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La gouvernance financière internationale Mme BELALAMI.
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La gouvernance financière internationale Mme BELALAMI
La notion de gouvernance est née en France et s’entendait alors comme l’art et la manière de gouverner. Remise au goût du jour dans les années 80 par la banque mondiale et le FMI, elle est devenue l’élément clé du discours des organisations Internationales, s’appliquant aussi bien aux Etats qu’aux entreprises.
La gouvernance financière est l’ensemble des processus, règles, normes, valeurs et institutions grâce auxquels les différents acteurs (organismes publics locaux, d’Etat et internationaux, entreprises, mouvements sociaux et citoyens, entre autres) gèrent les finances, c’est-à-dire
Les systèmes et les marchés financiers sur tous les territoires, aussi bien à l’échelle mondiale que locale. S’enrichissant d’éléments divers, la gouvernance financière présente une « architecture » ou « une cartographie »,c’est-à-dire un modèle formel plus ou moins structuré, dans lequel ces éléments et les relations qui s’établissent entre eux trouvent leur place.
La globalisation progressive des marchés financiers et l’influence déterminante de l’économie mondiale sur les économies nationales au cours des dernières décennies ont fait que les problématiques, les activités et les défis liés à la gouvernance financière à l’échelle mondiale occupent aujourd’hui une place prépondérante au détriment des systèmes financiers nationaux ou locaux.
La globalisation financière se caractérise par la fusion progressive des systèmes financiers nationaux dans un système global émergent.Ce système comporte deux niveaux: D’une part, un marché financier global, qui apporte un financement aux plus grandes entreprises à l’échelle mondiale,
Et d’autre part, la somme des fonds dans le monde entier, qui constitue le niveau local et canalise de plus en plus d’épargne et d‘argent liquide vers le premier niveau.
Le système financier est devenu l’ossature de l’économie et de la société contemporaines et c’est le degré de solvabilité qui détermine de plus en plus les droits actuels ou futurs des personnes, des communautés ou des pays.
Il existe deux éléments de résistance de l’échelon national face au caractère dominant de la gouvernance financière globale .Il s’agit pour l’un d’un « intérêt propre orienté vers l’extérieur », selon lequel les gouvernements soutiennent l’établissement de règles internationales
Qui favorisent leurs propres intérêts et ceux des institutions financières principales de leurs pays respectifs.
Le second élément est un « intérêt propre orienté vers l’intérieur », selon lequel le gouvernement et les institutions financières d’un pays résistent à l’instauration de normes et règles internationales qui entrent en conflit avec les pratiques nationales existantes.
La financiarisation des mentalités:La croissance ininterrompue de l’économie dans la deuxième moitié du XXème siècle et le début du XXI ème siècle est devenue un élément constitutif fondamental des sociétés, tout comme la finance est aujourd’hui au centre de l’économie .
Ainsi d’un côté, la possession de biens et la capacité d’achat déterminent le pouvoir ,le risque d’exclusion sociale et régissent le destin des personnes ,tandis que de l’autre côté, dans une société ouverte et mobile , la finance transforme la confiance interpersonnelle en une « pseudo-confiance » dans les institutions, garantie par la liquidité des marchés;
Les institutions internationales qui possèdent le plus de poids dans la finance mondiale sont:* Le fonds monétaire international, la Banque mondiale, l’OMC, et le G20 ex G7.
Il existe également des organismes régulateurs ,c’est-à-dire dont la fonction exclusive est l’élaboration de normes relatives à l’organisation de la finance et le suivi de leur exécution, sans toutefois que ces organismes interviennent directement sur le marché financier.
Ces institutions passent pour être le « symbole d’une gouvernance mondiale considérée comme illégitime » à cause de leur faible degré de démocratie.En sus de ce déficit démocratique , leurs actions sont considérées comme inefficaces, contre-productives particulièrement du point de vue
Concrètement, l’indépendance du FMI, de la Banque mondiale et de l’OMC par rapport à la tutelle des Nations unies établit un équilibre de pouvoir qui s’avère favorable aux premiers et à leur politique néo-libérale et relègue l’ONU au rang d’acteur de second plan .