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ORGANISATION DU TRAVAIL ET CROISSANCE. L’évolution de l'organisation du travail et ses liens avec la croissance. Réalisé en novembre 2007 par CGH. Quelle est la définition de la division du travail et de l’organisation du travail ?.
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ORGANISATION DU TRAVAIL ET CROISSANCE L’évolution de l'organisation du travail et ses liens avec la croissance Réalisé en novembre 2007 par CGH.
Quelle est la définition de la division du travail et de l’organisation du travail ? • On répartit des tâches entre des individus en fonctions de certains critères ou principes. on a donc une spécialisation. • La division du travail est donc une base de l’organisation du travail puisque celle-ci va chercher à coordonner et agencer les différents éléments spécialisés . la rationalisation intervient de + en + et avec, la recherche de l’efficacité.
On parle de division technique du travail • La division technique est imposée aux travailleurs. C’est la décomposition d’une tâche en de multiples tâches élémentaires et partielles. Le travailleur devient ainsi spécialisé dans cette tâche simple.
Q°2:Qui a conceptualisé la division du travail ? Adam Smith dans Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776). • Il prend l’exemple de la manufacture d’épingles : il s’agit d’un exemple très célèbre .Un travailleur peut faire une épingle tout seul, il ne fabriquera que bien peu d’épingles dans sa journée. Mais en divisant la fabrication en 18 opérations distinctes (tirer le fil métallique de la bobine, couper le fil, rendre pointue la tige, etc…), assurées par 18 ouvriers distincts, on arrivera à fabriquer des milliers d’épingles par jour. La productivité aura donc beaucoup augmenté.
Q°3:Objectifs de la division du travail ? • augmenter la productivité des travailleurs, source de croissance économique (Smith dit lui…) Pourquoi diviser le travail augmente-t-il la productivité ? • chaque travailleur étant spécialisé dans une tâche, il la maîtrisera mieux et la réalisera plus rapidement. • Chaque travailleur ne faisant plus qu’une seule tâche ne perdra plus le temps à changer d’outil ou de taches. • Les tâches les plus simples pourront même être effectuées par des machines( début de la mécanisation). Bref Au total donc, la division technique du travail augmente la productivité et permet de produire de beaucoup plus grandes quantités dans le même temps. Pour être mise en œuvre, elle suppose des transformations dans l’organisation du travail
Q° 4 :Donnez un exemple et un contre exemple de division du travail. Pouvez vous imaginer une dimension internationale à la division du travail ?
Qui est taylor et quelles sont ses motivations en créant l’OST ? Frederick Winslow TAYLOR (1856-1915) , est ingénieur mais ancien ouvrier. • Motivation : Objectifs double: • Lutter contre la flannerie ouvrière • Lutter contre le pouvoir des ouvriers qualifiés, seuls à maîtriser les gestes techniques et leur temps de travail. Donc il veut les coûts de P° et la Pté des ouvriers. • Contexte important: Main d’œuvre immigré abondante et peu chère aux USA.
Q° 5: Identifier les principes de l’OST L’adoption d’une norme rationnelle de travail dans l’entreprise (the One Best Way) doit permettre à celle-ci d’accroître la productivité des travailleurs (qui ne doivent surtout pas penser … ) : • L’OST de Taylor est fondée principalement sur deux éléments : - sur une division extrême des tâches - sur une forte spécialisation des salariés Ceci passe par : la rationalisation du travail
Dans son analyse, Taylor distingue en fait deux divisions du travail : - une division verticale : c’est la direction de l’entreprise qui impose ! L’ouvrier est dépossédé de toutes prérogatives («tout travail intellectuel doit être enlevé à l’atelier»), ce sont les ingénieurs qui réfléchissent et imposent. On sépare ainsi les tâches de conception des tâches d’exécution. - une division horizontale : celle-ci conduit alors à une parcellisation des tâches : chaque ouvrier doit être spécialisé dans une tâche simple et répétitive lui permettant de travailler plus efficacement. Tâche qui sera chronométré et payé aux pièces. On spécialise et parcellise afin de déqualifier le travail ouvrier qui est surveillé et chronométré.
