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EN ZIGZAGANT AUTOUR DE LANDIVISIAU. Diaporama de Jacky Questel. GUIMILIAU. En arrivant à Guimiliau, nous sommes accueillies de loin par l’exubérance d'un calvaire foisonnant de personnages, dépassant le mur de l'enclos paroissial.
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EN ZIGZAGANT AUTOUR DE LANDIVISIAU Diaporama de Jacky Questel
En arrivant à Guimiliau, nous sommes accueillies de loin par l’exubérance d'un calvaire foisonnant de personnages, dépassant le mur de l'enclos paroissial. Un des enclos les plus riches, les plus spectaculaires du Finistère.
Mais l'histoire de Guimiliau ne commence pas avec les calvaires ! Son origine se perd dans la nuit des temps ! La présence humaine à Guimiliau remonte au paléolithique (7 à 8 000 ans avant JC) comme en témoigne l'abri sous roche de Roc'h Toull ("La roche percée"), situé certes sur le territoire de la commune de Gui-clan, mais à proximité de la limite communale avec Guimiliau. Des chambres souterraines de l'âge du fer ont aussi été découvertes.Mais d'où vient la prospérité de ce bourg ? Et quelle est l’histoire des enclos paroissiaux ?
Florian Le Roy explique ainsi l'une des causes de la construction des enclos paroissiaux à la fin du XVIe siècle11 : "Une rivalité de bourg à bourg se donne libre essor. Pendant un quart de siècle, on va lutter à coups de fontaines, de calvaires, de chaires, de croix procession-nelles. Dans le même temps, les fabriciens de Saint-Thégonnec et de Guimiliau passent commande, les premiers d'un arc de triomphe, les seconds d'un calvaire de 150 personnages bien comptés avec tout un déploiement de reîtres et de lansquenets, tels qu'ils les ont observés pendant les guerres de la Ligue. Aussitôt Saint-Thégonnec, pour ne pas être dépassé, commande les croix des deux Larrons. Pleyben se paye un porche monumental et finit par un calvaire. Guimiliau veut alors un baptistère, un buffet d'orgues, une chaire à prêcher comme oncques on ne vit ! C'est bon ! Saint-Thégonnec lui réplique par une chaire digne de Saint-Pierre de Rome et une mise au tombeau d'un sculpteur morlaisien, Lespaignol. Toutes les paroisses de la montagne solitaire s'enflamment d'émulation : Sizun aura son arc de triomphe, Commana un porche merveilleux et Bodilis aussi !" Le calvaire, ainsi que les statues et tableaux de l'église servaient de sorte de bande dessinée aux prêtres de l'époque pour faire le catéchisme aux enfants et prêcher aux adultes.
Et où les notables de ces bourgs trouvaient-ils l'argent pour assouvir leur soif de paraître ? Dans certaines régions, le commerce en mer. Armateurs, voire flibustiers ou corsaires. Mais ici, à Guimiliau, comme dans d'autres paroisses, le commerce du lin et du chanvre. À partir du XVe siècle, Guimiliau devient le centre géographique de l'activité toilière (lin, chanvre) qui va provoquer l'opulence de la région. La famille Bourlès est la plus connue des familles guimiliennes qui se sont investies dans le commerce de la toile, devenant des "Juloded", possédant un temps six buanderies (ou kanndi) sur la Penzé et ayant eu jusqu'à 140 métiers à tisser dans la région. Hervé Bourlès se mit même à fabriquer des métiers à tisser, ainsi que des batteuses- Admirez si le bourg est bien fleuri !
Sur la place, un artiste se livre à son art délicat : la gravure sur ardoise. Je vous présente Monsieur Jean Crenn. Tout le monde n'a pas la chance de rencontrer un Père Noël en été !
Les carrières d'ardoises ou de lauzes sont courantes dans la région. Et, sur ce produit local, il grave les symboles locaux de sa Bretagne : triskells, hermines, autant de té-moignages d'amour à son pays… et de témoignages de son savoir-faire ! L'art en Finis-tère est une vieille histoire, mais qui se perpétue !
Roscoff, son beau clocher ajouré se détachant sur un ciel superbe.
Les maisons épousent le style de la région, même si elles ont été rénovées. Au mur de la mairie, des grappes d’oignons… Cultivés ici et fiertés de toute cette région.
Chaque bourg a sa croix, son calvaire, comme disent les Bretons. Regardez bien : comme beaucoup de ces petits calvaires, celui-ci est "réversible" !
Sur la route, parmi la ver-dure, cette belle croix. Non, ce calvaire. Ah non ! Cet oratoire ! Je ne sais plus trop où j'en suis !
Lampaul-Guimiliau, et son amusant clocher, facilement reconnaissable. Vous vous en seriez douté, nous sommes proches de Guimiliau !
