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PRATIQUES LANGAGI È RES ET PRATIQUES SPORTIVES EN SITUATION DE DIGLOSSIE DANS LA CARAÏBE. ANCIAUX Frédéric Docteur en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives UFR STAPS de l’Université des Antilles/Guyane, Laboratoire ACTES UPRES EA 3596 Contact: frederic.anciaux@univ-ag.fr.
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PRATIQUES LANGAGIÈRES ET PRATIQUES SPORTIVES EN SITUATION DE DIGLOSSIE DANS LA CARAÏBE ANCIAUX Frédéric Docteur en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives UFR STAPS de l’Université des Antilles/Guyane, Laboratoire ACTES UPRES EA 3596 Contact: frederic.anciaux@univ-ag.fr
Enseignants Entraîneurs Langue (s) ? Langue (s) ? Elèves Joueurs Elèves Joueurs Langue (s) ? PROBLÉMATIQUE • Quelles sont les pratiques langagières lors des pratiques sportives en situation de diglossie ? • Quels sont les effets de l’utilisation des langues sur les apprentissages moteurs des enfants bilingues ? Le cas de la Guadeloupe et d’Haïti
MÉTHODOLOGIE DE RECHERCHE • APPROCHE QUANTITATIVE • Observation de 40 Séances (20 en Guadeloupe et 20 en Haïti) permettant de relever les pourcentages d’utilisation des langues par les intervenants et les apprenants au cours d’entraînements sportifs et de séances d’Education Physique et Sportive (EPS) • APPROCHE QUALITATIVE • Passation de 40 Entretiens (20 en Guadeloupe et 20 en Haïti) portant sur l’utilisation et les effets des langues au cours des pratiques sportives avec des enseignants d’EPS et des entraîneurs sportifs • Analyse des réponses à l’aide d’une méthode d’analyse de discours (Alin, 1996) et d’un logiciel d’analyse textuelle (Reinert, 2001)
RÉSULTATS APPROCHE QUANTITATIVE Représentation graphique des pourcentages d’utilisation des langues au cours des pratiques sportives Guadeloupe Haïti
Enseignants Entraîneurs Enseignants Entraîneurs 90% de français 90% de créole 80% de français 80% de créole Elèves Joueurs Elèves Joueurs Elèves Joueurs Elèves Joueurs 60% de français 90% de créole RÉSULTATS APPROCHE QUANTITATIVE Pourcentages d’utilisation des langues en fonction des différents acteurs au cours des pratiques sportives Guadeloupe Haïti
RÉSULTATS APPROCHE QUALITATIVE Effets de l’utilisation des langues au cours des pratiques sportives en situation de diglossie • En Guadeloupe • En EPS : Il est prédominant et obligatoire • A l’entraînement : Il sert à présenter les aspects théoriques • En Haïti • En EPS : Il est rarement utilisé sauf dans les écoles religieuses • A l’entraînement : Il sert parfois aux aspects théoriques, tactiques et terminologiques de l’activité sportive proposée Emploi du français • En Guadeloupe • En EPS : Il sert à (r)établir la discipline, l’attention et la confiance et à l’évocation d’images mentales appropriées • A l’entraînement : Il sert lors de la pratique pour diriger les apprenants en action • En Haïti • En EPS : Il est prédominant et indispensable • A l’entraînement : Il est très présent et incontournable Emploi du créole
DISCUSSION • En situation de diglossie (Guadeloupe) et de bilinguisme officiel (Haïti), le français et le créole se partagent la communication au cours des pratiques sportives. Plus utilisé à l’entraînement qu’en club car la situation est moins officielle, et en Haïti qu’en Guadeloupe car les Haïtiens sont à 80% uniquement créolophones, le créole constitue un outil pédagogique efficace en vue de s’approprier le français et de construire des connaissances dans le domaine des habiletés sportives. • L’emploi de la langue vernaculaire au cours des pratiques sportives peut avoir des effets chez des enfants bilingues sur le plan : • Affectif (Relation de confiance, Motivation, Valorisation…) • Cognitif (Evocation d’images mentales, Planification de l’action…) • Métacognitif (Centration d’attention, Organisation motrice…) • Moteur (Guidage de la motricité, Correction de mouvement) • Linguistique (Compréhension des différences entre les langues…)
CONCLUSIONS • Cette recherche a permis d’examiner l’utilisation et les effets des langues au cours des pratiques sportives dans la Caraïbe. • Elle a mis en évidence une utilisation conjointe des deux langues en vue de favoriser les apprentissages moteurs des enfants bilingues. • Elle propose de concevoir les pratiques sportives comme un lieu où l’emploi de la langue vernaculaire pourrait remplir un double objectif : • L’acquisition de connaissances et d’habiletés dans le domaine sportif • L’appropriation de la langue française avec et par le corps. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES • - Alin, C. (1996). Etre formateur, quand dire c’est écouter. Paris : L’Harmattan. • Reinert, M. (2001). Alceste, une méthode statistique et sémiotique d’analyse de discours ; Application aux « Rêveries du promeneur solitaire ». In Revue Française de Psychiatrie et de Psychologie Médicale, vol.5, n°49, pp.32-36.