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LES ORIGINES DE LA PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT

LES ORIGINES DE LA PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT. A la naissance, l’enfant : est démuni des moyens de survivre dépend de son milieu social. CEPENDANT. Ce n’est que tardivement qu’il fait l’objet : d’une attention spécifique d’un intérêt qui le promeut comme objet d’étude

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LES ORIGINES DE LA PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT

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Presentation Transcript


  1. LES ORIGINES DE LA PSYCHOLOGIE DU DEVELOPPEMENT

  2. A la naissance, l’enfant : • est démuni des moyens de survivre • dépend de son milieu social CEPENDANT

  3. Ce n’est que tardivement qu’il fait l’objet : • d’une attention spécifique • d’un intérêt qui le promeut comme objet d’étude Perspective historique de la psychologie du développement ne correspond pas à la naissance de la psychologie scientifique.

  4. La Psychologie du Développement peut être considérée comme le produit de : • L’intérêt croissant pour l’étude des enfants(et non plus seulement pour leur éducation) • Les travaux sur l’évolution des espèces • L’avènement de la psychologie scientifique

  5. De l’intérêt pour l’éducation à l’intérêt pour l’enfant

  6. De tous temps, l’enfant a fait l’objet de préoccupations sur les soins et l’éducation qui devaient conduire l’enfant à l’état adulte. Exemples des percepts du Roi Salomon • Ne ménage pas l’enfant la correction, si tu le frappes à la baguette, il n’en mourra pas : frappe-le et tu le délivreras son âme du shéol. La folie est ancrée au coeur de l’enfant, le fouet bien appliqué l’en délivre. • Meurtris-lui les côtes tant qu’il est enfant. • Qui aime son fils lui prodigue le fouet.

  7. Objectif visé Pratiques éducatives proposées non pas dans l’intérêt de l’enfant mais en vue de forger un adulte idéal. Intégration progressive des enfants dans le milieu social grâce à l’apprentissage d’habitudes et de règles.

  8. Influence des philosophes Réflexions sur le dvpt sont initialement l’affaire des philosophes. Philosophes grecs de l’Antiquité dont Platon (427-347 av. JC) proposent une conception de l’enfant et de son dvpt. Conception platonicienne de l’enfant

  9. Enfant perçu comme un adulte en miniature : différences quantitatives et non qualitatives. Tout est en germe à la naissance. L’éducation actualise les potentialités héréditaires fixées à la naissance mais n’ajoute rien. Conception de l’enfant se retrouve dans divers aspects (et pas slt dans les discours philosophiques)

  10. Enfant dans la littérature • Pas personnage de littérature avant le 18ème • Si apparaît auparavant : toujours de façon péjorative, comme absence de raison, soumission à la passion. Exemples : Aristote classe l’enfance avec les maladies et les accidents dans les difficultés qui peuvent compromettre la vie de l’homme. Montaigne déclare qu’il a perdu en nourrice 2 ou 3 enfant qu’il ne peut en dire le nombre exact « sinon sans regret du moins sans fâcherie » Bossuet aurait souhaité retrancher de sa propre vie tout ce qui précède les 20 ans.

  11. Enfant dans la peinture • Place réduite dans les représentations collectives jusqu’à la fin du Moyen Age. • Si représenté, il l’est sous forme d’un adulte en réduction (au niveau des proportions). Peintres pas moins adroits mais se référaient à la conception de l’enfant comme adulte en réduction Réalisme intellectuel

  12. Importantes implications d’une telle conception. Conduites de l’enfant sous-tendues par des processus ou mécanismes identiques à ceux de l’adulte Toute inconformité aux normes de l’adulte est jugée négativement comme incorrection.

  13. Jusqu’à la fin du 17ème : discours hostiles sur l’enfant. • A partir du 18ème : enfant devient un être intéressant en soi, avec ses caractéristiques propres.

  14. Les 1ers discours sur l’enfance

  15. A partir du 18ème, évolution profonde des mentalités liée à la montée de la bourgeoisie et de ses principes. - Valorisation de l’enfance - Intensification des réflexions sur l’enfance 1er discours systématique sur l’enfant fin 17ème avec l’influence de 2 philosophes : John Locke(1632-1704) / Jean-Jacques Rousseau(1712-1778)

  16. John Locke, philosophe anglais Importance des renforcements _________________ • Enfant toujours perçu comme un adulte incomplet - en miniature - ≠ sur un plan quantitatif • Compare l’enfant à une table rase (tabula rasa)  ce qui va le compléter consiste exclusivement dans des influences extérieures. Intervention extérieure décisive modelant un organisme-récepteur passif.

