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RYTHMES BIOLOGIQUES. Aurélie COURRIER Capacitaire Fabrice HUBELE Interne DES JDV STRASBOURG 16, 17 et 18 avril 2007. GENERALITES :. Chronobiologie = Étude de la structure temporelle des organismes, caractérisée par les rythmes biologiques
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RYTHMES BIOLOGIQUES Aurélie COURRIER Capacitaire Fabrice HUBELE Interne DES JDV STRASBOURG 16, 17 et 18 avril 2007
GENERALITES : • Chronobiologie = Étude de la structure temporelle des organismes, caractérisée par les rythmes biologiques • Régulation par horloge biologique interne, elle-même régulée par des synchroniseurs externes • Horloge biologique surtout influencée par l’alternance jour / nuit et par les activités sociales • Rythme biologique = variation périodique ou cyclique (circadien = 24h en général)
CLASSIFICATION : Le rythme biologique est défini par : • Sa période = intervalle de temps séparant la survenue de deux phénomènes identiques • Le maximum (= acrophase) et le minimum (= bathyphase) de sa valeur, soit son amplitude • Le niveau moyen de sa valeur • Sa phase par rapport à un temps de référence • La fréquence = inverse de la période
CLASSIFICATION : • Rythmes ultradiens = période < 24h • Rythmes circadiens ou nycthéméraux = période d’environ 24h • Rythmes infradiens = période > 24h • Rythmes à haute fréquence = variation très rapide, rapidement ajustable • Rythmes à moyenne fréquence • Rythmes à basse fréquence = grande inertie au changement
EXEMPLES DE RYTHMES : • Rythmes ultradiens ou haute fréquence : TA, FC, FR, EEG, sommeil paradoxal, fonctions gastro-intestinales et urinaires • Rythmes circadiens ou moyenne fréquence : T° corporelle, secrétions hormonales, vigilance • Rythmes infradiens ou basse fréquence : NFS, reproduction, gestation, menstruation, variations saisonnières
MECANISMES DES RYTHMES CIRCADIENS : • Nature endogène (horloge interne) • Déterminés génétiquement • Doués d’une certaine plasticité • Modulés par des facteurs externes = synchroniseurs (facteurs environnementaux ou sociaux périodiques, contrôlant la période et la phase des rythmes biologiques) • Ex. : alternance activité / repos, lumière / obscurité, jours courts / jours longs…
BASES ANATOMIQUES DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE : • Les noyaux supra chiasmatiques (NSC) : véritable oscillateur des fonctions neurovégétatives • La glande pinéale ou épiphyse : sécrétion de mélatonine directement liée à l’exposition lumineuse
BASES PHYSIOLOGIQUES DE L’HORLOGE BIOLOGIQUE : • Sécrétion de mélatonine photo dépendante • Exposition à une lumière suffisante → inhibition de la sécrétion de mélatonine • Arrêt de l’exposition lumineuse → lève le tonus inhibiteur → Synthèse et libération de mélatonine • Rythme circadien, sécrétion maximale nocturne (pic vers 2h du matin) • « Remise à l’heure » ou resynchronisation par NSC quotidienne et systématique
DESYNCHRONISATION INTERNE : • Age • Dépression • Cancers hormono-dépendants (seins, ovaires, prostate) • Atteinte lésionnelle des bases anatomiques : • Pinéalectomie • Lésions hypothalamiques ou du noyau supra chiasmatique • Atteinte fonctionnelle : cécité
LE TRAVAIL POSTE : • Troubles du sommeil et de la vigilance : • Réduction de la durée totale du sommeil entraînant une diminution plus sensible du sommeil paradoxal du matin • Difficultés d’endormissement, réveils précoces • Poste le plus mal toléré = celui du matin • Une nuit normale recommandée après 2-3 jours de travail de nuit • Rotations courtes recommandées avec repos compensateur intercalaire d’une durée suffisante
LE TRAVAIL POSTE : • Fatigue : • Poste de l’AM : performances à leur maximum • Matin : performances maximales en 2e partie du temps de travail • Nuit : performances maximales en 1e partie du temps de travail • Baisse de la vigilance entre 2h et 4h du matin
LE TRAVAIL POSTE : • Troubles de l’alimentation : • Liés au décalage des horaires des repas et aux erreurs diététiques (↑ ration glucidique, grignotage, repas nocturne supplémentaire) • Prise de poids fréquente • Troubles digestifs • Troubles psychosomatiques : • Spasmophilie • Adaptation au travail posté diminuant avec l’âge
LE TRAVAIL POSTE : • Troubles de la vie privée et de la vie sociale : • Non participation à la vie sociale • Sentiment d’exclusion de la communauté • Activités extra professionnelles individuelles • Difficultés familiales (vie conjugale et éducation des enfants)
ROLE DU MEDECIN DU TRAVAIL : • Aménagement des conditions de travail : • Horaires et roulements (rotations courtes) • Sécurité collective (plages de repos lors du travail de nuit) • Aménagements ergonomiques (tâches physiques plutôt qu’intellectuelles) • Lutte contre la fatigue (favoriser les repos supplémentaires) • Régularité des repas et possibilités de restauration sur place • Reclassement des travailleurs désadaptés
ROLE DU MEDECIN DU TRAVAIL : • Surveillance médicale : • Travail de nuit classé en SMR selon le décret du 11 juillet 77 • Visite à l’embauche, à 2 mois, à 6 mois, à un an puis tous les ans • Inaptitude médicale pour les sujets porteurs d’affections chroniques susceptibles de poussées évolutives (troubles du sommeil sévères, troubles psychiatriques, traitements par psychotropes,…) • Rôle d’information (règles hygiéno-diététiques, repos)
LE JET LAG: • Désynchronisation observée en cas de vol trans méridien supérieur à 5h • Personnels exposés : • Hommes et femmes d’affaires • Cadres commerciaux • Personnels navigants aériens • Symptomatologie apparaissant pour des voyages > 5 fuseaux horaires pour une durée de 4-5 jours
LE JET LAG: • Troubles observés : • Troubles du sommeil (difficultés d’endormissement, insomnie, réveils précoces, somnolence diurne) • Troubles digestifs • Dégradations des performances, erreurs de jugement • Fatigue liée au voyage • Facteurs de variation : • Sujet matinal ou vespéral • Sensibilité à la privation de sommeil • Age
LE JET LAG: PROPOSITIONS : • Régime alimentaire : • Petits déjeuners et déjeuners enrichis en protéines • Souper riche en hydrates de carbone • Synchronisations temporelles avant le départ : décalage d’une heure par jour et par fuseau • Petits sommes dans le pays d’arrivée • Hypnotiques à courte durée d’action vers l’Est • Caféine vers l’Ouest
DESYNCHRONISATION – MOYENS THERAPEUTIQUES : • Arrêt de la cause du dysfonctionnement (travail posté par ex.) • Photothérapie : intensité de 2000 à 2500 lux pendant 1h • Administration de mélatonine • Manipulations non pharmacologiques du rythme veille / sommeil : privation de sommeil ou décalage progressif des heures d’endormissement
CONCLUSION : • Rythmes biologiques ordonnés par l’horlogebiologique interne, elle-même régulée par des synchroniseurs (activité socioprofessionnelle, rythme veille / sommeil) • Modification des rythmes en fonction des horaires et des contraintes de travail → Repérer par une surveillance appropriée → Connaître les mesures susceptibles d’améliorer les conditions de travail