590 likes | 796 Views
ATELIER DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT BASEE SUR LES OMD. Communication de Ousmane SAMBA MAMADOU. Niamey 7-10 mars 2006. Coordonnateur Equipe de MacroModélisation. MODELE MACROECONOMIQUE DE SUIVI DE LA SRP AU NIGER. 1. INTRODUCTION.
E N D
ATELIER DE FORMATION SUR LA PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT BASEE SUR LES OMD Communication de Ousmane SAMBA MAMADOU Niamey 7-10 mars 2006 Coordonnateur Equipe de MacroModélisation
1. INTRODUCTION Avec l’abandon des PAS « ancienne formule », la responsabilité des Gouvernements des PVD a été mise en avant dans le processus de conception et de mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de développement Le principe directeur est celui de l’appropriation des programmes par les bénéficiaires • Les objectifs, la stratégie et les politiques doivent être définis par le Gouvernement qui aura l’entière responsabilité de leur mise en oeuvre • Les bailleurs de fonds : accompagnent le Gouvernement • On assiste donc à une dynamique de responsabilisation des Gvts : confortée par la tendance vers l’aide budgétaire
Introduction (suite) Le succès de cette mutation implique : Une Vision Nationale des objectifs de développement et des stratégies à mettre en œuvre sur le moyen et le long termes. • L’existence de capacités nationales de conception, de mise en œuvre et de suivi-évaluation de ces stratégies L’existence d’un cadre macroéconomique cohérent permettant de traduire en chiffres la vision des Autorités et leurs stratégies de développement à moyen terme : il faut un Modèle approprié
Introduction (suite) • Cette expérience a abouti à la mise en place d’un Groupe de macro-modélisation, • composé de cadres de l’administration nigérienne • assisté et formés par des experts internationaux (le Pr Agénor) • travaillant autour d’un modèle de base conçu par une équipe de la Banque Mondiale sous la direction du Pr Pierre-Richard Agénor
Introduction (suite) • L’expérience a été soutenue par le PNUD et la CAPED ; • Avec au centre le SP-SRP, commanditaire et utilisateur en dernier ressort des résultats • L’objectif pour le SP-SRP est de renforcer ses capacités à concevoir et mettre en place un modèle adapté à l’analyse des impacts sociaux des politiques macroéconomiques, • Le modèle s’inspire de celui qui a été élaboré par Agénor pour l’Ethiopie
Introduction (suite) L’objectif de mon exposé : • Présenter brièvement le modèle, ses caractéristiques et sa logique
II. Le Modèle • 2.1. Caractéristiques du Modèle - Un modèle essentiellement réel : • ØIl n’y a pas de bloc monétaire • ØC’est un choix délibéré compte tenu de l’objectif poursuivi (du moins pour le moment)
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) - Un modèle à 1 Bien, 1 Ménage • ØRépartition des revenus n’est donc pas prise en compte : Elle est implicitement supposée constante • ØLa pauvreté est analysée globalement (au niveau national) • ØLa préoccupation essentielle du modèle : c’est le gâteau (la croissance) et non sa répartition
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) - Un modèle adapté à une petite économie ouverte sur l’extérieure • Avec un régime de changes fixes (Pays de la Zone Franc) : Taux de change nominal exogène • ØCependant le taux de change réel est endogène : il est donc possible de prendre en compte le phénomène du syndrome hollandais
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) - Le marché de travail est modélisé de manière très simple : • ØAbsence de chômage involontaire : • ÞOn suppose que les offreurs de travail trouvent généralement un emploi ne serait-ce qu’à travers une activité informelle : Système "D" • Þ Les salaires sont donc flexibles
Le marché de travail (suite) ØOn ne fait pas (pas encore) la distinction traditionnelle : Travail Qualifié/Non Qualifié • On distingue plutôt le Travail Brut, le Travail éduqué et le Travail effectif (éduqué et en bonne santé) : combinaison du stock de travail brut avec les investissements en éducation et santé à travers une fonction de type CES
Le marché de travail (suite) ØLe passage du Travail Brut au Travail Effectif est endogène : ÞL’acquisition de la connaissance se fait grâce aux investissements de l’État en éducation ÞLe passage du Travail Éduqué au Travail Effectif implique des investissements publics en faveur de la santé
