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L’oral, objet d’enseignement à l’école maternelle: développer les conduites discursives. Parcours de formation de 8h Circonscription de Roubaix-Est 2013/2014. Que recouvre l’oral ?. Pour les élèves: instrument de communication
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L’oral, objet d’enseignement à l’école maternelle: développer les conduites discursives Parcours de formation de 8h Circonscription de Roubaix-Est 2013/2014
Que recouvre l’oral ? Pour les élèves: • instrument de communication • instrument de représentation du monde et de développement de la pensée Pour les maîtres: • langage: objet de travail • langage: outil de travail
Citer un type de situation visant l’oral que vous mettez le plus en oeuvreEn donner l’objectif principal Inventaire des situations langagières les plus mises en oeuvre
Quelques éléments relevés dans les classes • L’oral, bien perçu comme objet d’enseignement de la langue • Dispositifs: développement des petits groupes
Assez peu de situations où les élèves inter agissent oralement?
Les compétences attendues en lien avec l’oral en fin d’école maternelle • Formuler en se faisant comprendre, unedescription ou une question • Raconter, en se faisant comprendre, un épisode vécu inconnu de son interlocuteur, ou une histoire inventée • Décrire ou représenter un parcours simple • Décrire des objets, s’exprimer et dialoguer avec les autrespour donner ses impressions
Ces compétences nécessitent d’apprendre aux élèves à développer des conduites discursives dans le cadre de la classe: • Raconter • Décrire • Justifier/Expliquer • Argumenter ( ne relève pas de l’école maternelle)
Développer des conduites discursives • Oser prendre la parole, faire des essais, écouter l’autre, maintenir son point de vue ou modifier son propos, l’allonger ( vers le parler en continu…) • S’adresser à ses pairs en ayant un message à faire passer, à faire comprendre • Obtenir des autres la reconnaissance de sa parole
Compétences développées • Apprendre à narrer, à décrire, à justifier, à expliquer • Améliorer les aspects « locutoires »: articulation, portée de la voix… tout en tenant compte des nécessaires procédés qu’ignore l’écrit ( les euh…) • Prendre conscience que sa parole a des effets sur les autres et inversement • Comprendre les rôles de chacun dans la situation • Prendre conscience de ses progrès dans une véritable situation d’interaction langagière
Enjeu: être l’auteur de sa parole ( sujet parlant, responsable) de manière de plus en plus autonome en étant de plus en plus compétent Savoir parler → devoir parler→le pouvoir de parler
Du côté des enseignants Concevoir des tâches langagières visant la construction de conduites discursives
Exemples de tâches La co- narration -une expérience: film: la piscine
Concevoir des tâches langagières visant la construction de conduites discursives Eléments à prendre en compte: • Le maître définit bien le « genre oral » travaillé • Le message complète un propos pour faire avancer la réflexion du groupe • Le maître gère les médiations sans trop intervenir
Le message apporte des informations inconnues des autres mais en maternelle, le « référent » est connu ( cf film Viviane Bouysse) . • Les tâches sont ritualisées, les rôles sont clarifiés et connus des élèves ( ex: film le bâton de parole).
On privilégie dans ces tâches l’aspect pragmatique: Pour partager une expérience, un récit, un événement, une émotion; créer un patrimoine commun; faire faire à une autre classe…
La co-narration (suite)une histoire: avec un livre illustré comme support 1: lecture par le maître ( plusieurs fois si nécessaire) 2: co-narration: un enfant/le maître 3: on apprend à raconter aux autres: directement ou à l’aide « marionnettes » PS/MS: un enfant/le maître MS/GS: deux enfants racontent à un petit groupe. Le maître, aide en cours de situation. Supports en aide: livre Les « récepteurs » apprennent à manifester leur intérêt, leur compréhension.
La co-narration (suite)autre situation Mise en place d’un « comité de lecture »: raconter et légitimer le choix d’un ouvrage dans une autre classe L’ histoire a été travaillée de manière à ce que les élèves se soient bien appropriés le contenu du récit 2 ou 3 élèves vont ensuite raconter l’histoire à une autre classe puis justifient leur choix pur inciter les élèves à lire l’histoire. Ils ont le livre sous les yeux.
Choix des albums pour apprendre à raconter Ne pas modifier le texte écrit mais: • Choisir un contenu adapté à l’âge des élèves • Quelques critères: 1: expériences convoquées dans l’album proches des expériences vécues 2: le nombre de personnages 3: le nombre d’événements; leur répétition ou non ( intérêt pour les plus jeunes des contes en randonnées) 4: la lisibilité des illustrations
Expliquer Il s’agit de situations en « « comment? Et en « pourquoi?» • Une recette • La règle d’un jeu: jeu symbolique; jeu de société • Une expérience en « découverte du monde »: comment on a fabriqué un objet, comment on a fait pousser des plantes….
Décrire On part d’une observation : monde du vivant, objet technique, image… Pour: -compléter un récit d’expériences • faire deviner, chercher un objet parmi d’autre sans le nommer • faire faire • Exemple: l’objet caché
La question de l’étayage du maître Deux pôles essentiels: 1: favoriser la prise de parole et l’écoute ( les rites, la mise en confiance, les outils linguistiques) 2: réguler et assurer la progression commune dans le propos ( interactions)
Installer une relation qui prenne en compte la parole des élèves • En portant un autre regard sur l’oral: l’oral n’est pas le calque de l’écrit • Développer une expertise dans la gestion des interactions → diminuer la parole de l’enseignant → intervenir moins mais mieux: être disponible pour l’écoute, la prise d’indices ( voir ceux qui veulent parler, solliciter ceux qui ne parlent pas; temps d’écoute à limiter
Les gestes professionnels • Concevoir des dispositifs: espace/ taille des groupes/tâche langagière/ support ou non/ rôle et statut des élèves/ temps • Doser son degré d’intervention : laisser le temps aux élèves de parler, d’enchaîner les propos , laisser le temps de faire des essais, avec les plus grands, revenir sur une situation • Soutenir les élèves par des médiations adaptées et variées: question; reformulation; silence; incitation à se référer à un support visuel, écrit ou non
Susciter les collaborations linguistiques: apprendre ensemble à élaborer un message pour quelqu’un d’autre • Ecouter, observer , formuler les progrès et les réussites
Diversifier les tâches en utilisant des variables: marionnettes, livres, poésies, expériences de classe, jeux… • Bien définir le rôle de chaque interlocuteur et ritualiser ces règles • Offrir des modèles de ces rôles • Utiliser les observations faites en situation pour des ateliers plus ciblés sur tel ou tel aspect ( articulation, lexique…)
Choisir une compétence discursive en équipe de cycle: exemple: raconter Concevoir une tâche et un dispositif dans chaque niveau Mettre en œuvre dans sa classe puis analyser ( un collègue peut observer ou enregistrement)
Mode de travail en fonction de la taille de l’école: Soit par niveau Soit le cycle • Temps d’analyse en équipe; réguler, pistes d’amélioration • Mutualisation à distance de toutes les productions des écoles
Ressources • DVD Apprendre à parler ( sceren) ; visible sur eduscol • Apprendre à parler, penser, lire, écrire; Laurence LENTIN ( ESF 2009)