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Autour du libre : Avons nous le choix des standards ?. Yves Epelboin Centre de Production Multimédia Université P.M. Curie (Paris VI) Yves.Epelboin@lmcp.jussieu.fr. Plan. Préambule A chaque usage sa solution : Serveurs de calcul Fonctions de réseau Stations personnelles
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Autour du libre : Avons nous le choix des standards ? Yves Epelboin Centre de Production Multimédia Université P.M. Curie (Paris VI) Yves.Epelboin@lmcp.jussieu.fr
Plan • Préambule • A chaque usage sa solution : • Serveurs de calcul • Fonctions de réseau • Stations personnelles • Les choix de l’UPMC • Cycle de vie des produits • Conclusion
Préambule L’explosion de la micro-informatique et l’effondrement du prix des ordinateurs bas de gamme ont mis fin aux choix basés sur la technologie. Dorénavant c’est la qualité « supposée » des produits, la valeur du service apporté qui guident la décision de l’acheteur. Encore faut-il s’entendre sur la signification de ces mots !
Ceci amène donc à définir : • Qui est le décideur ? • L’utilisateur final du produit ? • Un technicien ? • Un directeur de l’entreprise ? • Le vendeur ? Les motivations, pour le choix d’une solution, ne sont pas les mêmes pour tous.
Qu’est ce que la qualité d’un produit ? • La facilité pour le mettre en œuvre ? • Sa fiabilité ? • Les possibilités d’échange des documents produits avec d’autres personnes ? • Sa disponibilité et sa diffusion ? • Le service rendu ?
Les réponses à ces questions sont : • multiples • souvent contradictoires, Tous les choix sont possibles en fonction d’un ensemble de critères qui varient d’une communauté à l’autre. Il ne faut pas oublier également l’aspect ludique et le plaisir !
Quelques exemples contre … Je pourrais aisément expliquer la supériorité conceptuelle de Linux sur Windows XX. Je le fais pour mes étudiants en informatique Pensez vous que cela intéresse les chercheurs de mon laboratoire qui échangent des document au format Word avec leurs collègues américains ?
Autres exemples … Les bio-cristallographes emploient depuis le début des années 1980 des logiciels de CAO moléculaire graphiques de très haute technicité Ils ne choisiront pas le logiciel en fonction de la plate-forme d’où le quasi monopôle de SGI dans ce domaine. Et encore : Si j’emploie PowerPoint pour cette présentation c’est parce que c’est le logiciel employé dans toutes les conférences auxquelles je participe dans le monde, ce qui m’assure relativement de disposer d’un ordinateur adéquat.
Quelques exemples pour … Le contraire maintenant : Nous employons dans mon laboratoire un garde-barrière depuis plus de 5 ans: Le meilleur choix est une plate-forme Linux : • Contrôle total de la configuration par nous • Garantie qu’il n’existe pas un tunnel caché car les sources sont dans le domaine public et si cela existait cela déclencherait un scandale! Il ne me semble pas sérieux d’envisager autre chose qu’Apache pour un serveur Web digne de ce nom!
Pour et contre … Les logiciels libres n’apportent pas aujourd’hui une solution satisfaisante dans toutes les situations. L’emploi de plate-formes et de logiciels commerciaux correspond souvent à la demande de l’utilisateur, quelque soit la raison : • Faire comme les autres (échange de pratique) • Echanger des documents (standards) • Bonne adaptation à l’usage
Pour et contre … Les logiciels libres et Linux constituent un excellent choix pour les parties cachées d’un réseau, avec certaines limites et sous certaines conditions. • Capacité à les mettre en œuvre (notion de service) • Finalisation du produit (capacité à répondre à tous les besoins de l’utilisateur) • Pérennité et suivi des versions (service après-vente) • Plate-forme matérielle adéquate : lorsque la performance est le critère les solutions constructeurs doivent être sérieusement étudiées. .
