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Projet d’Irrigation et de gestion de l’Eau à Petite Échelle. Atelier régional sur le riz et l’aquaculture (Ouagadougou 23 au 27 mars 2009). Introduction.
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Projet d’Irrigation et de gestion de l’Eau à Petite Échelle Atelier régional sur le riz et l’aquaculture (Ouagadougou 23 au 27 mars 2009)
Introduction • Le Fonds International de Développement Agricole et le Burkina ont conclu le 30 janvier 2008 à Rome, un accord, constitué du prêt et du don suivants, pour le financement partiel du Projet d’Irrigation et de Gestion de l’Eau à Petite Echelle (PIGEPE) : • Prêt FIDA d’un montant de 6 950 000 DTS, soit 5 574 millions de Francs CFA. • Don du FIDA 260 000 DTS, soit 201,9 millions de Francs CFA. • Un prêt de 4 000 000 dollars US est également consenti par l’OPEP soit 2,2 milliards de Francs CFA environ. • La contribution de l’Etat Burkinabè pour 1,29 milliards de F CFA • La contribution des bénéficiaires pour 28,7 millions de F CFA
I. Description du projet Le PIGEPE s’inscrit dans le processus de mise en oeuvre des objectifs du cadre stratégique de lutte contre le Pauvreté. Il contribue à la mise en oeuvre de l’axe stratégique 3, à savoir l’élargissement des opportunités d’emploi et d’activités génératrices de revenus pour les pauvres dans l'équité, notamment à travers : 1- la diminution de la vulnérabilité de l’activité agricole, 2- l’amélioration,et la sécurisation de l’accès à la terre, 3- l’intensification et la diversification des productions agricoles.
II. L’objectif global du projet L’objectif global du PIGEPE : • contribuer à la lutte contre la pauvreté rurale et à la sécurité alimentaire à travers l’amélioration de l’accès à l’eau et une meilleure maîtrise de son utilisation agricole; • créer un cadre de dialogue politique entre les différents acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la politique nationale de développement durable de l’agriculture irriguée.
Les objectifs spécifiques du PIGEPE • renforcer les capacités des groupes cibles et faciliter leur accès aux appuis du projet ; • appuyer les groupes cibles avec des investissements visant à leur assurer l’accès aux ressources en eaux agricoles avec des technologies appropriées à leur technicité et leurs ressources ; • intensifier et diversifier durablement la production agricole irriguée et de bas-fonds ; • contribuer à l’amélioration des revenus des familles agricoles les plus démunies.
III. La zone du projet Le projet couvre six provinces de trois régions • Région du Sud-ouest : Bougouriba, Ioba, Noumbiel, Poni • Région du Centre Sud : Nahouri • Région du Centre Ouest : Sissili
IV. Exécution du projet • L’agence d’exécution du projet : le Ministère de l’Agriculture de l’Hydraulique et des Ressources Halieutiques (MAHRH) à travers l’unité de gestion du projet (UGP) qui disposera de l’autonomie administrative et financière. • Un Comité de pilotage : présidé par le Secrétaire Général du MAHRH ou son représentant. • Des comités régionaux de coordination des politiques sectorielles agricoles (CRCPSA) ont été créés par le MAHRH dans les régions pour coordonner l’intervention des projets et programmes en zone rurale. Le CRCPSA du Sud-Ouest assure la coordination du projet, et à ce titre, sera élargi aux représentants des CRCPSA des régions du Centre Sud et du Centre Ouest lors des sessions relatives au projet.
IV. Exécution du projet (suite) • Un comité d’approbation des micro projets (CAP) sera mis en place et composé de : • un représentant de chaque direction provinciale de l’agriculture concernée ; • d’un représentant de la chambre régionale d’agriculture ; • des représentants des organisations des producteurs ; • des représentants des bénéficiaires dont les femmes et les jeunes. • Le PIGEPE sous-traitera l’exécution des activités à des prestataires de service relevant du secteur privé, associatif, et public.
Le coût total du projet est de 9 120 956 500 CFA décomposés ainsi qu’il suit par bailleur : V. Le financement du projet
VI. Les composantes du projet Le projet comprend quatre (4) composantes: A) l’animation et le renforcement des capacités ; B) la gestion de l’Eau à des fins agricoles ; C) l’appui à l’intensification et à la valorisation des productions agricoles irriguées; D) La Coordination, la gestion, le suivi et évaluation du projet.
