qui ont quitté leur famille pour faire des études coraniques • Déterminants de la mobilité des enfants • Impact des chocs sur la mobilité des enfants • Les enfants retrouvées
Situation climatique M.Guissé : « ce qui me fait le plus peur c’est l’absence de pluies car s’il n’y en a pas, nous épuiseront nos réserves et n’aurons pas de nouvelles récoltes; pour l’année à venir nous serons obligés de vendre nos batails ».
Quelles sont les implications du changement climatique? • Augmentation de la température • Plus de sécheresses dans les zones sèches • Pluies moins prévisibles • Pluies plus violentes
Qu’est-ce que c’est un choc? Un choc est un événement qui a conduit à une réduction sérieuse de vos avoirs, qui a causé une chute substantielle du revenu du ménage ou a résulté dans une réduction importante de la consommation. - Quels chocs ont affecté votre ménage dans les dix dernières années ? (plusieurs réponses possibles)
Proportion des communautés touchées par différents chocs climatiques
Niveau de préoccupation des chefs de ménage concernant les chocs climatiques
Les attitudes des parents B.Diané : « si nous laissons nos enfants partir, c’est parce que on ne veut pas les laisser tous à la maison ou dans les champs car tout miser sur une seule activité n’a aucune sécurité. Il faut que les uns restent à la maison et les autres partent en espérant que ce soit meilleur ailleurs. »
Estimez-vous souhaitables ces formes de dispositifs en matière de mobilité des enfants?
Si vous aviez l’opportunité, souhaiteriez-vous :(Mères et pères)
Si vous ne l’envoyez pas ailleurs, est-ce parce que : (le plus important)
Si vous placez votre enfant auprès d’un membre de la famille quelles sont vos attentes à son égard?
Que pensez-vous du traitement qui peuvent éventuellement subir des enfants placés chez une famille/employeur?
S’il n’y avait aucune dépense liée à l'école, enverriez-vous tous vos enfants à l'école formelle? (% Oui)
Estimations: Population rurale + Enfants déménagés vers les zones urbaines = Numéro total des enfants nés dans les zones rurales X taux de mobilité = Numéro estimé des enfants déménagés des zones rurales
Nombre estimé d’enfants qui ont quitté leurs parents par zone de production
Nombre estimé d’enfants ayant quitté leurs parents par âge et sexe
Talibes N.Diagne : « si nos enfants reviennent c’est parce que les conditions de vie à l’école coranique ne sont pas bonnes. Même si nous cherchons un marabout qui a de bonnes mœurs et qualités les conditions ne suivent toujours pas. La plupart de nos enfants quittent le village que pour l’étude coranique car désormais nous avons une école française dans le village ».
Nombre estimé d’enfants qui ont quitté la famille pour étudier le Coran
Age au départ d’enfants qui ont quitté la famille pour étudier le Coran
Destination d’enfants qui ont quitté la famille pour étudier le Coran
Les causes de la mobilité des enfants N.K.Niang: « Vus que l’agriculture ne nourrit plus son homme. Il faut penser à laisser les uns partir pour trouver mieux. »
Trois groupes d’enfants déménagés : Tous Ceux qui sont partis pour des raisons socio-économiques (pas pour se marier ou étudier) Ceux qui sont partis pour étudier le Coran (talibés)
Quatregroupes de causes possibles : Opportunités locales (école, travail) Pauvreté Pouvoir de négociation des femmes Facteursculturels et géographiques
Hypothèse no. 1 : Différents types de déplacement ont des causes différentes. Si on met tous les types ensemble, on ne peut pas bien comprendre.
Hypothèse no.2 : Le pouvoir de négociation des femmes dans le ménage réduit la probabilité qu’un enfant soit déplacé pour étudier le Coran.
Hypothèse no.3 : Tous les enfants ne sont pas égaux et les caractéristiques des enfants jouent un rôle dans son déplacement.
Liens entre la pauvreté, conditions climatiques et mobilité des enfants F.Gaye: « c’est parce que nos activités agricoles ne marchent plus que nous acceptons de laisser nos enfants partir du village. Cependant, leur départ n’est pas définitif car ils reviennent tous les hivernages pour nous aider dans les champs. Mais après cette saison il faut que certain partent pour qu’on puisse gérer le reste de l’année et pouvoir acheter la semence des récoltes à venir. »
Pourcentage des ménages avec au moins un enfant déplacé par type de choc
Pourcentage des ménages avec au moins un enfant talibé par type de choc
Pourcentage des ménages avec au moins un talibé par pauvreté observable
Les enfants retrouvés dans les zones urbaines M.Guisse : « si c’est mon fils qui part la décision pourra venir de père alors que si c’est ma fille qui part je participerai à la décision et en ce moment je ne la laisserai pas vivre seule dans une chambre mais je choisirai des parents pour la garder en ville ; par exemple quelqu’un qui est un peu aisé et qui ne la laissera pas dans le besoin »