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Prévention et Dépistage des Cancers. Pourquoi parler du Cancer ?. 280.000 nouveaux cas sont diagnostiqués par an en France 150.000 personnes meurent de cancer chaque année C’est la première des causes de mort prématurée
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Pourquoi parler du Cancer ? • 280.000 nouveaux cas sont diagnostiqués par an en France • 150.000 personnes meurent de cancer chaque année • C’est la première des causes de mort prématurée • L’espérance de guérison s’accroît régulièrement grâce aux progrès de la recherche, des traitements et de la prévention
Qu’est ce que la Prévention ? C’est l’ensemble des actions qui tendent à promouvoir la santé individuelle et collective pour : • assurer l’intégrité physique et mentale • développer les capacités vitales de chaque personne • réduire les risques que font peser sur les personnes et les groupes leur environnement physique, psychologique et social
Quelles sont les spécificités de la Prévention ? • elle s’adresse à des populations diverses au plan social et culturel, ayant des représentations très variables de la santé • elle s’adresse à des personnes en « bonne santé » apparente • elle est de nature probabiliste • elle est d ’application longue et complexe • toute action de prévention doit être réalisée avec la plus grande rigueur • il existe 3 niveaux de prévention
Quels sont les 3 types de Prévention ? • la Prévention primaire consiste à éviter l’apparition de la maladie • la Prévention secondaire consiste à détecter les maladies ou les lésions précoces qui y conduisent : c’est le DEPISTAGE • la Prévention tertiaire vise à limiter les conséquences d’une pathologie par une prise en charge médicale et sociale adaptée
Quels sont les textes régissant la Prévention ? 2 nouvelles lois ont été votées : • la loi du 9 août 2004 relative à la politique de Santé Publique, qui définit 5 plans stratégiques nationaux et le premier est le « Plan de lutte contre le Cancer » avec pour objectif de diminuer d’ici 5 ans la mortalité par cancer de 20 % • la loi du 13 août 2004 relative à la réforme de l’Assurance Maladie, car celle-ci est le principal financeur de la prévention
Le plan de lutte contre le Cancer : • Rattraper notre retard en matière de prévention • Mieux organiser le dépistage • Avoir des soins de meilleure qualité centrés autour du patient • Avoir un accompagnement social plus humain et plus solidaire • Mieux adapter la formation des professionnels de santé • Développer la recherche, porteuse d’espoir • Créer l’INCa : Institut National du Cancer
La Prévention des Cancers consiste en : • Mieux connaître l’évolution de la maladie • Mettre en place une stratégie de lutte contre le tabagisme • Renforcer la lutte contre les cancers professionnels et environnementaux • Renforcer la lutte contre l’alcoolisme • Développer la prévention des autres risques et la promotion des attitudes favorables à la santé
Le volet dépistage du « Plan Cancer » Il comporte 4 points : • Généraliser le dépistage organisé du cancer du sein à la fin de l’année 2003 • Développer le dépistage du cancer colo-rectal • Favoriser le dépistage individuel du cancer du col de l’utérus • Améliorer les conditions de détection précoce du mélanome
Les 10 critères de l’O.M.S.définissant un dépistage • Être un problème majeur de Santé publique • Connaître l’histoire naturelle de la maladie • Avoir la possibilité d’un diagnostic précoce • Disposer d ’un traitement efficace • Avoir un test de dépistage sensible, spécifique avec une forte valeur prédictive • Avoir un test de dépistage acceptable par la population • Pouvoir accéder aux moyens adéquats de dépistage et de traitement • Déterminer la fréquence des tests de dépistage • Avoir des risques acceptables (inférieurs au bénéfice attendu) • Avoir un coût économique compensé par les avantages attendus
Les principaux cancers en France 278.253 nouveaux cas de cancers ont été recensés en 2000 : • 41.845 cancers du sein • 40.209 cancers de la prostate • 36.257 cancers du colon ou du rectum • 27.743 cancers du poumon • 15.385 cancers des voies aéro-digestives supérieures • 7.231 mélanomes malins cutanés • 3.387 cancers du col utérin
Les principales causes de mortalité par cancers en France En 2000, il y a eu : • 27.164 décès par cancers du poumon • 15.973 décès par cancers du colon ou du rectum • 11.637 décès par cancers du sein • 10.004 décès par cancers de la prostate
Les cancers dans le Gard • En 2002, il y a eu 3.325 nouveaux cas de cancers, dont : • 155 cancers in situ • 3.170 cancers invasifs • Les cancers in situ sont répartis de la façon suivante : • 125 cas (81 %) chez la femme • 30 cas (19 %) chez l ’homme • Les cancers invasifs sont répartis de la façon suivante : • 1.320 (41,6 %) cas chez la femme • 1.850 (58,4 %) cas chez l ’homme
Le Cancer du SEIN • Le cancer du sein est le plus fréquent chez la femme : 479 cancers invasifs ont été dépistés dans le Gard en 2002 (soit 36 % des cas de cancers féminins) • Il met en moyenne de 6 à 10 ans pour passer de la 1ère cellule cancéreuse à une tumeur de 2 cm de diamètre • 1 femme sur 10 est menacée d ’avoir un cancer du sein au cours de sa vie si elle vit 80 ans • 75 % des cas de cancers sont diagnostiqués après 50 ans • La population-cible du dépistage concerne les femmes âgées de 50 à 74 ans inclus.
