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Langage écrit — Processus d’acquisition 1. Au seuil de la lecture 2. Devenir lecteur

Langage écrit — Processus d’acquisition 1. Au seuil de la lecture 2. Devenir lecteur.

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Langage écrit — Processus d’acquisition 1. Au seuil de la lecture 2. Devenir lecteur

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Presentation Transcript


  1. Langage écrit — Processus d’acquisition1. Au seuil de la lecture2. Devenir lecteur

  2. Le langage est une acquisition biologique, et l’écriture une invention culturelle L’être humain n’a pas été préparé par l’évolution pour lire et écrire,mais l’enseignement de la lecture et de l’écriture peut se fonder sur les liens qui les unissent au langage et à la parole, pour lesquels l’enfant a été préparé par l’évolution

  3. Niveau de développement langagier et cognitif au seuil de la lectureDéveloppement des différentes formes de conscience phonologiqueConséquences des handicaps sensoriels et articulatoires Les premiers contacts avec l’écrit: ce que l’enfant sait déjà sur l’écriture et la lecture avant d’apprendre à lire

  4. Définitions:Acquisition biologique : requiert un type particulier d’expérience pendant une période critiqueApprentissage culturel : peut avoir lieu à n’importe quel moment pendant la vie

  5. acquisition de la langue oraleapprentissage de la langue écriteCet usage différencié présuppose l’intervention de mécanismes différentsEst associé à l’idée que développer la capacité de parler et comprendre la parole est facile, ne requiert pas d’effort et s’obtient via l’exposition à la langue, tandis que réussir à maîtriser un système d’écriture est difficile et nécessite une instruction intentionnelle

  6. J. Foucambert:“il ne dépend pas de l’enseignement que l’apprentissage (de la lecture) existe ou non, l’enseignement peut simplement faire qu’il existe dans de bonnes conditions” (La manière d’être lecteur, 1976, p. 59) “c’est parce que l’enfant vit dans un monde de communication écrite qu’il apprend à lire (…) tant la lecture est devenue un phénomène social, comme la parole” (p. 62)

  7. “Apprendre à lire comme on apprend à parler”(M.-J. Bouchard, Paris: Hachette Éducation, 1991)L’un des chapitres s’intitule “Apprendre à parler ou à lire naturellement”

  8. Personne ne dit « percevoir la parole, c’est comprendre », ou « percevoir la parole pour comprendre »Parce que c’est évident que c’est pour comprendrePercevoir la parole est immédiat (automatique) et facile (différent de simple)« Lire pour comprendre » implique une reconnaissance de l’importance du code; tandis que« Lire, c’est comprendre » se fonde sur l’idée que l’enfant aura de toute manière accès au code dès qu’on aura travaillé la compréhension

  9. “Language by ear and by eye”, de J.F. Kavanagh & I.G. Mattingly (eds.), MIT Press, 1972, p. 1): “The starting point for our conference is the striking contrast in difficulty between reading and speech perception”

  10. “The difference in naturalness between the spoken and written forms of language is patent, so I run the risk of being tedious if I elaborate it here”A. Liberman, “The relation of speech to reading and writing”, in B. de Gelder & J. Morais, Speech and Reading. A Comparative Approach, Hove, UK: Erlbaum, 1995

  11. Arguments d’Alvin Liberman:1. Speech is universal. Reading and writing are relatively rare2. Speech is older in the history of our species3. Speech comes earlier in the history of the individual; reading-writing come later, if at all4. Speech need not be taught. Learning to speak is a precognitive process, much like learning to perceive visual depth. In contrast, reading and writing need to be taught

  12. 5. There are brain mechanisms that evolved with language and that are largely dedicated to its processes. There is no specialisation for reading-writing as such(cette dernière idée ne correspond pas à ce que nous connaissons actuellement sur les bases cérébrales de la lecture)6. Spoken language has the crucially important property of “openness”: it is capable of expressing and conveying an indefinitely numerous variety of messages. A script can share this property, but only to the extent that it somehow transcribes its spoken-language base”

  13. 7. All of the foregoing differences are, of course, merely reflections of one underlying circumstance – namely, that speech is a product of biological evolution, whereas writing systems are artifactsIndeed, an alphabet is a triumph of applied biology

  14. L’expression « triomphe de biologie appliquée » résume le fait que l’alphabet fut tant inventé que découvert L’invention est dans le fait que l’on a utilisé des formes visuelles distinctes pour représenter des unités phonologiques minimales, les phonèmes

