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Madagascar: Revue des dépenses publiques. Octobre 2011. Objectif (s)/Plan. Pour que la politique budgétaire puisse jouer son rôle de stabilisateur du cadre macroéconomique ET de promoteur du développement économique Deux parties:
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Madagascar: Revue des dépenses publiques Octobre 2011
Objectif (s)/Plan • Pour que la politique budgétaire puisse jouer son rôle de stabilisateur du cadre macroéconomique ET de promoteur du développement économique • Deux parties: • Comprendre la crise et son impact sur les finances publiques • Améliorer la politique et la gestion du budget d’investissement
I. Comprendre la crise La chute des revenus et des financements extérieurs a entrainé une coupe des dépenses publiques pour maintenir le déficit public L’Etat ne pèse plus que pour 6-8% de l’économie malgache et ses activités de développement sont restreintes.
Baisse des revenus mais un potentiel àexploiter • Une pression fiscale chroniquement faible –une des plus basses au monde en partie à cause des caractéristiques structurelles du pays (graphique 1) • L’assiette fiscale a chuté en raison du ralentissement de l’économie et des importations (graphique 2) • Amélioration de la performance des administrations fiscales et douanières mais encore éloignée des critères régionaux ce qui suggère un potentiel à exploiter (graphiques 3 et 4)
Illusion d’optique: les recettes non-fiscales ne sont pas incorporées dans le budget
Ajustement sévère mais inégal des dépenses publiques • L’ajustement répond à deux logiques (historiques): • 1ere logique: les dépenses totales s’ajustent à la disponibilité des recettes et du financement extérieur (graphique 1) • 2eme logique : la principale variable d’ajustement est l’investissement public (graphique 2) • L’ ajustement est inégal: • Par catégories économiques vers les salaires (graphique 3) • Par Ministères vers le politique (graphique 4)
Lecture des dépenses est compliquée • Suivi: écarts le long de la chaine de la dépense et pas d’informations précises sur les paiements effectués par les ministères • Couverture: quasi-absence d’informations actualisées sur les entreprises publiques et agences de l’Etat • Reportage et contrôles : peu d’informations et de contrôles sur certaines catégories de la dépense: • comptes de correspondants au Trésor (échappent aux contrôles budgétaires alors que leurs opérations nettes représentent 10% des dépenses) • Passations de marchés pour fournitures et investissement (information publiée mais inconsistante) • Définition et classification: l’investissement n’est pas toujours l’achat de biens de capitaux et les rémunérations ne sont pas toutes dans la masse salariale
Déficit maitrisé et sources de financement • Déficit public est resté sous contrôle (1,1% du PIB en 2010) ce qui a limité les besoins de financement et stabilisé les variables financières • Financement extérieur: • Baisse de 1016 mia à 306 mia d’Ariary entre 2008 et 2010 • Mais reste prédominant (40-50% du budget et même 70% si WISCO est inclus en 2010). • Financement interne reste limité (63 mia d’Ariary en 2010) en raison de l’étroitesse du marché local: • Crédit –effet d’éviction et/ou inflation; • Bons du trésor –taux d’intérêt • Endettement de l’Etat est marginal ( <25 % of PIB) mais la situation fiscale est fragile car marge de manœuvre restreinte.
Un regard vers l’avenir • Faiblesses conjoncturelles mais surtout structurelles. • Revoir le rôle de l’ Etat • Modifier le statut quo • Améliorer la transparence • Changer les comportements (administration et usagers) • Pour que le budget devienne un instrument de développement
1er axe de réformes: Augmenter la capacité financière de l’Etat • Faire la lumière sur les recettes non-fiscales: (i) inventaire de ce qui est payé et (ii) intensifier lutte contre évasion. • Améliorer le recouvrement des impôts • Grandes entreprises : partenariats avec sanctions (audits, pénalités) et incitations (réduction de l’IR) • PME/secteur informel : réduire couts de transaction et transférer incitations aux consommateurs (loterie, Chine) • Financement extérieur • Inférieur au pays “aidés”: 2 x fois moins que Rwanda et Mozambique • Volatilité : ancrage (social et gouvernance?) pour aller au delà du politique • Maximiser : partenariats et capacité d’absorption (voire gestion du budget d’investissement) • Financement privé • Privatisations (agenda non terminé) • PPP (cadre régulateur et règles du jeu claires)
2eme axe de réformes: améliorer la gestion allocative des dépenses « Pour définir où aller il faut savoir où l’on est » • Améliorer la couverture : • Entreprises publiques et agences (inventaire et consolidations). • Clarifier la classification : • Par catégories (salaires, investissement, entretien) • Par fonctions (approche graduelle) • Maitriser le suivi de la chaine de la dépense: • Simplifier (régulations plus fine, contrôle a priori simplifié, • Informer les étapes y compris paiements (SIGFIP, reports périodiques)
