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Dépistage des violences faites aux femmes : le questionnement systématique lors de la consultation médicale est-il possible, efficace et intéressant ?. Étude réalisée par 51 médecins et 2 sages-femmes, 557 patientes interrogées . Dr Gilles Lazimi Centre Municipal de Santé
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Dépistage des violences faites aux femmes : le questionnement systématique lors de la consultation médicale est-il possible, efficace et intéressant? Étude réalisée par 51 médecins et 2 sages-femmes, 557 patientes interrogées Dr Gilles Lazimi Centre Municipal de Santé 5 décembre 2007
Méthode • Questionnaire proposé à 500 médecins par courrier en mars et d’avril 2007 • Trois questions à poser de façon systématique à 10 patientes venant les consulter pour un tout autre motif que des violences • Cinq questions posées aux médecins
Les trois questions aux patientes • 1/Au cours de votre vie, avez-vous été victime de violences verbales, propos sexistes, humiliants, dévalorisants, injures, menaces ? • 2/Au cours de votre vie, avez-vous été victime de violences physiques ? Avez-vous reçu des coups, des gifles ? Avez-vous été battue, bousculée par un homme ? • 3/Au cours de votre vie, avez-vous été victime de violences sexuelles : attouchements, viol, rapports forcés ?
Les cinq questions posées aux médecins • Difficulté pour eux de poser ces questions • Difficulté pour leurs patientes d’y répondre • L’intérêt pour le professionnel • Besoins de formation • Informations données aux patientes concernant les associations et consultations spécialisées en cas de révélations positives.
Résultats • 51 médecins, 2 sage femmes • 557 patientes interrogées
oui non Difficultés à poser les questions 12 (un peu) 45 • 22.5% des médecins ont eu de difficultés à questionner les patientes • 77,5% n’ont pas eu de difficultés à poser ces trois questions de façon systématique
Pour 19% des médecins leurs patientes ont eu des difficultés à répondre aux questions • Pour 81% des médecins leurs patientes n’ont eu aucune difficulté à répondre aux questions.
OUI NON Intérêt pour le professionnel 56 1 96% des médecins considèrent qu’il est intéressant de poser de telles questions
70% des médecins déclarent avoir besoin de formation sur le thème des violences 20% déclarent ne pas avoir besoin de formation, cela correspond pour les trois quarts aux médecins libéraux qui avaient participé à des formations sur les violences en 2006. OUI NON BESOINS DE FORMATION DES MEDECINS 40 13
Accompagner Travailler en réseau
Accompagner • Informer et dire : • Vous n’êtes pas responsable • Il n’a pas le droit, • C’est un délit puni par la loi • Je peux vous aider • Vous n’êtes plus seule • Vous pouvez porter plainte, quand vous le voudrez • Expliquer les processus • L’aider à mettre des mots sur ses souffrances
Accompagner Conseiller : Rencontrer les associations risque d’homicide majeur lors du départ nécessité de préparer son départ Orienter: structures d’aides TRAVAILLER EN RESEAU
Les structures existantes • Structures associatives • Centres médicaux, centre de planifications, PMI … • Services médico-judiciaires • Services sociaux • Centre Médico-Psychologique (CMP) • Centre d’accueil d’urgences (115) • Gendarmerie ou police
Le carnet d’adresses • Permanence nationale téléphonique: «Violences conjugales femmes info service» : 01 40 33 80 60 NUMERO 39 19 • Institut national d’aide aux victimes et de médiation (INAVEM) : 01 45 88 19 00 • SOS femmes : www.solidaritefemmes.com • Adresses des centres d’information : www.sante.gouv.fr • Sites d’information pour les professionnels de santé : www.violence.fr, www.victimo.fr
Les violences envers les femmes : un problème de santé publique • La prise en charge ambulatoire d’une femme victime de violence conjugale coûte deux fois et demi plus cher que la prise en charge d’autres femmes. • 5% des femmes victimes de violences conjugales ont fait une tentative de suicide contre 0,2% chez les femmes n’ayant pas subi de violences conjugales. (soit 25 fois plus).(Enquête ENVEF) • Plus de 50% des femmes victimes de violences conjugale souffrent de dépression . • Une femme sur trois se présentant aux urgences, une femme sur quatre consultant des médecins généralistes, une femme sur quatre ayant consulté en psychiatrie déclare avoir été victimes de violences au cours de sa vie.(étude 1999) • Les deux tiers des enfants témoins sont exposés aux violences et sont eux mêmes victimes de violences psychologiques et physiques. Le risque plus tard d’être eux même maltraités serait de 6 à 15 fois plus élevés qu’il s’agissent de violences physiques, psychiques ou sexuelles. • Les femmes victimes de violences conjugales perdent de 1 à 4 années de vie en bonne santé (d’après l’OMS)
Derniers messages • Poser les questions permettra aux patientes de parler, d’être enfin écoutées et reconnues comme victimes et aussi de n’être plus seules. • Permet le dialogue , permet de réflechir, permet de changer la honte de camp, permet de désigner les coupables et d’aider les femmes victimes de comprendre les stratégies, les processus et plus tard d’agir. • Respecter les décisions des femmes, et le temps nécessaire pour ellles • Poser de telles questions change notre relation thérapeutique avec vos patientes et nous éclaire sur leurs problèmes de santé passés, présents, et futurs. • rédiger en termes concrets le certificat médical, porter son attention à la détermination de l’ITT en se faisant aider si nécessaire. • Surtout ne pas rester seul et connaître les associations d’aide existant dans son secteur • Enfin, si vous trouvez votre patiente: Agressive, autoritaire, pénible, ou trop timide, trop effacée , n’hésiter pas à poser la question des violences : c’est toujours gagnant !! Toujours en retard, exaspérante, nombreux rendez-vous manqués, et dont le portable sonne à chaque la consultation « son mari téléphone pour savoir ou elle est », n’hésiter pas à poser la question des violences : c’est toujours intéressant dépressive ou psy : n’hésitez plus…