  15. Et la découverte est dans l’intuition de ce que nous faisons quand nous parlons ou percevons la parolePlus exactement, dans l’intuition du fait que ces unités, ou au moins les patrons articulatoires qui leur correspondent, sont des unités de la langue (en fait, elles seraient représentées, de manière inconsciente, au cours des processus de perception et de production de la parole)

  16. Tous les humains acquièrent au moins une langue orale, à l’exception d’une part importante des sourds, de cas qui présentent une pathologie spécifique, et d’individus qui ont été privés d’exposition à la parole pendant l’enfanceLa nécessité de cette exposition pendant une période critique semble constituer un argument en faveur de la détermination biologique du langage

  17. Mais cette exposition ne doit pas inclure nécessairement une communication linguistique avec l’enfantDans certaines cultures qui valorisent surtout le développement moteur et des capacités spatiales, les adultes ne parlent presque pas à l’enfant jusqu’à ce qu’il soit capable de parler; et quand il commence à parler les adultes s’adressent à lui immédiatement sur un mode adulte. Malgré cela, il acquiert la langue de sa communauté

  18. Pinker (1995):pour acquérir une grammaire il ne faut pas avoir quitté l’âge de la pierre, appartenir à la classe moyenne ou réussir à l’école; il ne faut même pas que les parents maîtrisent bien une langue

  19. Un autre argument dans le même sens est le fait que les différentes acquisitions qui mènent à la maîtrise de la langue orale se succèdent dans un ordre qui ne varie pas selon les individus, bien que les rythmes de développement puissent être très différents

  20. Perception de la parole: A 2 mois l’enfant distingue déjà entre des langues qui appartiennent à des classes rythmiques différentes: les enfants francophones distinguent le français et l’anglais du japonais (Nazzi, Bertoncini et Mehler, 1998), bien qu’ils ne distinguent pas encore entre le français et l’anglais (Christophe et Morton, 1998)

  21. A partir de 5 mois l’enfant commence à réagir aux caractéristiques propres de sa langueA 6 mois, il dispose des catégories vocaliques de sa langue maternelle (Kuhl, Williams, Lacerda, Stevens et Lindblom, 1992)et à 9 mois, les enfants anglophones préfèrent écouter des séquences de mots dissyllabiques qui respectent le modèle accentuel fort - faible (CARpet), typique de l’anglais, aux séquences conformes au modèle faible - fort (giRAFFE) (Jusczyk, Cutler et Redanz, 1993)

  22. Production de la parole: le babillage et sa diversification les mots isoléscombinaison de 2 mots (généralement à partir d’un lexique qui dépasse 150 mots)structures morphosyntaxiques L’apparition du babillage, autour de 6 mois, semble être indépendant de l’importance des stimulations verbales reçues par l’enfant

  23. Quant à la production de mots, il y a plusieurs données qui montrent une détermination biologique (au delà des influences environnementales) :1. Les filles sont en moyenne plus précoces que les garçons, en conséquence d’une maturation plus rapide du cerveau 2. La corrélation entre la production de mots par l’enfant et l’habileté cognitive de la mère est plus élevée quand il s’agit de la mère biologique (.36) que quand il s’agit de la mère adoptive (-.15) (Hardy-Brown et Plomin, 1985)

  24. Et quant à l’acquisition de la majorité des règles grammaticales, il semble que l’étendue des interactions verbales avec l’adulte a peu d’influence (Hoff-Ginsberg et Schatz, 1982)

  25. Spécificité:Laura (Yamada, 1990) : malgré un QI de 41 et une mémoire à court terme très faible, elle produisait des structures syntaxiques complexesChristopher (N. Smith et I.-M. Tsimpli, 1995) : malgré des capacités visuelles et motrices très déficitaires et un QI au Raven de 75, il parlait, lisait et écrivait en au moins 15 langues

  26. De même, chez les individus affectés par le syndrome de Williams, qui présentent des lacunes dans plusieurs gènes du chromosome 7, il y a généralement un patron de capacités linguistiques (production fluente de phrases relativement complexes, y compris de mots érudits) clairement supérieur à d’autres capacités, comme l’arithmétique, le dessin et la résolution de problèmes

  27. Ce que tous ces faits montrent surtout c’est qu’il n’est pas possible de rendre compte de l’acquisition de la langue orale sur base d’un processus cognitif général, c’est-à-dire applicable à tous les domaines La conception selon laquelle l’acquisition du langage a recours aux mêmes mécanismes cognitifs généraux d’apprentissage ou de développement que les autres fonctions n’est plus acceptée