3eme axe de réformes: moderniser la gestion financière • Réduire l’opacité de gestion des comptes de correspondants: • Inventaire et identité (publier), car compte pour 10% des dépenses de l’Etat en 2010. • Disséminer information sur les activités de ces comptes pour entités utilisant les ressources publiques • Professionnaliser la fonction publique • Opportunité avec le départ prévu à la retraite • Revoir les critères d’embauche et de promotion • Clarifier les rémunérations • Renforcer les contrôles et la volonté politique (le maillon faible) • Corps de contrôles: Ressources humaines et financières (au delà des bailleurs) • Promouvoir une gouvernance participative • Société civile • Judicaire et législatif • Bailleurs • Secteur privé
II. Politique d’investissement • Habilité de la politique budgétaire à promouvoir la croissance économique dépend en grande partie du budget d’investissement (40% des dépenses totales) • Trois canaux: • Directement par la provision de biens de capitaux publics • Partenariats avec le secteur privé • Environnement pour encourager l’investissement du secteur privé
Provision de biens publics • Madagascar est en retard dans presque tous les domaines où l’investissement public est attendu jouer un rôle central • Pourquoi? • Les montants sont dérisoires • L’allocation n’est pas optimale • L’investissement n’est pas toujours de biens de capitaux • La gestion est déficiente
La faiblesse s’inscrit dans la durée …malgré la présence des bailleurs
Une allocation difficile à cerner • Un état des lieux n’est guère aisé car pas de répartition par fonctions et régions (uniquement par ministères). Une ébauche de classification par fonction est proposée dans le rapport • Une évaluation est difficile car les objectifs ne sont pas clairs. Trois critères sont proposés: (1) le MAP; (2) l’horizon temporel et (3) secteur productif ou non. Une triple tendance émerge en 2010 : (1) solidarité nationale vs éducation, infrastructure et production (2) le long terme et (3) le non productif
L’investissement n’est pas seulement du capital et l’entretien insuffisant Tableau 2 : Les dépenses d’entretien restent faibles par rapport aux stocks existants
Une gestion peu efficiente • Un diagnostic général satisfaisant par rapport aux autres pays africains • Traduit souvent le rôle des bailleurs de fonds qui jouent un rôle prépondérant (préparation, identification, mise en œuvre, contrôle) • Mécanismes parallèles : +50 unités indépendantes, 90% de l’aide passait en dehors des mécanismes budgétaires en 2010 • Mais incitations biaisées pour l’administration • Manque de capacité interne (évaluation, arbitrage, etc.) • Complexité des procédures (30+) et du cadre institutionnel (17 services) • Quasi- absence de contrôles sur passation des marchés (doutes sur information) et sur l’exécution des projets (internes vs externes)
Un agenda de réformes • Existe-t- il une politique d’investissement? Le bilan est plus que mitigé et se traduit par les faiblesses observées dans les stocks de capital humains et physiques (quantité et qualité). • Trois actions complémentaires • Dépenser plus • Dépenser mieux • Gérer plus efficacement • L’agenda interpelle autant l’administration que les les bailleurs (2/3 du budget approuvé)
Dépenser plus • Accroitre la capacité financière de l’Etat • Prendre en compte la capacité d’absorption (~70%) • Suivre les taux d’exécution par Ministères • Identifier les projets reportant une faible exécution • Moduler les taux de décaissements selon les priorités • Améliorer la collaboration entre l’administration et les bailleurs • Eviter la fragmentation de l’aide • Réduire le nombre d’unités de gestion des projets indépendantes • Aligner graduellement les procédures extérieures sur celles adoptées dans le budget • Procéder à une déconcentration de la mise en œuvre des projets • Adopter cibles pour déconcentrer l’exécution dans les secteurs-clés selon les besoins et les capacités des administrations déconcentrées
Dépenser mieux • Identifier allocation selon les fonctions/secteurs et géographiquement sur une base pluriannuelle • Adopter une classification du budget par fonction et par régions • Améliorer les flux d’information entre bailleurs et administration • Constituer une base de données • Rationaliser le cadre institutionnel en centralisant les capacités de suivi de l’aide et son intégration dans le budget au sein d’un guichet unique • Intégrer à terme l’information sur l’aide dans le système de gestion SIGFIP • Développer les outils nécessaires à la prise de décisions au sein de l’administration • Systématiser les choix entre investissements productifs et non productifs • Maîtriser la rentabilité des investissements vers les secteurs sociaux • Adopter critères objectifs pour évaluer la distribution géographique des investissements • Prendre en compte les dépenses d’entretien dans le calcul économique de rentabilité des investissements • Renforcer le processus d’analyse et de sélection des projets d’investissements • Ancrer légalement le processus au sein d’une Unité/Direction au sein du Ministère des Finances • Développer les outils nécessaires au calcul des rendements associés aux projets • Inclure un processus hiérarchisé de décisions pour les grands projets (Corée) • Renforcer la collaboration entre les bailleurs et l’administration par des programmes de partage d‘information et de renforcement de capacités
Gérer efficacement • Améliorer la transparence des procédures de passation de marchés • Vérifier information publiée par l’Autorité de Régulation des marchés publics • Pénaliser les infractions ou le non respect des procédures • Renforcer les contrôles a posteriori • Incitations/Sanctions • Harmoniser les contrôles entre bailleurs et services compétents de l’Etat