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Passage et Transmission. I. LES TEMPS DES PASSAGES. Le Passage . Le passage se réfère à une action de traverser un endroit, un moment ou une idée. Espace, temps, idée quantitative ou qualitative . La Transmission . La transmission concerne essentiellement les objets.
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Le Passage • Le passage se réfère à une action de traverser un endroit, un moment ou une idée. • Espace, temps, idée quantitative ou qualitative.
La Transmission • La transmission concerne essentiellement les objets. • Nous pouvons transmettre des objets ou des idées. • Et des valeurs morales.
Passage du sujet et Transmission des valeurs • Le point qui noue le passage et la transmission • Un sujet passe et transmet des valeurs à un autre sujet.
Jonction du passage et de la transmission • Projet du module: analyse de la tension entre continuité et discontinuité durant l’existence et dans son rapport monde externe. • Cf. Tableau
Passage: actes et rites • En psychanalyse les références au passage sont rares : passage à l’acte. • En ethnologie le passage est plus étudié. Arnold van Gennep, 1909, les « Rites de passage ».
Les Actes de Passage • Module sur la technique l’Acte psychanalytique : l’acte de l’analyste. • L’acte de l’analysant : actes de passage
Les trois événements existentiels majeurs • Le traumatisme de la naissance, de la reproduction et de la mort . • Relativisation de l’aspect traumatique ainsi que les fantasmes correspondants .
Naissance, procréation et mort • Le traumatisme de la naissance, marqué par amnésie : transmission d’un mythe . • La reproduction n’est pas universelle . • Le traumatisme de la mort : surgit sous forme d’angoisse de la mort .
Positions du corps, positions sociales • Naissance, accouchement et mort sont des passages obligés par le corps . • La plupart des moments de passage sont d’ordre social : baptême, mariage, formation, chômage, divorce, veuvage.
Perspectives développementale et historique • Le point de vue développemental implique un regard comparatif et statistique : héritage de la biologie. • Le développement est basé sur conception continuiste : nous passons par des étapes semblables.
Perspective anti-développementale de J. Lacan • Il a « débiologisé » la psychanalyse, à commencer par la source de la pulsion. • Ensuite il a évité le comparatisme.
Méthode historique • Au début de ses séminaires il parlait d’historicisation du sujet. • L’histoire est individuelle. Chacun traverse les étapes d’une forme différente .
Débats des historiens concernant l’historiographie • Ressemblances avec le débat fondateur de la psychanalyse sur la neurotica : traumatisme de l’enfance était réel ou fantasmé ? • Double sens du mot ‘histoire’ : connaissance des événements du passé et mensonge
Conception occidentale du temps • Conception occidentale du temps : il avance sur une ligne droite. • Question : vers où allons nous ? Quel serait le but de l’histoire ?
Histoire avec direction et sans but • Le but donné à priori : perspective téléologiqueque Darwin a évité car propre à la religion. • L’histoire progresse sans que nous sachions vers où.
Imprévisibilité et direction de l’histoire • L’histoire change constamment de direction. • L’imprévisibilité des événements provoque les changements de direction.
Comparatisme et Anamnèse • La psychologie étudie traditionnellement le développement, donc l’aspect comparatif. • La psychanalyse s’en occupe des aspects anamnestiques et historiques du sujet.
L’imprévu, la répétition et le prévisible • L’imprévu définit l’histoire et la compulsion de répétitionvoile l’imprévu. • Les transformations du développementaffectent l’histoire.
La compréhension du présent • Le présent est incompréhensible, sauf dans la répétition. • L’imprévu n’est appréhendé que dans l’après coup. • Lorsqu’on s’éloigne du présent, on risque la fantaisie. • La réalité actuelle est le produit des désirs du passé, donc des insatisfactions du passé.
Rites et Répétition • Les rites sont des actes ; la répétition constitue la prémisse du rite. • Les actes répétitifs individuels : signe de névrose ou psychose. • Ce sont les rites individuels du névrosé .
Codes et Insignes • Les névrosés sont parés avec des insignes de groupes. • Ces groupes et institutions possèdent leurs codes et habitudes, leurs hiérarchies et rites de passages ; des mots de passe.
Déclin du sacré et des Rites de Passage • Perte en Occident de grandes cérémonies traditionnelles qui constituent les rites de passage. • Naître, enfanter, travailler sont englobés par le domaine hygiénique avec diète et asepsie.
Symptômes et identifications • Rythmes biologiques, sociaux et cosmiques ; le passage de ces rythmes peut trouver sont équivalent en symptômes. • Ces grands changements font que le sujet se modifie avec les transformations des identifications.
Symptômes de passage • Analyse des symptômes de passage qui remplacerait les rites de passage. • Chaque changement n’est plus célébré par des rites collectifs codés mais par des manifestations subjectives ou groupale.
L’individualisation de la fantaisie • Avec le déclin du sacré, l’espace pour la fantaisie et la subjectivité n’est plus pris en charge par la collectivité dans son ensemble et elle tend à s’individualiser. • Il se particularise selon l’origine ethnique, la famille, la classe sociale.
Actes de passage et fantasmes • Le tabou est un acte d’interdiction, un ordre à ne pas agir. Le rite c’est l’obligation d’agir. • Les rites privés et habitudes du sujet ne sont pas un privilège des obsessionnels car les rites sont une partie spécifique de l’éthos. • Les actes de passage s’accompagnent de représentations et fantasmes.
