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Session de Formation pour Formateurs, Observateurs et Professionnels médico-soignants. Instructions pour l’utilisation du diaporama (1).
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Session de Formation pour Formateurs, Observateurs et Professionnels médico-soignants
Instructions pour l’utilisation du diaporama (1) • L’ objectif de cette présentation est de synthétiser les messages-clés relatifs aux sujets énoncés dans le sommaire. Les concepts auxquels se réfère cette présentation sont décrits dans la brochure « Hygiène des Mains : Pourquoi, Comment et Quand » ainsi que dans le Manuel Technique de Référence en Hygiène des Mains • Cette présentation peut être utilisée pour : • Sensibiliser les formateurs aux messages-clés à transmettre au personnel soignant • Animer les sessions de formation des professionnels médico-soignants • Former les observateurs aux concepts et aux objectifs de l’observation
Instructions pour l’utilisation du diaporama (2) • Deux heures au moins sont nécessaires pour présenter cette session d’un seul tenant. Le découpage de la présentation par chapitre est envisageable et même recommandé, en particulier lorsque la formation est destinée aux observateurs • Les formateurs sont encouragés à compléter ou adapter certaines diapositives à l’aide de données locales. Ils sont tenus de s’assurer que les messages essentiels de cette présentation sont transmis aux professionnels formés
Instructions pour l’utilisation du diaporama (3) • La discussion et la participation des professionnels en formation doivent être stimulées lors de la session de formation pour s’assurer de la bonne compréhension des messages-clés • Cette session d’enseignement doit être complétée par des sessions pratiques en situations cliniques ou simulées, organisées par petits groupes. Le but ces sessions pratiques, placées sous la supervision du formateur, étant que les professionnels médico-soignants et/ou les observateurs identifient les indications de l’hygiène des mains survenant au cours des situations observées
Sommaire • Introduction Programme de l’OMS pour la Sécurité des Patients et • Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients • Partie 1 Définition, impact et conséquences des infections associées aux soins • Partie 2 Principaux modes de transmission des germes au cours des • soins, et la transmission par les mains en particulier • Partie 3 Hygiène des mains et prévention des infections associées aux soins • Partie4Les Recommandations de l’OMS pour l’Hygiène des Mains au cours des Soins (2009),la stratégie et les outils de leur mise en œuvre • Partie 5 Pourquoi, comment et quand pratiquer l’hygiène des mains • au cours des soins • Partie 6 Observation des pratiques d’hygiène des mains du personnel soignant (destiné exclusivement aux observateurs, en complément des parties 1 à 5)
Programme de l’OMS pour la Sécurité des Patients • Le Programme de l’OMS pour la Sécurité des Patients a été lancé en octobre 2004, avec pour principale mission de réduire les conséquences sanitaires et sociales des incidents thérapeutiques et des erreurs médicales • La caractéristique essentielle de ce programme est le choix périodique d’un thème pour un Défi Mondial pour la Sécurité des Patients, couvrant un risque majeur pour les patients dans l’ensemble des états membres de l’OMS • Le Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients a été lancé en 2005
Par la promotion des pratiques optimales d’hygiène des mains et de contrôle des infections, le Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients a pour but de réduire les infections associées aux soins (IAS) dans le monde
Autres programmes de l’OMS contribuant à la réduction des IAS • Sécurité transfusionnelle • Sécurité des injections • Sécurité des procédures cliniques • Sécurité de l’eau, de l’assainissement et de la gestion des déchets • Prévention et contrôle des infections – Réduction du risque biologique des agents pathogènes • Programmes spécifiques de lutte contre les maladies • Médecine du travail
Engagement politique pour améliorer le contrôle des infections • Engagements ministériels en faveur du Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients Je m’engage à réduire les infections associées aux soins par les actions suivantes : • Reconnaissance de l’importance des infections associées aux soins • Campagnes nationales ou régionales de sensibilisation à l’hygiène des mains • Mise en commun d’expériences et des données de surveillance disponibles, si opportun • Mise en œuvre des stratégies et recommandations de l’OMS Signature ministérielle
121 pays engagés dans la prévention des IAS, couvrant 87% de la population mondiale Situation actuelle Août 2009 Perspective as of 5 May 2009
Clean Care is Safer Care Un soin propre est un soin plus sûr Premier Défi Mondial pour la Sécurité des Patients Save Lives: Clean Your Hands5 mai 2009–2020 En consacrant une journée de portée mondiale à la promotion de l’hygiène des mains au cours des soins, cette initiative rappelle avec constance l’hygiène des mains, partout où sont délivrés les soins dans le monde, et soutient la durabilité de son amélioration
Partie 1 Définition, impact et conséquences des IAS
Définition Infection associée aux soins (IAS) Aussi connue sous les dénominations suivantes: « infection nosocomiale » ou « infection hospitalière » « Infection acquise par un patient au cours des soins délivrés à l’hôpital ou dans tout autre établissement de soins et : qui n’est ni présente, ni en incubation à l’admission ou au moment de délivrer les soins, qui comprend l’infection contractée dans un établissement de soins mais qui ne se manifeste qu’après la sortie, qui comprend l’infection acquise par le personnel dans le cadre des ses activités professionnelles».
