E N D
1. L’Equipe Mobile de Psychiatrie Adulte Laurence Borras, Olivier Voutaz, Raphaël Lepore
Hôpitaux Universitaires de Genève
2. Plan de la présentation Historique
Genève
Pertinence – barrière dans l’accès au soins
L’équipe
Objectifs-population visée-prestations
Soutien proches et familles
Revue de littérature – efficience du programme
Bilan à 6 mois
3. Historique Désinstitutionalisation dans les années 70 aux Etats-Unis:
Syndrome de porte tournante
Itinérance
Judiciarisassion croissante
Augmentation du fardeau des familles
(Dorvil et al, 1997)
4. Réflexion pour une meilleure coordination, une continuité des services et la réadaptation:
? Community Support Program
Différents modèles:
Gestion de cas (case management)
Programme de suivi intensif dans le milieu (SIM)
5. SIM Un modèle de suivi développé
au Mendota State Hospital de
Madison, Wisconsin
Arnold Marx (MD), Léonard Stein (MD) et Mary-Ann Test (PHD)
Objectif: corriger les erreurs de la désinstitutionalisation
nouvelle technologie médicale dans laquelle l'équipe s'affirme dans sa relation avec le client (d'où l'emploi du terme "assertive" ).
7. Les barrières à l’accès aux soins sont nombreuses et reposent à la fois sur des raisons liées aux patients, à la perception de la maladie mentale dans la population et à la manière d’offrir des services de santé mentale.
Premièrement, au niveau de l’individu, ces personnes n’ont souvent pas conscience de la maladie et éviter les soins psychiatriques. Lors d’une première hospitalisation pour un trouble psychotique, plus de 50% des patients ne se sentent pas malades. Cette perception s’améliore très lentement au cours du temps. La méfiance et la persécution font partie de la maladie. Ces personnes se sentent vulnérables, incomprises, font difficilement confiance à une aide, s’isolent progressivement et se marginalisent. Elles préfèrent souvent résoudre leurs problèmes seules, parfois par l’utilisation de substances psychotropes.
Les barrières à l’accès aux soins sont nombreuses et reposent à la fois sur des raisons liées aux patients, à la perception de la maladie mentale dans la population et à la manière d’offrir des services de santé mentale.
Premièrement, au niveau de l’individu, ces personnes n’ont souvent pas conscience de la maladie et éviter les soins psychiatriques. Lors d’une première hospitalisation pour un trouble psychotique, plus de 50% des patients ne se sentent pas malades. Cette perception s’améliore très lentement au cours du temps. La méfiance et la persécution font partie de la maladie. Ces personnes se sentent vulnérables, incomprises, font difficilement confiance à une aide, s’isolent progressivement et se marginalisent. Elles préfèrent souvent résoudre leurs problèmes seules, parfois par l’utilisation de substances psychotropes.
8. Les barrières à l’accès aux soins dans les psychoses Individu
Population
Institutions
Deuxièmement, une stigmatisation de la maladie mentale et des soins psychiatriques persiste dans la population. Les perceptions du public sur le potentiel de traitement et de rétablissement des troubles mentaux restent malheureusement très négatives. Ainsi, la schizophrénie reste perçue comme une maladie dont la détérioration est progressive, sans espoir de rétablissement, malgré les preuves contraires de nombreuses études épidémiologiques.
Deuxièmement, une stigmatisation de la maladie mentale et des soins psychiatriques persiste dans la population. Les perceptions du public sur le potentiel de traitement et de rétablissement des troubles mentaux restent malheureusement très négatives. Ainsi, la schizophrénie reste perçue comme une maladie dont la détérioration est progressive, sans espoir de rétablissement, malgré les preuves contraires de nombreuses études épidémiologiques.
9. Les barrières à l’accès aux soins dans les psychoses Individu
Population
Institutions Troisièmement, les soins psychiatriques nécessitent des adaptations spécifiques pour les troubles psychotiques afin d’assurer l’accès et la continuité des soins dans une perspective de rétablissement. Les consultations ambulatoires sont ouvertes à accueillir toutes les personnes qui présentent des troubles psychiques, elles sont même submergées par les demandes nettement supérieures à leur capacité. Ainsi, pour les personnes ambivalentes, réticentes ou incapable de supporter un délai pour les RDV, il est difficile d’accéder aux soins.
