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Projet Innovation. L’image de la femme à travers la bande dessinée. Collège Charles Lemaître Aunay sur Odon Année 2010-2011. Sommaire. L’IMAGE DE LA FEMME AU TRAVERS DE LA BANDE DESSINEE. Académie : Caen Référent de l’action : Blandine Leflamand , professeur de Lettres
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Projet Innovation L’image de la femme à travers la bande dessinée Collège Charles Lemaître Aunay sur Odon Année 2010-2011
L’IMAGE DE LA FEMME AU TRAVERS DE LA BANDE DESSINEE Académie : Caen Référent de l’action : Blandine Leflamand, professeur de Lettres Professeurs concernés : Blandine Leflamand, professeur de Lettres Karine Vahé, professeur d’histoire-géographie Titre de l’action : L’image de la femme au travers de la bande dessinée Nom et coordonnées de l’école ou de l’établissement : Collège Charles Lemaitre rue de la Faucterie BP 36 14260 Aunay sur Odon – 02.31.77.64.25 – ce.0141662f@ac-caen.fr Dates de début et de fin prévues de l’expérimentation : Début : septembre 2010 Fin : juin 2011 Thématiques : Disciplines : Interdisciplinarité (Lettres, Histoire-Géographie, TICE, HiDA)
Quel diagnostic nous a conduites à proposer cette action ? Manque d’appétence pour la lecture : Bon nombre d’élèves ne savent pas lire de BD et, pour beaucoup, lire une bande dessinée n'est « pas lire ». Lors du travail de lecture dans le cadre du ROLL en classe de 6ème, il avait été proposé un extrait de bande dessinée (extrait d’Astérix) : il s’était avéré que les professeurs avaient distingué deux groupes, l’un ne prenant connaissance de l’intrigue qu’à travers l’image qui leur permettait de comprendre l’essentiel, l’autre groupe s’attachant plus au texte (narratif et bulles) et négligeant ainsi les informations. contenues dans les dessins. Au final, seuls les très bons lecteurs (formant un troisième groupe), avaient mis à profit le texte et les dessins. Difficultés de rédaction : Les élèves formulent souvent aisément à l’oral ce qu’ils ont compris d’un texte. Là encore, cela s’est vérifié lors des séances de ROLL où les élèves étaient répartis en petits groupes de 8 à 12 élèves selon leur difficultés de lecture. Il a été remarqué tant dans le cadre des cours de français qu’en histoire, lors du passage à l’écrit (répondre à des questions de compréhension, rédiger un court texte résumant une intrigue ou un document y compris iconographique , rédiger un portrait des personnages, etc…) certains élèves sont rapidement en difficulté et non pas par incompréhension du texte mais soit par peur de se tromper soit par manque de maîtrise de la langue (manque de vocabulaire, difficulté à maîtriser la structure syntaxique des phrases, manque de connecteurs logiques ou temporels). Les attitudes ou paroles discriminatoires :En parallèle à ces problématiques de lecture, nous avons repéré, notamment dans le cadre des cours d’éducation civique, des difficultés à appréhender l'évolution de la place de la femme dans la société (selon les civilisations et les époques).