… Au cours de cet exposé j’envisagerai différentes situations à l’université. • Je montrerai ce qui justifie le choix entre logiciels libres et commerciaux. • Les situations exposées relèveront de : • La recherche. • L’enseignement. • L’administration. • J’évoquerai les tendances dans les universités étrangères tant en Europe qu’aux Etats-unis à travers mon expérience.
Plan : • Préambule • A chaque usage sa solution • Serveurs de calcul • Fonctions de réseau • Stations personnelles • Les choix de l’UPMC • Cycle de vie des produits • Conclusion
Calcul • Petite puissance : Linux sur PCs « haut de gamme » Mais : • Compléments logiciels fournisseurs • Compilateurs • Bibliothèques • Logiciels spécialisés
Calcul • Serveurs de calcul de puissance moyenne et grande • Difficile d’échapper aux solutions propriétaires • Taille mémoire • Puissance en calcul flottant • Efficacité des bibliothèques et compilateurs • Logiciels adaptés • …. • Alternative à l’étude : • Fermes de PCs • Machines parallèles
Calcul … La mise en place de solutions « libres » demande un investissement humain important. Exemple : MPI sur système propriétaire Est-ce le rôle du chercheur ou de l’ingénieur d’adapter un logiciel libre lorsque une solution constructeur efficace existe ? N’y-a-t-il pas un détournement de fonction et une mauvaise utilisation des ressources humaines ?
Réseau • Fonctions d’un réseau de moyenne envergure • Linux + produits libres • Messagerie : Postfix + Cyrus… • Garde-barrière • Sauvegardes : Amanda…. • Serveur Web : apache • Sympa • …
Réseau • La mise en place de solutions libres est plus simple sur plate-formes Linux que sur plate-forme propriétaires. • Néanmoins elles demandent de la compétence et un fort investissement. Elles ne sont donc pas à la portée de tous
Maintenance • Le coût d’un produit n’est qu’une petite partie de son prix. • Un produit libre n’est gratuit qu’en apparence : • Disponibilité de personnel compétent • Appel à une société de service • Il ne faut pas sous-estimer les coûts cachés
Stations personnelles • La station personnelle du chercheur : • Aspects psychologiques importants • Appropriation de l’ordinateur par son usager • En milieu universitaire il est difficile d’imposer un choix aux chercheurs • Le coût faible de ces équipements fait que la décision d’achat et le choix sont fait par l’usager lui-même qui ne comprend pas l’intervention des informaticiens ni leurs recommandations.
Stations personnelles … • L’usager : • Recherche les standards de sa communauté. • Veut pouvoir échanger son expérience avec ses collègues. • Veut choisir ses logiciels. • Veut retrouver le même environnement lorsqu’il se déplace, donc veut employer les mêmes machines et les mêmes logiciels que ses collègues. Ses choix peuvent ne pas être très rationnels ! Ceci rend difficile la lutte contre les monopoles !
Msword and co… • Traitement de texte • Difficile d’échapper à MS Word : • Facilités d’échange de documents • Disponibilité de compétences • StarOffice • Latex
Autres produits • La plupart des standards du marché n’existe que sur Wxx ou éventuellement sur Mac : • Photoshop • Illustrator… • Linux et Wxx • Souvent à installer soi-même • Compatibilité relative : • Portables • Cartes graphiques, modems…
Solutions libres ? Les solutions libres demandent des efforts : • Leur installation dépasse les compétences de l’usager ordinaire • Ne sont pas livrées clef en main • Ne sont pas bien connues ni très répandues • Ne sont que partiellement compatibles avec les produits commerciaux standards.
Les solutions libres ne pourront être acceptées que si elles sont fournies clef en main par les constructeurs. • Pour cela il faut un marché • Il n’y a de marché que s’il ya une demande • Il n’y a de demande que si les produits sont préinstallés • !!!!! En dehors d’une minorité je ne crois pas à la fin prochaine du monopole Microsoft sur ce segment du marché
Les étudiants Rappel : la plupart ne s’intéressent pas aux systèmes informatiques ! Ils préféreraient la même machine que celle éventuellement disponible à la maison, c’est à dire : Windows (dernière version parfois) le plus souvent
Sur le campus : Moins de besoins d’échange en dehors du campus, donc choix possible des produits libres • Robustesse : Linux • Pas de nécessité absolue de standardisation avec l’extérieur : StarOffice • Investissement financier limité dans des environnements peu sophistiqués.