Q° 6 : Quelles sont les conséquences positives et négatives ? • Le coût moyen de la manutention diminue grâce à l’augmentation du rendement et compense plus que largement l’ des tâches en amont. • Ces nouvelles méthodes entraînent une augmentation de l’encadrement car il faut des ingénieurs pour concevoir « the one best way », des contremaîtres pour la transmettre et chronométrer les ouvriers. • la baisse du nombre d’ouvriers et l’ des salaires du à l’ des rendements • Cela procure à l’entrepreneur une augmentation du bénéfice
L’OST nécessite un perfectionnement des techniques et la recherche d’outils et de machines qui permettent l’accroissement de la productivité et l’amélioration de la production. La formation doit être rationalisée : savoirs et savoir-faire ne doivent plus être transmis « sur le tas », d’ouvrier à ouvrier, mais transmis par les ingénieurs du bureau des méthodes. C’est le début de la formation professionnelle. • On a ici de nouveaux liens sociaux et une nouvelle structure sociale qui s’installe… • Mais pour les ouvriers: • plus de surveillance, plus de contraintes, un rythme de travail plus rapide, un contenu du travail appauvri, la soumission à l’autorité, et le tout sans compensation donc on a une dégradation de leurs conditions de travail et une grande déqualification .
Q° 7: Quelles sont les innovations apportées par Ford ? • Approfondissement de l’O.S.T. Avec reprise de la double division du travail + Procédé mécanisé de convoyage des produits en cours de fabrication d’un ouvrier à un autre . C’est le système de la chaîne, et donc l’instauration du travail à la chaîne Mais ceci sous entend que : Henry Ford (30 juillet1863 à Dearborn, Michigan, États-Unis - 1947) est le fondateur de la Ford Motor Company. Il a élaboré une nouvelle méthode de travail industriel que l'on a appelée le fordisme ; elle a assuré pour un temps la prééminence de son entreprise dans le domaine de la construction automobile.
Les pièces et procédures doivent être standardisés et interchangeables. C’est l’arrivée du modèle unique. C’est à cette condition que les taches sont encore plus simplifiés et parcellisés.
Ford T (1908-1927) : La dame en noir Henry Ford voulait qu'elle soit universelle. Elle le devint et fit sa fortune . "Tout le monde peut avoir une Ford T de la couleur qu'il souhaite, à condition que ce soit le noir..."
Tout cela va permettre un gain de temps important puisque le rythme sera donné par la machine qui du reste va devenir de plus en plus performante. Mais ne sera pas sans csq sur l’ouvrier qui devient de plus en plus spécialisé (OS).
En Quelques années seulement le principe de la chaîne de montage…
…se situe dans la façon d’envisager la production et ses liens avec la consommation. • Pour augmenter le nombre de ses clientsil y a deux moyens: • diminuer le prix de vente, ce qui sera permis par la standardisation et la chaîne. • augmenter le revenu de ses ouvriers (le five $ day) qui pourront ainsi devenir ses clients, et en même temps ils seront des travailleurs fidèles et motivés. L’ autre innovation apportée par Ford….
Quel changement ! On est ici dans une logique productive très différente de celle du 19è siècle (où l’offre crée sa propre demande) et qui va dominer le 20è siècle : c’est la logique de la production de masse (ou production en grande série) qui appelle une consommation de masse. Le Fordisme renvoie ainsi aux deux aspects, bien connus de nos jours.
Résultats: Mots a placer : des coûts de revient – P° de masse- Gains de Pté- des salaires- des prix- gains de PA- profits - de la C°- / du travail + chaîne + standardisation- C° de masse - des investissement- de la P°- de la demande globale OST+ Fordisme Cercle vertueux Croissance économique
Q° 8 : Quels sont les autres éléments qui ont favorisé le bouclage entre C° et P°de masse connu durant les 30 glorieuses ? C’est ce que l’on appelle le cercle vertueux de la croissance fordiste ou encore régulation fordiste : D’une part : Les gains de productivité et les économie d’échelle réalisés en augmentant les quantités produites sont ici utilisés pour partie à augmenter le pouvoir d’achat (par baisse des prix de vente et/ou par hausse des salaires), ce qui permet d’augmenter la demande qui va à son tour stimuler la croissance de la production Les hausses de pouvoir d’achat permettent l’élévation du niveau de vie et « compensent » des conditions de travail souvent difficiles et pénibles. Mais d’autre part :