Quels sont les objectifs ? • Réconcilier les élèves avec la lecture par le biais de la bande dessinée • Rédiger : • description des différentes héroïnes rencontrées • formulation de constats sur l’évolution de la place de la femme dans les sociétés et civilisations • Décrypter les règles et les codes de la BD : Histoire des Arts • Réaliserune planche de BD: élaborer un court récit, imaginer l’héroïne et les autres personnages, puis finaliser sous forme de planche de BD format A3 • Etudier l’éducation civique et l’histoire autrement en liaison avec l’histoire des Arts (nouvelles formes d’expression) • Rompre avec les stéréotypes et les à-priori (notamment concernant l’émancipation des femmes, en relation avec les souhaits d’orientation formulés en fin de troisième) • Améliorer la maîtrise des TICE : formaliser leurs acquis sous forme d’un document multimédia ( diaporama réalisé à partir d’Open Office, présentant une bande dessinée, son auteur, l’héroïne, les particularités graphiques). • Valider certaines compétences du socle commun
Références au socle commun : • Compétence 1 : Maîtrise de la langue française • LIRE Adapter son mode de lecture à la nature du texte proposé et à l’objectif poursuivi. Utiliser ses capacités de raisonnement, ses connaissances sur la langue, savoir faire appel à des outils appropriés pour mieux lire. Dégager, par écrit ou oralement, l’essentiel d’un texte lu. Comprendre un texte à partir de ses éléments explicites et des éléments implicites nécessaires. Manifester sa compréhension de textes variés, par des moyens divers. • ECRIRE Rédiger un texte bref, cohérent et ponctué, en réponse à une question ou à partir de consignes données. Utiliser ses capacités de raisonnement, ses connaissances sur la langue, savoir faire appel à des outils variés pour améliorer son texte. Compétence 4 : Maîtrise des Techniques usuelles de l'information et de la communication • S’APPROPRIER UN ENVIRONNEMENT INFORMATIQUE DE TRAVAIL Utiliser, gérer des espaces de stockage à disposition.. Utiliser les logiciels et les services à disposition • CREER, PRODUIRE, TRAITER, EXPLOITER DES DONNEES Saisir et mettre en page un texte. Traiter une image, un son ou une vidéo. Organiser la composition du document, prévoir sa présentation en fonction de sa destination.
Compétence 5 : La culture humaniste • SITUER DANS LE TEMPS, L’ESPACE, LES CIVILISATIONS Identifier la diversité des civilisations, des langues, des sociétés, des religions • LIRE ET PRATIQUER DIFFERENTS LANGAGES Lire et employer différents langages : Textes – Graphiques – Cartes – Images –Musique. Connaître et pratiquer diverses formes d’expression à visée littéraire. Connaître et pratiquer diverses formes d’expression à visée artistique. • FAIRE PREUVE DE SENSIBILITE, D’ESPRIT CRITIQUE, DE CURIOSITE Etre sensible aux enjeux esthétiques et humains d’une œuvre artistique. • Compétence 6 : Les compétences sociales et civiques • AVOIR UN COMPORTEMENT RESPONSABLE Respecter et mettre en œuvre les règles de la vie collective. Comprendre l’importance du respect mutuel et accepter toutes les différences. • Compétence 7 : L'autonomie et l'initiative • ETRE CAPABLE DE MOBILISER SES RESSOURCES INTELLECTUELLES ET PHYSIQUES DANS DIVERSES SITUATIONS Etre autonome dans son travail : savoir l’organiser, le planifier, l’anticiper, rechercher et sélectionner des informations utiles. • FAIRE PREUVE D’INITIATIVE S’engager dans un projet individuel. Manifester curiosité, créativité, motivation, à travers des activités conduites ou reconnues par l’établissement.
