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le risque de d
E N D
1. Séminaire du FUAG, Montpellier le 17 décembre 2009 Essais cliniques dans les troubles anxieuxEvaluation du risque de dépendance
Docteur Jean Tignol
Professeur de Psychiatrie
40 rue de Cheverus
33000 Bordeaux
2. le risque de dépendance, définition risque de dépendance,
ou potentiel d’abus (abuse liability)
« probabilité qu’un médicament donne lieu à auto-administration non médicale avec des conséquences (perturbatrices et) indésirables »
(FDA, traduction personnelle)
3. évaluer le risque de dépendance, pourquoi ? prévention / médicaments connus pour donner lieu à abus et dépendance
exemples caricaturaux du passé
Mandrax®, Thymergix®
exemples plus proches et plus nuancés
Rohypnol®, Halcion®, Survector®, Rivotril®
incorporation aux plans de développement
nombreux travaux et recommandations
4. évaluer le risque de dépendance, évolution 1996, 2003, 2009
interdiction bénéfice / risque
recherche sur évaluation animale
méthodes confirmées
mais pb medicaments nouveaux
phase pré-clinique
études cliniques
« risk management » post marketing
5. évaluer le risque de dépendance, sources nbreuses publications scientifiques
principales ref. fin de diaporama
guidelines et textes réglementaires
FDA 2007, WHO, EMEA 2006
CPDD (College on Problems of Drug Dependence)
appui aux instances règlementaires US
recherche et consensus / évaluation
4 conf spéciales 6 dernières années
Alcohol and Drug Dependence
2003, 2006, 2008, 2009
6. évaluer le risque de dépendance dans le traitement des troubles anxieux les barbituriques, pour mémoire
les benzodiazépines
usage non médical considéré comme abusif
abus et dépendance
potentiel faible
sujets dépendants autre(s) substance(s)
(O’Brien 2005)
tranquillisants et sédatifs
population générale US 2002-2004 (Becker et al. 2007)
usage non médical 2,3%
abus - dépendance / usage 9,8% (# 500 000 pers)
les autres médicaments
AD IRS ou IRSNA essentiellement
autres ?
7. le risque de dépendance est lié à tolérance et dépendance pharmacologiques
ni nécessaires
ni suffisantes
propriétés renforçantes
et effets subjectifs
facteurs additionnels
structure chimique
forme galénique
pharmacocinétique
indications
8. évaluer le risque de dépendance lors du développement d’un médicament stade pré-clinique
pharmacologie
études animales
études humaines
stade des études cliniques
postmarketing
9. évaluer le risque de dépendance, pharmacologie comparaison à des substances connues donnant lieu à abus et dépendance
classe et structure chimiques
profil d’activité pharmacologique
dans notre cas
opiacés
stimulants
barbituriques
benzodiazépines
10. évaluer le risque de dépendance,études chez l’animal plus faciles que études humaines
haut degré de
validité prédictive
fiabilité
possibilités étendues
nombreuses espèces
singes, souris, rats, pigeons
11. évaluer le risque de dépendance, études chez l’animal (suite) discrimination de la substance
auto-administration
prise de substance contrôlée
préférence - aversion de place
auto-stimulation intra-cérébrale Si un produit est choisi de la même façon qu’un produit renforçant, il a ttes les chances d’avoir les m propriétés renforçantes;
grande spécificité pharmaco, poss de tester de multiples subst (dt agonistes, antagonistes, partiel agonistes), poss d’utiliser longtemps les animaux entraînés
permet d’évaluer la réponse / dose (nbre de réponses + ou % de répondeurs), et de savoir si on a exploré des doses suffisantes (décroissance d’effet qd on <)
Autoadministration IV avantages multiples, dt rapidité >> effet > et éviitement du pb du goût chez l’animal (aversion pour la subst et discrimination du placebo)
Malgré la simplicité de principe, les techniques d’auto-adm comportent plusieurs variantes (par exemple fixed ratio = nbre de réonses néessaires fixe ;
fixed interval = une seule réonse néessaire, mais ar intervalle de temps fixe, permettant d’éviter l’interféreence des effets directs du produit sur le compt ; progressive ratio, avec > progr du nbre de réponses nécessaires >> estimation du prix que l’animal est prêt à payer pour le renforcement ; time out period, ou le renforcement est imposs pendant une pariode de temps, qui permet de repérer les compt différés par la sédation)
Controles obligatoires = au moins un positif et un négatif (par ex cocaine et sérum)
Si un produit est choisi de la même façon qu’un produit renforçant, il a ttes les chances d’avoir les m propriétés renforçantes;
grande spécificité pharmaco, poss de tester de multiples subst (dt agonistes, antagonistes, partiel agonistes), poss d’utiliser longtemps les animaux entraînés
