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METHODOLOGIE DE COLLECTE DES STATISTIQUES ECONOMIQUES AU MALI. Cette présentation portera sur la collecte des données économiques dans les trois secteurs de l’économie à savoir le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire. 1- LE SECTEUR PRIMAIRE .
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METHODOLOGIE DE COLLECTE DES STATISTIQUES ECONOMIQUES AU MALI
Cette présentation portera sur la collecte des données économiques dans les trois secteurs de l’économie à savoir le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire
1- LE SECTEUR PRIMAIRE. Les données collectées dans le primaire concernent l’agriculture, l’élevage, la pêche et la sylviculture.
1.1 Pour les productions en quantité de l’agriculture et de la sylviculture Les sources de données sont constituées principalement de trois documents : • le rapport de l’enquête agricole de conjoncture ; • les états comptables de la Société Malienne de Développement du Textile ; • le rapport annuel d’activité de la Direction Nationale de l’agriculture ;
1.1.1 Le rapport de l’Enquête Agricole de Conjoncture (EAC): C’est une enquête permanente réalisée chaque année conjointement par la Direction Nationale de l’Agriculture et la Direction Nationale de la Statistique et de l’Informatique. Les résultats de l’enquête donnent les productions en quantité des principales activités agricoles notamment les cultures du mil, du riz, du sorgho, du maïs, du fonio, du blé et de l’arachide. Les résultats de cette enquête sont fiables car l’enquête est menée avec toute la rigueur scientifique requise.
1.1.2 Les états financiers de la Compagnie Malienne pour le Développement du Textile (CMDT) La société fournit les productions en quantité pour le coton graine de même que les quantités d’engrais, d’insecticide et de pesticides utilisées pour la production.
1.1.3 Le rapport annuel d’activité de la Direction Nationale de l’Agriculture Ce rapport comporte en plus des données des l’enquêtes agricole, les données de production concernant les légumes, tubercules, fruits, plantes oléagineuses, plantes à épice, légumineuses et autres produits. Les données de ce rapport proviennent de la compilation des rapports régionaux rédigés par les services techniques déconcentrés de l’agriculture. Ces données sont élaborées sur la base du suivi de proximité des agents d’encadrement. Ces données sont moins fiables car les agents ne sont pas formés pour ce faire.
1.2 Pour les productions en quantité de l’élevage et de la pêche Les sources de donnée utilisée sont : • Le rapport annuel d’activité de la Direction Nationale de l’élevage ; • Le rapport annuel d’activité de la Direction Nationale de la pêche ; • 1.2.1 Le rapport annuel d’activité de la Direction Nationale de l’Élevage : • Ce document comporte les données sur l’effectif du cheptel par type et sur l’effectif de la volaille par type. Il contient en outre les données sur l’abattage, l’exportation d’animaux et les sous-produits de l’élevage (lait, œufs et miel).
1.2.2 Le rapport annuel d’activité de la Direction Nationale de l’Élevage Ce rapport comporte les données annuelles sur les captures de poissons, l’exportation, les quantités vendues frais et celle séchées. NB. Les résultats de l’Enquête Malienne d’Évaluation de la Pauvreté : Cette enquête est une enquête budget consommation et les coefficients de consommation qui en résultent permettent de corriger les erreurs d’estimation des données du rapport annuel d’activité de l’agriculture. En outre pour certaines productions locales qui ne ressortent nulle part dans les statistiques courantes (exemple de la production de la chasse et de certains produits de cueillette, les quantité produites sont estimées à partir des coefficients de consommation appliqués à l’effectif actualisé de la population.
1.3 Pour la valorisation des productions en quantité Une fois les quantités obtenues, les prix des produits de l’agriculture et de l’élevage et de la pêche sont relevés au niveau du bulletin mensuel (le Reflet) de l’Observatoire du Marché Agricole (OMA) et dans les rapports annuels d’activité des Directions Nationales de l’Élevage et de la pêche. En outre, les prix à la consommation sont relevés mensuellement dans le cadre de l’élaboration de l’Indice des Prix à la Consommation. Ce qui constitue une autre source en matière de prix.
2- LE SECONDAIRE La Collecte des données statistiques dans le secteur secondaire s’effectue à partir de trois principales sources : • L’enquête trimestrielle de conjoncture industrielle ; • Les rapports trimestriels de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines ; • Les états financiers annuels des unités industrielles • Les résultats des recensements industriels
Pour les productions en quantité Les productions en quantités du secondaire n’apparaissent pas dans les états financiers recueillis au niveau de la Direction Générale des Impôts. Toutefois les données sur les quantités produites dans les unités industrielles sont collectées et traitées à travers les résultats des recensements industriels, le questionnaire de suivi de la conjoncture. En outre le questionnaire fournit les données sur les prix producteurs des biens industriels. Le rapport trimestriel de la Direction Nationale de la Géologie et des Mines fournies les quantités de minerais produites trimestriellement dans chaque mine. Les états financiers permettent la collecte de statistiques utilisées dans le calcul de la valeur ajoutée industrielle notamment le chiffre d’affaires et la valeur des consommations intermédiaires.