Quelles modalités de mise en œuvre ont été choisies ? Modalités organisationnelles Deux heures hebdomadaires pour 34 élèves, encadrés par deux enseignants ( 4 heures enseignants). Ils seront répartis en deux groupes qui fonctionneront alternativement (semaine A/semaine B) pendant vingt-huit semaines, à raison de 14 séances pour chacun des deux groupes, auxquelles s'ajouteront une sortie pédagogique ainsi que des rencontres avec des professionnels de la bande dessinée. Modalités opérationnelles • A travers l'étude de différentes bandes dessinées (variété des supports, tant par le graphisme que par la visée des auteurs) amener les élèves à décrire les héroïnes rencontrées et à formuler des constats sur l'évolution de la représentation et de la place des femmes dans la société en général (au sens large, c'est à dire selon les civilisations et les époques). • Analyser et décrire le contenu d'une bande dessinée. La liste des BD choisies à l’origine a été légèrement modifiée : certaines BD se sont avérées trop complexes pour des élèves de 5ème , ainsi une élève avait commencé à lire Persépolis et elle ne la comprenait pas (trop de références historiques, sociétales), elle a donc été retirée tout en restant à disposition des élèves désireux de la consulter. De même Sorcières : Hypathie (tome 2) a posé les mêmes problèmes dus notamment à la structure narrative complexe et aux références philosophiques. Ces BD ont parfois été consultées notamment en raison de leurs qualités graphiques spécifiques. • Étudier et analyser les différentes étapes de la création d'une bande dessinée en relation avec la rencontre d'intervenants extérieurs (scénariste et dessinateurs). • Comparer ces bandes dessinées avec leurs éventuelles adaptations cinématographiques (notamment Persépolis, mais également, tout récemment, Adèle Blanc-Sec, ou encore Sorcières : Hypathie et le film Agora). Imaginer et créer une héroïne (sous forme littéraire, dans un premier temps. Et la faire vivre sous forme iconographique en réalisant une planche de bande dessinée)
Le groupe concerné est constitué de trente-quatre élèves issus des classes de Cinquième n'ayant choisi aucune option (non latinistes et non bi-langue). Constats de départ • Constat lié à la lecture : Les élèves lisent peu d’œuvres intégrales et concernant les BD ils la parcourent du regard sans lire le texte (bulles, pavés narratifs ) souvent ont des difficultés à décrypter le langage de l’image , ce que nous pouvons nommer des lectures indices (repérer un lieu, un trait de caractère, analyser un arrière-plan, …). En classe de 6ème, les élèves ont bénéficié du dispositif « ROLL » qui leur a permis de mieux appréhender diverses formes de discours ainsi que différents genres littéraires. Après sondage auprès des élèves du groupe « innovation », dix d’entre eux disent ne jamais lire chez eux. Seuls sept d’entre eux lisent de façon régulière des BD (pour la plupart des mangas). • Constat lié à l’écriture : les élèves ont des difficultés à formuler des constats, à analyser et ils font énormément de fautes d’orthographe (pour certains, environ 3 à 4 fautes par groupe de 10 mots). • Constat lié à la prise de parole à l’oral : Les élèves, même s’ils prennent aisément la parole en classe, ne présentent pas encore avec facilité tout un travail sous forme d’exposé oral. La présentation sous forme de diaporama stimule généralement l’oralité. • Constat lié au TICE : Habitués à travailler à l’ordinateur, les élèves ne maîtrisent pas encore ou ils ne sont pas encore coutumiers de l’utilisation du diaporama. • Constat lié à la discrimination : Les élèves ont des difficultés à repérer les discriminations, notamment celles liés au sexe (absence d’héroïne, rôles subalternes conférés aux personnages féminins),
Freins : • Freins liés à l’organisation : - Les 34 élèves ont été divisés en deux groupes, chaque groupe ayant une heure par quinzaine. L’organisation par quinzaine pour chaque groupe a posé souci puisque le projet prévoyait deux heures hebdomadaires par groupe qui se sont réduites en une heure quinzaine par élève. A cela se sont ajoutées quatre heures par groupe (deux fois deux heures) devant les intervenants. Ainsi le temps écoulé entre chaque séance a ralenti les élèves dans leur lecture notamment, certains reprenant en amont leur lecture. L’impossibilité de proposer deux heures hebdomadaires, voire une heure a été due à l’absence de moyens, le collège n’étant pas en mesure d’octroyer des heures enseignement et le projet n’ayant pu être mis en place que grâce aux 62 heures allouées par le rectorat (dans le cadre du DVIP)(et qui normalement étaient prévues pour la rédaction du bilan de l’action). - Dans le cadre de l’ouverture culturelle, après avoir eu une réponse positive le 8 juillet 2010, nous avions prévu une sortie pédagogique à un festival BD notamment celui de Saint-Malo dès le début d’année (octobre 2010) afin d’immerger les élèves dans le monde de la BD à travers des ateliers et des rencontres avec des scénaristes, dessinateurs, coloristes autour des stands. Cette sortie n’ a pu être effectuée ; étant coûteuse, il fallait attendre la réponse concernant la subvention du conseil général qui n’était donnée qu’ultérieurement. Une autre sortie a donc été effectuée au festival BD d’Hérouville Saint Clair, « Des Planches et des vaches », très pertinente, mais plus tardive dans le calendrier scolaire (avril 2011). - Certains aspects du projet n’ont pu être menés à terme en raison de la diminution des heures d’enseignement devant les élèves, notamment la comparaison des BD avec leur adaptation cinématographique.