Dépistage du Cancer du SEIN • La population-cible du dépistage concerne les femmes âgées de 50 à 74 ans inclus. • Il se pratique par une mammographie (examen radiologique des seins) : • pratiquée par un radiologue formé et agréé • comportant 2 incidences par sein • faisant l’objet d’une seconde lecture en cas d’absence d’anomalie à la première (plus de 90 % des cas) • L’intervalle entre 2 examens est de 2 ans • Le but est de réduire la mortalité due à ce cancer de 20 % et de permettre d’intervenir précocement
Dépistage du Cancer du SEIN • Dans le Gard, il est coordonné par l ’A.G.L.D. : Association Gard-Lozère Dépistage : • située à la Maison des Professions Libérales et de Santé Parc Georges Besse à Nîmes • tél. : 04.66.21.76.50 • Toutes les femmes auront reçu une invitation entre le 1er janvier 2004 et le 31 décembre 2005 • En 2004 seulement 22,8 % des femmes invitées ont passé une mammographie dans le cadre du dépistage organisé
Le Cancer COLO-RECTAL • Avec 394 nouveaux cas en 2002, il est, par ordre de fréquence, le 2ème cancer par sexe, en atteignant : • 215 hommes • 179 femmes • La majorité des cancers proviennent de polypes adénomateux qui dégénèrent (2,5 % des adénomes) • Sa fréquence augmente rapidement après 50 ans • Son incidence est identique pour les 2 sexes jusqu ’à 70 ans, après il devient prédominant chez l’homme • Il existe des facteurs de risques familiaux
Dépistage du Cancer COLO-RECTAL • Le dépistage se fait tout d ’abord la recherche de sang occulte dans les selles à l ’aide du test Hémoccult2 : • car 2/3 des cancers et des polypes de 2 cm saignent au moins une fois par semaine • ce test se fait au domicile durant 3 jours consécutifs • la lecture se fait dans un centre agréé • il permet de discriminer une « population à risque » • en cas de positivité une coloscopie est pratiquée • En cas de facteur de risque connu ou de symptôme, on pratique directement une coloscopie
Dépistage du Cancer COLO-RECTAL • Les Test Hémoccult2 permet de détecter : • 1 cancer colo-rectal asymptomatique sur 2 • 1 adénome de 1 cm de diamètre sur 5 • En cas de positivité au test, la coloscopie : • est pratiquée par un gastro-entérologue • elle dure environ 20 minutes et se fait en ambulatoire, sous anesthésie • sa sensibilité est de 95 % • elle permet le diagnostic des cancers, des lésions associées ainsi que l’exérèse des adénomes
Dépistage du Cancer COLO-RECTAL • La population-cible du dépistage concerne les personnes âgées de 50 à 74 ans inclus, ne présentant pas de symptôme digestif • Le dépistage organisé : • a été testé pour évaluation sur 22 départements (dont l’Hérault et les Pyrénées-Orientales) • sera généralisé à l’ensemble du territoire français en 2006 • il en sera de même pour le Gard quand toutes les structures seront mises en place.
Le Cancer du COL UTERIN • 108 nouveaux cas ont été diagnostiqués dans le Gard en 2002 dont 77 cancers in situ, ne nécessitant qu’un traitement localisé conservateur • Il peut atteindre la femme jeune (de moins de 30 ans) • Dans 90 % des cas il est précédé d’états pré-cancéreux appelés dysplasies ou lésions de bas grade ou de haut grade • Les facteurs de risques sont : • le papilloma virus (H.P.V.) • la précocité des premiers rapports sexuels • la multiplicité des partenaires • le tabac
Dépistage du Cancer du COL UTERIN • La fréquence des cancers invasifs régresse grâce au suivi gynécologique régulier dont bénéficient les femmes • Le dépistage du cancer du col cible essentiellement la femme âgée de 25 à 65 ans, mais il est souhaitable de le poursuivre bien au delà de la ménopause • Sa généralisation n’est pas prévue dans l’immédiat, mais il existe quelques départements tests dont les Bouches-du-Rhône • Il s ’effectue par un acte simple : le frottis cervico-vaginal qui peut être pratiqué aussi bien par un gynécologue qu’un médecin généraliste
Dépistage du Cancer du COL UTERIN • Le Frottis cervico-vaginal : • est un examen courant, simple, peu onéreux • d ’une innocuité totale • qui se réalise lors de l’examen gynécologique standard • sa sensibilité et sa spécificité sont remarquables • il est interprété par un centre de cytologie • En pratique : • on effectue le 1er frottis dès que possible • le 2ème se fait 1 an après • s’il est normal, un frottis tous les 3 ans suffit à assurer une bonne couverture préventive
Dépistage du Cancer du COL UTERIN • Le fait qu’un frottis cervico-vaginal soit normal : • ne dispense pas d’une surveillance gynécologique régulière • ne doit pas rassurer faussement : en cas d’apparition de signes cliniques, une consultation est nécessaire • En cas d’anomalie du frottis : • dysplasies ou lésions de bas grade ou de haut grade • une consultation chez un spécialiste s’impose pour réaliser une colposcopie et éventuellement des biopsies • la découverte d ’un état pré-cancéreux permet un traitement non mutilant et une bonne guérison
Les Cancers de la PEAU • 214 cancers ont été recensés en 2002 dont seulement 19 in situ • Il existe plusieurs types de cancers cutanés : • les épithéliomas baso-cellulaires, de bon pronostic • les épithéliomas spino-cellulaires ou épidermoïdes • les mélanomes malins (46 cas) de pronostic grave • Depuis 1978 on note une très forte progression de l ’incidence : • liée aux pratiques d’exposition au soleil • plus fréquente chez les sujets au phénotype clair • Le mélanome ressemble à un grain de beauté (nævus) et 40 % se développent sur des lésions pigmentées préexistantes