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) • Le modèle met l’accent sur l’impact de la structure des investissements publics sur la croissance et le bien être des populations : Education, Santé, Infrastructures. ØPour mieux apprécier l’efficacité de ces différentes catégories d’investissement public, le modèle tente de prendre en compte de manière explicite les Coûts de congestion :
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) ÞObjectif : Tenir compte du rôle de la sur-utilisation sur la qualité des infrastructures publiques. L’idée est de considérer qu’il existe des rendements marginaux décroissants dans l’utilisation des stocks des infrastructures publiques nPour les investissements en infrastructures : on ajuste par la production ou la population nPour la santé : la population nPour l’éducation : le stock de travail brut
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) ÞIn fine, le Modèle permettra d’effectuer des Arbitrages dans la structure des investissements publics en fonction de l’efficacité relative des différentes catégories de dépenses 1Analyse des stratégies de réduction de la pauvreté
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) - Le module "Pauvreté" du modèle est assez simple, en raison de l’indisponibilité des données d’enquêtes auprès des ménages ØLe modèle détermine un indicateur de bien-être global (la consommation réelle par tête) ØIl relie le taux de croissance de cette variable à l’évolution du Taux de pauvreté (incidence de la pauvreté) suivant l’approche de Ravallion
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) n Trois élasticités sont retenues : -0,5 ; -1,0 ; -1,5 nUne autre méthode qui tient compte du niveau de la répartition au sein de l’économie (Ravallion 2004) passe par
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) - Compte tenu des caractéristiques de l’économie, l’Aide Extérieure est appoint non négligeable. ØLe Modèle met en évidence les effets de l’Aide sur l’économie ØIl décrit les principaux mécanismes de transmission à travers : nLe budget : Dépenses (investissements publics, Dépenses courantes) et Recettes budgétaires (Dons, effet d’aléa moral sur l’effort fiscal) nLa balance des paiements : Dons, etc.
2.1. Caractéristiques du Modèle (suite) ØLe Modèle de base (initial) considère que l’aide est exogène. Donc l’investissement public est endogène ØIl prend en en compte la contrainte liée à la Capacité d’absorption de l’aide : nAu-delà d’un certain seuil, la capacité d’absorption de l’aide dans l’économie est limitée : Rendements marginaux décroissants nCet effet est pris en compte explicitement à travers une équation non linéaire reliant le niveau de l’investissement public à celui de l’aide : IG = F (Aide, Aide²) (+) (-) ØDes aménagements ont été apportés lorsqu’il a fallu intégrer la dimension OMD dans le modèle : L’investissement publics deviennent exogènes (déterminés au départ dans le PIP) et l’aide est endogène (ajustement sur le besoin d’aide)
2.1. Caractéristiques du Modèle(suite) • C’est un modèle à cheval entre les MEGC et les modèles économétriques ØIl ne compte que quelques équations économétriques ØMais une bonne partie des paramètres est calibrée en utilisant les résultats typiques obtenus dans la littérature, les données structurelles des comptes nationaux, des modèles EGC, etc. • Le modèle est estimé, transcrit et simulé à l’aide du logiciel Eviews. = Les résultats sont extraits sous forme de fichiers Excel
2.2. Logique du Modèle 2.2.1. La production et son allocation ÞCas d’une petite économie ouverte sur l’extérieur Þ1 seul Bien produit, destiné à 2 marchés : intérieur et extérieur
La production (suite) 2.2.1.1. La fonction de production - La Production dépend principalement de 3 facteurs de production : Ø 1) Le stock de travail effectif (en fait le capital humain) : ÞLe travail éduqué en bonne santé : Combinaison entre Travail Brut et les investissements publics en Education et en Santé (Fonctions CES en cascade) ÞCette approche a été préférée à la distinction Travail Qualifié / Non Qualifié. Elle permettra de tirer directement le taux de scolarisation du modèle
La production (suite) Ø 2) Le stock de capital privé ÞLa dynamique du stock de capital est déterminée par l’investissement et la dépréciation du stock existant KPt = IPt + (1-δ).KPt-1 Þ IP dépend du stock de capital public en Infrastructures Þ IP dépend du stock de capital public en Infrastructures