Freins de la part des élèves: • La participation au « projet innovation » (tel qu’il a été inscrit dans leur emploi du temps) n’a pas été choisie par les élèves (contrairement aux options latin et bi-langue). Elle leur a été imposée et ils l’ont découverte à la rentrée. Ainsi, dans un premier temps une partie de ce « public » n’était pas conquis. • Suite à la présentation de l’ensemble du projet, les élèves ont été effrayés par les difficultés que présentaient pour eux la lecture, l’élaboration du livret, la création d’un diaporama, la représentation de l’héroïne sous forme de dessin. Plusieurs élèves étant en difficulté scolaire, ils craignaient de se retrouver à nouveau en situation d’échec. • Des BD ont attiré plusieurs élèves (comme Zap collège) et certains élèves ont dû faire un choix différent de leur choix initial. D’’autres ont dû changer étant donné les difficultés rencontrées, notamment de compréhension. A noter que quelques BD n’ont pas attiré les élèves du fait de la nouveauté du graphisme pour eux, comme Carmen Cru. • Dans le cadre de la création d’une BD, certains garçons ne voulaient pas introduire une héroïne, voire même un personnage féminin, dans leur planche de BD. Plusieurs raisons sont à l’origine de ce fait : garçons comme filles ont puisé dans leur quotidien pour cette création et en cinquième, garçons et filles échangent peu. De plus les films, romans ou encore jeux vidéos présentent plus fréquemment des héros masculins, surtout ceux vus, lus ou utilisés par nos jeunes élèves masculins. Ainsi, un groupe de deux garçons qui présentent une invasion avaient prévu que seul un homme soit le sauveur. Il a donc fallu leur imposer une femme qui est alors la coéquipière (donc un rôle subalterne) du protagoniste. On constate donc que l’objectif lié à la discrimination n’a pas été atteint pour tous.
Leviers : • Les élèves ont rapidement adhéré au projet du fait de l’absence de travail à la maison, tout en regrettant par la suite de ne pouvoir emmener leur BD chez eux pour finir la lecture (ce qui était impossible puisqu’un seul jeu était à notre disposition, là encore du fait du coût) ou plus tard de ne pouvoir terminer leur planche de BD chez eux (le travail de groupe ne le permettant pas sauf pour la phase finale, c’est-à-dire la colorisation, les planches ayant été photocopiées). • L’absence de contrainte horaire ainsi que l’absence de notation ont rassuré les élèves : ils savaient dès le début qu’ils pouvaient lire et compléter leur dossier à leur rythme. Les différentes parties du dossier pouvaient être complétées sans ordre prédéfini (hormis la première page et la première question), ainsi certains ont d’abord dessiné le personnage avant de compléter le tableau « Le portrait de l’héroïne ou des femmes présentes dans la BD » en vue d’élaborer son portrait, d’autres encore ont dressé le portrait sans compléter le tableau, ce qui ne posait pas problème, l’objectif étant d’écrire un texte descriptif (le tableau fournissant une aide à ceux qui le désiraient). De même, le fait d’être deux enseignantes a permis de scinder parfois le groupe présent en deux : une partie restant en classe pour lire ou compléter le dossier, l’autre allant en salle informatique pour élaborer un diaporama. De plus, certains, réticents à terminer le dossier sous forme « papier » ont pu se rendre en salle informatique où cette fois ils ont su décrire sans aucune difficulté leur héroïne et présenter les caractéristiques de leur BD avec plaisir ! • Le passage par l’outil informatique (par le biais de la création d’un diaporama) a permis aux élèves d’occulter le caractère fastidieux de la description et de la rédaction, tel qu’ils le ressentent ordinairement, et de donner à cette « tâche » un aspect ludique qu’ils ne lui connaissaient pas. • Le fait d’imaginer leur propre histoire, leur héroïne, le contexte les a également rassuré sur leurs capacités (nombre d’entre eux ont une vision très négative de leurs productions en général). • La rencontre avec des intervenants extérieurs, très à l’écoute, a enthousiasmé les élèves des deux groupes, tout comme la sortie au festival de BD « Des planches et des vaches », leur permettant de prendre conscience de la finalité des objectifs définis pour ce projet. • Petit groupe (16 à 18 élèves) pour 2 enseignantes : possibilité d’une aide personnalisée, de scinder le groupe en deux : l’un en classe en phase lecture/dossier et l’autre en salle informatique.
