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La douleur au temps du séisme, du cyclone Thomas et du cholera. Clinique d’évaluation et de traitement de la douleur à l’HUEH Denise Fabien Anesthésiologiste Diplôme universitaire d’évaluation et de traitement de la douleur (DU Douleur ).
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La douleur au temps du séisme, du cyclone Thomas et du cholera • Clinique d’évaluation et de traitement de la douleur à l’HUEH Denise Fabien Anesthésiologiste Diplôme universitaire d’évaluation et de traitement de la douleur (DU Douleur)
Evaluation et traitement de la douleur 7 mois de fonctionnement Objectifs • soulager les patients souffrants fréquentant l’HUEH et améliorer ainsi leur qualité de vie • élaborer des méthodes de diagnostic et de recherche sur le traitement et l’évaluation de la douleur • implanter une base de sensibilisation et de formation post universitaire
Matériel et méthode • consultations externes pendant les mois d’août, septembre, octobre, novembre, décembre, janvier et février • consultations internes dans les différents services de l’HUEH • douleurs rencontrées et efficacité des traitements donnés • expression verbale et corporelle de la douleur dans notre culture • partenariat avec Douleur sans frontières (DSF)
Les douleurs rencontrées • Définition de l’Institut international de lutte contre la douleur : C’est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite comme telle • Cette définition nous a permis de distinguer les mécanismes de la douleur et ses dimensions et de classifier les différents types de douleur
Méthode de travail I • fiche de référence • dossier -L’écoute avec les antécédents médicaux, l’identité du patient et ses ressources - l’interrogatoire pour déterminer l’histoire de la douleur et l’évaluer - les résultats de l’examen physique pour déterminer le mécanisme de la douleur -La thérapeutique et la conduite à tenir
Méthode de travail IIEvaluation • L’auto-évaluation faîte suivant la méthode visuelle analogique(EVA) avec la réglette construite à cet effet et/ou la méthode auditive: -La gène=EVA inf à 3=mwengennenlèmapmache. Genou’mfeb - yon gaz=EVA= 4, 5 -yongwodoulèkianpeche’mtravay=6,7 -mwenpakasipote = 8, 10 • L’hétero-évaluation pour tous ceux qui ne peuvent s’exprimer : enfants et handicapés. Il est fait par les signes tels : les cris, l’anorexie, l’insomnie. • L’expression corporelle est très usitée : la position, la tristesse du visage, le mouvement des mains.
Les douleurs nociceptives ISystème nerveux sain • 1-50% de la consultation externe de l’unité douleur de l’HUEH est fréquentée par des patients et patientes souffrant de dorsalgies, gonalgies, cervicalgies. Ce sont des douleurs mécaniques liées à l’activité, l’inconfort des transports publics, la position assise des commerçantes. C’est comme des microtraumatismes. Ils échappent au gate control et la stimulation passant au neurone antérieur de la moelle produit la contraction musculaire.
Douleurs nociceptives IITraitement et résultats • Après l’évaluation qui ne dépasse souvent pas le 5 et est décrit comme yon kramp, souvent les anti-inflammatoires du palier I de l’OMS pendant 15 jours sont efficaces. • Les douleurs liées à la statique vertébrale s’accompagnant de radicalgies. Doulè a desand nan tout pié’m. • soulagement immédiat par une association entre le palier I et II de l’OMS: AINS et opioïdes légers • prescription si nécessaire d’imagerie et d’examens biologiques • référence aux autres spécialistes avec une lettre-document préparée à cet effet • complément de thérapie par la physiothérapie, les conseils d’hygiène de vie et les habitudes antalgiques individuelles en cas de traitement non invasif • Les arthroses, douleurs mécaniques dues à l’usure des articulations.
Douleurs nociceptives III Traitement et résultats • Les douleurs par excès de nociception que nous rencontrons en travaillant en site interne de l’HUEH : • douleurs post-op. • cancéreux pris en charge en pré op. • douleurs des drépanocytaires Elles sont évaluées et traitées d’abord par l’association 1er et 2ème palier avant de passer au 3ème palier de l’OMS que constituent les morphiniques. N.B. La codéine est donnée à 1mg/kilo sous forme de néocodion.
