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LINUS ET L'HOMME DU DESERT. Diaporama de Jacky Questel. Quel vent ! Mais quel vent ! Comment voulez-vous que Linus puisse s’endormir ? Il ouvre sa fenêtre et demande au vent de se calmer un peu.
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LINUS ET L'HOMME DU DESERT Diaporama de Jacky Questel
Quel vent ! Mais quel vent ! Comment voulez-vous que Linus puisse s’endormir ? Il ouvre sa fenêtre et demande au vent de se calmer un peu.
Ah ben ! Il n’aime pas ça du tout, le vent ! Qu’un petit Viking haut comme trois pommes se mêle de lui dire ce qu’il doit faire… Alors, dans sa colère, il souffle encore plus fort, et bascule Linus hors de sa fenêtre, dans l’herbe haute du jardin. Pour le coup, c’est Li-nus qui est vexé! Il se relève sans mal, mais sa fenêtre est trop haute. Et il ne veut pas réveiller les parents en sonnant pour qu’on lui ouvre… Une idée ! Il va aller dans la forêt autour de la maison ramasser du bois et des herbes pour se faire une échelle ! Mais c’est la fin de l’automne… Il fait froid… Et la forêt bruisse d’une mul-titude de bruits, de chuchotements, de craquements, de sifflements, de chuintements… Bref, Linus n’est guère rassuré ! S’il n’était pas un Viking, il aurait peur !
Mais il s’enfonce coura- geusement entre les arbres et trouve bientôt le bois dont il a besoin. Ah ! Des fougères, pour attacher les branches entre elles et faire des barreaux ! En voilà de belles ! Il ramasse ce dont il a besoin, et, le bois sur les bras, les fougères autour du cou, il reprend le chemin de la maison.
Oui, mais… où est la maison ? Une maison ne peut pourtant pas changer de place, donc il s’est bel et bien perdu ! Après avoir marché, cherché, erré d’un coté puis de l’autre, il dépose son chargement, s’assied sur un tronc d’arbre. Il se dit qu’il ne reverra jamais ses parents et cela le fait pleurer. Mais les arbres le réconfortent.
- Reprends courage ! lui disent-ils en l’enlaçant de leurs branches. Nous veillons sur toi. Ne te décourage pas, et tu trouveras de l’aide sur ta route ! Réconforté, Linus reprend sa route au hasard… Mais, dans la nuit, quel est ce bruit étrange, régulier, semblable à un gémissement ?
Peut-être, pense Linus, c’est un petit élan qui a perdu sa maman ? Je dois le re-trouver ! et il cherche la source du bruit. Et que voit-il, à travers les arbres ?
Il aperçoit une lueur, un feu de bois. Et près du feu… un homme et un grand animal se réchauf-fent comme ils peu-vent. L’homme porte une longue robe bleue et une drôle de coiffure. Et l’animal… Il est bizarre, couleur sable… Ah ça y est ! Linus se souvient d’en avoir vu des photos dans son encyclopédie. C’est un dromadaire, un animal du désert ! Mais que fait-il ici, si loin, si loin de chez lui ? Il a l’air très triste, et pousse des petits cris en levant la tête vers le ciel. L’homme et le dromadaire semblent avoir très froid : ils tremblent et claquent des dents.
En apercevant Linus, l’homme l’appelle : - viens vite te chauffer et boire une tasse de thé brûlant ! Cela nous réchauffera ! Car tu ne dois pas avoir chaud non plus, en pyjama !
Un Viking n’a jamais froid ! répond fièrement Linus. Et je me baigne tous les jours dans le torrent glacé ! • Mais il prend en frissonnant le verre de thé à la menthe et le gâteau au miel que lui offre l’homme en bleu.
