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Ministère de l’Économie et des Finances Colloque COLMEX-CEPAL sur la Crise alimentaire et la sécurité alimentaire Hotel Montana, 13-14 octobre 2008. TH ÈME Subvention générale directe ou intervention ciblée : mécanismes de transferts et capacités de l’État à les soutenir.
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Ministère de l’Économie et des FinancesColloque COLMEX-CEPAL sur la Crise alimentaire et la sécurité alimentaire Hotel Montana, 13-14 octobre 2008
THÈMESubvention générale directe ou intervention ciblée : mécanismes de transferts et capacités de l’État à les soutenir
Une démarche à 4 volets • Identifier les nouveaux programmes de subventions en réponse à la crise alimentaire et ceux ayant bénéficié de renforcement du fait de la crise. • Présenter, analyser les mécanismes de ciblage, de mise en œuvre pour en évaluer les limites et leur efficacité du point de vue économique et aussi leur capacité à soulager les plus vulnérables ; • Analyser les implications budgétaires et la capacité à les soutenir en longue période ; • Identifier certaines pistes pour améliorer l’efficacité des subventions
Contexte de crise et stratégie de réponse Hausse des prix des principaux produits de base • produits importés : pétrole, céréales,huile comestible, farine,… notamment le riz • Des produits importants dans la consommation des ménages • Un poids plus élevé de ces produits importés…en Haïti que dans bien d’autres pays de la Caraïbe
Contexte (suite) Ménages se trouvant déjà en situation de grande vulnérabilité et d’insécurité alimentaire (…..ménages…) • Taux de pauvreté élevé (71% population) • Faible satisfaction des besoins de base • Chômage et de sous-emplois élevés (30 et 60%) ; • Irrégularité et insuffisance des revenus ;
Aggravation récente de la sécurité alimentaire: Les postes Alimentation et transport les plus affectés en 2008
Des hausses de prix affectant toutes les catégories de ménages et des effets différenciés selon le niveau de vie, plus important chez les plus pauvres • Un coefficient budgétaire de l’alimentation plus élevé chez les ménages pauvres 54% pour le premier quintile contre 20% pour le deuxième…. • Dans l’alimentation sont affectés essentiellement des produits de grande consommation entre 2004 et juin 2008. Par ordre décroissant, tenant compte de la pondération: le riz, le pois sec, pain, huile comestible, mais moulu, banane, viande de bœuf, poulet, cabri, poisson frais, sucre brut. Même s’il faut souligner que les plus fortes hausses portent essentiellement sur des produits locaux (citron, avocat, mais en grain, banane, pamplemousse, papaye… • Le prix du pétrole ayant des effets directs et induits sur les prix intérieurs.
Certains aspects structurels expliquent la vulnérabilité de l’économie et des ménages haïtiens aux chocs externes : • Dépendance de l’extérieur pour plus de 1/3 de la demande intérieure et cela pour des produits stratégiques. • En dehors du pétrole, environ 82% de la demande de riz est importée(350000 tonnes), 26% pour le haricot, et 96%, 94% et 65% respectivement pour les œufs, le poulet et le lait • Un taux élevé de répercussion du taux de change sur les prix intérieurs qui implique une synchronisation dans l’évolution du change et des prix intérieurs • De fortes inégalités de revenus (20% de population détiennent 68% des revenus et 2% détiennent 29%); • Prédominance du secteur informel et faiblesse de l’organisation de marches, système de distribution non efficient • Un milieu rural fortement tributaire du marche pour la satisfaction des besoins de base (85% en moyenne de leur consommation) • Une agriculture faiblement capitalisée et en panne d’accumulation, fortement exposée aux risques climatiques et désastres naturels;
Des stratégies de survie à fortes externalités négatives • A coté de stratégies telles la mobilisation de capital social (transferts des familles émigrés ou non, aides en nature et autres), diversification des sources de revenus, migration, d’autres stratégies a fortes externalités négatives tels: • Arrêt de la scolarisation des enfants ; • Diminution de la qualité et du nombre de repas • Coupe de bois et dégradation des ressources naturelles • Frictions sociales, banditisme Justifient des interventions urgentes de l’Etat
Les programmes de subvention Certains aspects conditionnent l’efficience, l’efficacité et la viabilité des politiques de subvention : • Les possibilités de ciblage : cette mesure permet-elle d’atteindre les groupes cibles ? Quelles dispositions pour éviter les fuites ? • la capacité institutionnelle et administrative pour mettre en œuvre cette mesure ; • les coûts consentis comparés aux bénéfices allant directement à la population cible ou aux gains sur le court et moyen terme; • les bénéfices directs pour la communauté, les externalités positives et négatives par rapport aux coûts. • Les ressources pour financer cette politique ainsi que les implications budgétaires.
Les programmes de subvention • Certaines règles doivent être intégrées • Ciblage et transparence (critères d’accès définis) • Des stratégies de sorties précisées, et diffusées; • Distorsions limitées (Risques d'évincer l'offre par le secteur privé, réallocation des ressources par les acteurs)
Les programmes de subvention : ciblage, limites, soutenabilité financière)
Bénéficiaires/mécanisme de ciblage /taux de couverture/coût impact budgétaire/ contraintes
Bénéficiaire/ mécanisme de ciblage /taux de couverture/coût impact budgétaire/ contraintes
La consommation mensuelle de riz importé se chiffre à 30 000 tonnes métriques Evolution prix mondial et implication budgétaire de la subvention du riz.
IP Rice Thailand/ IPC Riz importé 300.00 250.00 200.00 IPC produits importés Riz base=100 aout 2004 150.00 IPC , rice Thailand 100.00 50.00 0.00 2007 2008 2008 2008 2008 2008 2008 2008 Dec Jan Feb Mar Apr May Jun Jul Effet de la subvention: Comparaison cours international et prix local du riz importé
Bénéficiaire/mécanisme de ciblage /taux de couverture/coût impact budgétaire/ contraintes
Pistes pour améliorer l’efficacité des politiques de subvention et/ou limiter l’impact de la crise alimentaire sur les plus vulnérables. • Mettre en place système pour faciliter ciblage et suivi des actions de protection sociale; • Etablir une bonne coordination entre acteurs, sur les objectifs clés pour permettre la mise en oeuvre de stratégies coordonnées • Renforcer la capacité et le leadership des institutions étatiques (base de données, système d’information à mettre en place…), • Intensifier les programmes de scolarisation et alimentation des enfants: à la fois aide d’urgence et actions structurantes (éducation = 3e poste de dépenses des familles…). • Organiser la solidarité, mobiliser secteur privé et société civile au niveau local (Tous les enfants dans une circonscription doivent fréquenter l’école….) • Promouvoir un plus fort engagement des élus locaux et des communautés locales; • Evaluer et étendre et réorganiser le programme de subvention des livres scolaires.
Pistes pour améliorer (suite) • Mettre en place système de suivi des prix pour les produits stratégiques incluant le suivi des stocks, des marges, de la structure des prix et l’information au public (peut permettre d’éviter les abus dans les cas de structures de marché très imparfaits comme c’est le cas pour des produits stratégiques tels le riz…)