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La consultation de tabacologie. Docteur Catherine Soulié- Lozé. La consultation : organisation. Elle a lieu aux consultations de médecine le lundi et jeudi matin, le vendredi matin et après midi RV pris au poste 4025
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La consultation de tabacologie Docteur Catherine Soulié- Lozé
La consultation : organisation • Elle a lieu aux consultations de médecine le lundi et jeudi matin, le vendredi matin et après midi • RVpris au poste 4025 • Le mardi après midi, une consultation a lieu à la maternité pour les femmes enceintes • RV pris au poste 4471
Organisation – 2 - • Deux types de RV : • Les premiers RV , qui sont des RV à des heures précises qui durent environ 1 heure Une confirmation du RV est exigée Les délais sont d’ un mois et demi à deux mois 2. Les RV de suivi, délai environ 3 semaines
La pratique de l’aide à l’arrêt du tabac • est différente des soins traditionnels et nesaurait se limiter à la simple prescription de substituts nicotiniques, • elle nécessite beaucoup de temps et d’empathie comme pour la prise en charge de toute dépendance, • un bilan est indispensable, avant d’instaurer un traitement pour que le sevrage soit «confortable» et l’arrêt durable.
La consultation initiale • lors de la première consultation le patient est convoqué 15mn avant l’heure pour remplir un dossier . • L’objectif est de provoquer chez le fumeur, une réflexion sur son tabagisme et ses conséquences
La première consultation consiste • à reprendre en détails les réponses au questionnaire • L’entretien évite de laisser se développer un sentiment de culpabilité et permet de confier au fumeur une responsabilité directe dans la démarche à suivre • Plusieurs domaines sont étudiés:
Première consultation 2 • la démarche personnelle du fumeur la motivation est fondamentale, en son absence les tentatives sont vouées à l’échec . • La connaissance sur les risques liés au tabac ceux-ci sont généralement connus mais il est intéressant d’expliquer en quoi le tabac est dangereux et comment. • L’histoire du tabagisme , consiste à préciser l’âge du début du tabagisme, mais aussi les arrêts antérieurs
Première consultation 3 • la dépendance à la nicotine est évaluée par le test de Fagerström • l’entourage du fumeur ( professionnel, conjoint fumeur…) • pourquoi et quand fume-t-on ( gestuelle, importance de certaines cigarettes, association entre certaines activités et la cigarette )
Test de Fagerström • 1. Combien de temps après votre réveil fumez-vous votre première cigarette ? • Dans les 5 premières minutes 3 • Entre 6 et 30 minutes 2 • Entre 31 et 60 minutes 1 • Après 60 minutes 0 • 2.Trouvez-vous difficile de s’abstenir de fumer dans les endroits où c'est interdit? • Oui 1 • Non 0 • 3. A quelle cigarette de la journée vous sera-t-il le plus difficile de renoncer ? • La première le matin 1 • N’importe quelle autre 0 • 4.Combien de cigarettes fumez-vous par jour ? • 10 ou moins 0 • 11 à 20 1 • 21 à 30 2 • 31 ou plus 3 • 5. Fumez-vous à un rythme plus soutenu le matin que l’après-midi ? • Oui 1 • Non 0 • 6. Fumez-vous lorsque vous êtes malade que vous devez rester au lit presque toute la • journée ? • Oui 1 Non 0
Commentaires Test de Fagerström Score Commentaire Vous n’êtes pas dépendant à la nicotine Vous pouvez arrêter de fumer sans avoir besoin de substituts nicotiniques. 0 à 2 3 à 4 Vous êtes faiblement dépendant à la nicotine. Vous êtes moyennement dépendant à la nicotine L’utilisation de substituts nicotiniques va augmenter vos chances de succès. 5 à 6 Vous êtes fortement ou très fortement dépendant à la nicotine. Les traitements pharmacologiques sont recommandés. Ces traitement doivent être utilisés à dose suffisante et adaptée. 7 à 10
Première consultation 4 • Évaluation de l’état anxio-dépressif antécédents de dépression, pathologie psychiatrique ( test de HAD) • évaluation de la consommation d’alcool ( test DETA) • Évaluation de la consommation decannabis ou autres substances
Au terme du premier entretien • On décide ensemble avec le patient de la marche à suivre. • Cela peut-être: • une date de sevrage décidée par le patient • une réduction de consommation • la mise en place d’un traitement anti-dépresseur • un sevrage de l’alcool • un contact avec un centre de toxicomanie
Il n’existe pas une «méthode» pour arrêter de fumer • Ce mot doit être abandonné car il laisse supposer l’existence de «méthodes miracles» • L’objectif du sevrage est d’éviter ou de réduire l’intensité du syndrome de sevrage en proposant un traitement approprié. • Si le sevrage est obtenu sans trop de difficultés cela permet de renforcer la motivation.
