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Thèse pour le doctorat en médecine. Troubles du sommeil chez l’adolescent. Une enquête en médecine générale. Magali Quidu- Brouder. Président de thèse : Pr Denis Devictor Directeur de thèse : Dr Isabelle Luchel. Le 05-01-2009. Introduction. Le sommeil en général : Le sommeil participe :
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Thèse pour le doctorat en médecine Troubles du sommeil chez l’adolescent Une enquête en médecine générale Magali Quidu-Brouder Président de thèse : Pr Denis Devictor Directeur de thèse : Dr Isabelle Luchel Le 05-01-2009
Introduction • Le sommeil en général : • Le sommeil participe : • Aux fonctions homéostatiques • A l’intégrité cognitive de l’individu • A l’intégrité psychique de l’individu • Conséquences du manque de sommeil : • Une fatigue chronique • Des troubles de l’attention, de la mémoire, de la concentration ou de la vigilance
Introduction • Le sommeil à l’adolescence : • Le temps consacré au sommeil diminue (1 heure tous les 3 ans) bien qu’il a été montré que le besoin est constant : 9,2 heures (étude de M. Carscadon) • Retard de phase • Troubles du sommeil à l’adolescence : • Troubles fréquents : 1 adolescent sur 4 présente une insomnie (rapport Versini) • Forte consommation de médicaments pour dormir : 1 jeune sur 10 (rapport Versini)
Introduction • Troubles du sommeil et troubles psychiques • Intrication troubles du sommeil et dépression • L’insomnie est un signe précoce de dépression (étude de M. Ohayon) • Privation de sommeil : • Antidépressive à court terme (par effet anxiogène) • Dépressogène à moyen et long termes • Peu de travaux sur les relations troubles du sommeil et dépression chez l’adolescent
Introduction • L’adolescent et son médecin généraliste • Les troubles du sommeil sont un motif peu fréquent de consultation • Étude de D. Paulus, les troubles du sommeil n’apparaissent jamais comme motif de consultation
Objectif de l’étude • Caractériser le sommeil de l’adolescent consultant : • Durée du sommeil au cours de l’adolescence • Fréquence de certains troubles • Retentissement diurne du manque de sommeil • Facteurs d’aggravation des troubles du sommeil • Ressenti de l’adolescent sur son sommeil • Isoler dans cet échantillon une population d’adolescents en mal-être (échelle de dépression ADRS) et étudier les particularités du sommeil de ces adolescents
Matériels et méthodes • Description de l’étude : • Etude réalisée du 22/11/2007 au 02/05/2008 dans les cabinets de quatre médecins généralistes de la région parisienne • Données recueillies de façon prospective auprès d’adolescents de 12 ans révolus à 19 ans venant consulter • Auto-questionnaire anonyme • Outils utilisés pour construire le questionnaire : • Echelle de dépression ADRS : Auto questionnaire de 10 items • Définition des différents types d’insomnie : Critères du National Institute of Health (NIH)
Répartition des adolescents • Répartition des adolescents : • 62 % de filles • 38 % de garçons • Répartition des adolescents en fonction de l’âge :
Quantité de sommeil • Nombre d’heures de sommeil la semaine • les filles perdent 2,1 heures de sommeil entre 12 et 19 ans • les garçons perdent 3,2 heures de sommeil au cours de l’adolescence • Le week-end, quels que soient l’âge et le sexe, les adolescents dorment plus de 9 heures par nuit
Ressenti des jeunes sur leur sommeil • Parmi les adolescents ayant une insomnie avérée, moins de la moitié d’entre eux se plaint de mal dormir • Parmi les adolescents estimant mal dormir, moins de la moitié souhaitent en parler à leur médecin traitant
Ressenti des parents sur le sommeil de leur enfant • Seuls 31 % des adolescents estimant mal dormir pensent que leurs parents ont conscience de leur trouble
Consommation de substances • Consommation population ayant des troubles du sommeil : • 2 fois plus de consommateurs de cannabis • 4,5 fois plus de consommateurs de médicaments pour dormir
Activités avant de dormir • Près de la moitié des adolescents souffrant de troubles du sommeil téléphonait avant de dormir ( vs 14,1 % des autres adolescents)