La production (suite) Ø 3) Le stock de capital public en infrastructures physiques ÞDonc, les investissements publics en Education et Santé interviennent dans le processus de croissance uniquement à travers l’accumulation du capital humain - Les 3 facteurs de production sont des substituts imparfaits : ØPrise en compte d’une certaine complémentarité à travers une succession de fonctions de type CES
La production (suite) Ø Les facteurs sont combinés suivant une démarche en cascade à travers une succession de fonctions de type CES Þ1°) Détermination du stock de travail effectif (T) à travers une fonction CES : T = Travail Brut + Capital public en Education + en Santé Þ2°) Combinaison des facteurs de production primaires (le Travail Effectif (T) et le Capital privé (KP)) pour déterminer un facteur de production primaire composite (noté J) : une 2ème CES J = Travail Effectif (T) + Capital Privé (KP) Þ3°) Combinaison du facteur de production primaire composite (J) avec le stock de capital public en infrastructures pour avoir la production totale (Y) : 3ème CES Y = Facteur composite (J) + Infrastructures (KGinf)
2.2.1.2. Allocation de la Production - La Production constitue l’offre du secteur marchand. - Sa première allocation est purement comptable et interne à l’entreprise : ØElle se fait en termes de revenus des facteurs ØLa valeur ajoutée est égale à la somme des revenus des facteurs de production : Travail, Capital
2.2.1.2. Allocation de la Production (suite) - La deuxième forme d’allocation est spatiale et suit le circuit de vente : ØLa production est vendue sur 2 marchés : Þmarché domestique (Offre domestique) Þmarché extérieur (Exportations) ØL’allocation de la production se fait à travers une «équation de type « Armington » La répartition entre l’Offre domestique et les exportations dépend du rapport des prix entre les deux marchés (Px /Pd) : le taux de change réel
2.2.2. La détermination des prix ØLes prix sont déterminés sur la base de l’allocation spatiale de la production (marché intérieur et extérieur) ØIls sont de deux ordres : Prix intérieurs et prix extérieurs
2.2.2.1. Les Prix intérieurs - Le prix des biens domestiques (PD) : ØIssu de la confrontation entre l’offre et la demande sur le marché domestique ØC’est le prix des biens non échangeables ØNB : Le secteur monétaire n’intervient pas explicitement dans la détermination des prix domestiques : En raison de l’absence du bloc monétaire
2.2.2.1. Les Prix intérieurs (suite) • Le prix des biens composites ou prix à la consommation (PQ): PQ = [βDM·PD1-σDM + (1 - βDM)·PM1-σDM] 1/(1-σDM)
2.2.2.1. Les Prix intérieurs (suite) - Le déflateur du PIB (PY): PY = αPD + β.PX - Autre prix intérieur : Ø le taux d’intérêt sur la dette intérieur (bons du Trésor) : exogène
2.2.2.2. Les Prix internationaux - Le prix des biens importés (PM) : PM = (1+tm)·ER·PM* - Le prix des biens exportés (PX) : PX = ER·PX* - Les autres prix internationaux : Ø Taux d’intérêt sur la dette extérieure : exogène Ø Taux de change nominal : exogène (fixe)
2.2.3. Opération financières de l’Etat - Un TOFE sommaire - Le déficit budgétaire est financé par des emprunts : intérieurs et extérieurs ØLes emprunts intérieurs sont exogènes ØLe niveau des emprunts extérieurs est déterminé en fonction de la capacité de l’Etat à mobiliser des crédits intérieurs
2.2.3. Opérations financières de l’Etat (suite) - NB : Il n’y a pas de système bancaire dans le modèle ØDonc, il s’agit d’emprunts auprès du secteur privé non bancaire ØC’est pourquoi les intérêts sur les crédits intérieurs sont payés au secteur privé (Revenu disponible privé) : Cf. Le schéma
Investissement public Transferts forfaitaires Dépenses hors intérêts Recettes fiscales Paiements d’intérêt Déficit budgétaire Emprunts intérieurs Emprunts extérieurs Demande globale Consommation Investissement Revenu privé disponible 2.2.3. Opérations financières de l’Etat (suite)
Taux d’intérêt dette privée Taux concessionnel Exports. Emprunts extérieurs publics Dette extérieure totale Imports. Service de la dette Aide extérieure Emprunts extérieurs privés Compte courant Réserves officielles Transferts privés sans contrepartie 2.2.4. Balance des paiements
III. Prise en compte des OMD dans le modèle macroéconomique Rappel des OMD : • Combattre la VIH/Sida, paludisme et autres… • Assurer un environnement durable : réduire de moitié le % des population n’ayant pas accès à l’eau potable; • Mettre en place un partenariat mondial pour le développement; • Réduire de moitié la pauvreté; • Assurer l’éducation primaire pour tous ; • Promouvoir l’égalité des sexes; • Réduire la mortalité infantile • Réduire de ¾ la mortalité maternelle.