Notons aussi qu’il y a une absence de continuité dans les soins psychiatriques, trop peu de lien encore entre l’hopital ett les consultations ambulatoires. Des études ont en effet montré que 50% à 70% des patients ne se rendent pas au RDV ambulatoire après une hospitalisation pour un trouble psychotique…uils arrêtent ainsi rapidemnet leur traitement et sont très rapidement réhospitalisés à BI.Troisièmement, les soins psychiatriques nécessitent des adaptations spécifiques pour les troubles psychotiques afin d’assurer l’accès et la continuité des soins dans une perspective de rétablissement. Les consultations ambulatoires sont ouvertes à accueillir toutes les personnes qui présentent des troubles psychiques, elles sont même submergées par les demandes nettement supérieures à leur capacité. Ainsi, pour les personnes ambivalentes, réticentes ou incapable de supporter un délai pour les RDV, il est difficile d’accéder aux soins.
Notons aussi qu’il y a une absence de continuité dans les soins psychiatriques, trop peu de lien encore entre l’hopital ett les consultations ambulatoires. Des études ont en effet montré que 50% à 70% des patients ne se rendent pas au RDV ambulatoire après une hospitalisation pour un trouble psychotique…uils arrêtent ainsi rapidemnet leur traitement et sont très rapidement réhospitalisés à BI.
10. Conséquences… Evolution par crises successives avec complications psycho-sociales importantes
Hospitalisations sous contrainte…traumatisantes et nuisant à la collaboration
Détresse des familles
Ainsi, beaucoup de personnes souffrant de psychoses évoluent par crises successives avec des complications psychosociales importantes tels que les conflits familiaux, une perte d’emploi, un isolement progressif, une marginalisation, voire le suicide.
Une autre conséquence est bien sur l’hopsitalisation urgente sous contrainte qui est très souvent vécue pour la personne de manière traumatique et nuire à la collaboration future.
Notons enfin la détresse des proches, des familles suite à la charge qui pèse sur elles, elles se sentent innéficaces, se désespèrent , se sentent pas écoutées et finalement parfois finissent par se retirer pour se protéger elles-mêmes.Ainsi, beaucoup de personnes souffrant de psychoses évoluent par crises successives avec des complications psychosociales importantes tels que les conflits familiaux, une perte d’emploi, un isolement progressif, une marginalisation, voire le suicide.
Une autre conséquence est bien sur l’hopsitalisation urgente sous contrainte qui est très souvent vécue pour la personne de manière traumatique et nuire à la collaboration future.
Notons enfin la détresse des proches, des familles suite à la charge qui pèse sur elles, elles se sentent innéficaces, se désespèrent , se sentent pas écoutées et finalement parfois finissent par se retirer pour se protéger elles-mêmes.
11. SIM est une solution à cette problématique…
Echanges entre membres de l’institution, le Relais , mécène
Mise en place de EM depuis 1er octobre
Suivi ciblé et proactif
Dans la communauté
Pour les patients difficilement accessible Le développement du SIM est une solution à cette problématique.Le développement du SIM est une solution à cette problématique.
12. L’équipe
Equipe pluridisciplinaire (1 médecin 50%, 3 infirmiers et 1 assistante sociale 100%, 2 psychologues 50%, 1 secrétaire 50%)
Son fonctionnement
Approche proactive d’intervention dans le milieu du patient et de ses proches
Travail en complémentarité avec le réseau de soin, les associations et les services sociaux et judicaires
Ration 1/10 intervenant/patients
Contacts fréquents (jusqu'a 2x/jour)
Disponibilité 5 jours/7, intervention ponctuelle le weekend
Interventions limitées dans le temps
13. Les objectifs du SIM Maintien dans leur milieu de vie
Initier ou restaurer des soins psychiatriques en coopération avec les proches et les intervenants de premier recours pour des personnes difficilement accessibles
Promouvoir la coopération au traitement
Eviter les hospitalisations par surveillance des symptômes et prévention des rechutes
Développement des habilités pour accroître l’autonomie
Offre d’une aide pour qu’il accède aux services dont il a besoin
Favoriser l’insertion dans la communauté
Reconnaître le rôle de partenaire des familles dans le traitement à domicile autant que la charge que cela représente et les soutenir
14. Hauts utilisateurs
Personnes « en refus »
Psychose débutante
3 populations de patients cibles qui se distinguent par leur accès aux soins:
Les hauts utilisateurs de soins psychiatriques hospitaliers sont ceux qui font hospitalisations sur hospitalisation à BI, faisant décompensation sur décompensation. A peine stabilisés dans un cadre hospitalier, ils refusent de poursuivre un traitement psychiatrique qu’il percoivent comme coercitif et traumatisant. Cela se traduit alors par de nouvelles hospitalisations en urgence qui ont tendance à renforcer leur perception de soins psychiatriques traumatiques et inefficaces.