Quel est le protocole d’évaluation ? Le choix a été fait de ne pas évaluer les élèves sous forme de notes afin de ne pas ajouter une dévalorisation à des élèves qui pour certains sont considérés en difficulté de façon récurrente. Ensuite il nous a semblé plus judicieux de juger de l’impact de cette action sans la contrainte d’une évaluation souvent appréhendée comme une sanction, l’objectif étant que les élèves deviennent acteurs volontaires du projet et non acteurs contraints. De plus, le nouvel outil d’évaluation qu’est le socle commun nous semblait l’outil le mieux adapté au travail effectué et nous permet ainsi d’évaluer d’une manière valorisante le travail des élèves. Nonobstant, nous regrettons que ce choix de ne pas noter ait engendré l’absence de mention de ce projet sur le bulletin. En effet, il eût été sans doute profitable pour les élèves que nous fassions part de leur travail à leurs parents par le biais du bulletin. Lors de la porte-ouverte du collège, nous avons présenté aux parents les travaux des élèves, néanmoins tous n’ont pu se déplacer. Au vu de cette expérience, nous pensons qu’il serait judicieux et gratifiant d’intégrer une appréciation sur le bulletin. En conclusion, il importe d’indiquer que l’intérêt et l’implication croissants des élèves restent les critères les plus probants et nous rappellent ,si besoin en était, que les notes ne sont pas les moteurs principaux de la réussite.
Quels résultats a-t-on constatés ? le point de vue des élèves … Sur 35 élèves, 30 étaient présents lors de la dernière séance durant laquelle les diaporamas ont été vidéo-projetés à l’ensemble des élèves. Malheureusement, le temps était insuffisant pour permettre à chacun de présenter son travail de manière détaillée. Cette séance avait pour objectif de demander aux élèves leur point de vue sur l’ensemble des activités. Nous leur avons posé les questions suivantes : • Quelle activité as-tu préférée ? Pourquoi ? • Quelle activité as-tu le moins aimé ? Pourquoi ? • Quelle activité faudrait-il modifier ou développer ? Pourquoi et comment ? • Autres remarques ou suggestions. Les élèves ont majoritairement préféré la création d’une bande dessinée (22 élèves) tant pour la création de l’histoire, de l’intrigue que pour la mise en images. Les autres ont préféré soit créer un diaporama(3 élèves) soit la sortie pédagogique au festival BD (2 élèves), soit rencontrer les dessinateurs (2 élèves), soit la lecture (6 élèves) dont une qui argumente en disant « je n’ai pas l’occasion de lire chez moi ». On peut constater que certains ont d’emblée désigné plusieurs activités lors de leur réponse. Parmi les activités moins appréciées des élèves, sont nommées d’une part la lecture d’une bande dessinée (13 élèves) soit parce que celle-ci était trop longue soit parce que ce n’était pas celle qui avait été choisie, d’autre part la création un diaporama (7 élèves) souvent à cause du manque de temps pour le terminer mais 2 élèves précisent qu’elles n’aiment pas « l’ordi ». Enfin, parmi les modifications souhaitées, 14 élèves auraient aimé plus de séances avec les dessinateurs et surtout qu’ils leur « apprennent à dessiner », qu’ils enseignent des « techniques ». Plusieurs élèves auraient aimé disposer de plus de temps pour élaborer leur diaporama (7 élèves), d’autres pour