Douleurs nociceptives IV • Les compléments de traitement sont donnés en gel que nos patients apprécient beaucoup; ainsi que le massage, les bains tièdes avec les feuilles de corossol et d’autres feuilles antalgiques encore inconnues de nous. • Nous référons aussi vers le site de physioth. de l’HUEH
Douleurs neuropathiques I • La lésion ici se situe au niveau du système nerveux périphérique ou central • Elle peut se manifester après un intervalle de temps /au traumatisme. Nous en avons rencontrées : • en site interne avec les polynévrites, les polyradiculonévrites, les DN chez les diabétiques • les douleurs cancéreuses en chirurgie palliative
Douleurs neuropathiques IIen consultation externe • Les douleurs postopératoires retardées qu’elles soient dues à l’anesthésie ou à la chirurgie, les douleurs consécutives à la chimiothérapie • Les victimes du séisme: membre fantôme, choc post –traumatique après le 12 janvier2011, les arrachements du plexus brachial consécutifs au séisme • Les douleurs herpétiques post-infection virale • Les douleurs mixtes des cancers et des pancréatites chroniques • Les résurgences des douleurs à type de polynévrite après le choléra dues aux troubles ioniques • La symptomatologie neuropathique survenant après un accident vasculaire cérébral comme le syndrome épaule main • La fibromyalgie
Douleurs neuropathiques IIIVocabulaire • Les termes utilisés: Douleurs permanentes : lap manje’m Paroxysme douloureux : lap lanse’m Coup de poignard : lap chire’m Fourmillements : lap pike’m Courbatures généralisées : lap mache nan tout kò’m Décharges électriques : li saizi’m Brulures : lap boule’m Crampe, éteau : gaz, lap pezé’m, jamb nan lou
Douleurs neuropathiques VTraitement • Le but est d’activer les syst. Inhibiteurs et de désactiver les activateurs • En périphérie le renforcement des récepteurs gaba se fait par les molécules gaba (la gabapentine que nous avons utilisé surtout pour polyradiculonévrites des sidéens, des maladies métaboliques. La désact des MNDA se fait avec la Ketamine que nous n’avons pas encore utilisé dans ce but, sauf en cours d’anesthésie à l’HUEH. • Pour le renforcement du syst. Cortical inhibiteur, nous employons les antiépileptiques et une mole. qui nous a donné une bonne efficacité comme l’amytriptiline qui rétablit le sommeil. Nous employons aussi dans certains cas le tramadol qui a quand même une action sur les douleurs neuropathiques et les opiacés du 3ème palier qui sont aussi sédatifs. • Règles d’or: nous associons dans un but de potentialisation : - 1er et 2ème palier - 1er et 3ème palier - jamais 2ème et 3ème palier
Incidents et complicationsEffets secondaires • AINS : ulcères de l’estomac • Opiacés • nausées, vomissements, constipation, hallucination • hyperalgésie morphinique que nous n’avons pas rencontrée encore • dépression respiratoire qui est dû au surdosage de morphine et antagonisée par la naloxone Les patients sont avisés de tous ces effets et des solutions leur sont proposées.
Sensibilisation C’est en partenariat avec DSF que nous avons pu implanter ce projet. • Les conférences magistrales n’ont pas données les résultats escomptés. • Une équipe mobile a dû se promener dans tous les services de l’hôpital pour sensibiliser le personnel soignant sur l’importance de l’évaluation, du diagnostic et du traitement de la douleur • Nous avons reçu des antalgiques des 3 paliers de l’OMS • Des topos ont été réalisés dans les services pour la sensibilisation et la formation des résidents et des infirmières : • évaluation de la douleur • titration médicamenteuse • équidoses entre les 2ème et 3ème palier de l’OMS.
Discussion • Les patients effectuent très bien l’évaluation et nous pouvons nous en rendre compte à la 2ème visite si le traitement est satisfaisant. • Pour l’évaluation nous avons dû transformer notre langage. • Les patients ne sont pas référés avec un document écrit. Le processus de documentation de la douleur doit-être travaillé. • Les migraines et céphalées rencontrées n’ont pas pu être classées car provenant toutes d’une anémie ou d ’une hypertension artérielle.
Conclusion • Comme nous l’avons vu l’évaluation et le traitement douleur est un processus multidisciplinaire. • L’écoute des patients est capitale afin de connaitre les mécanismes et proposer une solution qui peut-être médicamenteuse, physique (tens, massage, physioth. etc.), comportementale, psychothérapique et psychique comme l’hypnose. • Doulè’m se doulè’m. map ka gere’l si yon moun kapabakonpaye’m.