Se développe : • Le système bancaire et le recours au crédit qui favorise et la c° et l’investissement. • La diffusion audio- visuelle de message publicitaire pour les biens d’équipement. • La concentration des entreprises. • De nouvelles valeurs et normes liée à la consommation, aux loisirs à la santé… Notamment car …
Pub pour la 4 ch. • L’intervention de l’Etat providence qui va couvrir les risques sociaux pour les travailleurs, mais aussi légiférer dans le domaine du travail afin d’améliorer et d’encadrer la salarisation et enfin développer les SNM afin de répondre à la demande des ménages et des entreprises (ex éducation, santé…). Intervention aussi au travers la politique conjoncturel et structurel afin de mieux réguler les marchés. Vive les congés payés…
Q° 9: Donnez et expliquer les 3 dimensions de la crise du modèle de régulation fordiste L’application des principes fordiens devient contre-productive car …
La crise du travail: Le travail parcellisé et spécialisé devient de + en + contesté car contrainte de rythme très forte, déqualification totale et dans le même temps on a une élévation des qualifications et des jeunes générations qui ne veulent pas suivre l’exemple de leurs ainés. Baisse de la productivité Baisse des profits Conséquences : Coût d’embauche et de formation Turn Over DONC ON A DES MANIFASTATIONS DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES AVEC DES GREVES MULTIPLES CONTRE LES CONDITIONS DE TRAVAIL QUI SE CONJUGUENT AVEC LE TURN OVER, L’ABSENTEISME ET LES MALFACONS. Les augmentations de salaires ne compensent plus les conditions de travail d’autant que l’inflation s’emballe. ET BIEN SUR TOUT CECI ALOURDIT LES COUTS DE L’ENTREPRISE QUI… Hausse des coûts de revient Coût de remplacement des travailleurs Absentéisme A prix de vente inchangé, baisse de la valeur ajoutée Coût des retouches + pertes de production Malfaçons
Du côté de l’Offre : Résultats: Incapacité à répondre à un marché changeant car système trop rigide et alourdissement des coûts qui pèsent sur la productivité.
Pas de prise en compte de la diversification et de l’exigence de qualité sur des marchés de renouvellement. On peut ajouter aussi le nouveau contexte qui se présente avec l’augmentation du chômage, la remise en cause de l’intervention de l’Etat … Bref ce n’est pas seulement l’organisation du travail qui est questionnée mais le modèle de régulation fordiste.
Comment remédier aux disfonctionnement du fordisme ? • Elargir et enrichir les tâches des salariés qui doivent être plus qualifiés. • Réduire les stocks et les couts et améliorer la qualité des produits • Répondre à la demande soit priorité à l’aval sur l’amont. • Diversifier l’offre et améliorer sa réactivité au marché • Renouer avec les gains de productivité. • Accroitre la compétitivité. Comment ?
Les NFOT • De nouvelles formes d’organisation du travail et de la production vont se develloper avec un double objectifs: • Défensif : lutter contre les dysfonctionnements du fordisme • Offensif: flexibiliser la P° et le travail afin de s’adapter aux nouveaux marchés. Le Toyotisme semble répondre à ces critères
Q° 11: Le Toyotisme (ou Ohnisme) : donnez les principes directeurs La genèse: - Le marché japonais est insuffisant pour qu’une production de masse puisse être absorbée par une consommation de masse et une multiplicité d’offreurs rend difficile l’augmentation de la production d’une entreprise. Donc le système fordiste correspond mal au Japon. - Dans un supermarché, c’est le client qui choisit le modèle, la qualité et la quantité de ce qu’il veut acheter ; le rôle des employés est d’achalander les rayons de sorte qu’il n’y ait pas de rupture dans l’approvisionnement. Ce modèle du supermarché correspond à la façon dont Ohno veut réorganiser la production de Toyota : ce sont les clients qui impulsent par leurs demandes la fabrication des automobiles et, au sein de l’entreprise, un atelier aval impose la production d’un atelier amont. : Chez Toyota, Taiichi Ohno invente le moyen de supprimer les stocks en modifiant l’organisation de la sous-traitance et de la production, désormais rythmée par les commandes. Afin de supprimer tout gaspillage qui augmente les coûts, il ne faut produire que ce qui est commandé, ne commander que ce qui nécessaire et ne livrer les commandes qu’au moment où elles sont utiles. Le Toyotisme répand alors rapidement ses principes de "juste à temps" et de "flux tendus" et ses modes de fonctionnement (par exemple les étiquettes Kanban exprimant les besoins de chaque atelier au fur et à mesure de la production et que l’on retrouve aujourd’hui encore dans l’ensemble des usines automobiles).
