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La participation du citoyen aux institutions et à la vie de la cité : fondement de la démocratie athénienne . Introduction : à rédiger à partir de l’analyse du sujet ( mots-clé , cadre spatio-temporel) - le citoyen, les institutions, une cité-Etat, la démocratie.
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La participation du citoyen aux institutions et à la vie de la cité : fondement de la démocratie athénienne
Introduction : à rédiger à partir de l’analyse du sujet (mots-clé, cadre spatio-temporel)- le citoyen, les institutions, une cité-Etat, la démocratie « S’il faut délibérer sur le gouvernement de la Cité, alors chacun se lève pour donner son avis : charpentier, forgeron, cordonnier, marchand ou armateur, riche ou pauvre, noble ou roturier, indifféremment. » Platon (428-vers 348-347 av. J.-C.), Protagoras.
I- L’organisation des institutions et le rôle des citoyens En quoi ce fonctionnement est-il démocratique? Quelle est la place des citoyens dans ce fonctionnement?
- Qu’est-ce qu’un citoyen athénien?- Quels sont ses droits et ses devoirs?
La journée d’un écolier au début du Ve siècle « Tout d’abord, il ne fallait pas entendre un enfant souffler mot. Ensuite, il fallait marcher dans la rue en bon ordre quand on se rendait avec tous ses voisins, en simple tunique, en rangs serrés chez le maître de musique, neigea-t-il gros comme farine d’orge. Là, pour débuter, chez le cithariste, on apprenait à chanter “Pallas destructrice invincible des villes” ou “Un hymne au loin résonne”1, s’appliquant à conserver la mélodie transmise par les ancêtres. Si quelqu’un risquait une plaisanterie ou quelque inflexion de la voix compliquée à la mode d’aujourd’hui, il recevait une raclée pour avoir, par cette off ense, fait fuir les muses. Chez le maître de gymnastique, les enfants devaient, lorsqu’ils étaient assis, garder les cuisses bien allongées sur le sol de façon à ne rien monter d’indécent aux passants du dehors […]. À la maison, on ne tolérait ni la gourmandise ni les ricanements imbéciles ni une attitude négligée […]. C’est avec des vieilleries de ce genre que mon système d’éducation a formé les héros qui combattirent à Marathon2 […]. Avec moi tu apprendras à ne pas traîner sur l’Agora, à te passer de bains chauds […]. Tu te lèveras de ton siège avec respect devant les vieillards, tu ne seras pas grossier avec tes parents, tu ne feras rien qui pourrait donner mal à penser à ton sujet. » Aristophane• (vers 445-vers 386 av. J.-C.), Les Nuées, 423 av. J.-C. • 1. Chants patriotiques ; Pallas désigne Athéna. • 2. Victoire athénienne contre les Perses en 490 av. J.-C. • 12 dossier L’éducation à Athènes : quelles valeurs pour le futur citoyen ? Au Ve siècle avant J.-C.,
En quoi l’Agora est-elle un lieu d’expression de la citoyenneté et un espace plurifonctionnel ?
III- les limites de la citoyenneté athénienne • Document 1. L’engorgement des institutions athéniennes. Il est encore un point sur lequel on critique les Athéniens, c’est que lorsqu’on présente une requête devant la Boulèou l’Ecclesia, on attend parfois toute une année pour obtenir une réponse. La seule cause de ce retard, c’est la multitude des affaires qui ne leur permet pas de satisfaire à toutes les demandes. Comment cela se pourrait-il,alorsqu’ils ont plus de fêtes à célébrer qu’aucune autre cité de la Grèce, et que pendant les fêtes, il est impossible de s’occuper des affaires de la cité ? Alors qu’ils ont à juger plus de procès, d’affaires concernant la cité et de redditions de comptes qu’on en juge dans le reste du monde, alors, que d’autre part, la Boulèdoit s’occuper de la guerre, de tout ce qui concerne la rentrée des impôts, des problèmes relatifs aux lois, des questions relatives à l’administration de chaque jour, aux alliés, quand il lui faut en outre percevoir le tribut et s’occuper des arsenaux de la marine et des temples ? Faut-il s’étonner que les Athéniens, surchargés par tant d’affaires, tardent à répondre aux suppliques ? Pseudo-Xénophon, République des Athéniens, I – 4, v. 420 av. J.-C. • Document 2. La direction de l’Etat doit revenir aux citoyens les plus compétents. L’orateur Isocrate décrit l’Athènes du début du Vº s., qui représente selon lui la cité idéale. Ceux qui autrefois administraient la cité […] ne se contentaient pas de tirer les magistratures au sort parmi tous les citoyens sans distinction, mais ils désignaient par un choix préalable, pour remplir chaque fonction, les meilleurs et les plus aptes. Ils espéraient en effet que tant vaudraient les hommes placés à la tête des affaires, tant vaudraient aussi les autres citoyens. Et de plus, ils considéraient ce système comme plus démocratique que celui qui a pour principe le tirage au sort : car dans le tirage au sort, le hasard serait juge et il arriverait souvent que les magistratures tomberaient aux mains des fauteurs de l’oligarchie ; en désignant au contraire par un vote préalable les citoyens les plus qualifiés, le peuple serait maître de ne choisir que les partisans les plus déterminés de la constitution établie. […] Est-il possible, en vérité, de trouver un régime politique mieux établi et plus juste que celui qui place à la tête des affaires les hommes les plus capables et qui les soumet eux-mêmes à l’autorité souveraine du peuple ? Isocrate (436-338 av. J.-C.), Aréopagitique, VII, 20-27, vers 354 av.
« Ô Demos, tu possèdes en vérité un splendide pouvoir ; l’humanité entière te craint comme un tyran. Hélas on te mène facilement et tu aimes les flatteries qui te dupent. Tu restes toujours bouche bée devant les beaux parleurs. Ton bon sens alors t’abandonne et te plante sur place. » Aristophane (vers 445-vers 386 av. J.-C.), Les Cavaliers. Athéna pensive (Relief en marbre, vers 470 av. J.-C. Musée de l’Acropole, Athènes.)