IAS : Impact • Les estimations de l’ampleur de la problématique sont limitées par le manque de données fiables • Les conséquences pour les établissements de soins et pour la communauté sont inconnues dans la plupart des pays • Aucun établissement de soins, aucun pays, aucun système de santé ne peut prétendre avoir résolu ce problème
Fréquence des IAS dans le monde • Les IAS touchent des centaines de millions de personnes dans le monde et représentent un problème majeur pour la sécurité des patients • Dans les établissements de soins modernes et des pays développés, 5 à 10% des patients contractent une ou plusieurs IAS • Dans les pays en développement, le risque d’IAS est 2 à 20 fois supérieur à celui dans les pays développés; la proportion de patients affectés par ces IAS peut dépasser 25% • Dans les unités de soins intensifs, les IAS touchent environ 30% des patients, et la mortalité associée peut atteindre 44%
Impact des IAS aux Etats-Unis • Incidence : 5–6%; 1,7 millions de patients touchés • Infections urinaires liés au cathéter urinaire (IULC) : 36%; 561 667 épisodes, 13 088 morts • Infections du site chirurgical (ISC) : 20%; 274 098 épisodes (1,98%) • Bactériémies liées aux cathéters vasculaires (BACLC) : 11%; 250 000 épisodes, 28 000 morts • Pneumonies associées à la ventilation (PAV) : 11%; 5,4/1000 journées-ventilation • Taux de mortalité associée : 3.6%, environ 99 000 morts • Impact économique annuel : environ 4,5 milliards USD Klevens RM et al. Public Health Reports 2007 * Taux global d’infection (moyenne combinée) pour 1000 jours-dispositifs invasif NHSN report. Am J Infect Control 2008
Impact des IAS en Europe • Europe : Prévalence de 3,5 à 14,8% • Norvège : Prévalence nationale de 5,7% en 2007 (Eurosurveillance) • France : Selon une étude multicentrique réalisée sur une période de 4 ans (2001-2004), prévalence des IAS de 6,1%, allant de 1,9% (patients à faible risque) à 15,2% (patients à haut risque) (Floret N et al., JHI 2004) • Italie : Selon une étude régionale réalisée en 2003, prévalence des IAS de 7,6% (Pellizzer P, et al. Infection 2008) • Suisse : Dans 18 établissements de soins répartis dans tout le pays, prévalence globale des IAS de 10,1% ; 70 000 cas/an ; coût annuel : 230-300 millions CHF (Sax H, et al. Arch Int Med 2002) • Royaume-Uni : Incidence de 7.2%; 100 000 cas/an ; 5 000 morts/an (Mayor S. BMJ 2000)
Taux des IAS dans les pays en développement WHO Guidelines on Hand Hygiene in Health Care (2009)
Taux des IAS liées aux dispositifs médicaux dans les USI des pays en développement et reportés par le NNIS * Taux globaux d’infection (moyennes combinées) pour 1000 jours-dispositifs INICC = International Nosocomial Infection Control Consortium ; NNIS = National Nosocomial Infection Surveillance system ; SIP = Soins Intensifs Pédiatriques ; SIA = Soins Intensifs Adultes ; BACLC = Bactériémies Liées aux Cathéters; PAV = Pneumonie Associée à la Ventilation ; IULC = Infections Urinaires Liées aux Cathéters. 1 Aygun C at al. APIC 2006 - 2 NHSN report. Am J Infect Control 2008 3 Rosenthal V et al. Am J Infect Control 2008 † Argentine, Colombie, Mexique, Pérou, Turquie ‡ Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, El Salvador, Inde, Kosovo, Liban, Macédoine, Mexique, Maroc, Nigeria, Pérou, Philippines, Turquie et Uruguay # SI (médecine/chirurgie)
Conséquences des IAS • Les IAS peuvent provoquer : • Des maladies plus graves • Un prolongement de la durée de séjour en établissement de soins • Une invalidité à long terme • Une mortalité excessive • Une charge financière supplémentaire élevée • Des coûts personnels élevés pour les patients et leurs familles
Taux et conséquences par types d’IAS (Etats-Unis et Europe) Bennett and Brachman's, Hospital Infections, 5th Edition