Les étudiants … Mais : • Obligation des solutions commerciales pour les logiciels spécifiques : • Produits d’enseignement (cours interactifs) • Logiciels spécialisés (Mapple…) • De nombreux produits, notamment des cours, n’existent que sur plate-forme Windows : • Aspects commerciaux • Diffusion • ….
L’administration • Nécessité de solutions très cadrées • Les solutions logicielles sont spécifiques à l’environnement juridique et administratif des universités • Elles doivent être interfacées avec des produits commerciaux (ex. : Oracle) • Développements lourds à modifier en permanence en fonction des changements : • législatifs • organisationnels
Interfacages nécessaires avec des produits de toute origine La plate-forme et son système ne sont pas le point déterminant mais les logiciels : • Qui développe ? • Qui maintient ? • Qui assure l’interfaçage avec les autres logiciels Ce monde, autrefois fermé, doit de plus en plus s’ouvrir sur l’extérieur.
Les choix de l’UPMC • Pas de règles générales : • Enseignement : • Choix fait au niveau des services avec les prestataires éventuels (CRI) • Recherche • Choix fait au niveau des laboratoires • Souvent directement par les utilisateurs
Les choix de l’UPMC • Salles d’enseignement : • Windows et/ou Linux selon les cas • Parfois MacOS • Services de recherche • Serveurs Linux et Unix propriétaires • Stations personnelles MacOS et Windows le plus souvent
TICE • Plate-forme d’enseignement : WebCT • Recherche d’un standard • Préserver les développements • Développement de cours en ligne : Dreamweaver • Qualité • Fonctionne sur les machines des enseignants • Graphiques et animation : • Photoshop, Illustrator : standards • Animation : Flash.. (universalité des plug-ins) • …
TICE … Une règle d’or : • Les contenus en ligne doivent être utilisables avec n’importe quelle plate-forme • Ceci pose des problèmes : • Compatibilité des navigateurs • Comparabilité des applets et Javascripts • Affichage des équations mathématiques La diversité a un prix que nous n’arriverons peut-être pas à « payer »!
A l’étranger • Dans les congrès EDUCAUSE aux Etats-Unis le libre n’est pas un sujet majeur ! • Quelques universités (en Grande-Bretagne) y réfléchissent mais sans plus. • Le libre prend sa place essentiellement chez les chercheurs pour les serveurs (de calcul notamment). • Il s’installe dans ce domaine mais moins dans la catégorie des postes personnels.
Plan • Préambule • A chaque usage sa solution : • Serveurs de calcul • Fonctions de réseau • Stations personnelles • Les choix de l’UPMC • Cycle de vie des produits • Conclusion
Rappel… En informatique l’horizon n’est jamais loin • Visibilité à 3 ou 5 ans maximum • Nécessité d’investir • sur les standards futurs • ni trop tôt ni trop tard
Cycle de vie Courtesy M. Zastrocky, Gartner Group Visibilité Puits dela désillusion Pic des espoirsfous Découverte Montée dela maturité Plateau de laproductivité Temps
Conclusion • Le libre n’échappe aux règles du marché • Les utilisateurs veulent des services, pas des techniques. • Tout a un coût qui est souvent sous-estimé : • La compétence souvent limitée par manque de personnel • SAV souvent remplacé par les amis et collègues… • L’universalité (ou standard), c’est à dire la possibilité de retrouver le même environnement à la maison, en déplacement.
Conclusion Ce qui est valable pour le spécialiste ne l’est pas forcément pour le grand public ou une communauté professionnelle ouverte : • Une entreprise ou une administration peut avoir des standards internes • Moins souvent des chercheurs et des enseignants On peut être attaché au logiciel libre sans rejeter les solutions des constructeurs
Merci Yves.Epelboin@lmcp.jussieu.fr http://www.lmcp.jussieu.fr/~epelboin