Composante A: Animation et Renforcement des Capacités a pour objet de : • informer et de sensibiliser les acteurs locaux aux objectifs et aux modalités d’intervention du Projet; • faciliter aux groupes cibles prioritaires, l’accès équitable aux appuis du Projet; • renforcer les capacités des acteurs et de leurs organisations; • renforcer les capacités institutionnelles des services étatiques concernés.
Composante B: Gestion de l’Eau à des Fins Agricoles a pour objet de : • contribuer à la sécurité alimentaire des populations et à l’augmentation du revenu des agriculteurs bénéficiaires de l’appui du projet, en accroissant la maîtrise et la disponibilité de l’eau pour l’agriculture, de façon à sécuriser certaines productions pluviales par une irrigation de complément et à permettre la réalisation d’activités agricoles en dehors de la saison des pluies; • rendre irrigables ou améliorer la maîtrise des apports d’eau sur environ 860 ha supplémentaires dans la zone du PIGEPE,
Potentiel irrigable et niveau de valorisation Le Burkina Faso dispose d’environ 9 millions d’hectares de superficies cultivables soit 33% de sa superficie totale. Son potentiel en terres aménageables pour une maîtrise des apports d’ eau est d’environ 233 mille hectares, représentant 2,6% seulement des superficies cultivables. Ce potentiel est composé à 64% de surfaces irrigables et environ 36% (80.000 ha) de bas-fonds aménageables. La répartition de ce potentiel dans 11 régions agricoles est donnée dans le tableau ci-dessous:
Composante C : Appui à l’Intensification et à la Commercialisation des Cultures Irriguées a pour objet : • de contribuer à améliorer la sécurité alimentaire des populations et le revenu des producteurs; • augmenter les revenus des producteurs grâce à une amélioration de la productivité et à une diversification des productions agricoles sur les terres aménagées, compatibles avec une gestion durable des ressources naturelles (sol et eau) et un appui soutenu à la valorisation et à la commercialisation des productions issues de l’agriculture irriguée.
Intensification des cultures sur les sites irrigués et sur les bas fonds aménagés” L’intervention en matière d’intensification portera exclusivement sur les cultures installées sur les terres /sites aménagés et réhabilités dans le cadre du présent projet (petits périmètres irrigues des nouveaux aménagements, de sites réhabilités/modernisés, des petits périmètres irrigues villageois démonstratifs, des bas-fonds avec maîtrise partielle et parcelles en micro-irrigation ou PMI).
Les principales cultures à intensifier Le choix des spéculations sera guidé par des critères techniques (aptitude des sols, conditions climatiques) et économiques (déficits/excédents locaux/régionaux, possibilité de commercialisation, sécurisation des revenus des producteurs).
Les principales cultures à intensifier L'exploitant doit cependant rester totalement libre de ses choix des spéculations, car lui seul supporte les risques de production et de commercialisation. Il appartiendra à l'encadrement d'informer les producteurs sur les potentialités de la zone et sur la situation de l'offre et de la demande (locale, nationale et régionale).
Les principales cultures à intensifier les activités du projet en matière d’intensification des cultures irriguées et des bas-fonds porteront cependant prioritairement sur les cultures présentant un avantage comparatifs ; il s’agit des cultures suivantes : le riz, le maïs, le bananier, l’oignon, la tomate et le chou.
Les principales cultures à intensifier :Cas particulier du riz Le riz est d’une très grande importance économique pour le Burkina, bien qu’il n’occupe que la quatrième place parmi les céréales cultivées (après le mil, le sorgho et le maïs), tant pour la superficie que pour la production. Le riz irrigué est la principale culture pratiquée sur les périmètres aménagés au Burkina Faso. Il occupe actuellement près de 53 % des superficies aménagées et irriguées, viennent ensuite la canne à sucre (20 %), les fruits et légumes (19 %) et d'autres céréales, notamment le maïs (9%).
Les principales cultures à intensifier: Cas particulier du riz La production annuelle de paddy est de l'ordre de 85 000 tonnes, correspondant aux différents systèmes de production (35 000 tonnes des périmètres cultivés en maîtrise totale durant l’hivernage,12 000 tonnes en contre-saison, 12 000 à 15 000 tonnes en bas-fonds et 23 000 à 25 000 tonnes en pluvial). La production nationale en riz reste inférieure à la demande (114 000 tonnes)comparativement à la demande globale (150 000 tonnes/an) et couvre environ 76 % des besoins.