lire les bd (3 élèves) ou encore pour dessiner (3 élèves). Même s’ils ne l’ont pas toujours formulé sur ce constat, plusieurs ont regretté de ne pas avoir terminé leur planche. Il importe de rapporter que 6 élèves estiment qu’il ne faut rien modifier car toutes les activités sont développées et également que 2 élèves réclament plus de temps « pour tout » ou encore « plus de séances d’innov ». Peu d’élèves ont formulé des suggestions, 5 d’entre eux évoquent le fait de regarder des films (nous avions évoqué certaines adaptations cinématographiques, notamment celle d’Adèle Blanc Sec), 4 auraient aimé que la visite au festival BD soit plus longue, un élève aurait aimé visiter un musée (nous n’avons pas souvenir d’avoir évoqué celui de Bruxelles).
Constat final • Aspects négatifs Au vu des objectifs, nous regrettons que le sexisme reste latent chez certains et que la discrimination soit persistante, comme nous l’avons déjà évoqué dans la partie « freins des élèves » • Aspects positifs Les aspects positifs ont déjà été évoqués dans la partie « leviers », néanmoins nous pouvons préciser les points suivants. • Nous avons constaté un réel plaisir de lire, et les séances de lecture étaient des moments de calme et de concentration (la salle de classe est meublée de deux petits canapés dans lesquels les élèves pouvaient s’installer) bien que l’horaire nous ait, à priori, semblé peu propice (le vendredi de 15h10 à 16h20). • Les élèves ont fait preuve, outre le plaisir, d’une volonté de mettre en forme, de présenter un travail soigné, attractif et sans faute sous forme de diaporama (souvent sous forme papier, ils négligent le soin, l’essentiel étant que le professeur puisse le lire). Ils réclament d’être corrigés et acceptent de trouver leurs fautes. Exemple : lors des séances de relecture de leur travail en salle informatique, le professeur fait retrouver le sujet à l’élève afin que celui-ci accorde le verbe, ou encore en relisant à voix haute, l’élève remarque l’absence de verbe. Le fait de pouvoir se corriger sans modifier l’ensemble de leur travail incite les élèves à s’interroger sur leurs erreurs et à solliciter le professeur afin qu’il les aide. • Nous pouvons remarquer que les élèves ont pris en compte le graphisme, les couleurs, l’atmosphère de la BD dans le diaporama : uniquement noir et blanc pour Les Années douces, dominante couleurs acidulées pour Lou. • Cette action a permis une valorisation des savoir-faire des élèves : dessin, création, imagination, sens artistique (diaporama), en lien avec la compétence 5 du socle commun, mais aussi bien évidemment la compétence 1 liée à la maîtrise de la langue, ainsi que la compétence 4 liée à la maîtrise de l’outil informatique. Le travail s’organisant à un rythme adapté, il permet de mettre en place une pédagogie différenciée et de ce fait recouvre également les compétences 6 et 7. En conclusion, cette action, qui recouvre des compétences diverses, a permis à chaque élève d’apprécier ce projet grâce à la diversité des activités. L’organisation en petit groupe encadré par deux professeurs permet la mise en place d’une aide personnalisée Il importe d’indiquer que si les élèves ont apprécié , il en est de même pour les enseignantes qui ont pris plaisir à ce parcours. Voir les références au socle commun, pages 5 et 6