  17. Défend l’empirisme des connaissances : Locke est un précurseur des conceptions du dvpt fondées sur le primat de l’apprentissage et du conditionnement : conceptions empiristes / behavioristes. • Souligne l’importance des renforcements : - Sanctions positives accroissent la probabilité d’apparition des cpts - Sanctions négatives réduisent la probabilité d’apparition des cpts Met en avant l’importance de l’éducation sur le développement de l’enfant.

  18. Jean-Jacques Rousseau Rôle essentiel dans les chgts d’attitude des intellectuels : Emile ou de l’Education(1762) Nouveau regard posé sur l’enfant va s’imposer auprès des pédagogues et de la bourgeoisie.

  19. Auteur à la mode auprès de la bourgeoisie et de la haute société. Influence des précepts de Rousseau auprès des classes favorisées. Exemple : la bourgeoisie élève leurs enfants selon les principes recommandés par Rousseau : contre l’emmaillotement – préconisation de l’allaitement maternel – attachement maternel…

  20. Innovations de L’Emile ou de l’Education • Enfant correspond à une réalité bien définie avec ses manières de penser et d’agir. • Enfance a sa valeur propre, correspond à une vie en elle-même. • Enfance est innocence. • Croissance ordonnée dont le rythme est fixé naturellement. • Connaissances sur l’enfant indispensables aux éducateurs.

  21. L’enfant n’est pas un adulte en réduction mais différent • quantitativement : - grand, - fort, - connaissances • qualitativement : conduites, connaissances autres et organisées différemment. Contribution de Rousseau peut être résumée en 3 points

  22. 1 - Interaction entre l’enfant et son milieu • Primauté des facteurs endogènes affirmée. • Rôle de l’expce fortement valorisée mais rejet de l’idée d’un nouveau-né tabula-rasa passive. • Le rôle de l’éducation est de créer des conditions favorables à une auto-construction de la personnalité sous tous ses aspects.

  23. 2. Introduction de la notion d’étapes ordonnées chronologiquement Préfigure la notion de stades de dvpt 3. Changement de perspective L’enfant devient un objet d’étude pour les éducateurs

  24. Evénements fondateurs

  25. Psychologie implicite de l’enfant a vu le jour 2 événements contemporains ont précipité l’intérêt pour le dvpt : • Apparition des théories sur l’évolution des êtres vivants. • Avènement de la psychologie scientifique.

  26. Les théories évolutionnistes

  27. Les théories évolutionnistes 1ers ouvrages de DARWIN sur l’évolution des espèces et la continuité animal / homme ont contribué à aviver l’intérêt des pbs posés par le dvpt. Hypothèse novatrice de Darwin : Perfectionnement des capacités intellectuelles sous l’effet de la sélection naturelle. • Théorie générale de l’évolution dans laquelle l’homme s’inscrit

  28. Existence de ressemblances morphologiques entre l’homme et les autres mammifères Postulat : ressemblance au niveau des facultés mentales  gradation de l’intelligence entre les espèces

  29. Darwin défend l’idée que les animaux font preuve de cpts intelligents. Exemple : utilisation d’outils par les chimpanzés – communication animale (chants, cris…) Différences entre les facultés mentales homme / animaux : différences de degré mais pas de nature. RQ : s’oppose à la conception de Descartes pour qui il existe une discontinuité entre l’homme et l’animal.

  30. Conception de Darwin : capacités mentales humaines sont un prolongement de l’adaptation biologique. Modèle de développement dit gradualiste, i.e. les chgts se sont réalisés de façon progressive au cours de l’évolution des espèces.

  31. Théorie gradualiste Théorie des équilibres ponctués Evolution graduelle Evolution Evolution Evolution non continue Espèce 3 Espèce 3 Espèce 2 Espèce 2 Espèce 1 Espèce 1 stagnation transformation Temps Temps

  32. Arguments en faveur de la théorie gradualiste 98 % gènes communs avec les chimpanzés Existence de caractéristiques communes anatomiques, physiologiques comportementales Exemple : ressemblance au niveau de l’organisation des systèmes moteurs, perceptifs… MAIS existence de différences

  33. L’humain : 1. se dvpe dans un environnementfaçonné par lui et renfermant des objets(outils, vêtements…) pour lesquels il dispose de connaissances (sur la façon de les construire, transformer, stocker…) • dispose de valeurs, croyances, attentes à propos du monde  Définit la CULTURE transmise de génération en génération grâce au langage (spécificité humaine)

  34. Sur le plan phylogénétique, existence d’une continuité partielle entre l’animal (surtout les primates) et les humains • Continuité concerne les traitements liés à la perception, mémoire, résolution de pbs EN REVANCHE • Existence de discontinuités au niveau du langage, des connaissances.