Les IAS les plus fréquentes et leurs facteurs de risque INFECTION URINAIRE Cathéter urinaire Procédure urologique invasive Age avancé Maladie sous-jacente grave Lithiase urinaire Grossesse Diabète 34% 13% INFECTION DES VOIES RESPIRATOIRES INFERIEURES Ventilation mécanique - Aspiration Sonde naso-gastrique Dépresseurs du système nerveux central Antibiotiques et antiacides Séjour prolongé en établissement de soins Etat nutritionnel insuffisant Age avancé Chirurgie Immunodéficience Hygiène des mains déficiente Les IAS les plus fréquentes et facteurs de risque à leur survenue INFECTION DU SITE CHIRURGICAL Prophylaxie antibiotique inadaptée Préparation cutanée inappropriée Soins des plaies inappropriés Durée de l’intervention chirurgicale Type de plaie Asepsie chirurgicale insuffisante Diabète Etat nutritionnel insuffisant Immunodéficience Formation et supervision insuffisantes INFECTION DU SANG Cathéter vasculaire Age : néonatal Soins aigus et réanimationMaladie sous-jacente grave Neutropénie Immunodéficience Nouvelles techniques invasives Formation et supervision insuffisantes 17% 14%
Partie 2 Principaux modes de transmission des germes au cours des soins et transmission par les mains en particulier
Principaux modes de transmission des germes au cours des soins (1)
Principaux modes de transmission des germes au cours des soins (2)
Principaux modes de transmission des germes au cours des soins (3)
Principaux modes de transmission des germes au cours des soins (4)
Principaux modes de transmission des germes au cours des soins (5)
Transmission par les mains • Les mains constituent le moyen le plus fréquent de transmission des germes au cours des soins • La transmission des germes d’un patient à l’autre au cours des soins par les mains du personnel soignant se déroule en 5 phases successives
Transmission par les mains : phase 1 • Des germes sont présents sur la peau du patient et sur les surfaces situées dans son environnement immédiat • Germes (S. aureus, P. mirabilis, Klebsiella spp. et Acinetobacter spp.) présents sur la peau intacte de certains patients : 100-1 millions d’unités formant colonies (UFC)/cm² • Près de 1 million de squames contenant des germes se détachent de la surface de la peau chaque jour • L’environnement immédiat du patient (literie, mobilier, autres objets) est contaminé par ces germes (staphylocoques et entérocoques en particulier) dont le patient est porteur Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 2 • Les germes dont le patient est porteur contaminent, par contact direct ou indirect, les mains du personnel soignant • Les mains des infirmiers peuvent être contaminées par 100 à 1000 UFC de Klebsiella spp. Au cours d’un soin supposé « propre » (mobilisation du patient, mesure des pulsations, de la tension ou de la température buccale) • 15% des infirmiers travaillant en soins intensifs sont porteurs de 10 000 UFC de S. aureus sur leurs mains • Dans un hôpital général, 29% des infirmiers sont porteurs de S. aureus (en moyenne: 3’800 UFC) et 17-30% sont porteurs de bacilles Gram-négative (en moyenne: 3’400-38’000 UFC) sur leurs mains Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 3 • Les germes survivent et se multiplient sur les mains du personnel soignant • Après un contact avec le patients et/ou son environnement immédiat, les germes peuvent survivre sur les mains des professionnels durant 2 à 60 minutes • En l’absence d’hygiène des mains, plus la durée du soin est longue, plus le degré de contamination des mains est élevé Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 4 Les mains restent contaminées lorsque l’hygiène des mains est déficiente • L’utilisation d’une quantité insuffisante de produit et/ou la durée insuffisante de la procédure d’hygiène des mains ne permettent pas l’antisepsie satisfaisante des mains • La flore transitoire persiste après un lavage des mains au savon et à l’eau; l’usage d’un produit hydro-alcoolique pour la friction des mains est significativement plus efficace Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 5 • Les mains contaminées sont à l’origine de la transmission des germes d’un patient à l’autre Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Transmission par les mains : phase 5 • La manipulation des dispositifs médicaux invasifs avec des mains contaminées est à l’origine de la transmission des germes dont le patient est porteur sur les sites présentant un risque infectieux pour le patient Pittet D et al. The Lancet Infect Dis 2006
