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République Islamique de Mauritanie. PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR EDUCATIF (PNDSE). SOUS PROGRAMME D’ALPHABETISATION EN APPRENTISSAGE DE METIERS (PALAM) POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE. Problématique majeure du développement.
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République Islamique de Mauritanie PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR EDUCATIF (PNDSE) SOUS PROGRAMME D’ALPHABETISATION EN APPRENTISSAGE DE METIERS (PALAM) POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Problématique majeure du développement La problématique majeure du développement en Mauritanie est l’ampleur et l’étendue de la pauvreté: • Environ 42% de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté et près du 1/3 vit dans l’extrême pauvreté; • En terme de ménages la proportion des pauvres est de près de 40%, • La pauvreté est plus accentuée en milieu rural (3/4 des pauvres vivent en zones rural)
Problématique majeure du développement La pauvreté est fortement corrélée au niveau éducatif du chef de ménage, ainsi selon le RESEN: • Un individu sans instruction a 30% de chances de se trouver dans le groupe des 20% les plus pauvre, • Un individu ayant achevé le fondamental a 9,7% de chance de se trouver dans ce groupe, • Si l’individu termine le premier cycle secondaire la probabilité tombe à 5,7%.
Problématique majeure du développement • Taux de rétention très faible (près de 40% des élèves quittent l’école sans achever le cycle) • Taux d’analphabétisme environ 38%, • L’analphabétisme est plus marquée chez les femmes que chez les hommes, • La carte de l’analphabétisme coincide à peu près avec celle de la pauvreté
Objectifs du PALAM Au plan général, le PALAM vise à appuyer les efforts nationaux en matière de lutte contre la pauvreté en contribuant à la généralisation de l’éducation de base et à l’éradication de l’analphabétisme en particulier au sein des populations rurales et féminines et ce par l’accès: • à une alphabétisation fonctionnelle centrée sur le développement des compétences professionnelles, et • aux services de micro finance favorisant l’auto développement.
Objectifs du PALAM Au plan spécifique, le PALAM vise à atteindre les objectifs suivant : • Scolariser dans des écoles communautaires de base d’éducation non formelle 8 000 enfants non scolarisés ou déscolarisés précoces âgés de 09 à 15 ans, • Assurer une alphabétisation fonctionnelle couplée à une formation qualifiante dans des métiers porteurs d’emplois à 3 000 jeunes analphabètes de la tranche d’âge 15-24 ans et leur permettre l’accès à un microcrédit selon les règles de la finance islamique, • Permettre à 10 000 femmes analphabètes et sans qualification âgées de 24 à 49 ans, d’accéder aux opportunités d’alphabétisation fonctionnelle, de la formation qualifiante et de financement d’activités génératrices de revenus, • Financer par un microcrédit selon les règles de la finance islamique des projets d’insertion à au moins 50% des 3000 jeunes qualifiés et des 10 000 femmes en activité formées.
Stratégies et principes directeurs du PALAM Le PALAM repose sur une approche intégrée, ciblée et participative: • Intégration et articulation entre alphabétisation fonctionnelle formation qualifiante appui à l’insertion par l’accès au microcrédit. • Meilleure ciblage des groupes spécifiques et des zones d’intervention jugées prioritaires. • Approche participativepar l’implication des groupes cibles, des communautés bénéficiaires et des opérateurs publics et privés à tous les échelons (régional, départemental, communal, local) depuis l’identification des besoins d’apprentissage jusqu’à l’insertion et son suivi. • Politique du «faire-faire» par le développement des partenariats avec des ONG locales et des associations communautaires pour exécuter les programmes d’alphabétisation et de formation qualifiante.
