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Chikungunya chez l’adulte : la forme classique. Marie Pierre Moiton - Service de Médecine Interne, Maladies Infectieuses et Dermatologie - CHD - Saint Denis Gianandrea Borgherini – Service de Pneumologie et Maladies Infectieuses – GHSR – Saint Pierre .
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Chikungunya chez l’adulte : la forme classique Marie Pierre Moiton - Service de Médecine Interne, Maladies Infectieuses et Dermatologie - CHD - Saint Denis Gianandrea Borgherini – Service de Pneumologie et Maladies Infectieuses – GHSR – Saint Pierre
Analyse de la littérature internationale (1) Thailande 1995 : - ~ 1000 cas (3 foyers épidémiques) • 77% ♀ • Fièvre (92-100%), polyarthralgies (80-98%) • Céphalées (56%), tuméfactions articulaires (29%), éruption cutanée (21-72%), adénopathies (15-30%), vomissements (28%), douleurs abdominales (13%)
Analyse de la littérature internationale (2) Malaisie 1998 : • 51 patients (mais données disponibles pour 22 seulement) • 76% ♀, 60 % entre 30 et 50 ans • fièvre 100 % (durée 2-5 j), polyarthralgies (surtout petites articulations) 82% • Céphalées (50%), myalgies (50%), éruption cutanée (entre le 2ième et 7ième jour, durée 2-3 jours, tronc et membres) 50% • Pas de thrombopénie, pas de cytolyse hépatique, VS ↑
Analyse de la littérature internationale (3) Afrique du Sud 1982 : • 107 patients avec infection à Chikungunya documentée sérologiquement, évalués 3 à 5 ans après l’infection aigüe • 88% n’ont plus d’arthralgies (40% après quelques semaines, 44% après plusieurs mois, 16% après 2-3 ans). 44% âge < 17 ans • 12% encore symptomatiques (4 avec arthralgies modérées et occasionnelles, 3 avec raideur matinale sans douleur, 6 avec arthralgies permanentes)
L’épidémie réunionnaise (1) • Etude rétrospective en cours dans le Service de Pneumologie et Maladies Infectieuses au GHSR • Critères d’inclusion : Age > 16 ans, patient ayant consulté ou ayant été hospitalisé dans le service à partir de Mars 2005, sérologie positive à Chikungunya
L’épidémie réunionnaise (2) • 30 patients (11 hommes, 19 femmes) • Age moyen : 44,8 ans (16-91) • Hospitalisations : 24 (80%) • Durée moyenne d’hospitalisation : 5,2 jours (2-14) • 1 décès (pneumopathie nosocomiale + septicémie à S. aureus chez un patient de 92 ans)
L’épidémie réunionnaise (3) • Fièvre (100%) • Polyarthralgies (90%) • Eruption cutanée (77%) • Lymphopénie (50%) • Thrombopénie (37%) • Elévation de la CRP (73%) • Cytolyse hépatique (18 %)
L’épidémie réunionnaise (4) • BEH hors série janvier 2006 : • 28/03/2005-08/01/2006 : 7138 cas suspects dont 30 % confirmés biologiquement • Sex-ratio (homme/femme) : 0,68 (prédominance féminine dans toutes les tranches d’âge sauf <15 ans) • Tous les âges sont touchés, avec un taux d’attaque qui augmente régulièrement avec l’âge • Hospitalisations : 3,9 % • Aucun décès imputable directement au virus
L’épidémie réunionnaise (5) • Fièvre : 99,6 % • Arthralgies : 99,2 % • Myalgies : 97,7 % • Céphalées : 84,1 % • Signes hémorragiques (épistaxis, gingivorragies) : 23 % • Signes cutanés ?
L’épidémie réunionnaise (6) Les formes “atypiques” (non décrites dans la littérature) : • Formes asymptomatiques • Dermatoses bulleuses • Hépatites aigües • Pancréatites • Péricardites, myocardites • Formes digestives :vomissements, diarrhée • Rhabdomyolyse, syndrome d’activation macrophagique
L’épidémie réunionnaise (7) Les rechutes : Reprise des arthralgies ± fièvre, après plusieurs semaines ou mois d’intervalle libre (Phénomène immunitaire ? Mutation virale puis réinfection ?) Les formes articulaires chroniques ?
Conclusion • A côté de la forme classique (fièvre, arthralgies, myalgies, éruption), bénigne, d’évolution le plus souvent favorable en quelques semaines… • …existence de formes « atypiques » et manque de recul sur le devenir des formes articulaires