3- LE TERTIAIRE Le tertiaire comprend les branches bâtiments et travaux publics (BTP), les transports et télécommunications, les banques et assurances, l’administration publique, les autres institutions sans but lucratifs, le commerce, les autres services marchands non financiers.
3.1 La collecte des statistiques de finances publiquesLes documents d’exécution du budget et ceux des collectivités territoriales, sont tous collectés à la Direction Nationale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DNTCP) et à la Direction Générale du Budget (DGB). Pour ce qui concerne les états financiers des autres établissements publics à caractère administratif, comme la Caisse de Retraite et l’Institut National de Prévoyance Sociale, les documents sont fournis directement par ces structures.
NB : Quelques difficultés apparaissent dans le traitement des données de ce secteur. a) Au niveau des établissements publics à caractère administratif (EPA), il se pose un certain nombre de problèmes qui concernent : • la couverture du champ: sur une liste actualisée d’environ 100 EPA, seule une vingtaine déposent leurs états financiers au trésor public. Donc on est confronté à un sérieux problème d’exhaustivité. • l’harmonisation des données : Les EPA n’ont pas une présentation standard de leurs opérations. Actuellement les réflexions sont encours sur la possibilité de retenir un échantillon, avec lequel le dialogue sera établi pour mettre en place une présentation standard b) Concernant les collectivités les contraintes sont liées à l’exhaustivité des informations : les fichiers sont presque vides, les états financiers de certaines collectivités ne sont pas renseignées. Ce qui fait recourir à des méthodes d’estimation.
3.2 La collecte des statistiques des institutions monétaires et financières Ici, les sources de données sont les documents de déclarations fiscales des banques et assurances et le rapport annuel d’activités de la Cellule de coordination des activités de micro finance au Mali. Ces institutions tout comme l’état sont tenues de faire une comptabilité régulière et complète et l’exploitation de leur document comptable ne pose pas de problème particulier pourvu qu’on arrive à les obtenir à temps au niveau des services des impôts. 3.3 La collecte des statistiques des transports et télécommunications Les sources de collectes se résument au rapport annuel de l’Observatoire des transports, aux états financiers des sociétés de télécommunications et des sociétés de courriers et colis postaux ainsi que les données trimestrielles de l’enquête de conjoncture concernant le transport aérien, ferroviaire et le nombre de minutes d’appel téléphonique. L’enquête de conjoncture analyse toutes ces données dans un bulletin et une note de conjoncture publiés trimestriellement par la Direction de la Statistique.
3.4 La collecte des statistiques des ISBL Peu de statistiques existent sur les ISBL au Mali. Cependant avec le programme de comparaison internationale lancé au niveau de la BAD avec les pays africain, la Direction de la Statistique a entrepris de mettre en place un répertoire national des ISBL afin de pouvoir mieux produire les données concernant leur production et leur contribution au PIB. L’existence d’une cellule de coordination des ONG est de nature à faciliter l’élaboration de ce répertoire. 3.5 La collecte des statistiques de production des BTP, du commerce et des autres services marchands non financiers. Dans ces domaines, à l’exception des statistiques du commerce extérieur et de la Balance des paiements, il n’y a pas de système de collecte des statistiques courante sur leur production. La méthode actuelle consiste à récupérer les déclarations fiscales des entreprises qui opèrent dans ces différentes activités, à les dépouiller et les classer par types d’activités selon la NAEMA afin de dégager la valeur ajoutée de chaque activité. La valeur ajoutée calculée ici concerne le secteur formel c'est-à-dire les entreprises qui tiennent une comptabilité complète.
Concernant les statistiques du commerce extérieur, elles sont collectées au niveau de trois structures : • la Direction Générale des Douanes ; • la Direction Nationale du Commerce de la Concurrence ; • les services de la Banque Centrale. Ces données sont collectées mensuellement dans le logiciel Sydonia et homologuées trimestriellement par un Comité National de Validation des Statistiques du commerce extérieur. Une fois validées, les données sont traitées selon la nomenclature SH par la Direction Nationale de la Statistique avec le logiciel EUROTRACE et publié annuellement dans le bulletin des Statistiques du Commerce extérieur. Ce bulletin comporte les données du commerce extérieur par produit et par pays en quantité et en valeur. NB : La production du secteur informel est estimée à partir de la dernière enquête sur le secteur informel. Il faut faire remarquer que toute la production agricole est classée au Mali comme informelle car elle s’effectue par des exploitants qui ne tiennent pas de comptabilité.
CONCLUSION Au Mali, les statistiques économiques sont exploitées pour élaborer annuellement, les comptes nationaux, la balance des paiements, le tableau des opérations financières de l’Etat et la Situation Monétaire Intégrée. En outre, il est produit régulièrement l’indice mensuel des prix à la consommation et l’indice trimestriel de la production industrielle. Toutefois des difficultés demeurent quant à l’harmonisation des méthodologies de collecte des statistiques primaires. Les statistiques primaires sont effectuées par des agents qui ont besoins de formation en la matière afin que les données soient élaborées suivant des nomenclatures standard et selon les normes requises. (exemple : Au Mali il les 80% des DSF ne comportent ni la nature de l’activité encore moins le type de production) En fin, il faut signaler que depuis 1998, le Mali a adopté le module ERETES de comptabilité nationale en vue d’élaborer les comptes nationaux suivant le SCN 93.