Les composantes • Composante 1 : Education des déscolarisés et non scolarisés • Composante 2 : Alphabétisation Formation qualifiante des jeunes adultes analphabètes (15-24 ans) • Composante 3 : Alphabétisation fonctionnelle des femmes actives (24-49 ans) • Composante 4 : Accès à la micro finance • Composante 5 : Gestion et suivi du programme
Composante 1 : Education des déscolarisés et non scolarisés • Objectifs : Assurer aux enfants déscolarisés ou non scolarisés une éducation non formelle de base leur permettant : • D’intégrer l’éducation scolaire formelle, ou, • D’accéder aux programmes de la FTP • Publics cibles : les jeunes déscolarisés ou non scolarisés âgés de 9 à 15 ans
Composante 1 : Education des déscolarisés et non scolarisés • Programmes dispensés : une version allégée du programme du fondamental préparant à la poursuite de l’éducation dans le système formel avec un module élémentaire de pré qualification pour une préparation à l’accès éventuel à la FTP. • Durée des études : 3 à 4 ans d’éducation
Composante 1 : Education des déscolarisés et non scolarisés • Opérateurs de la formation : les établissements publics, les ONG et les associations ayant une expérience dans la conduite de programmes similaires • Zones d’intervention : les régions pauvres présentant les taux de rétention scolaire les plus bas • Nombre de bénéficiaires : 8 000 enfants non scolarisés ou déscolarisés précocement
Composante 1 : Education des déscolarisés et non scolarisés • Maitrise d’œuvre opérationnelle : elle est assurée par le Ministère de l’Eneignement Fondamental en partenariat avec la Direction de l’alphabétisation au MOIEO et en collaboration avec la direction de la FTP au MFPE
Composante 2 : Formation qualifiante des adolescents et jeunes adultes analphabètes • Objectifs :Répondre aux besoins éducatifs des jeunes adultes analphabètes en leur assurant : • un accès équitable à des programmes d’éducation pour adultes ayant pour objet l'acquisition de connaissances ainsi que de compétences nécessaires à l’exercice d’une activité économique, et, • un appui à l’insertion professionnelle par l’accès au micro-crédit. • Publics cibles : les jeunes adultes analphabètes âgés de 16 à 24 ans
Composante 2 : Formation qualifiante des adolescents et jeunes adultes analphabètes • Programmes dispensés : un programme comprenant un module d’alphabétisation fonctionnelle et un module professionnel préparant à l’exercice d’un métier. Mise en œuvre selon les modes de l’apprentissage ou de l’alternance. • Durée de la formation : environ 1200 heures de formation
Composante 2 : Formation qualifiante des adolescents et jeunes adultes analphabètes • Opérateurs : les centres de formation professionnelle, les entreprises des secteurs formels et informel, les ONG et les associations ayant une expérience dans la conduite de programmes similaires. • Zones d’intervention : les régions les plus pauvres qui présentent les taux d’alphabétisation les plus bas. • Nombre de bénéficiaires : 3000 jeunes analphabètes âgés de 16 à 24 ans.
Composante 2 : Alphabétisation Formation qualifiante des adolescents et jeunes adultes analphabètes Maitrise d’œuvre opérationnelle : elle est assurée en partenariat entre la direction de la Formation Technique et Professionnelle et la Direction de l’alphabétisation et en collaboration avec la Direction de l’insertion responsable de la microfinance.