Je m’appelle Hakim, dit l’homme avec un sourire. Je suis un Touareg, et mon pays est un désert du sud où il fait très chaud. Je vais rendre visite à mon cousin, le Père Noël. Il habite en Laponie, dans le Grand Nord, à Napapiiri. Tu connais ? • Bien sûr, dit Linus, tout fier de montrer ses connaissances. C’est là-bas que le Père Noël fabrique les jouets pour tous les enfants du monde. Et qu’habitent nos voisins, les Esquimaux et les Lapons. Je sais aussi que le Pôle Sud n’est pas habité, mais que des savants y font des expériences ! • Tu es très savant ! Dit Hakim. Donc, comme les fêtes approchent, mon cousin a beaucoup de travail, et je venais l’aider. Mais je me suis perdu et Khaouli, mon pauvre dromadaire, a les pieds gelés et ne peut plus avancer…
Linus jette dans le feu le bois qu’il avait apporté. Il sait que, lorsque les arbres sont si grands, on peut faire un feu sans danger dans la clairière. C’est si gai, si chaud, que tous trois se mettent à danser autour du feu. Du coup, cela réchauffe les pieds de Khaouli ! Avec de la mousse, des feuilles, les fougères de Linus pour fixer le tout, ils font des chaussons à Khaouli.
Ils éteignent soigneusement le feu et se mettent en route vers… Vers ils ne savent où… Mais avec l’espoir de trouver une maison… - Cherche, Khaouli, cherche ! Dit Hakim. Mais Khaouli n’est pas un chien qui trouve des pistes, c’est un dromadaire qui sait lire son chemin dans le sable des déserts…
Une route ! Ils sont sauvés ! Et bientôt, sur cette route, ils aperçoivent les phares d’un camion qui roule vers eux, et lui font de grands signes. Imaginez un peu l’ahurissement du chauffeur ! Il rentre chez lui à la nuit, après une rude journée, et il voit sur la route un dromadaire, un touareg et un enfant en pyjama ! Le nôtre se frotte trois fois les yeux. Et s’arrête net pour étudier ce phénomène !
Les présentations sont vite faites ! Et quelle chance ! Le camionneur connaît la maison de Linus, il a été plusieurs fois y faire des livraisons ! Alors, tout le monde en voiture ! Khaouli se tient bien tranquille à l’arrière. Pour une fois que c’est lui qui est transporté !!! Les discussions vont bon train. (peut-on dire « bon camion » ?) Hakim parle de son pays sans eau où les arbres ne peuvent pousser. Le chauffeur lui explique qu’il y a des arbres qui ont besoin de très peu d’eau et que, ensuite, un arbre attire la pluie…
Voilà le carrefour ! Vous voyez, en haut à droite, la maison de Linus ? Chez lui ! Il est chez lui ! Ouf !!!
Terminus ! Tout le monde descend ! Linus est tout fier de tenir le dromadaire par sa rêne, et le chauffeur don-ne à Hakim des graines d’arbres qui devraient pouvoir pousser chez lui. Hakim se confond en remerciements. - Je n’ai que ces quelques gâteaux au miel à t’offrir, lui dit-il, mais tu seras toujours accueilli comme un frère si tu viens dans mon pays ! Le chauffeur offre une carte et une boussole, et reprend sa route après un dernier au-revoir, un dernier remer-ciement chaleureux.
Linus embrasse tout le monde (mais oui ! Même Khaouli, qui lui fait la courte échelle pour entrer dans sa chambre par la fenêtre, comme il en est sorti !) Ils ont du mal à se séparer. Hakim lui offre un dernier gâteau au miel, et Linus va dans la cuisine leur cher-cher des kanelbullas, brio-ches suédoises à la cannelle, qui furent fort appréciées. Hakim offre à Linus une belle paire de babouches, et Linus en échange, lui offre une écharpe et des moufles… de son papa !!!
Salama, dit Hakim en partant. Que la paix soit avec toi et ta famille ! Et le droma-daire pousse un grand cri d’adieu. Et bien, quelle nuit ! Linus se blottit sous son édredon en pen-sant… Et non, il ne pense à rien, il dort déjà !
Le lendemain, ma-man vient le réveiller. • As-tu bien dormi, mon chéri ? Tu n’as pas été réveillé par un drôle de cri, cette nuit ? Mais que font ses drôles de chaus-sures près de ton lit, dis-moi ? • Elles sont le cadeau d’un drôle de Père Noël qui est passé avant la date ! répond Linus en riant.
Et, pour une fois, c’est Linus qui raconta à sa maman la plus belle des histoires !
Illustrations et trame de l’histoire prises dans un livre de la sympathique collection « Moi je lis », que je vous recommande, aux Editions Milan Jeunesse. Musique : Florian Bernard au synthé Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/
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