Elimination des productions excessives Élimination des attentes Aménagement de l’espace TQC* (zéro défaut) Kanban* SMED* Petits lots Zéro panne Zéro papier Élimination des gaspillages Réduction des coûts On a ici la logique des 5 zéros au service de l’efficacité soit : zéro stock zéro délai zéro défaut zéro délai Zéro panne Zéro papier Élimination des manutentions transports Élimination des stocks (zéro stock) Suppression des productions défectueuses Comment cela fonctionne t-il? Priorité de l’aval sur l’amont Flexibilité et fluidité de la production (zéro délai)
vocabulaire • Kanban : « étiquette » en japonais. Bon de commande et de livraison des pièces qui circule directement entre les différents postes de travail. • SMED : Single Minute Exchange of Dies : « Changement d’outil dans la minute ». • TQC : Total Quality Control : « contrôle de la qualité totale ».
Mais le toyotisme c’est aussi: • Une nouvelle conception de la hiérarchie et la nécessaire prise en compte du facteur humain pour cela on propose : • La rotation des postes • L’élargissement des tâches • L’ enrichissement des tâches • Des groupes semi autonomes • Cercles de qualité et boite à idées.
Mais c’est aussi la flexibilté de la production grâce - A La sous-traitance carCe sont les sous-traitants qui supportent les coûts d’embauche et de licenciement en cas de variation de la production on parle ici d’externalisation.- et au PT comme l’automatisme et l’informatiquesans lesquels les 5 zéros ne pourraient être tenus. Attention cette flexibilité touche aussi le travail car d’une part c’est la masse salariale qui dorénavant paie les coûts d’ajustement d’autre part une partie de l’emploi devient flexible (on le reverra dans la partie 2)
A la fin des années 70 ou au début des années 80, les entreprises japonaises qui appliquent avec succès les principes du Toyotisme disposent, par rapport à leur concurrent, d'un avantage considérable sur le plan de l'efficacité productive. En effet, le Toyotisme semble la bonne réponse aux nouvelles conditions des marchés et de la croissance.1. Demande incertaine, fluctuante, segmentée. Toyotisme = juste à temps. On part de la demande pour remonter à la production. Ceci va permettre d’étendre l’organisation aux services dont la plupart sortaient du champ du fordisme.2. Ouverture internationale, compétitivité. Toyotisme = améliore la productivité par le réemploi du capital (réemploi des machines) et la suppression des stocks SOIT UNE PRODUCTION FLEXIBLE.3. Crise du travail industriel (manque d'intérêt du travail, perte de motivation...). Toyotisme = implication des ouvriers, hausse des salaires, travail en équipe, polyvalence…4. Perte de la productivité, de l'efficacité du capital. Toyotisme = réutilisation des machines, production de manière continue (3 x 8h). 5.Les G de Pté profitent au profit et ainsi aux actionnaires devenus dominant dans un système financer par le marché et ce au détriment de l’emploi dans certains secteurs LES PRINCIPES DU TOYOTISME SEMBLE DONC PERMETTRE DE RENOUER AVEC LA CROISSANCE
Voyons ces différents points avec les docs 13.14.15 p 94/65 du manuel: • Doc. 13 q° 1 à 5 • Doc. 14 q° 1 à 4 • Doc. 15 q° 1 à 3.
Conclusion : • Les organisations fordistes et toyotiste semble s’opposées: • Sur l’organisation de la production et du travail • Mais aussi sur les conditions de travail VOYONS CELA UN PEU PLUS EN DETAIL…
Caractéristiques des nouvelles organisations du travail: Pilotage par l’aval, juste-à-temps, production de masse différenciée ; Flexibilité productive Nouvelle vision de la hiérarchie ; Cinq zéros ; Flexibilité, externalisation. Emplois atypique et typiques Caractéristiques du modèle tayloro-fordien remises en question Pilotage par l’amont, production de masse standardisée ; Rigidité de la production et adapté au secteur industriel Division verticale du travail ; Division horizontale du travail ; Emploi typique. Ainsi les organisations fordiste et toyotiste semblent s’opposer sur l’organisation de la production et du travail: Prenez la question faire le point p 93 du manuel
Caractéristiques de l’autonomie du salarié avec les nouvelles formes d’organisation Polyvalence, rotation des postes, réduction des niveaux hiérarchiques, souplesse dans l’application des consignes ; Mais contrôle et contrainte forte exercée par les exigences de la clientèle. Caractéristiques de l’autonomie du salarié tayloro-fordien Pas d’autonomie « officielle » ; Une autonomie conquise à la marge par l’entraide, les combines, les secrets. Une contrainte forte imposée par la machine Opposition sur conditions de travail: Prenez la question faire le point p 97 du manuel
Le fordisme est il mort ? • Voyons tout d’abord l’évolution des conditions de travail avec : • le doc. 20 p 98 q°1.2.3.5. • Le doc. 18 q° 1.2.3.