  28. Les théories actuelles de l’acquisition de la langue orale estiment que cette acquisition requiert des processus spécifiques qui ne dépendent pas du développement cognitif, ce qui n’implique pas que le développement cognitif est sans influence sur la rapidité et la qualité de l’acquisition

  29. L’écriture et la lectureLe système de traitement spécifique à la lecture, bien qu’établi par apprentissage culturel, présente d’importantes propriétés de modularité:il est impénétrable,il réagit de manière automatique et irrépressible aux stimuli qui correspondent à sa connaissance propre,et il est servi par un réseau cérébral spécialisé

  30. Qu’est-ce que lire ?« Lire, c’est extraire d’une représentation graphique du langage, la prononciation et la signification qui lui correspondent »

  31. 1.« représentation graphique »Cette définition de lecture exclut, par exemple, la lecture labiale, la lecture d’émotions sur un visage et autres applications du terme lecture obtenues par extension de sens et qui appartiennent au langage figuratif

  32. Le langage métaphorique courant ne doit pas être importé dans l’analyse des questions scientifiques:« Le président aura l’occasion d’esquisser sa vision à long terme » (Le Soir, 26.01.05)

  33. 2.Ce qui est extrait (le résultat de l’extraction) du matériel écrit est double, à la fois prononciation et signification

  34. « Lire, c’est comprendre »: inapproprié, pour des raisons qui ne mettent pas en question l’importance de la compréhension

  35. Et « lire pour comprendre »?Ce n’est pas une définitionL’affirmation est vraie mais ne dit pas toute la vérité

  36. Qui lisait ? Milton? Certainement pas. Il écoutait et comprenait ce que ses filles lui disaientSi Milton avait été analphabète, il aurait aussi compris, à condition, bien entendu, de connaître le Grec. Il serait alors paradoxal de dire qu’il lisaitIl ne lisait pas, pas plus qu’il ne lisait quand ses filles lui parlaient Anglais

  37. 3. « Extraction »Pour que le lecteur puisse extraire du stimulus graphique une représentation donnée, il doit posséder déjà une connaissance stockée (sur les corrélations entre les propriétés du stimulus et les contenus de la représentation) Autrement dit, lire implique un processus d’extraction d’une représentation à partir d’un stimulus

  38. Capacités qui interviennent dans l’activité de lecture: identification des mots écrits, capacités cognitives et langagières Ensemble, ces capacités permettent la compréhension en lecture Chacune en est une condition nécessaire mais non suffisante

  39. Texte (mot 1, mot 2, mot 3...) Compréhension du sens du texte Reconnaissance des mots écrits Capacités langagières et cognitives

  40. Texte (mot 1, mot 2, mot 3...) Compréhension du sens du texte Reconnaissance des mots écrits Capacités langagières et cognitives

  41. Etant donné que chacune de ces capacités est nécessaire, on peut s’attendre à ce que des déficits dans l’une ou l’autre de ces capacités conduisent à des difficultés dans la compréhension en lecture

  42. Reconnaissance des mots écrits Compréhension du langage écrit Compréhension du langage oral Hyperlexiques

  43. Identification des mots écrits Compréhension du langage écrit Compréhension du langage oral Dyslexiques

  44. La dyslexie est,au niveau des compétences nécessaires à la lecture avec compréhension,le déficit sélectif de l’identification des mots écrits

  45. Chaque fois qu’on a examiné des enfants avec un déficit de compréhension en lecture de textes,alors que l’on pouvait considérer normale l’identification des mots écrits, on a aussi trouvé des difficultés de compréhension en général

  46. Indépendance des deux composantes:C(E) = C(O) x I(ME)C(E): compréhension de l ’écritC(O): compréhension de l ’oralI(ME): identification des mots écrits

  47. corrélations entre la compréhension en lecture et le produit des performances de compréhension de l’oral et d’identification des mots écrits:1ère année: .842ème année: .853ème année: .91

  48. Chez les lecteurs débutants (et chez les mauvais lecteurs), les corrélations entre la compréhension de l’écrit et la précision de l’identification des mots (—> fluidité en lecture orale)sont très élevées

  49. En revanche, les corrélations entre la compréhension en lecture et à l’oral sont relativement faibles chez l’enfant tant que l’identification des mots écrits n’est pas maîtrisée (jusqu’à la 4e année au moins)Chez l’adulte bon lecteur, elles sont de .90 et plus (les différences inter-individuelles en lecture résultent essentiellement de celles en compréhension de l’oral)

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