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Effet de la variable libre choix sur la dissonance. simple pré-requis à l’éveil de la dissonance ou variable continue modulant l’amplitude de la dissonance ?. David VAIDIS Université Paris 10, EA1588 Laboratoire de Psychologie Sociale 200 avenue de la République F-92001 Nanterre Cedex
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Effet de la variable libre choix sur la dissonance simple pré-requis à l’éveil de la dissonance ou variable continue modulant l’amplitude de la dissonance ? David VAIDIS Université Paris 10, EA1588 Laboratoire de Psychologie Sociale 200 avenue de la République F-92001 Nanterre Cedex david.vaidis@u-paris10.fr Séverine HALIMI-FALKOWICZ Université de Provence, EA849 Laboratoire de Psychologie Sociale 29 avenue Robert Schuman 13621 Aix-en-Provence Cedex 1 severinehalimi@online.fr Durée totale : 8 min. Le diaporama est automatique,n’appuyez sur espace que lorsque la flèche apparaît.
Problématique Après 50 ans d’études sur la théorie de la dissonance cognitive, seul l’ouvrage princeps de Festinger (1957) fait l’unanimité. Le statut des facteurs d’engagement au sein de la théorie est encore discuté. Objectif : départager 2 approches incompatibles • Pour la théorie radicale de la dissonance (Beauvois & Joule, 1981, 1996), l’engagement ne modifie pas l’amplitude de la dissonance • A l’inverse, pour la théorie de l’engagement (Kiesler, 1971), l’engagement modifie cette amplitude Ni le modèle radical, ni le modèle kieslerien n’ont à ce jour fait l’objet d’une validation.
La théorie de la dissonance cognitive Pr.Leon Festinger (1919-1989) 1957 La théorie de la dissonance cognitive • En présence de deux cognitions incompatibles, l’individu ressent un état de tension désagréablei.e. un état de dissonance cognitive • Cette tension est motivationnelle, c’est-à-dire qu’elle motive l’individu à réduire cet état inconfortable on parle de mode de réduction de la dissonance • Le mode de réduction le plus étudié est le changement d’attitude, où l’une des deux cognitions (l’attitude) vient s’accorder avec l’autre Au regard du nombre de publications, la théorie de la dissonance est probablement la théorie la plus développée de la psychologie sociale. Les théoriciens de la dissonance ne s’accordent cependant que sur les éléments formant la pierre angulaire de la théorie formulée en 1957 par Festinger.
La théorie de la dissonance cognitive Les 2 cognitions sont compatibles Cognition A ATTITUDE « Je n’aime pas les épinards » Cognition C1 COMPORTEMENT 1 « Je ne mange pas d’épinards » PAS DE DISSONANCE
La théorie de la dissonance cognitive Les 2 cognitions sont incompatibles Cognition A ATTITUDE « Je n’aime pas les épinards » Cognition C2 COMPORTEMENT 2 « Je mange des épinards » DISSONANCE COGNITIVE
La théorie de la dissonance cognitive ETAT DE TENSION MOTIVATIONNEL Cognition A ATTITUDE Cognition C2 COMPORTEMENT 2 « Je mange des épinards » « Je n’aime pas les épinards » « Finalement, les épinards, ça n’est pas si mauvais » Je ne peux pas revenir sur mon comportement car je l’ai réalisé librement (cf.« vous êtes libre de… ») Changement d’attitude dans le sens du comportement
Festinger (1957) Wicklund & Brehm (1976)« Responsabilité personnelle » Aronson (1992)« Paradigme de l’hypocrisie » Aronson (1968)« Concept de Soi » Cooper & Fazio (1984)« Conséquences aversives » Stone & Cooper (2001)« Self-Standard Model » Brehm & Cohen (1962)« Concept de volition » Beauvois & Joule (1981)« Théorie radicale » Elliot & Devine (1994)« mesure IP » Steele (1988)« Ressources du soi » Kiesler (1971)« Théorie de l’engagement » D’une théorie vers des théories :reformulations et avancées 1957 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
Beauvois & Joule (1981, 1996)Théorie « radicale » de la dissonance cognitive • La présence de circonstances engageantes suffit pour générer de la dissonance • L’engagementn’entre pas en compte dans l’évaluation de l’amplitude de la dissonance CONSEQUENCE Un engagement en mode « tout ou rien » • Au-delà d’un seuil liminaire d’engagement, la réalisation d’un comportement problématique génère de la dissonance • En deçà, le comportement ne génère pas de dissonance
Seuil liminaire d’engagement Modèle radical Dissonance Engagement
Festinger (1957) Wicklund & Brehm (1976)« Responsabiité personnelle » Aronson (1992)« Paradigme de l’hypocrisie » Aronson (1968)« Concept de Soi » Cooper & Fazio (1984)« Conséquences aversives » Stone & Cooper (2001)« Self-Standard Model » Brehm & Cohen (1962)« Concept de volution » Beauvois & Joule (1981)« Théorie radicale » Elliot & Devine (1994)« mesure IP » Steele (1988)« Ressources du soi » Kiesler (1971)« Théorie de l’engagement » D’une théorie vers des théories :les reformulations et avancées 1957 1965 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
Kiesler (1971)« Psychologie de l’engagement » • La présence de circonstances engageantes génère de la dissonance • L’engagement entre en compte dans l’évaluation de l’amplitude de la dissonance Postulat III : PLUS l’engagement est grand, PLUS la dissonance est forte CONSEQUENCE Un engagement continu La réalisation d’un comportement problématique génère d’autant plus de dissonance qu’il y a d’engagement.