Une autre catégorie de patients sont les patients en refus de tout soin psychgiatrique qui vivent isolés et marginalisés. Ils restent inconnus des services de santé mentale. Les services sociaux les connaissent bien ou les MG mais ils restent impuissants pour les timuler à entreprendre des soins psychiatriques. Ces patients ne se sentent pas malades, ne souhaitent pas de soins et ne font appel aux services sociaux que pour subvenir à leurs besoins et les aider dans leur vie quotidienne. Les symptomes qu’ils présentent les isolent et progressivement les marginalisent. Nombre d’entre eux finisent par vivre dans la rue.
Les psychoses débuatntes représentent le troisième groupe cible. Effrayés par leurs propres symptomes, ces personnes ont de grandes difficultés à adhérer aux soins, alors que le début des troubles psychotiques constitue une période clé de pronostic et que plus tôt on agit mieux c’est. Les proches sont souvent très déstabilisés par l’apparition des symptomes , qui sont au départ difficiles à identifier et à gérer et pour lesquels ils ne reçoivent fréquemment pas de réponse adéquate de la part des professionnels.
Ces 3 types de situations nécessitent une approche proactive et respectueuse des libertés individuelles ainsi qu’une tentative de rétablissement des liens avec l’environnement naturel et de soins de la personne.
Alors qu’à ces personnes difficilement accessibles, on répond ou par des intreventions de crise ou par des hospitalisations….ainsi le travaiol de l’EM est vraiment là pour venir combler les besoins spécifiques de ces patients.3 populations de patients cibles qui se distinguent par leur accès aux soins:
Les hauts utilisateurs de soins psychiatriques hospitaliers sont ceux qui font hospitalisations sur hospitalisation à BI, faisant décompensation sur décompensation. A peine stabilisés dans un cadre hospitalier, ils refusent de poursuivre un traitement psychiatrique qu’il percoivent comme coercitif et traumatisant. Cela se traduit alors par de nouvelles hospitalisations en urgence qui ont tendance à renforcer leur perception de soins psychiatriques traumatiques et inefficaces.
Une autre catégorie de patients sont les patients en refus de tout soin psychgiatrique qui vivent isolés et marginalisés. Ils restent inconnus des services de santé mentale. Les services sociaux les connaissent bien ou les MG mais ils restent impuissants pour les timuler à entreprendre des soins psychiatriques. Ces patients ne se sentent pas malades, ne souhaitent pas de soins et ne font appel aux services sociaux que pour subvenir à leurs besoins et les aider dans leur vie quotidienne. Les symptomes qu’ils présentent les isolent et progressivement les marginalisent. Nombre d’entre eux finisent par vivre dans la rue.
Les psychoses débuatntes représentent le troisième groupe cible. Effrayés par leurs propres symptomes, ces personnes ont de grandes difficultés à adhérer aux soins, alors que le début des troubles psychotiques constitue une période clé de pronostic et que plus tôt on agit mieux c’est. Les proches sont souvent très déstabilisés par l’apparition des symptomes , qui sont au départ difficiles à identifier et à gérer et pour lesquels ils ne reçoivent fréquemment pas de réponse adéquate de la part des professionnels.
Ces 3 types de situations nécessitent une approche proactive et respectueuse des libertés individuelles ainsi qu’une tentative de rétablissement des liens avec l’environnement naturel et de soins de la personne.
Alors qu’à ces personnes difficilement accessibles, on répond ou par des intreventions de crise ou par des hospitalisations….ainsi le travaiol de l’EM est vraiment là pour venir combler les besoins spécifiques de ces patients.