Méthodes d’aide au sevrage • Méthodes non médicamenteuses • les auto soins (self- care ) • les conseils du médecin traitant : conseil minimal 10% de sevrage à 1 an problème trop de médecins français fument encore • TCC • acupuncture et hypnose • programmes communautaires ( plan de 5 jours)
Méthodes d’aide au sevrage – 2 - • les méthodes médicamenteuses Elles agissent soit en supprimant le désir de fumer, soit en atténuant les effets du sevrage Les médicaments disponibles sont : • Les substituts nicotiniques • Le bupropion ou Zyban • Le Champix
Une fois le traitement prescrit • Un RV est fixé dans les 8 jours avec possibilité d’appel téléphoniqueen cas de difficulté • Un carnet de suivi est donné sur lequel le patient note tous les jours : l’intensité des pulsions , de la nervosité, de la tendance dépressive, de la constipation etc.…. Le nombre de verres d’alcool, de substituts per os, de….cigarettes….
Le suivi sera ensuite variable • Si le sevrage se passe sans difficultés le patient sera revu 3 semaines plus tard pour une modification du dosage • S’il existe une comorbidité ou une coaddiction le suivi sera beaucoup plus régulier voire hebdomadaire si nécessaire
La durée du traitement • est variable et doit être adaptée à chaque patient, d’où l’importance de revoir régulièrement les patients, surtout pour les modifications de dosage • La durée dépend aussi du dosage initial • Elle est aussi en relation avec les coaddictions
Le sevrage tabagique • Est difficile, les échecs sont fréquents • Assurer une consultation d’aide au sevrage tabagique demande de la constance, de la disponibilité, et de la modestie
Toutefois • Au prix d’une écoute patiente et bienveillante le médecin peut aborder la personnalité de son consultant sous un aspect inhabituel souvent très personnel, enrichissant. • Si pour la majorité des fumeurs la dépendance est banale pour d’autres la nicotine est une compagne qui leur a permis de traverser une partie de leur existence et dont il faut se séparer…… • Le patient doit d’emblée sentir qu’il n’est pas jugé et peut tout dire, de cette confiance peut naître un atout pour réussir le sevrage
Patients hospitalisés pour une pathologie liée au tabac • Le tabacologue est fréquemment amené à intervenir dans les services pour des patients hospitalisés : • en cardiologie , surtout en réanimation • en chirurgie vasculaire • en pneumologie • en unité de neuro- vasculaire • à la maternité
Mais il faut prendre en compte le tabagisme même en dehors des pathologie liées au tabac • C ’est à dire chez tout patient hospitalisé • ne pas hésiter à proposer une aide pendant l ’hospitalisation • rappeler que l ’hôpital est un lieu où l ’on ne fume pas
Plus la prise en charge est précoce • Plus on a de chances d ’obtenir un sevrage durable • car le patient prend conscience de l ’efficacité du traitement substitutif • tout soignant doit être capable et doit soulager un état de manque de nicotine
3 cas de figure • Le patient veut profiter de son hospitalisation pour débuter un sevrage • patient hospitalisé pour une pathologie induite en partie par le tabac • patient fumeur immobilisé, ne pouvant fumer dans sa chambre
Rôle de infirmier en tabacologie au sein de l ’hôpital • Sont de plus en plus nombreux, travaillent à temps partiel ou à plein temps • travaille conjointement avec le médecin tabacologue quand il y en a un…….. • assure la continuité des soins • peut faire partie d ’une équipe de liaison et peut travailler à la fois en alcoologie et en tabacologie
La formation en tabacologie • Soit le DIU , sur 1 an, ouvert aux médecins, sages-femmes, infirmiers les cours ont lieu le samedi,toute la journée , examen en fin d ’année, mémoire • Soit formation par des journées organisées par le réseau Hôpital Sans Tabac • soit en se formant avec un tabacologue
Quand il n ’y a pas de médecin tabacologue l ’infirmier(e) en tabacologie assure : * le suivi des consultations * la liaison , c ’est à dire qu ’il se déplace au lit du patient pour une consultation d ’aide au sevrage
Quand il travaille en équipe • Il participe à la formation des équipes soignantes ( personnes relais, protocoles) • il participe aux réunions du Comité Local de Prévention du tabagisme • prend part aux réunions d ’information( préparation à l ’accouchement, réadaptation fonctionnelle en cardio) • intervient dans les IFSI • intervient dans les écoles etc.…..
Qu ’est-ce-qu ’un HST? • Ce n ’est pas un hôpital sans fumeur • c ’est un établissement de santé au sein duquel on s ’abstient de fumer ( respect de la législation) et où l ’on met en œuvre une politique active de prévention au côté de la prise en charge du tabagisme des patients et du personnel
CH René Dubos • A adhéré au réseau hôpital sans tabac en 2000 • la maternité a adhéré à son tour au réseau Maternité sans tabac en Mars 2006