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. GOGRAPHIE COMPORTEMENTALE (JOHNSTON, 1991, P. 136)Quelles sont les bases de ce nouveau courant de pense (vers la fin des annes 60)? (Cox and Colledge, 1969) la recherche de nouveaux modles qui seraient des alternatives aux modles normatifs de localisation la recherche d'un nouveau
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1. Géographie comportementale: une autre tendance Claude Marois, 2010
2. GÉOGRAPHIE « COMPORTEMENTALE » (JOHNSTON, 1991, P. 136)
Quelles sont les bases de ce nouveau courant de pensée (vers la fin des années 60) ? (Cox and Colledge, 1969)
la recherche de nouveaux modèles qui seraient des alternatives aux modèles normatifs de localisation
la recherche d’un nouveau cadre théorique où l’espace serait autre chose que la réalité physique objective ;
des milieux autres que la réalité physique objective et qui sont le théâtre des décisions et des actions des êtres humains
3. - une emphase sur l’explication de processus et moins sur les structures des activités humaines et de l’environnement physique
- un intérêt pour les dimensions spatiales de théories en psychologie, en sociologie ou autres théories traitant de prise de décision et du comportement
4. - le besoin de passer à une échelle d’analyse « agrégé » à l’échelle des individus et des petits groupes
- le besoin de créer de nouvelles sources de données autres que les sources de données d’organismes statistiques officiels afin de mieux étudier les processus de prise de décision et par conséquent le comportement
- la recherche de méthodes autres que les méthodes traditionnelles en mathématique et de statistique inférentielle
- le désir d’intégrer la recherche géographique dans un cadre inter-disciplinaire
5. Vers une science du comportement spatial : approche positiviste : les modèles sont jugés peu efficaces pour décrire la réalité : par exemple, la théorie des places centrales est construite sur des axiomes touchant le comportement humain i.e. sur la rationalité économique dans la prise de décision des individus
la critique cible particulièrement les modèles dont les axiomes ou postulats sont basés sur un comportement économique rationnel et la connaissance parfaite
6. ce sont des postulats qui collent peu à la réalité
la rationalité dans les décisions concernant l’utilisation du sol : plusieurs études durant les années 50 et 60 démontreront que le schéma néo-positiviste cadre mal avec la réalité ;
par exemple, les études touchant la « réponse » des êtres humains aux menaces environnementales comme par exemple les inondations
7. Kates (1962) a proposé un schéma permettant d’étudier un ensemble de comportement ;
Il y a quatre présomptions :
1.les personnes sont rationnelles lorsque vient le temps de prendre des décisions
2. relativement à l’espace, c’est plutôt par rapport à un environnement perçu par le preneur de décision
ainsi, les personnes prennent des décisions par rapport à leurs perceptions du monde extérieur
3. les personnes font des choix
4. les comportements apparaissent suite à une série de choix conscients
8. ces choix se font à partir d’informations :
certains preneurs de décision assimilent ou analysent en bonne partie mais la plupart en font usage partiel
l’analyse de ces informations est basée à partir de critères prédéterminés ou de normes
9. Wolpert et le processus de décision dans un contexte spatial :
dans le cas des études sur le thème de la migration, Wolpert (1965) a montré que le modèle de gravité est tout à fait inadéquat pour représenter les flux migratoires
pour ce géographe :
« Thus each individual has an action space – the set of place utilities which the individual perceives and to which he responds whose contents may deviate considerably from that portion of the real world which it purports to represent. » (in Johnston, p.142)
10.
pour comprendre les choix migratoires, il introduit les mécanismes sociaux et psychologiques
d’autres introduisent des notions intéressantes : flux d’information, attitudes, motivations, propension à migrer etc.
11. Les cartes mentales :
introduit par Wooldridge (1956), les cartes mentales permettent de comprendre comment les personnes « évaluent » leur environnement ;
ainsi, les cartes mentales permettaient d’établir les liens entre les décisions de localisation et la perception d’un environnement de qualité
12. Downs (1970, 1979) identifient deux approches importantes dans les études d’images environnementales :- l’approche structurelle : s’interroge sur la façon dont les personnes assimilent les informations spatiales dans la vie de tous les jours :
par exemple : les travaux de Kevin Lynch (1960)
- l’approche « évaluation » : s’interroge sur l’importance des différents facteurs de l’environnement par les individus et comment ils évaluent le poids relative de ces différents facteurs dans la prise de décision ;
les géographes s’intéressent dès lors à la cartographie cognitive
13. Certains géographes parlent de géographie de la perception . pour les tenants de ce courant de pensée :
le comportement humain est largement fonction de la perception du monde
les présomptions :
les images de l’espace existent
ces images peuvent être étudiées d’une façon précise
il y a une relation étroite entre les images de l’environnement résidentiel (par exemple) et le comportement des individus
14. Gold (1980) définit 4 présomptions sous-jacentes à cette approche : la perception de l’espace par un individu peut être très différente de l’espace objectif
les individus ou les personnes interagissent avec leur environnement et le modifie
la perspective d’analyse est centrée
la géographie comportementale est multidisciplinaire
15. Les méthodes l’approche behavioriste est surtout inductive quoique sur le plan des méthodes et des techniques, elle ne s’est pas tellement éloignée de celles utilisées dans l’approche néo-positiviste ou l’écologie factorielle etc.
ressemble aux approches normatives mais axé sur l’induction
l’approche behavioriste a amené les géographes humains à recueillir des informations à l’échelle des individus – ils ont introduits les techniques d’enquête
16.
les études de migration, de déplacements de travail ou de consommation, de votes électorales etc. exigent de grands échantillons afin d’en déduire des généralisations relativement au comportement des individus
depuis les années 80, la géographie comportementale prend une orientation plus positiviste : modélisation mathématique et analyse statistique
17. Problème :
les études de migration, de déplacements de travail ou de consommation, de votes électorales etc. exigent de grands échantillons afin d’en déduire des généralisations relativement au comportement des individus
depuis les années 80, la géographie comportementale prend une orientation plus positiviste : modélisation mathématique et analyse statistique
18. PROCESSUS DE DÉCISION Une personne doit prendre une décision ayant un impact spatial
il définit un ensemble de critères
il recueille des informations
il confronte l’ensemble des informations recueillies et ses critères
19. à cette étape, il peut prendre sa décision ou bien…
change ses critères, recueille encore des informations
confronte ou évalue l’ensemble des informations et ses critères
et passe à la prise de décision