3.1. Les OMD dans le modèle de base • Le modèle de base ne prenait en compte qu’un seul indicateur des OMD : le taux de pauvreté = lié à la consommation par tête via l'équation de Ravallion • Ce modèle pouvait permettre, de manière très simple et brut, d’obtenir une estimation du taux de scolarisation = à travers le ratio : Nombre de travailleurs Eduqués / Population totale = Différent de l’indicateur conventionnel qui considère les personnes de 15 ans et plus
3.1. OMD et modèle de base (suite) Dérivation du ratio des scolarisés La ‘’fonction de production’’ des nouveaux travailleurs qualifies (∆LEN) : combinaison du travail non qualifié existant dans l’économie (LR), avec l’investissement en éducation (KGedu) par tête : ∆LEN = AE·[βE·(LR-1)-ρE + (1 - βE){KGedu-1/(LR-1)E}-ρE]-1/ρE avec σE = 1/(1+E) 0. La transformation du travail non qualifié en travail qualifié, LE, se fait gratuitement, à travers les écoles publiques.
Dérivation du ratio des scolarisés (suite) • Le coefficient E exemple permet de capter les effets de congestion dans le système d’éducation (salles de classe surchargées, formation et processus d’apprentissage inadéquats etc.) • Exemple : E > 0 que l’accumulation du travail non qualifié a un effet indirect et supplémentaire négatif sur la production du travail qualifié. • Le travail non qualifié (brut), LR, croît au même taux que la population (n ) : LR = (1+n)LR-1 POP = (1+n)POP-1 • D’où le ratio de scolarisé : TSCOLP = LE / POP
3.2. Les OMD dans le modèle révisé Pour le moment, même le modèle révisé n’a pas pu intégrer tous les 8 OMD • Problème de disponibilité de données (séries longues) • Seuls 4 seront explicitement pris en compte : accès à l’eau potable (OMD 2), réduction de la pauvreté (OMD 4), éducation (OMD 5), mortalité infantile (OMD 7), • Auxquels s’ajoutent : la malnutrition et l’espérance de vie à la naissance • L’espérance de vie : une sorte d’indicateur synthétique
3.2. OMD et modèle révisé (suite) A l’exception des 2 variables qui se dérivées du modèle de base (pauvreté, TSCOLP), toutes les autres variables sont estimées économétriquement : À partir d’un d’un échantillon de plusieurs PVD : coupe transversale ; En tenant compte bien sûr des interrelations qui peuvent exister entre les différentes variables des OMD
3.2. OMD et modèle révisé (suite) Déterminants du taux de malnutrition (taille-Poids pour les enfants de moins de 5 ans) dépend de : • Investissements dans le domaine de la santé sur PIB (IGhea_P_GDP); • consommation par tête (CPPC) ; • niveau de pauvreté (POVERTY). MALN = 82.5444 – 4.798596*(100*IGhea*PQT/NGDP) – 8.390694*ln(CP/POP)+ 0.068694*POVERTY
3.2. OMD et modèle révisé (suite) • Le taux de mortalité infantile ln(MORTALITE) = 5.62 - 0.057*(100*IGhea*PQT/NGDP) – 0.21*ln((NGDP/PQT)/POP) + 0.01*POVERTY L’espérance de vie à la naissance ln(ESPVIE) = 5.39 + 0.032*ln(IGhea/POP) + 0.0021*ln((NGDP/PQT)/POP) - 0.335*ln(MORTALITY)
3.2. OMD et modèle révisé (suite) • Accès à l’eau potable EAU = -27.16 + 3.41*ln(POP/km2) + 12.31* ln((NGDP/PQT)/POP)
3.3. Estimations en cours au sein du groupe de macromodélisation M. Mahaman et S. Kanta (2005) ont estimé deux équations de santé et d’éducation Ln(txmorinf) = - 0,021.Ln([IGhea/PQT]/Pop) – 0,66.Log([NGDP/PQT]/Pop) –0,53.Ln(Tanalf) + 0,06.dum1974 - 0,059.dum8703 Ln(tx_achev_prim) = 7,36 +0,045.Ln(IGedu.PQT/Pop) + 0,18.Ln([NGDP/PQT]/Pop) + 1,1.Ln(Popurb/Pop) + 0,14.dum1976 -0,10.dum1998
IV. Des OMD au Programme d’Investissement Public Dans la formulation initiale du modèle, l’aide (qui prend uniquement la forme de dons) est considérée comme exogène en proportion du PIB. • Cette aide est reliée à l’investissement public, IG, à travers une équation avec un effet de seuil IG = F(TAX,AID, AID^2)/PQT,
IV. Des OMD au Programme d’Investissement Public (suite) • Pour calculer les besoins d’aide associés à un PIP, la logique doit être inversée : l’aide doit être endogène L’équation de l’investissement public doit donc être éliminée du modèle ; • IG devient exogène et déterminé à partir PIP, L’aide va permettre d’équilibrer le budget.