L’interprétation des ritesprivés • L’analyse repère l’acte de passage et les rites privés. • Une fois établi le code des rites des sujets, ces règles individuelles sont soumises à interprétation . • Dans quelle mesure il s’agit d’identification agréée ou malgré le sujet.
Séparation et agrégation • Les Actes de Passage se décomposent en Actes de séparation, Actes de marge et Actes d’agrégation. • L’interprétation définit di le mariage est vécu comme séparation de la famille d’origine ou agrégation à la famille ultérieure.
Position sacrée et position profane • Le pivotement fait que la personne qui est en position sacrée peut passer à la position profane. • Les changements d’état troublent la vie sociale et subjective et les rites de passage neutralisent les effets nuisibles . • Les avocats connaissent le « syndrome de l’achat de la maison ».
L’appropriation de l’espace externe • Selon le symptôme, l’appropriation de l’espaceexterne change. • Le mélancolique s’excuse d’exister, tandis que le mégalomane est naturellement expansionniste. • Les sujets occupent les espaces avec leurs objets.
Les seuils • Les murs, les portes et d’autres barrières posent les limites de l’appropriation et pénétration des locaux. • L’interdiction de pénétrer un espace est codée par les règles de politessemais les différences d’appréhension des codes sont nombreuses.
Espaces et objets impurs • Le fantasme de la maladie par rapport à l’espace est fréquent. • La collectivité sépare soigneusement les espaces impurs comme toilettes et cuisine, des espaces purs comme salle à manger . • Les chambres qui sont des espaces pur-impurs selon l’occasion.
Fantasmes d’impureté • En termes fantasmatiques, certains endroits sont « safes »,d’autres dangereux. • Les objetstransmettent les impuretés imaginaires : les objets sales pour les maniaques de la propreté, les aliments empoisonnés pour les persécutés.
Le pur entre hygiène et morale • L’échange fonde une voie de transmission et de complexification mais aussi de transmission de maladies. • La notion de pureté se forme dans la frontière du physique et du moral. • La médecine et l’hygiène ont matérialisé la pureté. La morale dématérialise mais garde des traces des métaphores matérielles.
Espaces publics et privés • Les espaces publiques sont « neutres » par rapport aux espaces privées. • Le privé est relatif. Le plus privé des endroits c’est le lit. • La maison a des endroits communs et publics, pour les invités, mais la maison est un domaine privé par rapport à la rue.
La porte matérialise le passage • Dans les endroits « neutres » car collectifs, les conflits sont bien nombreux lorsque les codes ne sont pas stricts. • Les endroits collectifs sont des espaces d’expansion des sujets ce qui favorise la crispation des phobiques. • La porte c’est l’objet par excellence qui matérialise le passage.
La dynamique des alliances • Les changements d’environnement impliquent des séparations et des changements dans la dynamique des alliances. • La durée détermine l’enracinement des changements. • Ces modifications touchent les échanges et les confrontations.
Les actes du seuil • « Passer le seuil de la porte » signifie s’agréger à un monde nouveau. • Et devient un symbole lors des mariages, divorces, changement de travail, funérailles. • Les actes du seuil sont des actes d’alliance. • Les alliances peuvent demeurer éphémères ou durables.
La naissance et l’accouchement • La naissance et l’accouchement sont des événements analogues . • Ce sont des traumatismes à deux, le vécu de la naissance de l’un correspond au vécu de l’accouchement de l’autre.
La mort en solitaire • La mort, des trois ébranlements existentiels, correspond à un vécu solitaire. • La mort est, par définition, traumatique pour les vivants qui ne connaissent la mort que par effet de miroir.
Le traumatisme réel et les traumatismes imaginaires • La mort : traumatisme imaginaire car aucun sujet ne l’a expérimenté. • Le traumatisme de la naissance est imaginaire, en fonction de l’amnésie. • Le seul traumatisme réel reste celui de l’accouchement .
L’accouchement et l’expérience existentielle • L’accouchement fait inévitablement associer à sa propre naissance et représenter sa propre mort, par angoisse ou par fantasme. • L’accouchement se trouve comme étant le centre nodal de l’expérience existentielle totale : événement qui renvoi aux événements imaginaires de la naissance et de la mort.
La grossesse, la femme,l’homme • La grossesse c’est l’événement de passage le plus explicite : état passager et transitoire entre deux étapes de la vie. • Événement physiologique pour la femme et imaginaire pour l’homme . • L’homme et la femme se trouvent dans des mondes subjectifs différents et pourtant physiquement liés.
Une grossesse, quatre origines • La grossesse agglutine les quatre familles d’origine, autour de la nouvelle famille nucléaire. • L’agglutination révèle les traits de division familiale.
L’absence de la vie sociale, familiale et sexuelle • L’accouchementreprésente pour la mère le point maximum d’absence de la vie sociale, familiale et sexuelle et parfois la limite de la vie. • La spirale puerpérale devient l’occasion d’assurer à la femme, une situation nouvelle en tant que mère, dans la société.
Vie sexuelle et alimentaire • Deux tabous, voir deux changements importants dans la vie de la femme attirent l’attention : alimentaires et sexuels.