La légende de Pol Aurélien et du dragon "Le grand apôtre du Léon, saint Pol Aurélien, venait de vaincre un féroce dragon (...) qui avait ravagé les environs du Faou, dont il était la terreur. Pol était arrivé près de l'endroit où s'élève aujour-d'hui ce village qui doit au grand saint le nom de Lampaul, lorsque deux habitants l'abordèrent en lui disant qu'un petit du dragon, plus féroce encore que son père, dévastait les alentours, dévorant les bestiaux et les habitants. Le saint délia alors le basilic, qu'il avait dressé comme un chien docile. Il lui commanda d'aller cher-cher son faon et de le lui amener en ce lieu où s'éleva depuis la croix dite Croaz-Pol. Le monstre obéit aussitôt et saint Pol, ayant conduit les deux dragons dans un bois désert et écarté, mit un bâton en terre auquel il les attacha en leur défendant de quitter cette place et de faire du mal à qui que ce fût. Les deux animaux observèrent cet ordre jusqu'au moment où, épuisés, ils périrent faute de nourriture. Et, à cause de ce grand miracle, on nomme encore aujourd'hui ce bois Coat-ar-Sarpant (le "Bois du Serpent"). La croix élevée jadis a été détruite en partie pendant la Révolution. On a pu en reconstituer la partie supérieure dressée aujourd'hui sur un fut entièrement neuf. Saint Pol fonda un monastère dans le village. "
À Le Rebeck, un goéland très étonné par notre appareil. Il a posé aussi longtemps que nous avons voulu ! A lui la gloire !
Le Finistère, c'est d'abord la mer et tous ses jeux et plaisirs. Qui va gagner ?
Connaissez-vous l'expression : "cela va faire du bruit dans Landerneau" ? Voici l'origine de cette expression courante : Il se trouve qu'à la fin du XVIIIe siècle, un auteur nommé Alexandre Duval (pas Dumas !) a écrit et fait jouer une pièce en un acte intitulée "Les Héritiers". Dans cette comédie, un officier de marine donné pour mort, réapparaît brutale-ment dans sa ville d'origine, Landerneau, au grand dam des héritiers déjà en train de se disputer la succession. Un valet apprenant la nouvelle du retour de l'officier dit alors : "Oh le bon tour ! Je ne dirai rien, mais cela fera du bruit dans Landerneau !" Cette réplique a marqué son époque au point qu'elle nous a été transmise et, même, que Landerneau est presque devenu un nom commun puisqu'on parle maintenant du landerneau politique ou du landerneau de la montagne pour désigner des mondes particuliers ayant leurs propres manies, jargon et potins. À quoi tient la célébrité d'une ville !!!
Les maisons, en bordure de l'Elorn, se revêtent d'ardoises pour éviter l'humidité. Cela me fait penser à ma vile natale, Oloron-Ste-Marie, ou les maisons en bord de gave sont sou-vent habillées d'ardoises…
La Roche Maurice, résidence des vicomtes de Léon La première mention du château date de 1263, mais il est incontestablement plus ancien. Avec ceux de MORLAIX, BREST et LESNEVEN, il était une des plus importantes forteresses des vicomtes de Léon. Ces sei-gneurs jouissaient d'un pouvoir considérable : en plus de leurs revenus fonciers, ils détenaient le droit de bris sur les navires qui s'échouaient sur les côtes du Léon, le monopole de la production du sel et la pêche des gros poissons, les droits de haute, moyenne et basse justice, le droit de battre monnaie et celui de bâtir des forteresses sans requérir à l'autorisation du Duc. De ce fait, ce prince ne pouvait guère contrôler les agissements ce ces puissants feudataires ce qui explique que lorsque Henri II Plantagenêt, Roi d'Angleterre, voulut mettre la main sur le Duché dans le troisième quart du XIIe siècle, ils furent parmi ses plus ardents adversaires.
Il faut dire qu'il ne reste pas grand-chose de la Fière forteresse des Vicomtes du Léon :
Le Chevalier de Fréminville, dans son "Guide du voyageur dans le département du Finistère", écrit vers 1800, décrit ainsi le site de La Roche-Maurice : "À une petite lieue nord-est de Landerneau, un roc escarpé au pied duquel passe la grande route de Paris, sont les ruines romantiques du châ-teau de La Roche-Maurice, (en breton Roc'h Morvan), la plus ancienne forteresse qui existe dans le Finistère. Morvan, seigneur du FAOU, vassal du comte de Cornouaile mort en 819 en fut le fondateur et lui a laissé son nom. Sa position inaccessible, sa grandeur, l'épaisseur de ses murailles, l'élévation de ses tours, la rendirent une place importante. "
Une de ces demeures anciennes qui sentent bon le terroir, une batisse solide, racée, comme je les aime…
L'église de La Roche-Maurice, toute élégante.Mais pensez aussi à regarder les ciels ! Le Finistère nous a gâtées En fondus de teintes et gamme étendue de bleus et de blanc ! J'arrête ici ce premier zig-zig en Finistère. Mais il y en aura un autre ! Rendez-vous est pris avec cette belle province !
Je ne veux pas vous quitter sans vous partager cet amusant "tracteur" trouvé dans un champs sur le bord de la route, fait pour le plaisir, semble-t-il, puisqu'il ne porte aucune affiche. Les artistes sont partout !
Photos : Yvonne Texte : Jacky Musique : La Bretagne des Sonneurs : Stank-el-laeron Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ http://www.jackydubearn.fr/