Fonction Linéaire Modèle kieslerien Dissonance Engagement
Seuil liminaire d’engagement INCOMPATIBILITE Fonction Linéaire INCOMPATIBILITE DE MODELE Dissonance Engagement
INCOMPATIBILITE Théoriciens radicaux : • un engagement en mode « tout ou rien » • Engagement / Dissonance : un modèle binaire Kiesler • un engagement continu • Engagement / Dissonance : un modèle linéaire Une mise à l’épreuve de ces 2 modèles
Procédure • Sujets : étudiants obligés de se soumettre à une expérience de psychologie pour valider leur année (n=57) • L’expérimentation : réalisée en laboratoire, elle est présentée comme une étude de psychologie cognitive portant sur la concentration
Test du modèle LinéaireVariable Indépendante 1 Variable Indépendante à 4 modalités « ordinales » Dissonance SANS ENGAGEMENT AVEC ENGAGEMENT « suffisant » AVEC ENGAGEMENT « important » AVEC ENGAGEMENT « très important »
SANS ENGAGEMENT AVEC ENGAGEMENT « suffisant » AVEC ENGAGEMENT « important » AVEC ENGAGEMENT « très important » Test du modèle LinéaireVariables Dépendantes 2 Mesures Dépendantes principales • Lechangement d’attitude « Que pensez-vous de la tâche? » Echelle en 11 points : Tout à fait ennuyeuse (-5) / Pas du tout ennuyeuse (+5) • Lesentiment de liberté « Vous sentez-vous plutôt libre, ou plutôt obligé(e), de réaliser cette tâche ? » Echelle en 11 points : Tout à fait obligé (-5) / Tout à fait libre (+5) Dissonance
Test classique de Dissonance SANS ENGAGEMENT AVEC ENGAGEMENT « suffisant » AVEC ENGAGEMENT « important » AVEC ENGAGEMENT « très important » Test du modèle LinéaireHypothèse sur l’ATTITUDE kiesler • Dissonance classique • Hypothèses alternatives • Modèle Radical • Modèle de Kiesler Kiesler ATTITUDE Radical Radical
Présentation de la tâche • « Il s’agit en fait de recopier le plus vite possible et en faisant le moins d’erreurs possible, une page de l’annuaire téléphonique pendant un quart d’heure… en faisant très attention à l’orthographe et en respectant la typographie : majuscules, minuscules, espaces… Ce sont ces pages qui seront utilisées » l’expérimentateur présente les pages au sujet.
Manipulation du libre choix : déclaration de liberté orale(non choix vs engagement) Conditions d’engagement : « Maintenant, je comprendrais que vous ne vouliez pas participer à ce genre d’étude : Vous êtes tout à fait libre de décider. Quelle que soit votre décision, je validerai votre participation à cette étude ». Classiquement, bien que la tâche soit fastidieuse, 97% des participants déclarés libres acceptent de réaliser la tâche
AVEC ENGAGEMENT« suffisant » Liberté + Recopie « Je soussigné(e) … déclare avoir pris part à une expérience portant sur la concentration programmée le … à …h…. » AVEC ENGAGEMENT« important » Liberté + Recopie « Je soussigné(e) … déclare avoir pris part tout à fait librement à une expérience portant sur la concentration programmée le … à …h…. » AVEC ENGAGEMENT« très important » Liberté + Recopie « Je soussigné(e) … déclare avoir pris part tout à fait librement à une expérience portant sur la concentration programmée le … à …h…. » Manipulation du libre choix en conditions d’engagement : déclaration de liberté écrite (engagement : suffisant vs. important vs. très important) • Le sujet doit remplir une feuille de participation, apposer ses nom, prénom, et signature • Il recopie en outre une phrase qui permet de moduler à nouveau le libre choix (3 modalités)
- 2.08 - 2.00 - 3.08 - 3.55 SANS ENGAGEMENT AVEC ENGAGEMENT « suffisant » AVEC ENGAGEMENT « important » AVEC ENGAGEMENT « très important » Résultats Quand l’engagement est « très important » on n’observe plus aucun changement d’attitude. 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 Attitude envers la tâche ATTITUDE p<.05 p=.10
2.90 2.75 1.45 - 3.33 SANS ENGAGEMENT AVEC ENGAGEMENT « suffisant » AVEC ENGAGEMENT « important » AVEC ENGAGEMENT « très important » Résultats Plus l’individu est engagé, plus il se sent libre (test de linéarité p <.01) L’opérationnalisation du sentiment de liberté est satisfaisante 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 Sentiment de liberté SENTIMENT DE LIBERTE
Conclusions • Les deux modèles ne sont pas départagés • Nous obtenons bien 4 degrés différents d’engagement • Notre expérimentation est la première tentative de validation du modèle kieslerien • Au-delà d’un certain degré d’engagement, on n’observerait plus aucun changement d’attitude • Une reproduction de cette étude est actuelle en cours pour valider ces résultats • L’absence d’un changement d’attitude n’atteste pas d’une absence de dissonance par conséquent la prise en compte d’une mesure plus globale de la dissonance (inconfort psychologique) est également en cours pour une future expérimentation
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