  35. Hypothèses concernant l’évolution fournissent un modèle théorique concernant la nature des changements dvptx individuels (i.e. au niveau de l’ontogenèse). Les théories évolutionnistes ont permis ainsi d’établir des relations entre ontogenèse (évolution des individus) et phylogenèse (évolution des espèces).

  36. La naissance de la psychologie scientifique

  37. Date charnière : fin 19ème / début 20ème : psychologie discipline scientifique se détachant de la philosophie Objectif 1er : Appliquer à l’étude du psychisme humain les méthodes des sciences exactes Échapper à l’introspection trop subjective, vouée à l’inobservable et au non quantifiable.

  38. Date naissance de la psychologie scientifique : fondation en 1879 du 1er Laboratoire de Psychologie à Leipzig par Wundt Eléments biographiques de Wundt Philosophe converti à la physique et physiologie 1ères tentatives pour rendre scientifique l’étude du cpt humain Études sur les sens (audition, vision, toucher…) Etudes sur la perception, les TR à l’aide d’appareils de mesure

  39. Fondateur de la psychologie scientifique en France : Théodule RIBOT Préconisations Mettre en place une démarche spécifiquement expérimentale Délaisser l’étude des phénomènes invisibles

  40. Naissance de la psychologie du dvpt Père de la psychologie du dvpt : HALL (1846-1924) • Dirige le 1er laboratoire d’études consacré à l’enfant (1883). Publication du 1er journal réservé à l’enfant 1893 Appellation de païdologie / pédologie pour désigner l’étude de l’enfant

  41. Les premières études systématiques de l’enfant

  42. L’étude de l’enfant a commencé par des biographies rédigées généralement par les parents (dans les milieux aisés ou chez les professionnels). Rédactions de nbses monographies biographiques (notamment de la fin du 18ème jusqu’au milieu du 19ème)

  43. Des monographies…. Relevé systématique et régulier des cpts d’un enfant (le plus souvent par les parents) Exemples : • Monographie la + ancienne : médecin de Louis XIII : Heroard • Itard avec la mémoire sur le sauvage de l’Aveyron • Autobiographies d’écrivains romantiques (Chateaubriand et ses Mémoires d’Outre-Tombe) – Observation par Taine de sa fille sur l’acquisition du langage – Observation par Binet de ses 2 filles pendant 3 ans

  44. Limites : objectivité des parents ? Elaboration d’une méthodologie spécifique à son objet d’étude : l’observation. Utilisation de l’observation sur de vastes populations d’enfants tout au long de leur dvpt en vue d’élucider les lois de dvpt

  45. Aux observations extensives…. L’observation devient plus systématique et plus rigoureuse. Observation d’enfants : - +/- prolongées - parfois continues de cpts langagiers ou moteurs - dans des conditions bien précises - sur un large panel d’individus

  46. Principalement aux Etats-Unis Origine : études de statistiques économique sur ce que coûtent les enfants Ces études -principalement descriptives- enrichissent la base descriptive de la connaissance de l’enfant. MAIS pas de visée d’explication des transformations

  47. …à la conceptualisation La description est un moment capital mais il est nécessaire d’aller au-delà de la description. Nécessaire d’interpréter les faits observés, les intégrer dans un système général d’explication. Nécessaire de conceptualiser le dvpt

  48. Le 20ème, siècle de l’enfant

  49. 20ème siècle : - Naissance de la psychologie scientifique - Siècle de l’enfant Indicateur du dvpt de l’intérêt pour l’enfant - 1926 : 1 200 références / 1068 auteurs - 1946 : 4 700 références / 2758 auteurs - 1970 : 10 674 références / 6600 auteurs

  50. Raisons de l’essor • Diffusion de connaissances approfondies de l’enfance • Institution de la scolarité obligatoire • Adaptation de l’enseignement et problème de l’orientation professionnelle (liés notamment au marché du travail avec le dvpt des grandes industries) • Déclaration des Droits de l’enfant en 1959 par l’ONU (institutionnalisation de la protection de l’enfance)

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