Partie 3 Hygiène des mains et prévention des IAS
Prévention des IAS • Il est démontré que des stratégies de prévention validées et standardisées permettent de réduire les IAS • 50% des IAS peut être évité • La plupart des mesures de prévention sont simples et peu coûteuses ; elles peuvent être mises en œuvre aussi bien dans les pays développés que dans les pays à ressources limitées
Variation relative des IAS sur une période de 5 ans (1970–1975) 26% 30 19% 18% 20 14% Sans programme de contrôle des infections 9% 10 IVRI ISO IU BAC Total % 0 Avec un programme de contrôle des infections -10 -20 -30 -27% -32% -31% -35% -35% -40 Etude SENIC : Study on the Efficacy of Nosocomial Infection Control • Plus de 30% des IAS peut être évité Haley RW et al. Am J Epidemiol 1985
Stratégies de contrôle des infections • Mesures générales: • Surveillance • Précautions standard • Mesures spécifiques basées sur le mode de transmission • Contrôle de l’usage des antibiotiques • Stratégies préventives ciblées sur les : • Infections urinaires • Infections du site chirurgical • Infections respiratoires • Bactériémies
Précautions Standard et mesures spécifiques basées sur le mode de transmission (CDC, 2007) (1)
Précautions Standard et mesures spécifiques basées sur le mode de transmission (CDC, 2007) (2)
Précautions Standard et mesures spécifiques basées sur le mode de transmission (CDC, 2007) (3)
Simpleévidence… L’hygiène des mains est la plus simple et la plus efficace des mesures pour prévenir la transmission des germes et réduire les IAS
Ignaz Philipp Semmelweis Pionnier de l’hygiène des mains Vienne, Autriche Hôpital Général, 1841–1850 Le contrôle de la fièvre puerpérale
Intervention 15 mai 1847 Première Seconde Taux de mortalité maternelle: Première et seconde cliniques d’obstétrique, Hôpital Général de Vienne 18 16 14 12 10 Pourcentage 8 6 4 2 0 1841 1842 1843 1844 1845 1846 1847 1848 1849 1850 Semmelweis IP, 1861
Impact de la promotion de l’hygiène des mains • Ces 30 dernières années, 20 études ont démontré l’efficacité de l’hygiène des mains dans la réduction des IAS (cf. exemples dans le tableau ci-dessous)
Observance à l’hygiène des mains dans différents établissements de soins <40% Pittet and Boyce. Lancet Infectious Diseases 2001
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Observance et catégorie professionnelle • Aux Hôpitaux Universitaires de Genève, l’observance à l’hygiène des mains était plus élevée chez les sages-femmes et les infirmiers(ères) que chez les médecins 66 % 52 48 45 30 21 Auxiliaires & étudiants Médecins Autres Total Personnel infirmier Sage- femmes Pittet D, et al. Ann Intern Med 1999
Observance et services médicaux • Aux Hôpitaux Universitaires de Genève, l’observance à l’hygiène des mains était la plus faible dans les services de soins intensifs où sont admis des patients à plus haut risque d’acquisition d’une infection 100 90 80 70 60 59 % 50 52 48 47 40 36 30 20 10 0 Pédiatrie Médecine Chirurgie Obstétrique Gynécologie Soins Intensifs Pittet D, et al. Ann Intern Med 1999
Observance à l’hygiène des mainsHôpitaux Universitaires de Genève, 1999 • Facteurs de risque de la non observance • Travail du matin et en semaine • Acte à risque élevé de transmission croisée • Médecin • Travail en soins intensifs • Principales raisons de la non observance évoquées par les professionnels soignants • Charge en soins / manque de temps • Irritation de la peau • Usage des gants • Oubli Pittet D, et al. Ann Intern Med 1999