Retentissement diurne • Absentéisme scolaire 2,3 fois plus important chez les adolescents présentant des troubles du sommeil • Somnolence diurne 1,5 fois plus fréquente chez les adolescents au sommeil perturbé
Activités avant de s’endormir • Près de la moitié des adolescents en mal-être téléphonait avant de dormir ( vs 20,9 % des autres adolescents)
Consommation d’excitants et de médicaments pour dormir • On constate chez les adolescents en mal-être : • 5 fois plus de consommation occasionnelle de médicaments pour dormir • 2,5 fois plus de consommation occasionnelle de cigarettes
Qualité et validité des résultats • 116 questionnaires plus 5 questionnaires insuffisamment remplis • Auto-questionnaire anonyme donc enquête reproductible • Faiblesse de l’enquête : • Échantillon non représentatif de la population générale • Faible effectif (résultats non statistiquement significatifs)
Quantité de sommeil • Etude de M. Carscadon : Besoin en sommeil constant au cours de l’adolescence (9,2 h) • Phénomène de rattrapage de sommeil le weekend • Rôle du médecin traitant d’expliquer ce dernier aux parents Sommeil la semaine Sommeil le weekend
Qualité du sommeil • Ressenti de l’adolescent • Troubles du sommeil souvent négligés : • Moins de la moitié des adolescents ayant une insomnie s’en plaint • Moins de la moitié souhaite en parler à leur médecin traitant • Etude de S. Blunden de 2004 : • Seuls 13,9% des enfants et adolescents ayant des troubles du sommeil en ont parlé à leur médecin traitant dans un délai de 1 an
Qualité du sommeil • Ressenti des parents • Seuls 31 % des adolescents ayant un trouble du sommeil estiment que leurs parents en ont conscience • Importance pour le médecin traitant de questionner l’adolescent sur son sommeil
Sommeil de l’adolescent en mal-être • Troubles du sommeil très fréquents dans cette population : • 2 fois plus d’insomnie d’endormissement • Plus d’un tiers de réveils nocturnes • rarissimes chez les autres adolescents (3.5 %) • Réveils précoces peu fréquents (10 %) • présents chez la moitié des enfants dépressifs (étude de Puig-Antich de 1982) • 40 % de cauchemars ( vs 5 % chez les non dépressifs)
Troubles du sommeil et risques suicidaires • Plusieurs études rapportent un lien entre troubles du sommeil et risque suicidaire : • Étude de M. Choquet : 40% des ados faisant des cauchemars ont des idées suicidaires • vs 13 % chez ceux qui n’en font pas • Étude de J. Vignau : 38% ados ayant un sommeil de mauvaise qualité ont des idées suicidaires • vs 15% parmi ceux sans troubles • Une étude de XC. Liu : retrouve qu’une carence en sommeil (moins de 8 heures par nuit) augmente la fréquence des tentatives de suicide • Etudes transversales : • Aucun lien formel entre troubles du sommeil et risque suicidaire chez l’adolescent
Troubles du sommeil et risques suicidaires • Chez l’adulte, une étude de R. Bernert a montré que les cauchemars sont un facteur de risque de suicide
Conclusion • Cette étude a permis de dégager quelques tendances générales : • Carence en sommeil la semaine s’accentuant au cours de l’adolescence • Phénomène de rattrapage de sommeil le week-end • Qu’il faut expliquer aux parents pour qu’ils l’acceptent et le respectent • Négligence fréquente des troubles du sommeil malgré les répercussions sur la vie quotidienne
Conclusion • Mise en évidence de certaines particularités du sommeil de l’adolescent en mal-être : • Cauchemars et réveils nocturnes fréquents alors qu’ils sont rarissimes dans la population non dépressive • Réveils précoces peu fréquents • Importance pour le médecin traitant d’interroger l’adolescent sur son sommeil : • Car même s’il souffre de son sommeil, il n’en parle pas spontanément à son médecin traitant • Cela peut être un moyen peu intrusif pour le médecin de déceler un mal-être
Thèse pour le doctorat en médecine Troubles du sommeil chez l’adolescent Une enquête en médecine générale Magali Quidu-Brouder Président de thèse : Pr Denis Devictor Directeur de thèse : Dr Isabelle Luchel Le 05-01-2009