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L’économie politique de la richesse en ressources naturelles : leçons à retenir de l’expérience internationale et le cas Mauritanien. Nicola Pontara Economiste Principal Banque Mondiale 14 décembre 2006. Pétrole et développement: leçons à retenir de l’expérience internationale.
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L’économie politique de la richesse en ressources naturelles : leçons à retenir de l’expérience internationale et le cas Mauritanien Nicola Pontara Economiste Principal Banque Mondiale 14 décembre 2006
Pétrole et développement: leçons à retenir de l’expérience internationale
1.1 Profil des pays riches en ressource naturelles : quelques caractéristiques • La croissance du PIB par habitant est plus faible que celle des pays pauvres en ressources naturelles • Le cadre macro-économique est caractérisé par l’appréciation de la monnaie nationale (syndrome hollandais) • La qualité des institutions et de la gouvernance est mauvaise • La performance des indicateurs sociaux est décevante et la pauvreté demeure élevée • Le niveau de conflits civils est signifiant • Exceptions (Indonésie, Malaisie, Botswana, Norvège)
1.2 Croissance du PIB/hbt des pays pauvres et riches en ressources naturelles (1960-98)
1.3 Évolutions du taux de change effectif réel de quelques pays exportateur de pétrole
1.4 Pétrole et gouvernance : une corrélation décevante (WBI, 2004)
1.5 Richesse pétrolière et pauvreté : un titre habituel des journaux
1.6 Pétrole et Conflits • Types des conflits: entre pays importateurs et exportateurs de pétrole, entre nations qui consomment pétrole, conflits civils, terrorisme
1.7 L’influence de la richesse en ressources naturelles (IE) sur la trajectoire de développement • Les pays pauvres en ressources naturelles (IE) sont incités à s’engager dans l’industrialisation et générer une croissance soutenue et rapide du PIB: gouvernement responsable • Les pays riches en ressources naturelles (IE) n’utilisent pas de façon efficiente les revenus pour le développement économique: gouvernement prédateur
1.8 Modèle d’industrialisation concurrentielle des pays pauvres en ressources naturelles non renouvelables
1.9 Pays riches en ressources naturelles non renouvelables : le piège de la richesse!
1.10 Leçons de l’expérience internationale pour la Mauritanie (Indonésie, Malaisie, Botswana) • Donner la priorité à la stabilité macroéconomique en menant une politique budgétaire et monétaire appropriée et en évitant le syndrome hollandais (Indonésie) • Diversifier l’économie, surtout dans le zones rurales e dans le secteurs de l’exportation (Indonésie et Malaisie) • Garder la maîtrise de l’activité des groupe influents, qui cherchent toujours des privilèges (par exemple, des monopoles sur un produit ou service) afin d’accroitre leur richesse (« rent-seeking ») (Malaisie) • Canaliser assez de moyens vers les citoyens les plus démunis pour leur permettre de participer à des activités compétitives, en développant les secteurs où les pauvres sont concentrés (Indonésie et Malaisie) • Gérer de façon responsable le budget de l’État et l’accumulation de réserves en devises. Au Botswana, les niveaux de dépenses ont été basés sur les prévisions à long terme de gains d’exportation et de recettes de l’État
2.1 Potentiel de production I (2006-2024)(i) Scenario de base (ii) Scenario optimiste
2.3 Estimation de revenus I (2006-2024, US$ nom.)(i) Scenario de base (ii) Scenario Optimiste
2.5 Mauritanie: Conditions Initiales • Syndrome Hollandais ? • Contexte Sociopolitique
2.6 Syndrome Hollandais ? • La contribution du secteur traditionnel (agriculture et élevage) dans le PIB s’est fortement réduite : elle est passée de 31 % en 1970-73 à 15.2% en 2004 • Le volume de l’aide extérieure est passée d’une moyenne de 6,5 % du Revenu national brut (RNB) en 1970-73 à une moyenne de 25,4 % en 2000-2003 • Le taux de change effectif réel (TCER) s’est déprécié d’environ 1/3 entre 1992, donc pas de « syndrome hollandaise » proprement dite • Cependant, on note une certaine fragilité qui mérite une attention particulière (en plus, le TCER s’est apprécié en 2004–05)
2.7 Contexte Sociopolitique • L’émergence progressive d’une démocratie formelle (e.g. élections, etc.) qui a en fait fonctionné comme une oligarchie concentrée • Un système clientéliste s’est maintenu au pouvoir en se servant du contrôle direct ou indirect de l’État sur les activités productives • Il en résulte une forme de dépendance au capital social où les positions dans l’appareil de l’Etat sont obtenues et maintenues en fonction de critères subjectives et non sur la base de performances • Encore une fois, une certaine fragilité dans le conditions initiales, au début de l’ère pétrolière
2.8 Principales conclusions et recommandations • Se baser sur les leçons de l’expérience internationale (experts, voyages d’étude) • Assurer les équilibres macroéconomiques (J. Le Dem) • Renforcer la gouvernance économique -- cadre de gestion de dépenses publiques et des revenus des IE -- (M. Ould Sidi Baba, E. Mayorga Alba, S. Tordo) • Revitaliser l’économie non pétrolière et investir judicieusement dans les domaines prioritaires (H. Wague Cisse, S. Piot et C. Kane-Janus) • Renforcer les capacités dans les secteurs pétrolier et minier (E. Mayorga Alba, G. Walser)