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Risque, sécurité, plaisir et développement moteur en EPS. Illustration dans l'enseignement de l'escalade. 1- REFLEXION GENERALE. Une triple injonction institutionnelle Crée un dilemme complexe pour les enseignants D'ou des réponses parfois mal adaptées
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Risque, sécurité, plaisir et développement moteur en EPS Illustration dans l'enseignement de l'escalade
1- REFLEXION GENERALE • Une triple injonction institutionnelle • Crée un dilemme complexe pour les enseignants • D'ou des réponses parfois mal adaptées • Des orientations pour des réponses plus adaptées
1a- UNE QUADRUPLE INJONCTION INSTITUTIONNELLE • Les enseignants d'EPS sont tenus simultanément • - d'assurer la sécurité de leurs élèves (circulaire 1997) • - d'enseigner des APSA réputées "à risques"pour entre autres enseigner la "maîtrise des émotions" • - de faire acquérir aux élèves "le goût de la pratique physique, le sens de l'effort et le plaisir d'agir", mais aussi de "développer les capacités nécessaires aux conduites motrices"
1b- UN DILEMNE COMPLEXE POUR LES ENSEIGNANTS • Comment, sans faire courir de risques: • - développer la maîtrise des émotions, et enseigner la gestion du risque; • - susciter le plaisir de surmonter des épreuves • Permettre le développement d'une motricité adaptée à de nouvelles contraintes
1c- DES REPONSES MAL ADAPTEES • Le choix de pratiques potentiellement moins dangereuses: d'acrosport, course d'orientation • L'"aseptisation" des pratiques potentiellement dangereuses (rotations au sol en gym, escalade sur pans) • L'abandon des objectifs de développement moteur • Le maintien des pratiques et des objectifs sans réflexion et précautions suffisantes
1d-ORIENTATIONS POUR DES REPONSES PLUS ADAPTEES Conserver les APSA et les objectifs mais • Identifier les dimensions du risque et les facteurs de risque • Identifier la source des émotions, les conditions de la création du plaisir d'agir, • Diminuer au maximum le danger, la prise de risque réelle, conserver du risque perçu, subjectif
LE RISQUE N'EST PAS SEULEMENT LE DANGER • Risquer, c'est projeter la probabilité d'un échec • Le risque est mesuré selon la gravité de ses conséquences et sa probabilité d'occurrence • Risque objectif, risque subjectif • Risque préférentiel, risque perçu et prise de risque (Delignières, 1993)
2- L'ESCALADE, ACTIVITE SCOLAIRE PEU DANGEREUSE Pourquoi l'escalade encadrée est elle peu génératrice d'accidents? (Gravier et coll. Revue EPS n°261, 1996) • Les facteurs de risque en général • La prévention: habiletés préventives • La prévention: habiletés d'évitement
2a-LES FACTEURS DE RISQUE • Note de service (1994) • (1) Conditions matérielles & caractère dangereux de l’activité (APSA) • (2) Maîtrise du déroulement du cours (Enseignant) • (3) Consignes données aux élèves (Élèves)
2b- LA PREVENTION: HABILETES PREVENTIVES Aménagement et gestion de dispositifs de sécurité passive • Le choix de l'espace: pan, bloc, voie haute • l'équipement des voies • les Equipements de Protection Individuelle (EPI): cordes, baudriers, casques • la gestion de ce matériel (vieillissement, usure)
2c- LA PREVENTION: HABILETES D'EVITEMENT • savoir utiliser les EPI: poser un baudrier, s'encorder, assurer en moulinette, assurer en tête • développer progressivement les capacités organisatrices de la sécurité en escalade : communiquer, observer, percevoir, prendre des décisions, se contrôler • Savoir évaluer la situation et s'évaluer dans la situation
3- SUSCITER LE PLAISIR D'AGIR, ET DEVELOPPER LA MOTRICITE • La situation crée l'émotion • Les réflexes de sécurité ne peuvent s'acquérir qu'en situation de péril • La sécurité dépend aussi de la capacité à risquer de chuter, et donc à et exploiter des déséquilibres passagers
3a- LA SITUATION CREE L' EMOTION • Les jeux de vertige (Caillois, 1958): le plaisir (ou le déplaisir) provient de la perte des repères • L'émotion liée à la confrontation à l'épreuve (JEU, 1982) • L'incertitude (de ce qui va se passer) est une source de dissonance cognitive (Berlyne, 1960)
3b- NECESSITE DE LA SITUATION DE PERIL • La sécurité ne peut être abordée comme un assemblage de connaissances et techniques, pouvant être acquis en dehors de toute contextualisation significative: les réflexes de sécurité ne peuvent s'acquérir qu'en situation de péril (Delignières, 1993) • Ce qui demande de créer un risque subjectif, tout en réduisant au maximum le risque objectif, et de moduler les différents paramètres des tâches de sécurité.
3c- SAVOIR SE DESEQUILIBRER ET RISQUER DE CHUTER • La sécurité en escalade, c'est aussi l'efficience du déplacement • La fatigue est la plus grande cause de chutes, mais aussi d'accidents (diminution de la vigilance, de la lucidité) • La technique de déplacement permet l'économie d'énergie • Les progrès techniques sont toujours des réorganisations de l'équilibration: savoir passer par des équilibres précaires pour avancer.
CONCLUSION • Sécuriser la pratique des élèves tout en suscitant le plaisir d'agir (jeu de vertige), le développement de la motricité (nouveaux modes d'équilibration), et en les éduquant à la sécurité sont des objectifs compatibles, sous condition d'une réflexion didactique poussée.