15. Quelles prestations? Suivi continu intensif dans l’environnement de la personne
Evaluation psychosociale et familiale
Education à la santé et aide à la prise de la médication
Interventions de crise et prévention des rechutes
Apprentissage des habilités nécessaires à l’autonomie
Soutien et accompagnement dans des activités occupationnelles et de réhabilitation
Aide à l’engagement dans les structures de soins traditionnelles
Conseil, soutien, information aux familles et aux proches
Travail de partenariat et en complémentarité avec le réseau médico-social
16. Types d’intervention à domicile Le suivi de crise dans le milieu
Intervention brève (2-8 semaines), visant à une réinsertion précoce après une hospitalisation ou à prévenir une dégradation
Le case management intensif
Suivi à moyen – long terme pour des patients « en refus » dont l’évolution perturbe gravement le réseau
La consultation liaison dans le milieu
Conseil pour un autre professionnel ( MG, STA, institutions d’hébergement non médicalisées, associations), un proche ou une autre personne de l’entourage
Peut déboucher sur un suivi direct
Hospitalisation à domicile
17.
Résultats de la recherche (Impact du modèle P.A.C.T.)
Chute des jours d'hospitalisation.
Chute du nombre d'hospitalisation (50%)
Augmentation stabilité résidentielle
Augmentation de l’autonomie
Augmentation satisfaction des personnes souffrantes
Augmentation de la satisfaction des proches à l’égard des services
Amélioration sur le plan de la symptomatologie.
Augmentation de la qualité de vie.
Raisons du succès
Anticipation des crises du patient par l'équipe.
Résolution des crises mineures.
Augmentation de « l’adhésion » aux médicaments.
Augmentation de l'autonomie pour les A.V.Q..
L'équipe sécurise la personne par la présence d'un soutien sûr dans la communauté.
Déstigmatisation du suivi psychiatrique
18. Recherche en cours: évaluation du programme Réplication de l’étude d’évaluation des aspects professionnels et cliniques de l’implantation du SIM dans les cliniques de secteur de l’Hôpital Louis-Lafontaine (collaboration Dr Lesage-D.Gélinas).
Inclusion des 100 premiers patients
Questionnaires (patient, famille et intervenant) administrés 6 et 12 mois après le début du suivi intensif
Objectifs:
Comparaison du fonctionnement de l’EM dans contextes sociaux, culturels et de santé différents (Montréal-Genève)
Efficacité du programme en terme de diminution des coûts en soin de santé (diminution du nombre d’hospitalisation et de leur durée), coûts directs et indirects pour le patient (symptomatologie, fonctionnement social, qualité de vie, satisfaction) et sa famille (qualité du réseau, détresse émotionnelle, satisfaction)
19. Bilan 6 mois après le démarrage 5 demandes/semaine…115 demandes depuis la mise en place du programme
Provenance: intra-hospitalier,
ambulatoire, services sociaux
et associations, famille,
médecins privés
1/ 2 des demandes sont
réorientées vers structures
déjà existantes (discussion
autour de la réorganisation du
réseau)
54 personnes souffrantes actuellement suivis
10 demandes en attente (réévaluées chaque semaine en fonction de l’urgence et de l’évolution de la situation)
20. Description population suivie
21. Caractéristiques cliniques et socio-démographiques
22. Description population suivie Hospitalisation au cours de la dernière année: 78% au moins 1 séjour
27% ont fait 3 et + d’hospitalisations au cours de le dernière année
Nombre moyen de jours d’hospitalisation durant la dernière année: 85 jours
Nombre moyen de séjours hospitaliers au total: 10 (variabilité de 1 à 50 hosp)
23. Premiers résultats descriptifsEvaluation du Réseau (hétéro-questionnaire, n= 54)
24. Collaboration avec les familles But: diminuer le fardeau familial
Interventions:
1.Offrir du support à la famille:
- Échange d’informations et d’opinions avec l’intervenant référent;
- Assistance du psychiatre dans les situations problématiques
Enseignement sur la maladie psychiatrique
Mise en contact avec les associations
2. Diminuer la dépendance de la personne envers sa famille
- Alléger la famille de certaines responsabilités (course, argent, ménage)
- Amener la personne à développer un mode de vie dans lequel la famille devient davantage un support
3. Rétablir au sein de la famille une relation non perturbée par les effets de la maladie.
25. Sur le terrain… 59 personnes ont eu un contact avec l’équipe
10 personnes hospitalisés lors des 1ers contacts
7 hospitalisations pendant SIM chez personnes « porte tournante »
Pour tous, évitement des hospitalisations par intervention…
…bienfait évident (moins d’hospitalisation) du SIM pour tous dans un second temps…
26. Contact? Lilas (BI)
Toute personne peut faire la demande d’un suivi
Demande par téléphone au 022 305 47 60
1ère rencontre en présence du demandeur