permet d’évaluer la réponse / dose (nbre de réponses + ou % de répondeurs), et de savoir si on a exploré des doses suffisantes (décroissance d’effet qd on <)
Autoadministration IV avantages multiples, dt rapidité >> effet > et éviitement du pb du goût chez l’animal (aversion pour la subst et discrimination du placebo)
Malgré la simplicité de principe, les techniques d’auto-adm comportent plusieurs variantes (par exemple fixed ratio = nbre de réonses néessaires fixe ;
fixed interval = une seule réonse néessaire, mais ar intervalle de temps fixe, permettant d’éviter l’interféreence des effets directs du produit sur le compt ; progressive ratio, avec > progr du nbre de réponses nécessaires >> estimation du prix que l’animal est prêt à payer pour le renforcement ; time out period, ou le renforcement est imposs pendant une pariode de temps, qui permet de repérer les compt différés par la sédation)
Controles obligatoires = au moins un positif et un négatif (par ex cocaine et sérum)
12. évaluer le risque de dépendance, études chez l’animal (suite) auto-administration
« gold standard »
forte : opiacés, stimulants, alcool
moins : barbituriques, > benzos
non ou peu, malgré propriétés addictives: LSD et cannabis
oui, bien que peu addictives : nomifensine et bupropion
13. évaluer les conséquences de la dépendance, études chez l’animal étude du sevrage
spontané ou provoqué
observation directe et video
techniques de détection
sevrage provoqué
discrimination du pentylenetetrazole (PTZ)
arrêt du comportement opérant
Les réactions de sevrage
ne sont plus un indicateur princl du potentiel d’abus (drogues d’abus avec peu ou pas de sevrage – cocaine – et drogues avec sevrage non
abusées – IRS -)
mais sont imptes pour effets indésirables event dgx et renforcement négatif
sevrage spontané (précautions de durée et de dose adm, et de période d’éval f de la pharmacocin?ique animale)
précipité par un antagoniste au réepteur du produit (flumazénil pour les bz), indépendant du métabolisme et de la cinétique
mesure des effets attendus selon la classe, mais aussi inattendus, intérêt de la video
intérêt d’évaluer le compt opérant puisque non obligatoirement lié à la dépendance physique et au sevrage
Les réactions de sevrage
ne sont plus un indicateur princl du potentiel d’abus (drogues d’abus avec peu ou pas de sevrage – cocaine – et drogues avec sevrage non
abusées – IRS -)
mais sont imptes pour effets indésirables event dgx et renforcement négatif
sevrage spontané (précautions de durée et de dose adm, et de période d’éval f de la pharmacocin?ique animale)
précipité par un antagoniste au réepteur du produit (flumazénil pour les bz), indépendant du métabolisme et de la cinétique
mesure des effets attendus selon la classe, mais aussi inattendus, intérêt de la video
intérêt d’évaluer le compt opérant puisque non obligatoirement lié à la dépendance physique et au sevrage
14. évaluer le risque de dépendance, études chez l’animal, protocoles et recommandations consensus principales méthodes
opiacés surtout
sédatifs et stimulants un peu <
recommandations officielles
FDA, WHO, un peu datées
EMEA 2006, tb
revues et recommandations CPDD
Faire l’historique du CPDDFaire l’historique du CPDD
15. évaluer le risque de dépendance,études de laboratoire chez l’homme « gold standard »
volontaires avec atcd d’abus
études dose-effet en aigu
comparaisons intra-sujet
double aveugle vs
placebo
contrôle positif (substance addictive)
doses supra-thérapeutiques
en unité résidentielle de recherche sur les substances d’abus
autres
discrimination du produit
auto administration
non utilisées pour l’évaluation des nouveaux médicaments
(Carter and Griffith, 2009)
16. évaluer le risque de dépendance,études de laboratoire chez l’homme (suite) mesures du potentiel d’abus
*** toujours plusieurs tests
« drug liking »
évaluation
de « neutre » ou « pas du tout » à « beaucoup »
de « je déteste » à « j’aime beaucoup »
avantages
très sensibles
très utiles pour comparaisons intra-études
difficiles à comparer inter-études
autres // au drug liking
bons effets, mauvais effets, re-consommer,
valeur de rue, valeur personnelle (argent)
17. évaluer le risque de dépendance,études de laboratoire chez l’homme (suite) mesures du potentiel d’abus (suite)
Multiple-Choice Procedure
choix répété argent / substance
sédatifs et stimulants
effets subjectifs et sur l’humeur
listes d’adjectifs / classes de substances
POMS (Profile of Mood States Questionnaire)
65 items, 6 sous-échelles, score composite
sensibilité variable / substance et usage
ARCI (Addiction Research Center Inventory)
forme longue 550 items, courte 49 items
vrais - faux
5 échelles, dont MBG pour l’euphorie
validité ?