Le fordisme est il mort ? • Qu’en est il de l’organisation du travail et de la production ? • Les deux principes du toyotisme soit pilotage par l’aval et organisation qualifiante, sont séparables. • Le pilotage de la production par l'aval prend une grande extension puisqu’il est possible de l’adapter aux services. Une caractéristique particulière des services est qu'ils ne peuvent être stockés, un service est en effet produit en même temps qu'il est consommé. La production de services à la chaîne est par conséquent limitée à quelques cas, comme la restauration rapide ou le tri des chèques. Pour l'essentiel, le secteur des services, qui concentre aujourd'hui la grande majorité des emplois dans les pays développés, a donc échappé à la rationalisation taylorienne du travail. En revanche, le pilotage par l'aval s'applique fort bien aux services, où la contrainte commerciale est omniprésente. • L'impact de l'organisation du travail est accru par l'utilisation des techniques de l'information et de la communication. Celles-ci avivent la contrainte commerciale : les dispositifs de traçabilité permettent au client de savoir à tout moment où en est sa commande et qui la traite ; le téléphone portable met le dépanneur à portée du client. L'informatisation autorise également la mesure des performances : le temps de traitement moyen de cent euros d'achats par une caissière est affiché en salle de repos, les opérateurs des centres d'appels savent combien de clients attendent pour être pris en charge et quel a été leur temps de réponse moyen. Il peut ainsi servir, dans une logique taylorienne, à augmenter le rythme de travail et accroître la pression sur le salarié, de même les procédures étant aussi standardisée au nom de la qualité, le travailleur doit ainsi s’y conformer. Dans une logique toyotienne, ce pilotage sert à combiner adaptation et qualité au sein d'une organisation qualifiante.
Le fordisme est il mort ? • Qu’en est il de l’organisation du travail et de la production ? • Les deux principes du toyotisme soit pilotage par l’aval et organisation qualifiante, sont séparables • L'autre principe du toyotisme , l'amélioration continue des méthodes, rompt plus nettement avec le taylorisme et le fordisme , en faisant de l'apprentissage l'origine des gains de productivité Cet apprentissage est à la fois individuel et collectif. Sur le plan individuel, la compétence des opérateurs augmente par leur confrontation à des situations de travail nouvelles. L'autonomie des opérateurs, la diversité de leurs tâches, qui incluent la maintenance de premier échelon et le contrôle qualité, la stabilité des équipes concourent à l'amélioration de la compétence individuelle. D'autre part, les capacités d'observation et d'innovation des opérateurs sont sollicitées et renforcées à travers les discussions collectives au sein des cercles de qualité ou les boîtes à idées qui permettent à chacun de proposer des innovations. Toutefois ceci suppose la mise en place réelle de l’autonomie or l’observation montre que dans les postes de base c’est rarement le cas, la hiérarchie n’a pas disparu et on note aussi une augmentation des employés non qualifiés. • L'apprentissage est également collectif. De même qu'il faut du temps pour construire une équipe de sport collectif, le collectif de travail doit apprendre à se connaître et élaborer un vocabulaire commun de manière à améliorer la circulation de l'information. D'autre part, la maîtrise du processus de production s'améliore avec les essais et les erreurs. L'apprentissage nécessite donc une grande stabilité du personnel, obtenue au Japon par une politique de rémunération à l'ancienneté et d'emploi à vie mais ce cas est assez isolé car pour bon nombre de pays c’est l’emploi précaire qui a augmenté ce qui ne favorise aucunement l’apprentissage collectif. • Les gains de productivité par expérience sont à l'origine de minuscules innovations qui peuvent, combinées, avoir un impact fort sur la productivité Il y a là une double dynamique : les améliorations sont rendues possibles par la qualification des opérateurs et l'utilisation de leurs compétences ; la confrontation à des problèmes variés renforce leurs compétences. Les innovations qui en résultent sont souvent qualifiées d'incrémentales ou petites innovations, par opposition aux innovations majeures nées de la recherche & développement
Quel est le modèle suivi par la France ? • Par l'importance du contrôle de la hiérarchie, la faiblesse de la formation continue, la relativement faible autonomie et le caractère fréquemment répétitif du travail, elle est malheureusement plus proche de l'Espagne que de la Suède, et donc du néo-fordisme que du toyotisme .
NOUS RESTE A VOIR L’ évolution du travail et de la société salariale.
FIN THE END