Composante 3 : Alphabétisation fonctionnelle des femmes travailleuses Objectifs :Réduire les inégalités entre genre en matière d’alphabétisation et d’insertion socio économique par l’amélioration des compétences et des qualifications des femmes adultes analphabètes exerçant une activité économique en leur assurant : . • Une alphabétisation fonctionnelle de base, • Une qualification professionnelle dans les activités qu’elles exercent, et, • Un appui pour une meilleure efficacité de leur insertion socio économique Publics cibles : les femmes adultes analphabètes occupées, âgés de 24 à 48 ans
Composante 3 : Alphabétisation fonctionnelle des femmes travailleuses • Programmes dispensés : un programme comprenant un module d’alphabétisation fonctionnelle et un module professionnel pour combler les insuffisances de qualification dans l’exercice de l’activité économique exercée. Le module professionnel comprendra des compétences en gestion. • Durée de la formation : environ 600 heures de formation
Composante 3 : Alphabétisation fonctionnelle des femmes travailleuses • Opérateurs : les centres de formation professionnelle, les centres d’alphabétisation, les entreprises des secteurs formels et informels, les ONG et les associations ayant une expérience dans la conduite de programmes similaires. • Zones d’intervention : les régions les plus pauvres présentant les taux d’alphabétisation les plus bas. • Nombre de bénéficiaires : 10 000 femmes analphabètes âgées de 24 à 48 ans
Composante 3 : Alphabétisation fonctionnelle des femmes travailleuses Maitrise d’œuvre opérationnelle : elle est assurée en partenariat entre la Direction de l’alphabétisation et de l’éducation des adultes et la Direction de la FTP et en collaboration avec la direction de la promotion féminine et de la Direction de l’Insertion
Composante 4 : dispositif micro finance • Objectifs : contribuer à la réduction de la pauvreté parmi les populations analphabètes et des groupes défavorisés et/ou vulnérables par le financement de petits projets d’auto-emploi centrés sur le développement local au profit des jeunes et adultes bénéficiant des programmes 2 et 3. • Publics cibles : les jeunes adultes analphabètes âgés de 16 à 24 ans ainsi que les femmes adultes analphabètes occupées, âgés de 24 à 49 ans ayant bénéficiés d’un programme d’alphabétisation fonctionnelle et de formation qualifiante
Composante 4 : dispositif micro finance • Zones d’intervention : les régions les plus pauvres présentant les taux d’alphabétisation les plus bas. • Nombre de bénéficiaires : 50 à 60% des effectifs des bénéficiaires des programmes 2 et 3 • Modalités d’intervention : conformément à un manuel de procédures à élaborer • Maitrise d’œuvre opérationnelle : la Direction de l’insertion en partenariat avec des IMF sélectionnées suivant un appel d’offres national parmi les agences agréées par la BCM.
Principes stratégiques d’intervention La mise en œuvre du programme repose sur les principes suivants : • L’entrée par la demande • l’entrée par la famille • La stratégie du « faire faire » • L’approche intégrée • Le partenariat et la mise en synergie • Le renforcement des capacités • La concentration dans des sites pour un meilleur impact
Etat de mise œuvre La mise en œuvre du programme a souffert d’importants retards et est encore à ses débuts : • Le lancement du programme a eu lieu en mai 2011 • L’unité de gestion a été mise en place en grande partie • La plupart des études son dans un stade avancé du processus de réalisation • La construction des salles de classes et l’acquisition des équipements sont en cours • La sélection des opérateurs de formation est au stade du lancement de l’AMI
Contraintes et difficultés de mise œuvre Plusieurs contraintes ont été rencontrées dans l’exécution du programme dont on peut citer notamment : • Lourdeur et faible maîtrise des procédures de passation des marchés (nouveau code national, directives BID) causant plusieurs erreurs et retards dans le processus de mise en œuvre • Retard important dans le lancement des études préalables dont certaines (étude du milieu, manuels de procédures) conditionnent la plupart des autres activités. • Retard dans la mise en place des fonds prévus sur le budget de l’Etat, entravant ainsi la mise en œuvre des activités prévues dans ce cadre dont notamment l’important volet « communication ». • Procédure prévue par les documents du programme pour le recrutement des experts de l’unité de gestion (SIG et MFI) inadaptée (firmes au lieu de consultants individuels),
Recommandations Il s’agit surtout d’alléger les procédures qui rendent les délais d’exécution très longs en prenant à l’avenir les mesures suivantes : • Assurer une meilleure préparation des dossiers (TDR, DAO, DDP) et ce avant même la signature ou la mise en vigueur de la convention de financement de telle sorte que les activités peuvent être aussitôt exécutées en gagnant sur les procédures de préparation et de lancement, • Fixer des seuils d’examens au-dessous desquels il ne sera pas nécessaire de demander l’avis à priori du bailleur, • S’assurer de l’existence de spécialistes de passation de marchés ou prévoir leur disponibilité dans le cadre du programme.