18. évaluer le risque de dépendance,études de laboratoire chez l’homme (suite) mesures du potentiel d’abus (suite)
next day questionnaire
24 h après la consommation
mémoire de la consommation
hors effet de la substance
mesures des conséquences de l’abus
physiologiques (pupilles, TA)
psychomotrices
cognitives
19. évaluer le risque de dépendance,études de laboratoire chez l’animal et chez l’homme exemple de l’atomoxetine
ISRNA approuvé FDA dans le THADA
(France : ATU nominatives)
à partir de résultats négatifs à
microdialyse / DA nucleus accumbens
auto-administration singe rhesus
discrimination / méthylphenidate chez l’homme
étude clinique « usagers récréatifs »
(Negus et Fantegrossi, 2008)
20. évaluer le risque de dépendance, études cliniques, phase I adjonction aisée de mesures du risque de dépendance
en l’absence d’étude spécifique
mesures classiques, liking, etc …
mais volontaires sains
risques de faux positifs ou négatifs
nécessité absolue de contrôle positif
21. évaluer le risque de dépendance, études cliniques, phase II population pertinente
atteinte de l’affection cible du produit
(par ex AP et sédatifs-tranquillisants)
durée de plusieurs semaines
évalution de
compliance
tolérance et sevrage
augmentations de dose
études à doses flexibles gérées par les patients ?
22. évaluer le risque de dépendance, études cliniques, phase III toujours population cible
mais en > nombre
repérage d’effets II peu fréquents
possibilités spécifiques / sevrage
fin d’une étude au long cours
re-randomisation avec placebo
exclusion des comorbidités addictives
envisager des études ne les excluant pas
23. évaluer le risque de dépendance, études cliniques, phase II et III attention à l’interprétation
des augmentations de dose
en recherche d’effet thérapeutique
comme indiquant un potentiel d’abus
des effets secondaires
soulagement vs euphorie
sédation
24. évaluer le risque de dépendance, postmarketing systèmes de surveillance
agences gouvernementales
US (Drug Abuse Warning Network - DAWN, FDA, Toxic Exposure Surveillance Systems, RADARS® …)
France (CEIP, AFSSAPS)
études en population générale
US (National Household Survey on Drug Abuse, Monitoring the Future (enfants d’âge scolaire), Community Epidemiology Work Group / NIDA…)
France : INSERM
études spécifiques / substances à risque
Tramadol® (analgésique opiacé faible)
Sibutramine® (obésité, structure # amphetamine)
25.
d’après Dasgupta
et Schnoll, 2009
26. évaluer le risque de dépendance, postmarketing (suite) exemples d’une vérification de signal
suspicion d’usage « déviant » du clonazepam
étude à partir des données du régime général de la sécurité sociale,
à 5 A d’intervalle
méthode des clusters
identification de 2 groupes déviants
de leurs caractéristiques
de l’augmentation de leur nombre avec le temps
(Frauger et al, 2009)
suspicion d’usage déviant de l’amitryptiline dans centre méthadone
(pour ses propriétés anticholinergiques)
dosage urinaire >> 15,8% positifs pour amitryptiline
usage dangereux à détecter systématiquement
(Peles et al, 2008)
27. évaluer le risque de dépendance, conclusion nouveaux médicaments ?
classes thérapeutiques existantes
procédures connues
vrais médicaments nouveaux
nouvelles classes thérapeutiques
retour aux procédures générales
voir 2 diapos suivantes
(d’après Mansbach et al. 2003)
30. évaluer le risque de dépendance, bibliographie Balster R.L, Bigelow G.E. (2003). Guidelines and methodological reviews concerning drug abuse liability assessment. Drug and Alcohol Depend 70, S13-S40.
Mansbach, R. S., D. E. Feltner, et al. (2003). "Incorporating the assessment of abuse liability into the drug discovery and development process." Drug Alcohol Depend 70(3 Suppl): S73-85.
EMEA (2006). "Guideline on the non clinical investigation of the dependence potential of medicinal products." Retrieved November 23, 2009, from http://www.emea.europa.eu/htms/human/humanguidelines/nonclinical.htm.
Negus, S. S. and W. Fantegrossi (2008). "Overview of conference on preclinical abuse liability testing: current methods and future challenges." Drug Alcohol Depend 92(1-3): 301-306.
Carter, L. P. and R. R. Griffiths (2009). "Principles of laboratory assessment of drug abuse liability and implications for clinical development." Drug Alcohol Depend 105 Suppl 1: S14-25.
Dasgupta, N. and S. H. Schnoll (2009). "Signal detection in post-marketing surveillance for controlled substances." Drug Alcohol Depend 105 Suppl 1: S33-41.