Les principales cultures à intensifierCas particulier du riz Le projet encouragera le remplacement des anciennes variétés utilisées dans la ZP, à savoir les variétés pluviales strictes FKR43 et FKR33, les variétés des bas-fonds : FKR14 et FKR19, et les variétés pour les terres irriguées : FKR14 et FKR 16 par les 4 nouvelles variétés obtenues par les chercheurs de l’INERA et les paysans dans le cadre des tests PVS (Participation à la Sélection Variétale) qui sont validées. Il s’agit des variétés : FKR 56N (FKR: Farako-Bâ Riz ; N : NERICA ou New Rice for Africa), FKR 58N, FKR60 et FKR 62N).
Les principales cultures à intensifier:cas particulier du riz Perspectives de marché. Le riz correspond à une demande intérieure en constante progression, largement supérieure au niveau actuel de production. Le pays a donc recours à des importations de plus en plus importantes qui se traduisent par des sorties massives de devises (près de 40 milliards de francs CFA par an). La consommation annuelle moyenne croît rapidement. Elle est passée de 4,5 kg/personne/an en 1960 à près de 20 kg kg/personne/an en 2006. Elle sera de 25 kg/personne/an en 2016.
Les principales cultures à intensifier: cas particulier du riz Sous composante 2 : Recherche-action Cette sous composante sera mise en oeuvre à travers diverses activités thématiques dont : (i) les principales cultures préconisées pour les terres aménagées, en particulier le riz et les cultures maraîchères (ii) les essais de fertilité et de protection des sols ; (iii) les essais sur les méthodes culturales performantes adaptées aux terres aménagées dans les bas fonds et aux parcelles irriguées ; (iv) l’adaptation d’équipements de transformation des produits agricoles ; (v) la recherche-action sur le développement local de l’aquaculture, en particulier sur la faisabilité de la production de semences de poissons (alevins), les techniques de conduite de l’élevage des poissons en bassins, et l’ élevage des grenouilles en rizière, et (viii) la conduite d’actions pilotes de protection des plans d’eau.
Composante D: La Coordination, la Gestion et le suivi évaluation du Projet. • Le PIGEPE sera géré par une unité de gestion et de coordination du Projet (UGP), basée à Gaoua. Le Projet prendra en charge les salaires et les indemnités du personnel, l’achat et le fonctionnement des moyens de transport, l’équipement de bureau, les frais d’audits externes, les enquêtes de référence, la revue à mi-parcours, des missions de court terme des experts dans la phase de démarrage, la formation des agents, ainsi que le coût des missions de suivi des ministères concernés. • Le Projet mettra en place un dispositif de suivi évaluation conforme au Système de gestion des résultats et de l’impact (SYGRI) du FIDA et aux normes du Gouvernement burkinabé.
Stratégie d’intervention. Le PIGEPE 1) proposera aux groupes cibles les techniques et outils nécessaires pour faciliter l’accès à la petite irrigation et à l’aménagement des bas-fonds ainsi qu’au développement de la petite irrigation, y compris la micro-irrigation; 2) Il appuiera les activités de mise en valeur des sites aménagés et apportera aux producteurs les appuis-conseils et les formations nécessaires à la maîtrise de l’agriculture irriguée et à la valorisation de leurs productions; 3) Il n’interviendra qu’à la suite de demandes des bénéficiaires.
Sécurisation foncière. La sécurisation foncière sera intégrée de façon harmonieuse dans les mécanismes d’intervention. Les axes d’intervention sont : • a) la préparation des modules par des spécialistes externes; • b) la sensibilisation et l’information des cibles; • c) l’intégration des études foncières dans le cycle de préparation des interventions; • d) la formation du personnel de Projet, des opérateurs et des formations des organisations faîtières dans le domaine foncier et la gestion de conflits; • e) la recherche-action avec un approfondissement des connaissances du contexte foncier dans le cadre de la petite irrigation et des dynamiques en cours, ainsi qu’une capitalisation des acquis; • f) le suivi continu de l’accès du groupe cible du FIDA aux périmètres et bas-fonds aménagés pour permettre de valider et corriger les approches du Projet.
