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EVALUATION GENETIQUE DE L’INCIDENCE DES METRITES CHEZ LA VACHE HOLSTEIN. Les métrites peuvent être une cause d’infertilité car elles peuvent provoquer l’augmentation du nombres d’inséminations avant d’obtenir une insémination fécondante.
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EVALUATION GENETIQUE DE L’INCIDENCE DES METRITES CHEZ LA VACHE HOLSTEIN
Les métrites peuvent être une cause d’infertilité car elles peuvent provoquer l’augmentation du nombres d’inséminations avant d’obtenir une insémination fécondante. Cette infertilité, qui peut être considérée comme une infertilité temporaire, entraîne un intervalle vêlage-vêlage plus long et une baisse de la production laitière ce qui, au final ,augmente les coûts de production. BUT DE LA RECHERCHE : - Etudier la résistance génétique aux métrites chez la vache laitière - En estimer les paramètres génétiques - Evaluer le degré de résistance aux métrites des animaux
MATERIEL ET METHODES -Etude portant sur 1820 vaches ( provenant de 733 femelles et 24 mâles) 1). Calculer l’incidence de la maladie IM % nombre de vaches atteintes de métrites IM (%) = -------------------------------------------------------- * 100 nombre total de vaches = 1820 2). Index de résistance génétique aux métrites et résistance aux métrites RM Sur base de 3 catégories - Durée de la métrite - Numéro de lactation (NL) au moment de la métrite - Fréquence de l’infection au cours des saisons de reproduction
a). Chacune de ces catégories est divisée en plusieurs intervalles (ou chiffres) et chacun de ces intervalles se voit attribuer un grade. Le plus haut grade est donné en partant du principe que lorsque la métrite survient pendant cet intervalle les répercussions nocives sur les capacités de productions et de reproductions de l’animal sont potentiellement les plus élevées. EX : NL au moment de la métrite divisé en 4 intervalles Grade le plus bas = NL 7 (et plus) : il semble évident que les répercussions possibles d’une métrite sur une vache arrivée à la fin de son âge de production est moindre que sur un jeune animal. Durée de la métrite : 3 grades NL : 4 grades Fréquence de l’infection : 5 grades.
b). Multiplication des plus hauts grades de chacune des 3 catégories. . Dans notre cas = 60 (3*5*4) . Correction à 100 c). Calcul de la résistance aux métrites des vaches . Calcul du degré de résistance de chaque vaches en multipliant les grades correspondant des 3 catégories . 100 – degré de résistance ci-dessus 3). Analyse statistique a). Poser les effets fixes - le NL - les saisons (hiver, printemps,été,automne) - l’année du vêlage (ici 2000 à 2003) estimation des effets fixes : Méthode SAS
b). Estimation des effets aléatoires = méthode REML c). Utilisation Méthode BLUP = Méthode mixte (effet fixes et aléatoires) pour l’étude y = mu + P + S + R + A + e ijklm i j k l ijklm mu: moyenne pop P S R : effets fixes A : mâle i j k l e : effet résiduel aléatoire non expliqué par le modèle ijklm 4). Facteurs influençant RM et IM Prise en compte des effets fixes ( NL, saisons, année de vêlage) et calcul des moyennes de RM et IM 5). Paramètres génétiques Calcul de l’héritabilité (h^2) pour RM , le nombre d’inséminations pour obtenir une fécondation ( NI), l’ intervalle vêlage-vêlage (IVV), la production de lait (PL) 6). Calculs pour les corrélations génotypiques et phénotypiques entre RM et IVV, NI , PL 7). Evaluation du potentiel génétique des animaux à l’aide de BLUP
RESULTATS ET DISCUSSIONS 1). Facteurs influençant RM et IM - le NL affecte très significativement ( P<=0.01) RM et IM. RM augmente du 1°NL au 4° NL puis diminue IM augmente au fur et à mesure des NL En 7° NL (et plus) on a RM bas et IM haut car la vache âgée est plus sensible aux infections - la saison du vêlage affecte significativement ( P<=0.05) RM et IM Haut RM en automne, la plus basse en été IM bas en hiver ,haut en été En été : RM bas et IM haut sont imputables à l’augmentation de température qui augmente le stress des animaux et donc diminue leurs défenses immunitaires -l’année du vêlage affecte significativement RM et IM mais cet effet est imputable aux conditions environnementales comme l’alimentation, la température, l’apparition de maladies, les campagnes de vaccinations 2). Paramètres génétiques h^2 = 0.31 pour RM : la résistance aux métrites est héritable ce qui permet de l’améliorer par sélection (h^2 de PL = 0.17 donc PL héritable, et h^2 de IVV=0.07 ainsi que h^2de NI=0.04 indiquent que PL et IVV sont peu héritables)
3). Corrélation génétique et phénotypique : RM ,PL, IVV, NI - Aucune corrélation entre RM et PL - Corrélation non significative entre RM et NI entre RM et IVV - Aucune corrélation entre TL et NI - Corrélation significative entre TL et IVV La pléiotropie et l’existence de gènes liés sont les principales raisons de ces corrélations génétiques, de plus les facteurs environnementaux ajoutés à ces 2 critères peuvent être responsable de corrélation phénotypiques 4).Evaluation du potentiel génétique des animaux via BLUP Valeur la plus élevée : 12.81 Valeur la plus faible : - 9.41 Ces valeurs sont utiles dans le cadre d’une sélection.
INFORMATIONS UTILES POUR LE VT 3 aspects intéressants pour le VT 1). L’effet du NL 2). L’effet de la saison 3). L’héritabilité de la résistance aux métrites - Le fait que l’IM augmente au fur et à mesure des NL indique que plus un animal vieillit plus il a la probabilité de développer une métrite. Si on ajoute à cela le fait qu’au-delà de la 4 ° lactation la résistance aux métrites baisse il apparaît que le VT devra être d’autant plus attentif à d’éventuelles métrites chez les animaux dépassant le NL 4 car les possibilités d’infertilité sont accrues. - L’été ressort comme la saison la plus favorable au développement des métrites : (IM élevé et RM moindre) Le VT devra donc être d’autant plus vigilant à cette période. - L’héritabilité de la résistance aux métrites peut permettre la mise en place d’une sélection pour augmenté la résistance du troupeau à cette pathologie.
CRITIQUES a-L’article ne précise pas de quelle manière il détermine si un animal est atteint de métrite ou sain Une métrite peut, par exemple, être sub-clinique mais décelable par frottis et peut, de plus, faire l’objet d’une auto guérison rapide mais qui peut néanmoins être prise en compte dans le grade 1 de la durée de l’infection La résistance aux métrites (RM) d’un tel animal serait donc diminuée et la moyenne des RM en serait modifiée ( d’autant plus que ce cas se répète dans le troupeau) d’autre part l’IM serait augmentée puisque cet animal serait comptabilisé On peut imaginer une situation inverse si l’étude ne porte que sur les pyomètres b-Par ailleurs il me semble qu'il aurait été utile de déterminer l’index de résistance aux métrites et donc les RM avec une 4° catégorie : la gravité de la métrite , car cet aspect est important dans le cadre d’une éventuelle infertilité (qui est indirectement le but de l’étude) Je pense que l’établissement d’un programme de sélection basé sur RM sans prendre en compte cet aspect ne serait pas assez ciblé.