Prise en compte du genre. La conception du PIGEPE respecte le Plan d’action du FIDA relatif à l’intégration des questions de parité hommes-femmes. Le choix des technologies et activités de mise en valeur prend en compte les groupes vulnérables et plus particulièrement les femmes. Pour la proportion des femmes participant aux activités du Projet : au minimum 40 pour cent des groupements bénéficiaires du PIGEPE seront des groupements de femmes. Les indicateurs de performances et d’impact proposés pour le système de suivi-évaluation seront ventilés par sexe.
Insertion dans le processus de décentralisation Certains axes d’interventions du PIGEPE et d’actions d’accompagnement rentrent dans le domaine des compétences transférées aux collectivités territoriales. Il s’agit notamment de: 1)Du foncier, 2) De l’environnement et de la gestion des ressources naturelles, 3) De l’aménagement du territoire, 4) Du développement économique et de la planification, 5) De l’éducation, de la formation professionnelle et de l’alphabétisation, et 6) De l’eau et l’électricité. D’où la nécessité pour le PIGEPE de s’inscrire dans le processus de décentralisation et de l’accompagner, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités locales et la gestion du foncier. A cet effet, il apportera un appui ciblé et spécifique aux collectivités décentralisées et à leurs structures d’intervention : Conseil régional (CR), Conseil municipal (CM) et Comité villageois de développement (CVD) dans leur tâches de planification, de mise en oeuvre et de suivi des actions de développement.
Durabilité des actions réalisées. Le renforcement des groupements et leurs unions dans le domaine technique, commercial et organisationnel, la mise en place des comités de gestion des aménagements, les mesures de protection des aménagements ainsi que l’intégration de la sécurisation foncière dans l’approche du Projet constituent des moyens privilégiés de pérennisation des acquis.
Durabilité des actions réalisées(suite) De plus, les structures pérennes (communes, chambres régionales d'agriculture, organisations paysannes faîtières, les services publics déconcentrés et les directions techniques du Ministère de l'agriculture:DDI et DGFROP) qui interviennent dans le développement socio-économique de la zone cible en général et du secteur de l'irrigation en particulier, bénéficieront d'un appui du projet. Ces structures pourront jouer un rôle dans le suivi, la mise en oeuvre et/ou le suivi/évaluation de certaines activités du PIGEPE, lors de son exécution mais surtout après son achèvement.
Conclusion les productions agricoles suivantes sont attendues à partir de la 3ème année du projet: • Riz paddy : 4 700 tonnes • Produits maraîchers (tomate, oignon, chou, gombo, patate etc.) 16 800 Tonnes, • Maïs : 240 tonnes, • Bananes : 430 tonnes.
les bénéfices et impacts socio économiques attendus du PIGEPE • L'augmentation et la diversification de la production agricole dans la zone du projet par : (i) la création de jardins maraîchers ; (ii) la réhabilitation de petits périmètres irrigués ; (iii) l’aménagement de bas-fonds (iv) la construction de barrages et retenues d’eau pouvant permettre l’irrigation, (v) ; la pratique de cultures intensives, suite aux activités du dispositif d'appui conseil promu par le Projet et l’émergence des services privés d’appui (fournisseurs d’intrants et de matériels agricoles) ; • l’amélioration des conditions de vie de la population rurale pauvre de la zone du projet, la sécurité alimentaire des dites populations et l’augmentation des revenus par la commercialisation des excédents de production ;
les bénéfices et impacts socio économiques attendus du PIGEPE • une intervention directe destinée à 17 800 familles (890 ha développés sur plusieurs centaines de sites d'intervention) ; • la constitution et/ou la redynamisation des comités d’irrigants, la formation des agents des prestataires et les techniciens des services techniques déconcentrés en rapport avec les outils et les techniques d’exécution et de gestion des actions de développement et celle des élus locaux, des membres des organisations faîtières et des chambres régionales d’agriculture en matière d’organisation et de gestion.
Les bénéfices et impacts environnementaux Les bénéfices et impacts environnementaux du PIGEPE, seront : • l’amélioration de la gestion conservatoire des sols et des eaux. ; • L’aménagement des bas-fonds et la création des retenues d’eau renforceront l’infiltration de l’eau et contribueront au rechargement des nappes phréatiques ; • la lutte contre l’érosion en freinant la vitesse d’écoulement des eaux et en retenant les terres au niveau des diguettes ; • l’amélioration de la gestion des eaux d’irrigation ; • la protection des bassins versants intégrés aux sites de barrages et de bas-fonds
FIN Merci pour votre attention